Daniel & Jean-Claude Besse

Natation Vélo Course

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Zug, version olympique

Le triathlon de Zug est un peu particulier pour moi cette année. Premièrement, c’est la première fois que je fais une course différente que Jean-Claude en ayant choisi l’olympique du dimanche. La raison pour cela est que je n’ai pas pris de licence pro pour 2013 comme Zug risque bien également d’être mon unique triathlon en Suisse avec tous mes voyages d’un côté et de l’autre. Je suis juste rentré ce weekend pour faire le recrutement lundi et mardi à la Pontaise. Bref, me voilà donc au retrait des dossards, après un petit tour de lac avec le grand groupe du Rushteam, en tant que Suisse, habitant en Allemagne et ayant une licence américaine. Je suis presque un peu déçu que l’officiel de la fédération ne me fasse pas de grands yeux. Regarder la course de Jean-Claude fut à la fois intéressant de voir une fois de l’extérieur mais très bizarre de ne pas courir également. Suite à son résultat qu’il a déjà relaté et aux essais de son vélo le soir, la pression monte un peu de savoir comment je me compare moi aussi au niveau suisse et à toutes ces gens que je connais ici.

Le lendemain matin en se rendant sur la zone de transition, il pleut un peu puis même pas mal. Mais je suis assez serein et ça embête juste un peu en attendant le départ ou plaçant mon vélo dans la zone de change (oui, Jean-Claude quoi que tu en dises dans ma tête pour deux heures c’est mon vélo, tout comme le casque profilé que papa a voulu me prêté est devenu momentanément le mien).  Petit échauffement, trajet jusqu’au départ à pied avec maman et papa, enfilage de combi et je saute à l’eau. Surprise à ce moment-là, la température est à peine fraîche et je la trouve même excellente en nageant. Tant mieux au final.

Pour le départ je me place assez à gauche puise papa m’avait dit que le départ était serré dans cette petite zone, mais en fait beaucoup partiront de la droite également. Je pars tout devant du groupe à gauche. Par contre sur ma droite il y a un grand groupe et je ne sais pas trop où est la bouée devant avec tous les bateaux. Du coup, je vais rejoindre le groupe à droite, passer encore une série d’athlètes avant de voir que le groupe repart à gauche chercher la bouée. Une grosse banane pour moi par conséquent et peu avant la première bouée je me place troisième (loin des deux premiers déjà) et le resterai jusqu’à la sortie de l’eau avec le quatrième dans mes bulles (et une petite banane vers la gauche pour chercher la dernière bouée).

Mon changement est bien meilleur que ceux qui m’accompagnent et je sors de la zone juste derrière le deuxième. Un semblant de crampe à la jambe gauche suite à un mauvais mouvement en étant tiré à la sortie de l’eau me fait un brin peur mais passe très vite sur les pavés. S’ensuit un tour du lac assez régulier pour moi. Le principe est simple, suivre toutes les bêtes qui voudraient bien me dépasser tout en respectant les distances de drafting. J’ai donc le deuxième sur les premiers kilomètres avant qu’il ne chute d’un écart d’inattention en ligne droite, puis un petit bout tout seul avant de retrouver deux locomotives jusque dans la montée. Dans la descente je perds du terrain sur la plus grosse vitesse pourtant. Un autre athlète viendra par contre me donner le rythme pour la fin (tout comme à Tiziano, que je connais du Tri Team Capriasca avec qui nous nous étions entraînés un peu il y a deux ans). Beaucoup de poursuite donc, mais ça m’a permis de bien passé le vélo et de garder un bon rythme tout du long et comme j’ai eu une moto dans les parages environ la moitié du temps et qu’elle ne m’a rien dit, je pense avoir bien tenu mes distances.

Passage à la course maintenant. Bonne transition également me semble-t-il. Le départ ne se passe aussi pas trop mal et je prends un bon rythme. Beaucoup de ravitaillements sur ce début de parcours et je tiens ben jusqu’à 3km. Les choses plus pénibles commencent alors avec mon tempo qui peine à suivre et des athlètes qui commencent à me passer. Tiziano me revient dessus au panneau 5km et je le suis encore jusqu’au 6e. A 7km, il n'a que 5m d’avance donc ça va encore, mais les 8e et 9e sont les plus difficiles et je perds toute ma consistance, en tout cas au sentiment. L’arrivée est par conséquent la bienvenue lorsqu’elle est enfin là.

Au final, je suis 16e au scratch des temps avec comme meilleur la natation puis la course et enfin le vélo. Le temps de 1h58 est plutôt pas mal (mais la natation était certainement courte) et la course pas aussi terrible que dans mon impression (sans être superbe non plus, on s’entend). Plutôt content en général avec pour moi le vélo qui m’a vraiment plu et satisfait.



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Y'a pas de miracles

J'étais impatient de recommencer à concourir en Suisse, d'autant plus à Zug qui est avec Lausanne mon triathlon préféré, toujours dans une ambiance spéciale avec beaucoup de spectateurs connus. Cette année était un peu extraordinaire, revenant juste de Londres avec environ le tiers des kilomètres à vélo de l'année passée, mais à mon avis une bonne préparation à pied surtout. L'eau est très froide, mais heureusement on peut conserver le format double-sprint qui confère à Zug toute sa saveur.

Au départ natation, il me semble réussir un bon plongeon pour gagner directement un petit mètre sur mes adversaires directs, avant qu'ils me remontent tous gentiment entre la première et la deuxième bouée. Je m'accroche dans les pieds et sors de l'eau en dixième position, pas trop loin d'un groupe composé majoritairement de juniors. Seulement il y a aussi un certain Roonie qui part à vélo avec moi, et là la douleur commence. Il tire au maximum pour revenir dans les roues, qu'on prendra véritablement qu'en arrivant au premier demi-tour, sans avoir les pieds dans les chaussures évidemment, et lance une attaque dès le virage effectué. Mon faible kilométrage me trahira, et je serai forcé à finir mon premier vélo en solitaire, en voyant le petit groupe emmené par Roonie augmenter son avance au fil des tours. Lars, Jonas et Frederik me rattrapent sur la fin, et dès le départ à pied je chope des crampes dans les deux mollets. Je tire la grimace en essayant malgré tout de conserver un rythme potable. Bien s'asperger ensuite pour replonger dans l'eau fraîche...

Et c'est reparti pour un tour. Natation avec Lars dans ma vague. Et puis un vélo plus facile, puisqu'il suffit cette fois-ci de prendre les roues de Sven et Florin qui ont un tour d'avance sur nous. Quelle aide: ça permet d'aborder, après quelques attaques sur le dernier tour, la course un poil plus frais niveau musculaire et un beau duel contre Lars. Malheureusement il est meilleur au sprint final et je termine très déçu à la 13e place sur 14 finishers.

C'est la course où j'ai le plus souffert depuis bien longtemps, je dirais Genève l'année passée. Je connais par contre mieux les raisons ici, espérons que je trouve le temps de les corriger pour une meilleure deuxième moitié de saison. Comparé à l'an passé, les temps natation et course à pied sont similaires, à vélo je perds un bon 30s par fois, pour un total environ une minute plus lent.

(pas de photos dans la news, mais un album est en ligne, lien de côté.)



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De retour...

Je suis rentré de Londres mardi soir, après 9 mois passés avec beaucoup de plaisir dans la capitale anglaise. Mes cours étaient terminés depuis un petit bout de temps, mes examens tous concentrés sur deux semaines fin mai (8 examens), avec entre-temps un projet à présenter et un rapport à écrire. J'ai essayé de profiter de rejoindre au maximum le club de triathlon et cross-country dès le deuxième semestre, autant pour l'ambiance que quelques collègues d'entraînements toujours utiles pour se tirer la bourre et progresser. Au final je suppose avoir nagé de manière similaire à l'année passée (avec éventuellement un peu plus d'endurance et moins d'intensités, organisant mes entraînements moi-même), couru plus fréquemment mais beaucoup moins roulé.

Désormais, le programme pour cet été est le suivant: début de la saison en Suisse ce samedi déjà à Zug où je fais le double-sprint PRO (Daniel sera en passage de Freising pour le circuit classique). Ensuite lundi je commence un stage de 12 semaines au k-lab à l'EPFL. Et mes prochaines courses seront toutes en Suisse, principalement le circuit PRO (Spiez, Genève, Nyon, Lausanne, Yverdon et Morat) et éventuellement Préverenges également.

J'ai monté le vélo avec les roues Easton EC90 Aero aujourd'hui, pour une petite sortie de 58km afin de se mettre en jambes, la météo est superbe !

Vélo Dynatek avec roues Easton prêt pour la saison.

Et enfin à partir de septembre je rejoindrai Zurich pour suivre mon Master à l'ETH, à priori pour 18 mois.

2 comments
Welcome home Jean-Claude !
Te souhaite une toute belle saison de compétitions en Suisse...
A la prochaine ! Nicole

par nibel64 the 07-06-2013 at 10:54
Bonne chance frérot!!!
Je te tiens les pouces à distance pour ce début de saison (à Daniel aussi bien sûr...). Et tu me donneras de temps en temps des nouvelles sur tes courses et ton stage ;) Bisous

par Nadine the 08-06-2013 at 05:06


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TDFO (2/2)

Le Soliat : traditionnel juge de paix

Grande étape de montagne le samedi. Pas d’arrivée en côte cette année mais quasiment pas de plat de toute l’étape. On commence par le col de la Tourne avec la montée sur Rochefort comme l’année passée mais en déneutralisé cette fois-ci. Le rythme est d’abord tranquille avec Philip qui mène et Giorgio et P-A en échappée. La tactique avec Matthieu est que je mette un peu la pression sur Philip en poussant un peu dans Rochefort et les Grattes qui est la partie la plus raide. On ne lâche personne par contre je pense et sur l’arrière, on ne fait que l’embêter avant de partir seuls sur la deuxième montée. S’il doit tirer et se fatiguer vers le lac des Tayères, le Soliat permettra de faire les écarts qu’il faudra de toute manière. Déjà deux kilomètres avant Rochefort je passe à l’avant du peloton car on s’endort un peu et je n’ai pas envie d’accélérer d’un coup ensuite. Je vais encore facile mais reste à l’avant et après 500m Matthieu vient à mes côtés et redonne encore une fois la même accélération. Chauncey est dans sa roue et à un moment je lui laisse un tout petit mètre d’espace. Il se retourne alors et voit Philip derrière moi, ce qui fait qu’il arrête de pédaler pour l’attendre. Je me remets derrière Matthieu qui, comme il remarque qu’un petit écart est fait avec Philip, décide de lancer la machine et de ne plus relâcher son effort. Je souffle très fort derrière lui qui semble facile sur la partie moins raide pour finir le col. On a déjà une bonne avance mais maintenant il faut la tenir et peut-être même l’agrandir sur la fin du tour et on est parti moins de cinq kilomètres après la déneutralisation sur 110km de prévus et beaucoup de montée. Sur les Ponts-de-Martel, on passe de bons relais avec Matthieu malgré le vent de face et Gilbert et Anton nous annoncent nos deux poursuivants à 1’15 avant la descente sur Travers. Je fais la petite montée de 800m en tête avec Matthieu qui me semble moins frais qu’auparavant mais je n’y fais pas très attention. La descente est rapide et sur une petite route mais je me donne et suis très bien descendu alors qu’il ne s’agit d’habitude pas d’une de mes forces. Matthieu suit comme il peut et à Couvet l’écart est toujours constant. Dans le village nous ralentissons le rythme pour échanger deux trois mots et se mettre d’accord sur une stratégie. On fait la partie plus raide du début en rythme constant sans se griller puis on en remet une. Je passe devant dès le début et la montée me convient à merveille. Matthieu est à la peine derrière mais tient bien dans ma roue. A un ou deux virages il se retourne et on ne voit plus ni Philip ni Chauncey. Au sommet, Matthieu me laisse prendre un bon relais pour récupérer un peu. A la Brévine où il commence à pleuvoir un peu il nous fait un tout droit dans le premier virage à gauche et au deuxième virage en direction des Bayards les choses se compliquent un brin. Il souffle fort, le parcours est vallonné et Matthieu a froid. Il me propose de partir seul, ce que je refuse car l’étape est encore longue. Après un ou deux relais plus longs je fatigue également. Heureusement, Matthieu arrive toujours à en prendre quelques fois les devants pour me soulager. La montée sur les Bayards se passe au mental en se convainquant « qu’ils ne sont pas mieux derrière » et, à la redescente, il a arrêté de pleuvoir mais nous ralentissons clairement le rythme jusqu’à Fleurier. Les relais ne sont plus appuyés du tout et on s’accorde un brin de répit en prévision de la suite. On ne connaît pas l’avance au niveau temps mais on l’espère importante (après l’étape on apprendra qu’elle était de 2’30 au maximum au sommet des Bayards). Entre Fleurier et Couvet le vent de dos nous redonne un peu de force et on attaque la montée du Soliat comme on peut en se souhaitant bonne chance et à bientôt à l’arrivée. Matthieu me laisse partir tout de suite mais à peine ai-je pris dix mètres que j’entends « Merde ! Il est là ». Un coup d’œil derrière et effectivement Philip arrive en trombe. Je passe dans la forêt comme je peux en comptant voir Philip arriver d’une seconde à l’autre. C’est finalement la voiture qui me dépasse en premier avec Gilbert qui me motive et me dit qu’il attendra à la sortie de la forêt pour donner l’écart. Le problème est qu’à cette sortie de forêt l’écart est de 45’’ d’avance… pour Philip sur moi. Je n’avance plus, Matthieu derrière moi non plus et Chauncey pas plus non plus (il a fait un beau relais pour ramener Philip à 1’ à Couvet paraît-il). Philip devient gentiment un point au loin sur les faux-plats de la fin du Soliat. « Tiens le voilà un kilomètre plus loin » me dis-je sur la première ligne droite et puis après je suis seul et je ne peux même plus le voir. Je vais donc à mon petit rythme en tournant les jambes. Pareil à la descente où je laisse aller sur une bonne partie et profite du beau temps et de la belle vue comme l’objectif du jour est manqué pour sûr et que derrière il n’y a rien à craindre. Presque au fond de la descente, je vois Philip à gauche de la route, une roue à la main, avec Gilbert qui court pour le rejoindre. Anton est parqué avec la voiture un peu plus bas et je m’arrête pour lui demander si tout va bien. Il a juste percé de l’avant et je me décide donc de continuer gentiment. Il me rejoint juste un peu plus tard et nous traversons Saint-Aubin ensemble. La route que nous étions censés prendre est en travaux et il me semble qu’il y avait un panneau interdisant le passage même, ce qui fait que Philip et moi prenons la route sur la droite pour contourner le village. Une fois de retour sur la route cantonale au bord du lac, nous rattrapons Matthieu qui a passé tout droit et faisons les trois ensemble le trajet jusqu’à Bevaix avec de bons relais relativement appuyés. Dans la dernière bosse sur la Rouveraie je décide de laisser partir et Matthieu choisit également de rester calme à l’arrière. Philip prend donc la victoire d’étape et un peu d’avance à nouveau sur la toute fin.

Attaques à volonté

Pour le dimanche, il ne reste plus grand-chose à faire. Les maillots sont attribués en gros et un changement serait une surprise. Le principe est donc simple. Une attaque à deux avec Matthieu dès la déneutralisation ou le sprint de Concise, puis on s’amuse en chacun pour soi tout en essayant de forcer Philip à tirer. Aux prévisions, on aura le vent de face tout du long et on fera donc avec. Sur la partie neutralisée, Giorgio perce et le groupe des filles décide de prendre déjà de l’avance. Ensuite Stéf part chercher la voiture de ses parents et on se trompe encore de parcours pour prendre le pont sur la Thielle. Notre petit groupe est donc bien en retard sur les premiers au passage à Concise et il n’y aura tout simplement pas de sprint. Matthieu me donne l’ordre de lancer l’attaque et je dois forcer un peu notre coéquipier Matteo à passer son relais avant de le faire. Lors de mon attaque en fin de relais à Philip, Matthieu et Chauncey suivent. Matthieu s’emploie ensuite à lâcher Chauncey (était-ce une bonne idée d’ailleurs ?) et nous passons le groupe qui avait pris de l’avance dans le dernier village avant la montée sur Villars-le-Grand au guidon de tri et en pleine tentative d’échappée. Dans Villars-le-Grand, nous prenons la première route à droite et voyons ensuite Philip, Stéf et Chauncey qui font le détournement. En sortie de village, l’écart est réduit à une vingtaine de mètres et nous décidons donc de les attendre. Ensuite de cela, c’est Stéf qui se colle la majeure partie des relais. Au bout d’un moment, ça finit même par m’embêter un peu et je refuse mes relais tout comme Philip. Dans une petite montée dans un village où Philip se retrouve pour la première fois devant, je fais une petite poussée sur les pédales juste pour les forcer à changer de rythme. Stéf revient alors à l’avant pour garder un tempo constant et nous refait 2km en tête. A peine se relâche-t-il que je lance mon attaque dans le faux-plat descendant qui suit. Chauncey est dans ma roue dès le départ mais lorsque je me retourne le trou est fait avec les autres. Peu après cela, Chauncey se retourne également et décide de me laisser seul pour aller faire l’équipier derrière. Me voilà donc seul un peu avant Estavayer et avec le but de tenir le plus longtemps possible pour les forcer à se fatiguer également à l’arrière. L’écart augmente rapidement au début il me semble et ensuite je fais toute la fin pour moi sans presque jamais me retourner. Tout le long d’Estavayer et d’Yvonand passe très bien et le vent me paraît moins terrible qu’en début d’étape. La dernière montée sur Cheseaux-Noréaz est un peu plus difficile mais je suis encouragé par nos chers accompagnants et assez fier d’être allé au bout. Au final j’ai deux minutes d’avance sur Philip et Matthieu mais suis un peu déçu lorsque j’apprends que Stéf et Chauncey ont pris les relais à ma poursuite en laissant Philip caché jusqu’à la dernière montée.

Terrible clm final… comme d’habitude

Pas grand-chose à dire pour le contre-la-montre final. Je ne me mets pas beaucoup de pression et de toute façon je suis déjà bien fatigué du matin (c’est d’ailleurs presque toujours le cas au TDFO puisque je n’ai jamais considéré de tactique avec du repos comme il ne s’agit que d’un entraînement en théorie). Je pars troisième depuis la fin juste derrière Chauncey et devant Matthieu et Philip. Au premier virage à Yverdon encore, je sens déjà les cuisses dans la relance et me dis alors que ce clm sera long. J’ai Chauncey en point de mire par contre et ça me motive. A Chavornay, je le dépasse déjà et continue à mon rythme plus ou moins constant. Peu avant Bavois, je commence à voir la file des rushtistes devant moi quand tout à cas la fusée Philip me passe sans même que je ne puisse réagir. Je pensais bien me faire rattraper à un moment ou à un autre mais j’espérais plutôt que cela arrive dans la montée entre la Sarraz et Cossonay ou par là-bas. Ma foi tant pis. Je double malgré tout presque tous les autres avant la Sarraz. Il y a juste P-A qui me résiste malgré le fait que je le vois au loin depuis longtemps. La montée sur Cossonay me permettra finalement de le dépasser  et je n’ai finalement juste pas rejoint Joël parmi les gars. Mon retard sur Philip est de 6 minutes au final (soit presque plus du double que l’année passée) et mon temps est également moins bon que celui de l’année dernière mais les conditions n’étaient pas non plus comparables.

Pour conclure, nous finissons la journée par une petite douche (entamée sur la route par une petite pluie express d’ailleurs) puis la traditionnelle soirée des résultats chez Joël. Très sympa comme d’habitude et c’est l’occasion de faire le bilan. Le temps a été plutôt potable et même plus que respectable comparé aux prévisions. Les jambes ont eu un peu de peine quoiqu’elles se soient presque portées de mieux en mieux au fil du weekend. La fatigue ne m’a pas trop pesé non plus… peut-être que faire le TDFO en sortant de l’aéroport est à conseiller pour vaincre le décalage horaire. En tout cas, le but d’accumuler des kilomètres avec de bons relais bien appuyés en rapide est atteint et ça me satisfait pour ce très beau weekend.

2 comments
Bin dis donc Daniel, il n'y a que les sportifs comme toi qui peuvent laisser le jet lag au vestiaire et se permettre un parcours sportif pareil ! Suis toute en admiration... ;) Bravo !
par nibel64 the 07-06-2013 at 11:00
Merci
par Daniel the 07-06-2013 at 18:12


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TDFO (1/2)

Prologue : vite fait, bien fait

Cette année, c’est à peine rentré des USA que j’ai l’occasion de participer au TDFO pour revoir tous les copains du Rushteam. L’horaire est par contre serré et je suis censé arriver à la maison aux alentours des 16h pour remonter mon vélo en vitesse et repartir deux heures plus tard direction Cheseaux pour le départ. Mon premier avion Atlanta-Londres en a toutefois voulu autrement et après avoir été retardé aussi bien au départ qu’à l’arrivée, ma correspondance décolle sans moi. Longue queue au guichet pour changer de ticket vu que je ne suis pas le seul dans ce cas mais rien ne semble presser le flegme du personnel british. Bref, 2h15 plus tard je vole dans un avion presque vide ; ou je dors devrais-je dire puisqu’après avoir très peu dormi dans mon long vol transatlantique, je suis cette fois-ci endormi avant même le premier passage des hôtesses. Pas un gros repos avec tous les réveils pour ci et çà malgré tout. Une fois à Genève, la valise sort très vite et après une petite attente pour mon vélo pendant laquelle je prends déjà mon ticket de train, je me sens enfin près à rentrer. Je dois malheureusement faire encore un autre détour par le bureau des réclamations pour la poignée qui a été littéralement arrachée ; celui-ci sera très court par contre, l’agent m’a fait une constatation pour mon assurance mais eux ne font rien car « les poignées sont à l’extérieur et donc fragile par définition ».

Pierre-André et Gianna, tous motivés qu’ils sont, viennent me retrouver à la gare de Morges en voiture et nous nous dirigeons ensemble vers le départ du TDFO. Les vélos sont déjà sur le toit avec l’ancien orange à P-A que j’utiliserais ce soir-là. Un petit troc pour changer le jeans en un cuissard et arborer mon beau T-Shirt Popeye, puis quelques kilomètres pour chauffer les jambes, discuter avec Matthieu et vérifier que je ne m’endors pas sur le vélo et finalement nous voilà déjà au premier briefing. Cette année le peloton est très petit surtout suite aux désistements de dernière minutes, mais bon l’organisation est tip top et Anton ainsi que Gilbert nous guide en parole sur un parcours que je connais bien. En l’absence de Jean-Claude, Cédric et Galla, je crois que je suis le mieux classé au maillots jaune, blanc, à pois et vert de l’année passée. L’objectif n’est toutefois pas d’en garder un seul mais de limiter la casse sur Philip pour pouvoir animer les étapes suivantes.

Je suis le dernier à partir mais je ne verrai personne de tout le parcours. Ma gorge me brûle dès le départ en passant entre deux champs de colza et après mes cuisses tirent un peu dans la relance et le guidon de tri me manque sur les longues lignes droites. Certainement pas mon meilleur chrono mais assez content à l’arrivée. Les classements me donnent 1’30 de retard sur Philip, 30’’ sur Matthieu et secondes sur P-A et Joël. Les commentaires fusent donc et c’est vrai qu’il faudra se donner pour aller chercher Philip les jours qui suivent. On redescend ensuite à vélo avec une ou deux gouttes dans Crissier avant de remonter mon vélo, vider les valises et avaler une bonne assiettée de lasagnes heureux de retrouver la maison.

Marchairuz et faux-plats descendants

L’étape du jeudi est une étape où la tactique se veut cool et relax. Le passage du Marchairuz représente la seul difficulté mais la fin d’étape est trop longue pour véritablement essayer quelque chose. Matthieu et moi nous mettons d’accord pour lui donner le maillot vert et moi essayer celui à pois. Après la déneutralisation, nous laissons partir les quelques irréductibles de l’attaque du kilomètre 0 et c’est ainsi que tour à tour Nicolas, Benoit et P-A prendront quelques mètres sur le peloton. Matthieu s’impatiente un peu avant Lavigny bien que le sprint ne soit qu’à Gilly, mais après Aubonne je finis donc par donner le rythme. Personne ne tente le sprint et c’est presque décevant car ça annonce un peu la couleur de ces prochaines étapes. Peu après, Philip et Chauncey nous font un début d’attaque. Matthieu saute dans les roues de suite et surpris que je suis il me faut une petite cinquantaine de mètres pour rejoindre, mais l’accélération manque de mordant et le peloton tout entier finit par revenir. Toute la première partie du Marchairuz qui se trouve encore dans les villages se fait au rythme, dicté principalement par Philip ou moi avec Matthieu et Chauncey dans les roues et quatre ou cinq yoyos qui prennent quelques mètres de retard dans les parties plus pentues et reviennent sur le plat ou nous nous reposons devant. Je discute beaucoup avec Philip sur cette partie et me sens facile. Après le demi-tour à gauche de l’intersection, la donne change du tout au tout. Philip appuie un peu plus et c’est Matthieu qui vient à côté de lui. Les discussions ont stoppé net et les rares bruits sont dus aux souffles qui commencent à se faire marqués. J’ai un peu de peine à suivre même par moment et j’attends le sommet avec impatience. Sur les cinquante derniers mètres je trouve la force de faire une petite accélération qui ne me convainc pas moi-même, mais qui suffit malgré tout pour passer le sommet en tête. A la descente, Matthieu tire un peu le début car Chauncey a concédé un tout petit retard. En bas à Bière, il se met même à tirer de bons relais et après discussion on s’accorde de tirer mais de ne pas trop se crever non plus. Chauncey est désormais seul dans le vent, mais Philip est calé dans notre roue et il ne prend évidemment aucun relais. Matthieu veut faire le sprint de Cottens et l’étape et je lui dis alors que Philip ne fera pas le sprint mais il faudra être attentif entre Aclens et Moulin-du-Choc car il risque d’attaquer comme c’est ensuite une descente qu’il aime bien. Rien de très spécial ensuite avec des relais entre Matthieu et moi. Mes jambes reprennent un peu des couleurs mais je donne carte blanche à Matthieu pour jouer la victoire d’étape quitte à me sacrifier. On croise juste Stef qui est arrêté au feu de Ballens avec une petite mine. A la fin de mon relais au giratoire au bas d’Aclens, Philip accélère d’un coup et je dois laisser partir. Matthieu le suit par contre. Après trente mètres je tiens l’écart pendant encore une bonne centaine de mètres, mais ensuite de cela je ne fais que regarder la distance s’agrandir avec un petit sourire quand même puisque Matthieu est dans le sillon de Philip et qu’il le passera sans doute au sprint. L’après-midi, la récupération consiste en une petite natation à Mont-Repos suivie de la première bière du weekend en ville de Lausanne.

Transition par la Bessonne

L’étape du vendredi est une vraie étape de transition. Une ou deux petites bosses au programme mais trop de plat et de vent de face pour attaquer véritablement. Vaut-il la  peine d’attaquer ? Je ne sais pas. Faut-il faire le forcing ? Dur à dire. Je doute un peu de mes jambes à ce moment-là. Bref, le départ d’étape est assez classique avec P-A qui nous fait un interminable relai entre Pompapples et Vallorbe avant les quelques échappées de ceux qui ne dérangent plus au classement général. Je prends le commandement ensuite pour revenir en douce avant le village de Ballaigues où nous tournons sur la Bessonne. Petite montée raide dans le village, puis nous nous retrouvons sur une petite route dans la forêt. La pente redevient potable mais le répit n’est que de courte durée avec la partie la plus raide et la plus ventue à la sortie de la protection des arbres. Philip donne le rythme à Chauncey et moi alors que Matthieu doit faire une belle accélération pour revenir après avoir déraillé. Au sommet c’est à nouveau moi en tête suivit de très près par Matthieu qui me laisse les points comme prévu, mais j’ai comme l’impression qu’encore une fois ni Philip ni Chauncey n’essaie. La descente et les faux-plats de derrière se font tranquillement et c’est à peine perturbés par Chauncey qui nous force à nous lever pour le sprint de Sergey que nous faisons cette magnifique partie au pied du Jura pour rejoindre la deuxième bosse. Philip nous dit que Gilbert a dit qu’elle serait encore plus raide que la première… si c’est possible. Tous les quatre partons donc tout peinard jusqu’à Villard-Burquin puis suivons Fontalchez et sommes surpris lorsque le sommet est annoncé à 100m sans avoir vu la partie raide venir. Je me sentais bien au rythme mais n’arrive pas à sprinter malgré tout et c’est Matthieu et Chauncey qui passent en tête pour les points du GPM. Sur les bords du lac de Neuchâtel, le groupe est cohérent sans être trop rapide jusqu’à 5km environ de Bevaix où Chauncey nous remet une attaque après un relai de Matthieu. Tout le monde finit donc par refuser ses relais et c’est en pistards quasiment arrêtés sur la route avec uniquement des attaques de Chauncey et des retours de Matthieu que nous rejoignons tant bien que mal Bevaix. Après une traversée de village et des travaux à bien 20km/h, Matthieu nous met une attaque bien sèche sur le premier raidillon pour la Rouveraie. Il ne lâche personne (sauf presque moi), tout comme Chauncey lorsqu’il en remet une ensuite. A moins de 500m de la ligne, Philip se montre pour la première fois avec une grosse accélération qui fait exploser tout le monde. Chauncey n’essaie même pas de suivre, Matthieu s’accroche sur quelques pauvres petits mètres et je monte comme je peux entre les deux. Il me semble être arrêté là, mais je finis par rattraper Matthieu et finir avec lui. Philip nous reprend tout de même une trentaine de secondes sur presque rien et nous sommes tous quatre couchés dans le pré épuisés de ces efforts. Les autres nous rejoignent peu après et il en a fallu de peu pour que la blague de Philip lorsqu’il s’est fait klaxonner à 9km/h à l’entrée de Bevaix que « on va voir bientôt P-A nous passer comme un boulet » ne se révelle être une prophétie auto-réalisatrice.

L'écart sur Philip est désormais conséquent et il faudra donc se montrer attaquant (si ce n'est pas pour reprendre le maillot jaune, ce qui risque d'être difficile, au moins pour le forcer à tirer et ne pas le laisser passer ses journées de leader en mode peinard). Place donc maintenant à l'étpae reine de montagne, mais surtout aux attaques qui partent dans tous les sens (et aux défaillances qui vont avec). Mais pour cela, suspens... la suite suivra bientôt (de toute façon, le récit est déjà long comme ça, donc je m'accorde une pause).



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