Daniel & Jean-Claude Besse

Natation Vélo Course

News

Traîne-Savates Cheseaux

Pendant que Daniel nous sortait une belle performance aux Championnats Universitaires US, moi je m'étais inscrit pour les Traîne-Savates à Cheseaux, une course que je n'avais plus faite depuis quelques années. Découverte donc du parcours adultes, qui a plutôt la réputation d'être difficile. Le jour même, on nous annonce quelques passages boueux dans la forêt, un beau vent, et le retour du soleil printannier (enfin !).

Avant la course, les discussions vont bon train sur les ambitions sur place et pour la saison. Moi je cours sans gros objectif, un peu un test de forme que j'estime ne pas être au top avant le départ, mais j'espère bien me surprendre positivement.

Récit de course

Départ très rapide d'un kényan visant le record, dans un autre rythme, tout le monde le regarde simplement s'en aller tout en légèreté. Derrière, deux puis trois concurrents s'échappent gentiment, alors que je suis le rythme d'un petit groupe, essayant de rester intelligemment abrité un tant soit peu du vent. Le parcours part en descente, et il est dur de refreiner mon envie d'accélérer. Mais je sais que l'impression de facilité risque de ne pas durer par la suite, et tente de réserver un peu de forces pour plus tard.

Malheureusement mon impression était bonne et après 3.5 à 4km très à l'aise, les premiers faux-plats dans la forêt me font perdre le contact de Thierry Dutoit. Je conserve un rythme honnête, avant de craquer complètement dans la montée sèche finissant sur le panneau 5km. Et puis plus de forces, pas de relances, et je me fais dépasser en continu. Le reste est difficile, les kilomètres défilent à un petit rythme, mais je n'ai pas l'énergie (ni le mental peut-être ?) pour accélérer. Le parcours bosselé n'aide pas, et le soudain retour du soleil ajoute un peu de gêne lorsque la bouche devient toute sèche (pas une très bonne idée que de sauter le ravitaillement).

Au final, je suis donc très déçu de ma performance, 38'50 pour 10km300 vallonés, 24e place.

1 comment
Bah Jean-Claude, tu feras mieux la prochaine fois ! C'est reculer pour mieux sauter on dira ;-) Bises
par nibel64 the 17-04-2013 at 08:24


Copy the text from the picture

Edit style basic | advanced

Collegiate Nationals

Avant course

Un grand week-end de sport ! Le summum du triathlon universitaire ! Le plus grand rassemblement de jeunes triathlètes au monde ! Les pros de demain !

Les superlatifs sont le propres des américains et la raison d’être des speakers en général mais pour une fois j’ai comme l’envie d’en partager certains. Beaucoup d’attente et d’espérance en effet pour moi à ces championnats universitaires de triathlon. La semaine qui précède la tension monte gentiment. Les mails de rappel pour le vol, les meetings extraordinaires du club, la coach qui se met à donner des conseils à tout va ainsi que les innombrables mails de la fédération sur les parcours, briefing, horaires et autres ne font qu’augmenter la pression. Personnellement, je peux avouer maintenant avoir à ce moment-là quelques doutes sur ma performance en course à pied même si je ne l’ai dit à personne. J’ai l’impression de ne pas avoir couru en compétition depuis une éternité. Clermont ne date que d’un mois en arrière et pourtant la semaine de vacances chez Nadine à San Fransisco pour spring break m’a fait perdre la notion du temps. Etant seul, j’ai moins couru que les années passées et avec toutes les espérances que le club met sur moi à la fois pour le sprint et l’olympique, le mental travaille au point où je dois me forcer pour ne pas trop tirer durant la semaine car « non, ce n’est pas le moment de faire quelques sprints pour se tester une ultime fois ! ». Le stress quoi, juste un peu plus que pour les autres compétitions que j’ai faites ici aux USA comme il ne s’agissait jusque-là que de courses sans trop d’importance (mis à part Clermont).  Et avant cela, il faut remonter jusqu’à Zug pour le dernier triathlon qui comptait véritablement, d’où peut-être la sensation d’éternité…

Départ donc le jeudi matin en direction de l’aéroport où notre vol en direction de Tempe (Arizona) nous attend. Seul deux de mes camarades de club prennent le même vol que moi, mais nous partageons l’avion avec l’équipe de l’université de Clemson. Les pauvres bagagistes font donc de grands yeux lorsqu’ils doivent sortir une bonne quinzaine de valises vélo à la borne oversized luggage. Après un aller à l’hôtel dans notre voiture de location, un sandwich au magasin d’en face, un retour à l’aéroport pour changer de voiture et éviter ainsi les frais de surclassement qu’ils nous ont ajouter automatiquement, et finalement un peu de devoirs au Starbucks du coin en attendant les camarades, le weekend de sport est prêt pour commencer. Première étape : repérage du parcours vélo avec Nick. Thomas, Nick et moi étions les trois du club censés faire le sprint et l’olympique même si Nick a dû y renoncer au sprint suite à une blessure et pour se conserver pour l’olympique. Le sprint est sous format ITU avec drafting mais limité à 75 places pour tous les USA tandis que l’olympique du lendemain est ouvert à tous les universitaires. Le parcours tourne pas mal, mais les virages sont larges en général. Une petite montée à noter sur le parcours sprint, une autre sur l’olympique. Celle du sprint peut jouer un petit rôle mais autant dire que sur l’olympique ça ne représente presque rien et c’est juste pour éviter qu’on dise que c’était pancake flat. Retour à l’hôtel pour une douche et ensuite on retourne sur la zone de transition pour un briefing. Bien que spécial pour les athlètes du drafting, le briefing ne s’attarde que sur les lapalissades du triathlon en ciblant  les débutants. Bref, je récupère mon dossard et après un souper au Olive Garden du coin, tout est prêt pour demain.

Draft-legal sprint

Le matin du vendredi, je me rends donc sur le lieu de la course tout seul à vélo. Il fait déjà relativement chaud et il n’est pourtant que 7h30 du matin et le soleil se lève à peine. Avec mon numéro 59, je suis relativement à la fin de la zone de change mais ça ne change pas grand-chose. J’y place mes affaires et appelle vite fait mes camarades pour être certain qu’ils m’apportent ma neopren comme prévu comme elle a été autorisée en dernière minute contrairement aux annonces de la veille.

Lors de l’appel par ordre des numéros, nous pouvons rentrer dans l’eau et nager 50 mètres pour rejoindre le départ contre le mur du lac. Le parcours natation est ensuite constitué de deux boucles de tailles différentes mais sans sortir de l’eau. Je suis placé plutôt sur la droite du départ, une bonne place à mon avis. Le premier aller jusqu’à la bouée jaune est par contre très difficile. Je me fais coincer, taper, retenir les bras, quelqu’un s’arrête devant moi remettre ses lunettes, lunettes qui sont de travers chez moi aussi, … en gros un des départs les plus bagarreur que j’ai eu vu. Dur, dur et après seulement 150 mètres j’ai déjà l’impression d’avoir perdu un temps fou. La suite est un peu plus smooth et je me mets même à dépasser sur la fin. Le groupe que je vois devant est par contre un peu trop loin.

Au départ vélo, je suis donc assez seul avec me semble-t-il un groupe devant. Je remonte sur un certain Honeycutt, qui m’avait été proposé pour aller à Clermont et que notre coach connaît bien. Je le lâche assez vite et revient sur un athlète de Stanford. Il refuse par contre de collaborer et je cesse donc de tirer après un peu moins d’un tour sur les quatre et peu de temps après un grand groupe nous rejoint par l’arrière avec notamment mon collègue Thomas. Les tours passent et se ressemblent à vrai dire : je prends quelques relais, avec plusieurs autres et certains se contentent de faire des semblant d’attaque dans la petite montée mais rien de percutant. Les virages sont aussi un point où je suis bien plus habile que la plupart qui consomment leurs freins sans réfléchir.

Arrive donc la transition. Je suis en milieu de groupe je dirais et après une très bonne transition sort plutôt avec la tête. Trois autres dont Honeycutt et Thomas donnent le rythme et me lâche petit à petit. Je me fais passer alors par quelques athlètes du groupe et prends mon gentil rythme que je finis par tenir sur tous les deux tours me semble-t-il. Quoique je dois dire que Thomas m’a pris 50 mètres sur le premier aller puis presque plus rien et que je suis même revenu sur un autre de la Navy à la toute fin de course pour le poser à 80 mètre de la ligne.

Focus sur l’olympique

Au final, je suis 9e, ce qui est meilleur que je pensais après l’arrivée dois-je dire. Un peu déçu d’avoir été battu par Thomas mais généralement content de ma performance même si, comme d’habitude, ma course à pied s’est révélée un peu faible. Pas le temps d’analyser toutefois, il me faut maintenant tester les boots de compression de Normantek et boire mon milk chocolate de récupération. L’olympique de demain se prépare déjà maintenant. Je récupère en effet mon vélo ainsi que mon dossard 42 pour demain et rentre à l’hôtel assez rapidement après avoir été félicité par tous les collègues qui sont venus m’encourager.

L’après-midi, je suis presque prêt à aller avec eux faire un décrassage vélo. Toutefois, et sur conseil de Nick et de la coach, je finis par faire une bonne sieste et user mes chaussettes de compression au frais dans la chambre d’hôtel avec constamment une gourde à portée de main. Vers trois heures, je suis pris d’une soudaine faim et retourne me chercher un sandwich alors même qu’à 16h30 nous partons pour le souper officielle. Deux bonnes portions de pâtes et un morceau de poulet plus tard, j’ai le ventre bien plein et ce doit être la première fois depuis longtemps que je suis au lit avant 20h. Il faut dire tout de même que le réveil est programmé pour 4h30 demain avec un départ à 7h30 et beaucoup d’athlètes attendus dans la zone de change.

Olympique

Le trajet jusqu’à la zone de change se fait de nuit cette fois-ci puisqu’il n’est que 5h30 lorsque nous quittons l’hôtel avec Nick. Nous sommes tous deux dans la première vague, tout comme Thomas mais il fait son weekend pour lui et pas avec le team. Je m’échauffe normalement avec toutefois des cuisses qui sentent un peu la fatigue de la veille, mais ça va aller comme je dis à la coach. De toute façon, ça doit aller et c’est pas une question !

Hymne américain, rentrée dans l’eau, nage jusqu’au départ au milieu du lac et petite attente plus tard, le départ est déjà là. La natation est bien plus tranquille que la veille et je peux nager relativement confortablement. J’ai malgré tout l’impression que ça s’échappe devant à l’aller déjà. Au retour, le peloton me semble bien plus clairsemé et j’essaie de suivre des bulles par-ci par-là. Sortie de l’eau et montée sur le vélo très rapide pour moi et me voilà lancé sur les deux boucles de 20 kilomètres. Sur les premiers cinq kilomètres, une série de vélos de contre-la-montre me passent à plein gaz et j’ai aucun moyen de les suivre, n’y même d’essayer parfois. Je ne sais pas si ce n’était qu’une impression ou si les forces me manquaient vraiment mais les cuisses tiraient et par rapport aux autres je n’avais pas de rythme. Après ce passage difficile (au moins pour le mental), deux athlètes me dépassent et je peux m’accrocher à leur tempo. J’ai par ailleurs finis le vélo avec un des deux, en jouant parfois au chat et à la souris sur le deuxième tour où il nous faut dépasser sans cesse les concurrents des vagues suivantes. La course avec le vélo dans la transition est un peu plus lente qu’à l’habitude comme je suis un peu coincé par un autre, mais je transite assez vite encore une fois et me voilà sur l’étape de vérité : 10km de càp où il faudra voir ce qu’il reste dans ces jambes après un sprint la veille, 40km de vélo et quelques doutes sur leur capacité.

Qui parle de doutes ? Non mais, il y a un temps pour cela et ce n’est certainement pas pendant la compétition ! Je pars donc sur un bon rythme et me fixe sur la série d’athlètes que je vois devant moi. Je me sens bien même si les jambes sont assez à vouloir tirer, elles prennent le rythme extrêmement rapidement et sans pouvoir forcément accélérer, j’ai certainement un rythme comparable à celui de la veille et suis capable de le tenir. Heureusement, les postes de ravitaillement sont nombreux car il fait soif et je ne veux pas en perdre un seul contrairement au sprint où un gobelet m’est tombé des mains. Je bouffe littéralement du monde en continu et regarde encore plus devant, la sensation est formidable. Même la combinaison zébrée du Texan qui est sorti peu avant moi et qui me résistait depuis longtemps finit par céder aux alentours du 8e kilomètre et un seul concurrent me dépasse sur la toute fin de parcours.

Je ne sais ni mon temps, ni ma place pour l’instant mais suis très content de ma course. Je fais un petit bain de glaçon pour les jambes sous la tente d’arrivée et une séance de compression chez Normantek à nouveau. Je ne vais pas dire que je suis frais, car ce serait quand même bien exagérer mais je me sens bien, incroyablement bien même. Les autres athlètes du team rejoignent chacun à leur tour l’arrivée. Je prends alors mes splits à la tente des résultats : 19’30 en natation, 55’ à vélo (qui est un peu trop court paraît-il) et 37’01 à pied pour 1h54’28 au total. 27e place (corrigée à 26 aux résultats officiels du soir). Content, l’ai-je assez dis : ultra-content ! Un hamburger et une salade de pâtes plus tard (post-race food à l’américaine quoi), je sors mon vélo, enfile un short et profite du soleil à torse nu pour regarder courir les filles. Les pauvres ont dû souffrir de la chaleur mais je peux vous dire que tous les concurrents sont restés mettre l’ambiance (et prendre des coups de soleil). J’ai l’impression de pouvoir courir presque à nouveau, même si un début de crampe à la jambe droite et une grosse envie de sieste à peine les courses et l’excitation terminée me rappelle de tous les efforts concédés. C’est ainsi que nous rentrons à l’hôtel à vélo à nouveau, remettons le vélo dans la valise et partons manger un bon gros bbq pour finir ce beau weekend avec le ventre bien plein. Le soir, nous nous retrouvons une fois encore à ne rien faire dans le lit avec une partie du groupe partant pour l’aéroport tandis que moi et deux autres restons dormir et laissons tombé les idées de fêtes qui allaient pourtant de soi trois jours plus tôt. Enchaîner les deux courses à moins de 24h d’intervalle a très bien passé, mais la récupération est importante… et ça passe bien aussi.

1 comment
J'en suis toute essoufflée rien que de te lire !!!
Well done guy !
Bises

par nibel64 the 17-04-2013 at 08:28


Copy the text from the picture

Edit style basic | advanced

Porrentruy 2013

10ème édition du camp de Porrentruy déjà ! 9ème participation pour ma part (ayant manqué juste une année où l'on est parti en Toscane avec le club de Zug). Je me réjouissais toujours autant (voire plus si c'est possible), étant donnée mon faible kilométrage vélo durant cette année à Londres. La météo s'annoncent mauvaise, je prends donc tous mes habits chauds de vélo (et ski de fond) dans la valise et on voyage par Bienne Delémont pour éviter le brouillard épais des Franches-Montagnes.

Arrivés sur place le jeudi soir, prêts à avaler notre première assiette de penne all'arrabiata, Joël donne le ton : "Bon, on va courir ?". Et c'est parti pour un premier footing dans la nuit tombante à travers les ruelles de Porrentruy et en évitant les flaques du chemin en gravier le long de la forêt. Plus tard, on aura droit à nos pâtes, puis après l'arrivée de tous les participants (ou presque, Ludovic ayant dormi sur le canapé vu son arrivée tardive), à une bonne nuit de sommeil.

Vendredi

Camp d'entraînement oblige, le réveil sonne à 6h45 et, à 7h, premier footing matinal avec Matthieu et Caleb. A nouveau un tour vers la gare de Porrentruy, avant de grimper dans les petits sentiers en forêt sur le retour et de rejoindre La Ferme du Bonheur pour un bon déjeuner avec le reste du groupe. Le temps est mitigé mais sec, on prépare donc nos vélos pour la sortie "prologue" habituelle vers Buix, puis Lugnez et Vendlincourt avant de partir pour la dernière boucle vers Charmoille et le fameux sprint de Porrentruy. Une bonne partie monte ensuite à Bure pour boucler le tour par Grandfontaine et un deuxième sprint de Porrentruy dans le vent. Quelques cassures sur la fin, on sent que cette année le Rushteam aborde le camp avec moins de kilomètres que les précédantes éditions. Petit enchaînement course où Caleb me semble bien à l'aise.

A la piscine l'après-midi (après une sieste méritée), les séries vont bon train et un bon groupe nage l'entraînement complet (5km pour ma part). Les bras sont encore tout frais et on se permet donc de tirer rapidement. Souper conventionnel à la pizzeria d'Alle, au lit de bonne heure ensuite.

Samedi

Footing matinal sous une pluie fine mais persistante avec Caleb le samedi matin. On restera donc sur les routes goudronnées de Porrentruy, autour du château. Une bonne petite douche et déjeuner sous des regards inquiets et des iPhone checkant les prévisions toutes les 5 minutes (prévisions qui changent toutes les 5 minutes par ailleurs !).

Les discussions sont à savoir si on roule ou pas étant donné le temps (pluie et environ 4-5°C). Deux petits groupes se forment finalement : devant Matthieu, Guillaume, Caleb, PA, Ludovic, Matteo et moi et derrière Gianna, Emilien, Léa, Séverine et Dominique. On roule en direction de Boncourt, et les attaques de panneaux sont vives (bien que cette année difficile de contester la suprémacie de Guillaume, beaucoup plus entraîné et explosif que nous). Après un petit détour dans Delle, on redépasse le deuxième groupe dans la montée sur Florimont. Depuis là, le rythme est rapide mais régulier, la pluie n'incitant pas à s'arrêter ni à attendre. Passage dans les villages d'Alsace bordant la Suisse très rapide, et tout le monde est étonné d'arrivé si vite vers la douane qui nous ramène à Miécourt. Matthieu et Caleb ayant froid convainquent le groupe de rentrer sur Porrentruy, avec PA on ajoute une montée de Bure avant de revenir par l'Hôpital de Porrentruy sur la ferme.

Pas de course à pied cette fois-ci, le timing étant plus serré avec la gym réservée pour le début d'après-midi. Quelques exercices de gainage et musculation des bras qui se feront un peu sentir au début de l'échauffement natation ensuite, un peu d'école de course et finalement des matchs de basket remplissent rapidement la grosse heure à disposition. La natation est similaire au vendredi en contenu, en substance une grosse différence : la présence du public dans la piscine qui nous laisse deux lignes très remplies et donc des dépassements fréquents. On s'en est bien sorti toutefois.

Samedi soir, souper à la Brasserie des Deux Clés au centre de Porrentruy, qui m'a un peu déçu pour être honnête, mais rien de bien grave. Une fois de plus couchés relativement tôt, après quelques parties de Jungle Speed toutefois.

Dimanche

Le dimanche matin, le réveil à 6h45 est plus difficile, et étant donné qu'environ deux centimètres de neige recouvrent les prés alentours, on se recouche pour une heure de sommeil supplémentaire (ou devrais-je dire pour rattraper le passage à l'heure d'été). Finalement la neige a l'air de fondre et on se décide de partir pour une boucle plate, celle du jour précédant en sens inverse. Un petit groupe se détache rapidement et on fera le tour à cinq, avec Caleb, Matthieu, Guillaume et Ludovic. Rythme rapide forçant Caleb à faire un peu l'élastique parfois et nous menant à Delle plus rapidement que jamais. On décide donc de faire le petit détour par Bure et Porrentruy, où la neige bordant la route rafraîchit bien toutefois. Départ à pied ensuite pour un enchaînement où Caleb fait le forcing ; seuls Guillaume et moi-même arrivont à suivre sur l'aller. Sur le retour une nouvelle accélération lui permet d'arriver en tête sous les douches, et les pâtes n'en sont que plus méritées.

L'après-midi, petite sieste, observation des vidéos de GoPro à Benoît et départ pour la piscine où de nouveaux films d'une qualité impressionantes sont réalisés. L'entraînement est plus court, les 12x25m sprints réalisés à 8 de fronts permettent de bien se tirer la bourre. Un joli match de water-polo, malgré le nombre élevé de joueurs, permet de conclure la section natation du camp.

Le soir, nous sommes servis comme des rois par l'équipe de la Ferme du Bonheur, qui pour célébrer les 10 ans du camp a prévu une soirée espagnole avec plus de tapas que nécessaire, de la sangria, une délicieuse paëlla et en dessert une crème catalane. De quoi faire saliver ceux qui ne sont pas venus, ou partis plus tôt... Le Rushteam s'est assagi par rapport à quelques années plus tôt, tous les athlètes sont couchés avant 23h, il paraît qu'on roule demain.

Lundi

Dernier jour de camp, je retourne pour un footing matinal permettant de constater la fatigue musculaire dans les jambes, qui ne répondent plus si bien que ça. Peux importe, avec Matteo on part en direction de Coeuve, sur la crête de la colline, dans un petit vent frais, avant de couper à travers la forêt pour revenir sur la ferme. Le groupe se décide finalement pour la première boucle qui était prévue le samedi : partir par la montée de Bure pour rejoindre ensuite Réclère et passer la douane en direction de Vaufrey. Le long du Doubs comme à l'habitude (en tirant fort dans le vent), puis une montée sur Montancy aux dernières forces restantes. On ne traîne pas au sommet enneigé, regrette le panneau blanc de Porrentruy, et mange notre ultime plat de pâte mixé avec quelques restes de paëlla et de chocolat. Une fois le tout rangé et nettoyé, les affaires pactées dans la voiture, retour à la maison fatigué mais content d'avoir profité un max étant données les conditions non-idéales de météo.

Stats

Quelques statistiques s'imposent :

  • 19h15 de sport sur 4 jours
  • 12.2km de natation en 4h25
  • 280km de vélo en 10h15 (moyenne impressionante)
  • 39.5km de course en 3h20
  • 1h15 de gym
  • des watts, tapas, plaques de choc, plats de pâtes et gourdes de sirop à n'en plus finir, et beaucoup de plaisir comme de coutume...

Merci à tous pour les entraînements communs, la bonne ambiance, l'aide diverse en cuisine, et tout spécialement à Joël et Céline pour l'organisation ainsi que Gaby et Stéphanie pour l'accueil !



Copy the text from the picture

Edit style basic | advanced

ITU Pan American Cup Clermont

Quoi de mieux pour commencer la saison qu’un triathlon en catégorie pro dans une continental cup en début mars! C’est tôt mais bon, le club a proposé d’y aller pour la course de moins de 25 ans et lorsque je m’inscris il n’y a plus de place mais toujours la possibilité de se faire ajouter parmi les pros par Swiss Triathlon. En vérité, les choses sont un peu plus compliquées car je suis d’abord mis sur une liste d’attente et ensuite ai dû échanger pas mal de mail pour trouver un transport comme la première personne qui était sensée m’amener s’est désistée au dernier moment. Bref, grâce à son aide, j’ai malgré tout trouvé quelqu’un en la personne de Max, un ancien étudiant de Georgia Tech qui a fini ses études l’année passée et qui se met au triathlon après avoir beaucoup nagé et essayé le cross-country également.

N’ayant pas de cours le vendredi, je me permets de prendre congé de mon projet sur lequel je travaille d’habitude ce jour-là et nous partons pour la Floride le jeudi soir déjà. Les bouchons dans la ville d’Atlanta nous font perdre beaucoup de temps et ce n’est finalement que vers 1h30-2h du matin que nous trouvons notre hôtel à Clermont. Nous devions toutefois y être ce jour-là pour Max qui a un meeting avec les responsables du recrutement américain de triathlon. Le vendredi matin nous sommes donc sur le parcours relativement tôt pour un repérage et des exercices de virages et transition avec une bonne vingtaine de jeunes qui font soit la course moins de 25 soit la course pro. La course prend place dans un parc de l’état de Floride. Une belle route légèrement sinueuse mais plate comme la main et la seule (très) légère bosse est coupée en deux à cause du U-turn à vélo. Ça va être une course rapide sans aucun doute. Après cela, nous allons nager un peu dans le lac. Il y a un ponton en bois, puis une plage en sable à traverser. De plus, sur les 50 premiers mètres l’eau n’arrive pas aux genoux. Le départ sera donc donné dans l’eau à une trentaine de mètres du bord, mais c’est surtout à la sortie qu’un bon petit pas de course sera nécessaire (ou un dolphin diving selon les termes de la coach américaine). Max et moi n’avions pas pris la neopren ce jour-là et l’eau est relativement froide (chaude pour mars, mais à rester 20-30 minutes dedans ça reste froid). La température officielle est de 62°F, ce qui correspond à un 16-17°C. Un autre détail qui choque au début est l’eau noire. Le surveillant sur la plage (qui doit être de l’ITU ou USAT, ou les deux peut-être) nous annonce une eau très propre mais colorée par les pins du parc qui se désintègrent, ce qui donne l’impression de « nager dans du thé » et s’est assez vrai. M’enfin, on n’est pas là pour la géologie, la seule conséquence est que repérer à partir de quand on peut courir est important puisqu’on ne peut pas voir le fond.

Après cela, nous retournons diner et se reposer à l’hôtel. Entendez par là, une petite demi-heure de révision pour le test de lundi suivie par 1h45 de sieste qui avait manqué la nuit précédente. Le soir place au briefing. Les remarques usuelles sont récitées ou lue sur le powerpoint qui devient gentiment connu comme ils utilisent tous le template ITU. Une athlète relève toutefois un point intéressant. « Si les seules bouées qui sont obligatoires sont les deux rouges au bout mais pas les jaunes de direction, qu’est-ce qui m’empêche d’aller les prendre et de revenir ensuite directement sur la plage et de courir au lieu de nager ? » Le responsable est confus et annonce que ce n’est pas autorisé. Peu après, un autre de USAT vient discuter avec lui et soudainement les bouées jaunes deviennent obligatoires également. En discutant de cela plus tard avec Max qui avait son briefing juste après celui des pros, il semblerait que pour les jeunes, « partir sur une autre direction que la bouée en face au départ » serait pénalisé. Intéressant.

La course

Le jour J, je me retrouve sur le parcours très tôt le matin à cause de la course U25 pour Max. Une fois encore, ces braves américains ont mis tous les départs entre 7h15 et 11h30 du matin et ont choisi un parc isolé de tout pour le parcours. Je dois avouer avoir de la peine à comprendre, mais c’est pas moi qui décide. Je tâche donc de rester bien habillé et m’échauffe à mon rythme. La température a bien monté par contre et il aurait presque fait trop chaud à midi sans la petite brise qui s’est levée. Conditions parfaites pour courir donc. Je passe les détails de l’échauffement et de l’appel des noms sur la plage. Un des derniers numéros, je me retrouve à ne pas pouvoir choisir ma place sur la ligne de départ et finit au ¾ sur la gauche alors qu’il semblerait que l’eau soit un peu moins profonde à droite.

Après une relativement longue attente sur la ligne, voilà le départ. Comme toujours relativement rapide. J’ai l’impression de m’accrocher derrière un groupe. Quelques frictions au passage de la première bouée mais rien de bien méchant. Par contre, il y a déjà pas mal de monde devant. A la deuxième bouée, je suis à l’intérieure (déjà limite trop) avec un autre un peu plus sur la gauche juste une demi-longueur derrière moi. Sans vraiment réaliser, je me retrouve la tête sous l’eau contre la corde de la bouée et lorsque je la ressors, j’ai bien l’impression d’avoir passé du mauvais côté. La bouée est passée toutefois et plus moyen de revenir, donc « go, nage ! » est la seule chose qui me vient à l’esprit. Une petite frayeur me vient lorsque le bateau nous suit un moment sur le retour, je vais quand même pas me faire disqualifier pour avoir été poussé à la bouée ? Il n’en est rien finalement.

Courir dans l’eau puis dans le sable est assez éprouvant à ce moment-là. La transition passe bien malgré tout et je me retrouve sur le vélo avec deux groupes devant et trois autres plus ou moins comme moi. On forme notre groupe à 4 et on roule avec des relais, même s’ils ne sont pas toujours très réguliers. J’ai un peu de peine à la relance après le 180° au bout mais suis un des plus rapides dans les virages pour traverser la zone de change. Deux tours passent ainsi et au troisième,  nous somme rejoints par un peloton. Les deux premiers groupes ont également formé un grand peloton et l’écart est déjà relativement important. Le quatrième et dernier tour annonce maintenant la transition.

Les choses se gâtent un peu pour moi lors du passage à la course à pied. Mes mollets me tirent et me forcent à courir un peu sur les talons, alors que les concurrents partent tous comme des fusées. Très rapidement je me retrouve dans les derniers du groupe et lorsqu’enfin mes mollets donne le tour vers le premier demi-tour (sur deux tours), le souffle m’empêche d’accélérer vraiment sur un autre 2km environ. Juste avant le dernier demi-tour, un athlète me passe et j’arrive à m’accrocher à sa foulée. Je le suis encore sur le début du retour et donne enfin le tour pour ce dernier kilomètre. Après l’avoir suivi un moment, je me décide donc à accélérer subitement pour le lâcher et ne plus le laisser revenir au grand dam de son coach québécois qui l’encourage à me rejoindre en français.

Après cela, un petit décrassage en courottant sur le parcours et nous voilà déjà repartis pour 6h de voiture sur le chemin du retour. Pas mal de discussions entre le père de Max et moi sur l’expérience en triathlon, mais aussi le paysage de la Floride et du sud de la Géorgie, voire de l’armée en Suisse. Bref, un long retour qui a finalement défilé comme de rien. Et étonnamment, je n’ai pas l’impression d’être si fatigué que ça. Bon, un court passage chez une amie qui avait invité le club de natation pour une fête, une nuit raccourcie d’une heure par le passage à l’heure d’été (et oui, les américains ne le font même pas en même temps que l’Europe) et un lever le lendemain pour aller à vélo ont finis par m’achever. Les jambes se font quand même sentir un peu et avec du travail sur un rapport et d’autres projets, les levers de cette semaines ont été plus difficiles que d’habitude. Mais maintenant, j’ai le droit à une semaine de vacance pour spring break et je me réjouis d’aller retrouver Nadine à Berkeley pour cela.

Voilà pour le récit. Je suis plutôt content du résultat (notamment pour une course pro et en mars), juste la course à pied me déçoit un peu. Un 18min30 pour 5km est trop lent et bien sûr à ce niveau-là ça ne pardonne pas. Prochaine course importante, les championnats nationaux universitaires à mi-avril avec un sprint drafting comme celui-là le vendredi matin, suivi par un olympique sans drafting le samedi. Peut-être un autre sprint de préparation juste avant, mais ça reste à décider.

PS : wow, j’ai pas trouvé le temps et la motivation d’écrire quelque chose plus tôt, mais c’est fou ce qu’on a le temps dans un avion...



Copy the text from the picture

Edit style basic | advanced

Teddy Hall Relays

Dernière course du semestre pour ma part (que ça passe vite !), le Teddy Hall Relays organisé par le club de cross-country de l'université d'Oxford. On amène 4 équipes hommes (4x5.8km) et 3 équipes femmes (3x5.8km) avec Imperial.

Je suis le 3e relayeur de la première équipe d'Imperial, et la pression monte un peu en sachant que devant moi Chris Bannon et Clinton Cahall sont deux très bons athlètes ("je serai surpris si on est pas en tête après le 2e relai" dixit Chris). Mon rôle est donc de gérer au mieux le rythme pour conserver la plus grande avance possible sur les concurrents directs. Et la prédiction s'avère assez juste finalement: Chris comptait faire le meilleur temps sur le parcours, ce sera finalement le 2e temps individuel, mais il passe tout de même le relai en tête à Clinton qui creuse encore un peu l'écart et me tend le témoin (oui on doit courir presque 6km avec un témoin dans la main - enfin sauf certaines filles qui se le mettent dans le soutif...) avec presque une minute d'avance sur les poursuivants.

Je tente alors de partir sur un bon rythme, mais être capable de tenir la distance plutôt que de céder à l'euphorie. Un petit doute au moment de voir le panneau 1... miles (ouf). Avais oublié qu'on était dans la tradition britannique. Joli parcours roulant dans les vieilles rues d'Oxford, le long de la rivière ensuite. Je rentre dans une passante qui prend des photos de la course sans regarder où elle va, c'est un peu le risque vu le parcours. Encouragé par Bannon et Clinton qui sont revenus en jogging à l'envers, toujours en tête à doubler des équipes féminines parties 10 minutes après nous. Au 3e mile, le coureur d'Oxford I me rattrape. Je tente de m'accrocher mais doit finalement passer le témoin sur la piste d'Iffley Road en seconde position, à 6 secondes de la tête et avec une bonne marge sur la suite.

Les prédictions des spécialistes à ce moment là nous donnent 3e, sachant qu'un coureur de la Royal Air Force va marquer le meilleur chrono de la journée pour aller prendre la tête devant Oxford. Malheureusement notre 4e relayeur se fait dépasser également par Cambridge, et on termine à 3 petites secondes du podium. Sur le moment je suis assez déçu de n'avoir pas pu honorer la performance incroyable de nos deux meilleurs coureurs. Après coup en lisant les résultats (19'35 pour 5.8km soit 3'22/km) j'ai le 3e temps d'Imperial, et Chris Thomas le 4e, donc inverser avec les coureurs de niveau similaires du team Imperial B n'aurai rien apporté. On a fait de notre mieux, mais pas réussi... Chris B. court lui en 17'39 et Clinton à peine plus lent, il y a comme un monde entre deux !

Teddy Hall Relays Imperial Cross Country Team



Copy the text from the picture

Edit style basic | advanced