Daniel & Jean-Claude Besse

Natation Vélo Course

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Back to work

Premièrement, bonne année à tous. Retour au travail pour beaucoup, et je n'échappe pas à la règle, aussi bien pour les études qui niveau sportif.

Retour en arrière

Ma dernière news datant du 16 novembre dernier, une petite recap' ne ferait sûrement de mal à personne. Après ma victoire au duathlon d'Hillingdon, j'ai participé pour seule compétition en fin de saison à un deuxième duathlon, comptant pour les séries BUCS (British University and College Sport). On m'avait annoncé un niveau un peu plus relevé, c'était sans compter sur le fait que cette course était les championnats nationaux et que des centre de formation sportif luttent pour des points (répartis entre les dix premiers) pour assurer un financement. Le niveau est extrêmement haut pour un duathlon, et ma petite course de fin de saison s'est donc révélée bien plus ardue que prévu.

Ceci d'autant plus qu'après une bonne première course (où j'ai certainement grillé quelques cartouches qui auraient été utiles pour la suite, le vélo a été un peu pénible. J'ai découvert vers le milieu du parcours que le pneu avant semblait mou, en fait après la course j'ai réalisé avoir deux crevaisons lentes ! (Il faut dire que les inondations qui touchaient la région et qui ont apporté plein de gravillons sur le circuit n'ont sûrement pas aidé.) Je termine au 30e rang, sur presque 500 participants (pas tous dans la "vague" universitaire).

Sur les quelques semaines suivantes, la fréquence (et le niveau ?) de mes entraînements diminue un peu : la fin du term approche à Imperial College (donc plus de deadlines subitement), mon psoas limite un tantinet mes entraînements de course, la météo londonienne ("dreary", soit monotone/sinistre un jour d'après internet) et le traffic freinent mes ardeurs de cyclisme.

Les vacances arrivent ensuite, et départ pour Atlanta retrouver Daniel, avant de poursuivre ensemble vers Cancún (Mexique), où Nadine, Gianna et Pierre-André nous rejoingnent (premier rassemblement de famille depuis début août...). Plage, soleil, mer des Caraïbes, visites des sites Mayas, pyramides, bonne nourriture, ... bref an awesome lot of fun !

De retour

Frais dispo pour un deuxième semestre, qu'on attaque dans la joie et la bonne humeur. Plein de bonnes résolutions, je désire retourner nager mais une otite à l'oreille s'en mêle pendant quelques jours. Ce sera donc petit à petit. Les intensités aussi en course jeudi sont bien pénibles, il faudra pourtant s'y remettre : je me suis inscrit pour les championnats nationaux BUCS de cross-country (mais en connaissance de cause cette fois-ci. Même un certain Alistair Brownlee n'a pas fait mieux que 3e, je sais à quel niveau m'attendre !). Côté uni, je vais finalement prendre un cours de plus que prévu (j'hésitais entre deux et finalement plutôt que choisir entre deux bons cours je les suis en parallèle).

Daniel a quant à lui une course demain de 15km. Vu mon état de forme et notre manque d'expérience sur la distance, je sais pas trop ce que ça va donner, mais je peux pas dire que je le plains puisque c'est une "Chocolate Run". Plus d'infos quand il en aura terminé...



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Hillingdon Duathlon

Première compétition avec mon nouveau club en Angleterre, le Triathlon Club Imperial College (ou TriIC pour faire court) : un duathlon dans le nord ouest de Londres sur un format sprint, 2 mile de course suivi de 10 miles de vélo et 1 mile à pied pour finir.

Départ matinal (rdv 6h à Imperial pour partir) dans la nuit et le froid glacial pour un petit quart d'heure à vélo jusqu'à la station de train qui nous amène à Hillingdon. Le jour se lève gentiment pendant le trajet et en arrivant sur place on découvre un circuit type TCS avec une boucle de 1 mile (env. 1.6km) légèrement vallonée et dont le givre de la nuit semble se disperser gentiment avec le levé du soleil. Pas beaucoup de temps pour se réchauffer, j'hésite fortement à comment m'habiller et décide de partir finalement avec un thermique, la trifonction en un 3/4 pour couvrir les genoux. C'est un duathlon "bonne franquette" dans le sens où on compte nos propres tours, crie notre numéro en passant la ligne (même si on a des dossards) et pose notre vélo à même le béton dans la zone de change.

Au départ je prends les devants assez vite mais ralentis ensuite l'allure (probablement pas assez échauffé auparavant). Un autre me passe et je reste dans ses pieds pour le premier tour. Il semble plus rapide et me prendra en effet quelques mètres sur le faux-plat montant où un deuxième le rejoins devant. Je limite l'écart et rentre dans la zone de change 3ème à environ 5 secondes de la tête. Une transition rapide (avec chaussures sur le vélo là où certains autres les changent sur place) me permet de partir premier et je prends mon propre rythme sans me fier à ceux de derrière. J'ai un bon rythme de croisière mais pa vraiment les jambes pour tirer gros et après 8 tours en solitaire un cycliste me dépasse (qui n'était pas parmi les deux coureurs devant moi au début). Il sera le seul à me reprendre et partira quelques secondes avant moi sur le parcours de course.

J'ai alors l'image de Locarno dans ma tête, où j'avais fait l'effort de partir vite à pied pour rattraper Ivan et sorti mon meilleur 10km de la saison (à la fin d'un tri). C'était sans penser que les jambes avaient pris un peu froid sur le vélo et mes mollets semblaient former une boule dure. Augmenter la cadence et raccourcir la foulée pour éviter la crampe le temps que ça passe. Heureusement je reviens vite sur le premier pour prendre la tête et fait le forcing dans la montée pour assurer une petite marge et finir plus décontract.

Les photos : http://www.flickr.com/photos/triic/sets/72157631980656333/

Un race report (en anglais) avec une belle photo du club : http://dougal.union.ic.ac.uk/acc/triathlon/?p=945



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Triathlon aux USA

 

Statue de Pemberton
Un petit verre avec Dr. Pemberton? Le nom ne vous dit peut-être rien, mais je suis sûr que vous connaissez son invention !

Nous voilà à l'étranger depuis un moment maintenant avec Jean-Claude. Gianna a repris l'édition du Tricycle pour nous, mais nous avons malgré tout été mis à contribution pour relation notre expérience avec une attention particulière sur ce qui change par rapport à la Suisse et à notre cher Rushteam. Bien sûr l'article de Jean-Claude (voir news précédente) parle de Londres et le mien d'Atlanta. Pour ceux qui ne lisent pas le journal de notre club, voici une copie de l'article (pour la mise en page avec les photos, vous pouvez télécharger le pdf sur le site du club). Ça vous donne aussi la possibilité d'avoir quelques nouvelles, car on n'a pas beaucoup eu de temps (ni d'événement spécial) pour poster des news. Merci maman d'avoir fait le travail d'édition pour nous et bonne lecture à tous!

Après une saison un peu bizarre qui a commencé par une série de sprints plutôt difficiles dans la catégorie pro suivie par une fracture de fatigue au pied gauche au moment où le circuit commençait réellement, me voilà depuis plus de deux mois aux USA maintenant. Comme je suis situé dans le sud, la principale différence par rapport à la Suisse est la température plus élevée (et même encore plus si l’on parle en fahrenheit) accompagnée de passablement d’humidité.

Sport universitaire

Au début, je me retrouve assez seul. C’est aussi la période où je recommence enfin à courir. Mon pied me gêne toujours les deux ou trois premières semaines et je me contente parfois de 10’ de footing pour le remettre en mouvement gentiment. Je tâche par contre de profiter un maximum du CRC (Campus Recreation Center). Il s’agit des installations sportives du campus (si l’on néglige pour le moment tous les sports en –ball comme football, baseball, softball et basketball, ce qui risque d’être un affront pour un étudiant américain...) qui sont construites autour de la piscine des Jeux de 1996. La piscine (dernière des Jeux à être encore extérieure) a été recouverte et est utilisée comme deux piscine de 25 et il y a encore une autre piscine à côté de 25. Vous avez aussi le plongeon, le fitness au 1er étage et si au contraire vous montez depuis l’entrée (2e), vous avez les étages 4 et 5 qui sont 6 une grande salle de la taille de 6 terrains de basket avec des petits studio pour yoga, spinning ou autre à côté et une piste de 400, mais en dur et avec des virages assez serrés. Le tout avec des horaires d’ouverture incroyable pour tout habitué des piscines publiques en Suisse (même si la piscine principale est parfois réservée pour le club de la ville) et avec entrée gratuite sur présentation de la carte d’étudiant. Les étudiants d’ici paient en fait une taxe de sport obligatoire dans leurs frais de scolarité mais après il y a plus de soutien en retour.

Triathlon, un sport individuel

Une fois les cours débutés, le club de triathlon organise sa première réunion. Je dois avouer qu’ils ne font pas énormément de choses en commun et certains semblent être au club plus pour profiter des prestations de l’université que pour s’entraîner en groupe.  L’université rembourse en effet les inscriptions aux courses officielles ainsi que l’essence pour y aller, ce qui est au final plutôt cher et en tout cas plus que les 90$ de cotisation au club pour l’année. Petit à petit, un ou deux événements en commun se mettent en place et je participe ainsi à quelques entraînements en dehors de la ville ainsi que deux triathlons et un tour à vélo dans le nord plus montagneux. La ville d’Atlanta est en effet bien plus grande qu’Ecublens et il est difficile de trouver un parcours sans avoir de stop. Le mieux que l’on puisse faire je crois est de partir sur les grosses routes pour 5km environ et ensuite couler gentiment les très fréquents 4 stops aux croisements (si tout le monde s’arrête de toute façon, les vélos peuvent passer, non ?). Je finis également par aller avec un magasin de sport (où une des filles du club travaille le week-end) pour aller à vélo avec un groupe. Les locaux ici semblent être assez enclins à prendre la voiture pour une demi-heure avant de commencer l’entraînement plus loin de la ville et la fille (qui est grecque d’origine) me confirme que les américains ont de très belles infrastructures, mais sont très individualistes, car de toute manière « c’est eux les meilleurs » !

Match de football à GeorgiaTech
Match de football universitaire, quand je vous dis que ça intéresse du monde ! (Quoiqu'on puisse se demander si les gens sont vraiment là pour le match... mais ça c'est une autre question.)

Atlanta... et Georgia Tech

Mis à part ça, je découvre aussi la ville et la vie à Atlanta. Je remarque très vite que l’attrait touristique n’est pas de la plus grande importance. Il y a un peu d’histoire principalement pour la communauté noire avec notamment Martin Luther King, mais les quartiers sont aussi plus connus pour leur insécurité. De ce fait, le campus de Georgia Tech est un peu une ville à part. Je suis étonné en effet qu’un bon nombre d’étudiants ne soit jamais allés au centre-ville (ce que j’ai fait la première semaine). Toute la vie étudiante se passe également sur le campus, avec beaucoup d’undergraduates vivants directement sur le campus ou dans les logements grecs (fraternités et sororités) et religieux, et bien évidemment les cantines et autres fast-food au milieu. Le sentiment d’insécurité qu’ont certains en dehors du campus (qui a sa propre police, mais bon je n’ai rien vu de louche personnellement même si ça fait moins propre et lumineux qu’en Suisse) et le fait que les bars et autres établissements vendant de l’alcool soient interdits aux moins de 21 ans font que toutes les fêtes et soirées se font également sur place. Et même le weekend, les gens restent (ou parfois viennent) pour les matchs de football et leur tradition de « tail gating ». C’est donc vivant en continu, ce qui change de notre campus à l’EPFL qui semble mort le weekend et n’avoir que des étudiants le soir uniquement le jour avant un rendu de projet. Parlant de travail, il y a plus à faire à la maison avec des devoirs toutes les semaines, mais sinon moins de cours par semaine ce qui fait qu’au final ça revient plus ou moins au même mis à part qu’avant les examens le trois-quarts de la note est déjà acquis et ils se permettent par conséquent de les regrouper en une semaine (sans préparation avant).

Campus de GeorgiaTech
Campus de GeorgiaTech (vous l'aurez deviné ce n'est pas un jour de cours)

Voilà, vous savez un peu plus sur un peu tout sur ce que je fais ici. A noter quand même que notre maillot de vélo préféré s’est fait remarquer (aussi grâce à sa couleur orange) et que venir d’un si petit pays (la Suisse fait moins de la moitié de la Géorgie en superficie) fait plutôt grande impression ! « Sweet ! » qu’ils disent ici en général (excepté les deux ou trois qui répondent en demandant si c’est bien au centre de l’Europe ou plutôt au nord...).



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How is triathlon in London ?

Pour tous ceux qui n'ont pas eu la chance de lire l'incroyable Tricycle (que vous pouvez télécharger sous http://www.rushteam.ch/media/tricycle/Tricycle_v14.pdf), voici une copie de mon article.

 

How is Triathlon in London ?

 

Londres 2012, pour le monde du triathlon, c’est un grand événement en août. Pas pour moi : même si j’ai regardé attentivement les Jeux Olympiques, Londres 2012 c’est surtout le départ d’une grande aventure ; neuf mois d’échange universitaire. Dès lors l’immanquable passage par la case « Tricycle » intervient avec la question phare : comment se compare Londres à Ecublens pour le triathlon ?

Serpentine, le lieu du triathlon olympique en août dernier.

Météo

La moindre des choses qu’on puisse dire est que la météo n’est pas connue pour être l’avantage principal du Royaume-Uni. Et bien qu’après quelques semaines je dois dire qu’il ne pleut jamais d’énormes averses, le plus pénible est certainement les changements incessants de temps qui rendent une journée inplanifiable. Exemple de metoffice.gov.uk (l’équivalent UK de MétéoSuisse) :

Sunny spells after a cold, frosty, locally foggy start. Sharp showers are likely to affect southern coastal areas, with a few further inland,too. Becoming more generally cloudy later. Maximum Temperature 15 °C.

Il fait souvent frais le matin, les routes sont en général mouillées et le soleil se couche tôt (très tôt, trop tôt) en soirée. Les nuages masquent le soleil par intermittences, mais on peut facilement manger dehors à midi si on tombe sur un bon jour.

Natation

J’ai de la chance avec Imperial College (mon université d’accueil) : ils disposent d’une piscine de 25m avec 5 lignes et de larges horaires d’ouverture, gratuite pour les étudiants qui plus est. Donc je m’entraîne une fois par semaine le vendredi matin avec le club de tri, mais les deux lignes « club » sont littéralement si bondées que le premier a fait 50m quand le dernier part… et le reste du temps je vais pour moi, en m’inspirant sur internet quand les idées de séances me manquent, en essayant de viser au maximum des plages hors fréquentation maximale.

Pas de séances en extérieur prévues pour un bon bout de temps : il y a un petit coin piscine dans Serpentine mais il faut réserver par téléphone pour qu’ils mettent un gardien et l’eau frise les 10°C. Question propreté c’est pas vraiment ça non plus, même si ce point a été amélioré grâce aux JO.

Course

Oui je sais normalement il y a vélo ensuite, mais on y reviendra. Pour la course, étant situé en pleine ville, l’option la plus simple pour ne pas s’arrêter entre chaque carrefour est de partir sur Hyde Park. Un tour complet fait un peu plus de 7km, il y a une multitude de chemin qui coupent en travers dans tous les sens, ce qui permet d’adapter au besoin. Ça devient un peu rébarbatif à la longue mais c’est toujours mieux que les avenues à 4 voies en plein centre-ville, et j’ai même repéré une montée d’environ 40 secondes pour faire des séries. Dans Hyde Park on a l’impression que tous les Londoniens courent (à travers la majorité de touristes appareil photo autour du cou), mais ça doit être dû au fait qu’ils viennent tous chercher de la verdure là où il y en a.

Vélo

Si jusque-là l’impression est positive, le bât blesse à la section vélo : depuis mon quartier les rues sont bondées de voitures et ce sur un rayon de presque vingt kilomètres.

20km dans ce type de rues avant d’arriver dans l’arrière-pays…

C’est comme ça qu’on se rend compte de la chance qu’on a en Suisse ! Il y a un parc avec un pourtour de 10km où beaucoup de vélo se retrouvent (à une dizaine de kilomètres du centre), mais souvent des voitures l’empruntent pour éviter les bouchons et se retrouvent coincées entre des pelotons cyclistes ; pas vraiment l’idéal non plus.

Si on n’a pas le temps de faire 100km (parce qu’il faut compter 40km aller-retour dans le trafic, alors ils en font 100 au moins pour que l’effort d’échapper aux voitures en vaille la peine) ni l’envie de tourner en rond dans un parc il reste la solution de s’entraîner sur un vélo de spinning. Le centre de sport de l’uni en a des super-sophistiqués, qui donnent une vidéo du parcours en cours, programment un entraînement complet, etc. C’est donc une option que j’utiliserai certainement assez fréquemment, d’autant qu’on peut la combiner avec les tapis roulants (tout aussi technologiques : vitesse, pente, ventilation, musique, télé, …) pour faire quelques transitions.

Dernier petit détail pour moi : les Anglais roulent à gauche. Si en groupe on s’y fait assez vite (bien que je roule plus au centre de la route qu’eux), il y a deux situations critiques : le départ seul ou après une pause où je pars parfois à droite sans réfléchir et le passage de giratoire où je regarde presque toujours du mauvais côté instinctivement…

Engouement

Concernant l’engouement pour le triathlon dans l’université, il reflète bien la situation à Londres : énormément de monde s’est inscrit au club cette année juste après les Jeux. Beaucoup sont présents aux séances de natation et course à pied 8une bonne vingtaine à chaque fois, voire trente) mais presque personne aux sorties vélo (6 max) : la plupart (sauf ceux qui font des compètes) n’ont même pas trouvé la peine d’acheter un vélo digne de ce nom (et font du vélo avec un city bike entre leur logement et l’uni…) !

Kensington Gardens. Le parc est malheureusement fermé dès la tombée de la nuit.



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Rev3 Anderson SC, Olympic

 

La semaine passée j’ai participé à mon deuxième olympique et en même temps deuxième triathlon aux USA. La saison est plus longue ici suite aux températures plus douces (le short – T-shirt est toujours de mise en milieu de journée même si un pull est parfois agréable en soirée ou le matin). Cette fois-ci, il s’agissait d’un triathlon dans la série des Revolution 3 et il y a donc plus de monde et une organisation plus importante que pour mon précédent à Hot Dam. Nous devons y aller la veille pour déposer le vélo (obligatoire) comme plus tôt le dimanche matin il y a déjà un départ pour le semi-ironman (avec quelques pros également). Rien de très inhabituelle sinon, à noter peut-être qu’il y a deux zones de transitions bien distinctes (5-6km) et qu’on doit donc déposer nos chaussures de course le matin à la T2 à côté de l’arrivée et prendre le bus shuttle pour rejoindre le départ. Il fait encore plus ou moins nuit à ce moment mais ça grouille pas mal dans la zone de transition. Zone de transition qui contient de très beaux vélos de contre-la-montre par ailleurs (ça fait un peu ironman de ce point de vue) et un de mes voisins sort même le sien des racks pour le mettre sur le rouleau avec la roue pleine pour s’échauffer. Personnellement je ne m’échauffe pas à vélo et courre simplement un peu avec quelques exercices. Sinon je fais passer le temps car on est bien en avance. Une autre chose qui m’a impressionnée à ce moment s’est passée peu avant le départ des pros. Une dame vient vers moi pour demander où elle doit donner son sac avec les habits pour qu’il soit ramené à l’arrivée, je lui indique donc et alors elle s’arrête et met la main sur le cœur. L’hymne américain passe aux haut-parleurs et en regardant autours de moi, je me rends compte que plus personne ne bouge. Pour une à deux minutes, le monde s’est arrêté sur cette plage de sable au soleil levant. L’image est vraiment saisissante. Je marche un peu le long de la route et le gens qui viennent dans l’autre sens depuis là où les bus arrivent s’arrête dès qu’ils entendent l’hymne. Et une fois terminé, la vie reprend et le stress de la foule se ressent à nouveau.

Le départ pour moi se fait dans la catégorie « collegiate » dans laquelle courent une soixantaine d’universitaires. Je ne suis pas le plus rapide au départ, mais sur la première ligne droite nous finissons par être plus que trois ensembles. Un des deux autres mène le train. Nous passons même un populaire du semi parti 20’ avant nous aux trois-quarts du parcours. A ce moment nous partons vers une dernière bouée tout au bout de la crique. D’après le starter, il fallait prendre toutes les bouées car celles pour le semi avaient été déplacées entre-temps mais je pense que celle-là était de trop, car elle n’était pas sur le plan et les temps se sont révélés plutôt lents pour tout le monde. Mais bon, je pense que c’est parce qu’on a dépassé une personne du semi qu’ils n’ont pas eu le temps de faire la distinction entre-deux. Etant plutôt bon nageur ça ne m’a pas vraiment dérangé je dois dire et après avoir pris la tête peu avant cette bouée, je sors de l’eau premier. Les deux autres sont dans mes talons et je rentre même dans la zone de transition en deuxième position. Je perds alors un peu de temps à mettre ma combinaison dans le sac en plastique (pour qu’elle soit ramenée à l’arrivée, pourtant je l’avais enlevée rapidement). Toutefois je comble rapidement les quelques mètres de retard. Les deux autres ont des vélos de contre-la-montre et un des deux une roue pleine. Je me force tout de suite à ne pas les laisser partir. Dans les quelques remontées, je suis plus rapide qu’eux et passe parfois devant mais sinon je suis principalement en deuxième position derrière celui avec la roue pleine. Je suis d’assez près mais sans vraiment drafter à mon avis (même si celui-là m’accusera à la fin de l’avoir drafté). Le troisième me suit avec une plus grande distance. Je fais juste un bout devant après que le premier ait déraillé dans un faux-plat montant et le troisième me fait également un bout devant sur le replat après, avant que notre chère roue pleine ne reprenne le lead. J’arrive donc à la transition avec le premier et me rapproche un peu dans les derniers virages pour poser le vélo en même temps. Je pense alors qu’on a plus ou moins lâché l’autre et le premier me dit un « good job » en mettant les chaussures (nous sommes juste à côté à la transition). Une fois de plus il est un peu plus rapide que moi, mais je le rejoins très vite et décide de partir plus vite que lui. Le parcours est parfois un peu difficile à suivre en courant et il n’y a vraiment personne mise à part aux ravitaillements et une ou deux intersections. Il paraît que les américains aiment ça, être au milieu de nulle part. Moi je trouve que quelques spectateurs ne feraient pas de mal, mais bon c’est comme ça et maintenant il faut courir et pas penser à autre chose. Le troisième me rejoint après un mile environ. Je tente de m’accrocher un moment mais il va plus vite que moi et en particulier dans les quelques montées je ne peux pas le suivre. A une intersection (où il avait pourtant un policier), la flèche est oblique à gauche et il y a une route tout droit et une autre 90° à gauche. Le premier (qui est celui que j’ai appelé troisième jusqu’ici car le premier à vélo a pris du retard) part à gauche et je le suis en me méfiant tout de même. Je fais bien de faire attention, car j’aperçois une flèche tout droit un peu en haut de la colline. Je rappelle donc l’autre et change de direction. Ayant fait une vingtaine de mètres de plus contre soixante à huitante pour lui, je suis en tête pendant un moment. Il me dépasse toutefois à nouveau peu de temps après. Il me semble avoir calé un petit peu sur la fin mais beaucoup moins que sur d’autres courses (même de 5km). Les mollets tirent plus que d’habitude j’ai l’impression, mais j’ai aussi moins fais de longues sorties à pied à la suite de ma blessure et je suis donc content de ma course. Pour ceux qui veulent savoir mon temps est de 2h03. Donc comme à Uster l’année passée plus ou moins... mais comme toujours comparer est difficile. Je pense qu’il y avait un peu plus que 1500m en natation (j’ai mis 22’ et tout le monde a mis plus de temps que normal, l’histoire de la bouée semble aussi cohérente). Par contre, mon compteur vélo donne 39km (et en général il est plutôt juste ou 1km de trop) et c’est difficile de juger sur la distance à pied. Ça reste quand même très bien et c’est là-dessus que je termine mes triathlons pour l’année 2012. Je n’en ai pas faits énormément à cause de mon pied. Pouvoir faire les deux de fin de saison ici aux USA m’a redonné du plaisir malgré tout. Je dois dire que j’ai également changé mes chaussures et il me semble que cela a aidé à faire partir la gêne en courant. Toujours est-il que je ne le sens plus maintenant (ou vraiment très très rarement et parce que j’y fais plus attention). Maintenant place à l’hiver (à confirmer encore s’il y en a un ici, car il paraît que certains roulent dehors toute l’année sans problème) et à la préparation de la saison prochaine... avec peut-être la possibilité de participer aux collegiate nationals à Tempe (à côté de Phoenix) en Arizona en avril prochain. Mais ça c’est de la musique d’avenir et on verra bien ce qu’il se passe d’ici là...

Collegiate Podium Rev3 Anderson SC 2012
Podium de la catégorie Collegiate. À ne pas se méprendre, je suis bien 2e ; le vainqueur étant à gauche sur l'image, aux côtés de la charmante demoiselle qui remet les prix (sacs que nous devons laisser tomber pour voir le logo, même si je doute que vous ne voyiez grand chose...).

2 comments
Il y a quelques photos de plus sur leur compte flickr http://www.flickr.com/photos/rev3tri/sets/72157631770722257/, mais c'est uniquement les pros du semi.
par Daniel the 21-10-2012 at 04:27
Au vu des deux derniers tours des Alpes ou de certaines sorties au camp de la Vallée de Joux en hiver, tu n'as rien à craindre du froid à Atlanta. Tu peux faire partie de ceux qui roulent toute l'année !!
Bravo encore.

par PA the 21-10-2012 at 11:37


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