Daniel & Jean-Claude Besse

Natation Vélo Course

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Semaine vélo à Cambrils

Après le mois de janvier dédié à la session d'examen à l'EPFL, j'ai profité de la pause inter-semestrielle pour partir sur les dix premiers jours de février en Espagne avec papa. Il connaît déjà la région pour y être allé avec le Rushteam et Eitzinger mais cette fois-ci nous organisons notre camp à nous en louant un appartement et se débrouillant pour tout le reste.

Dimanche 1er février, nous nous levons tôt pour notre long voyage. 8h de route selon Google, un peu plus avec les pauses... et plus encore avec la neige qui nous accompagne sur le début du parcours. Il neige bien jusqu'à Genève mais les routes sont là bien dégagées tandis qu'en France elles sont "délicates" aux dires même d'Autoroute FM dont la présentatrice se rattrape bien vite après avoir bafoué un début de "difficile" qui aurait difficilement passé. Bref, on s'en sort relativement bien mais avec un bon retard à Valence où je passe le volant à P-A. Arrivés sur place, nous prenons possession de nos quartiers et ne perdons pas de temps pour un petit prologue de 50km. Il ne fait pas chaud avec le soleil déjà couchant sur la fin mais une bonne semaine s'annonce.

P-A et Daniel au barrage de Riudecanyes
P-A et Daniel au barrage de Riudecanyes

Il souffle à Cambrils

Le lendemain, le programme se déroule et se répétera sans grands changements sur toute la semaine. Départ pour un petit footing le matin, puis un gros tour à vélo et enfin un plouf à la piscine de 25m du centre de sport. La piscine est prévue un jour sur deux et la course se module selon la forme et notamment mes genoux qui se plaignent des chocs constants sur le béton. Mais le vélo reste la priorité. Oui mais voilà ! Vers 9h du matin, il fait relativement froid et un vent comme nous ne sommes pas vraiment habitués nous accueille et dégrade moral et moyenne. La montée du premier jour est rude et il fait relativement froid au sommet. Une fois passé derrière ça va mieux et c'est quand même avec 110km au compteur que nous rentrons.

Le jour suivant P-A peine un peu et le premier col en plein vent nous fatigue. Après 40km, il demande déjà une pause café et j'accepte bien malgré moi car j'ai froid mais vois en même temps les kilomètres qui n'avancent pas. On repart malgré tout mais dans la peine pour 115km au total et à peine plus de 20kmh de moyenne.

Daniel et P-A
Daniel et P-A

Mercredi matin, les conditions sont encore pires que les jours précédents. Il souffle au réveil mais il pleut surtout. Nous faisons donc la natation et une plus longue course avec 5x2' le matin. L'après-midi, le temps se lève la moindre et nous partons pour 60km de vélo. La neige semble toute proche mais il fait encore relativement bon.

Le jeudi par contre, nous devons renoncer à notre tour planifié après un début de col difficile et où nous sommes chahutés sans cesse par le vent et avons presque froid à la montée même. C'est après 35km que nous nous retrouvons bien au chaud dans l'appartement avec des regrets par la suite de ne peut-être pas avoir attendu l'après-midi comme la veille quand, en sortant de la piscine et des 5x200m, nous croisons une équipe française de cyclisme à la terasse d'un café (Vendée U d'après leur maillot qui a fait un camp à Salou). On se rattrapera demain se dit-on alors.

Col de Faxtès via Pratdip au programme de ce vendredi. On arrive presque au sommet du col mais les nombreuses parties de route bloquées par la neige finissent par avoir raison de nous. Demi-tour donc presque en haut et nous croisons le chasse-neige dans la descente. Pas envie de finir comme hier malgré tout et nous partons donc en direction de l'est où il semble y avoir moins de blanc dans le paysage et finissons par atteindre malgré tout les 137km au prix de beaucoup d'une longue durée de sortie avec ces descentes difficiles à gérer.

Route gelée au col Faxtès
Route gelée au sommet du col Faxtès

D'après la météo le vent est sensé se calmer le samedi, reprendre le dimanche avant d'être plus raisonnable la semaine suivante. Notre jour de "repos" (il faut combiner mes notions de repos avec celles de P-A ce qui n'est pas toujours évident) est donc déplacé du samedi au dimanche pour profiter de la belle journée à venir. Dans l'approche du col, il souffle quand même la moindre mais rien de comparable à la veille. Je tire comme je peux P-A dans ce faux-plat montant lorsqu'un groupe de cyclistes en rouge (les Vendée U) nous dépasse. P-A me donne carte blanche et je les suis donc dans la roue jusqu'au sommet du col. Ca monte régulier, probablement plus vite que je ne l'aurais fait seul, mais je tient facilement le rythme. Eux redescendent par la grande route pour faire des relais en plaine tandis que nous continuons dans les vallons de l'arrière pays avec P-A. Bon choix finalement que d'inverser ces jours. On a ainsi pu faire nos 118km tandis que le lendemain nous avons carrément fait demi-tour après 20km pour ne même pas finir les 55km au programme à cause du vent plus fort que jamais.

Oui mais c'est beau quand ça ne souffle pas (trop)

Pour la nouvelle semaine le vent se calme et les températures se réchauffent la moindre. Nous avons trois jours pour en profiter et comptons bien le faire. Le lundi, nous partons sur un long tour direction La Figuera. On croise à nouveau la neige à plusieurs reprises mais le tour et si beau qu'on refera presque le même le lendemain dans l'autre sens (avec quelques anecdotes comme la traversée d'une rivière à pied tant la route choisie et indiquée sur le plan se révèle petite). 131km et 126km respectivement. De très beaux tours, même si la fatigue commence à se faire sentir.

P-A et Daniel à La Viella Baxia
Selfie devant la Viella Baxia
Traversée d'un inundabile proche de El Molar
P-A à la traversée du seul inundabile véritablement inondé

Pour le dernier jour, nous décidons de retenter ce fameux col Faxtès qui nous a résisté la première fois. La neige à bien fondue mais on n'avait bien fait de rebrousser chemin alors, le début de la descente étant tout en dévers et encore à moitié gelé presque une semaine plus tard. Un dernier col à découvrir pour passer Falset-Porrera directement et se rappeler de bons souvenirs. Le chasse-neige dans la montée premièrement, mais aussi le café de Porrera qui est délicieux (c'était celui du désespoir des 40km la semaine dernière, mais il s'avère excellent même en bon état de fraicheur). Retour par une petite montée pour le col depuis ce côté là et avec un peu plus de 100km nous dépassons alors les 1000km de notre camp.

Montée juste devant le chasse-neige
Montée juste devant le chasse-neige !
Belle vue sur Porrera
Belle vue sur Porrera

Bilan

Un peu plus de 1000km à vélo en 11 sorties. Pas la moyenne escomptée mais ça aurait été dur avec le profil très vallonné de la région et tout simplement impossible dans ces conditions météo. Les kilomètres vélo étaient l'objectif principal et ça reste une réussite. 

Le tout a été agrémenté de 21.5km natation en 6 sessions (la plupart tranquilles et deux avec des séries) et 40km à pied en 6 sessions également (principalement des footings et avec le poins négatifs ici étant que mes genoux ont souffert de courir régulièrement la première semaine, ce qui m'a forcé à moins courir par la suite).



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Engadiner Loipen

Pour un petit break à Noël, nous sommes partis la semaine dernière à la Maloja en Engadine en famille. Voyage aller le samedi et on commence avec le principe de tous les jours qui suivront, ie. tout de suite sur les skis de fond pour un petit bout de brousse. Car oui, malheureusement, le paysage est pas mal brousseux et la neige comme les pistes sont rares. On profite malgré tout de ce qui est probablement le meilleur endroit en Suisse pour en faire et, avec des trajets régulier  vers Pontresina ou la Bernina, nous enchaînons 25 à 30km par jour. Seul le premier et le dernier jours sont un peu raccourci mais on fait en sorte d'atteindre nos 200km sur les 8 jours. Ce à quoi on ajoute des ballades pour (re)découvrir la région et profiter du soleil et des ses magnifiques couchers des premiers jours.

Bonnes fêtes à tous et bonne année!

Engadin 2014. Jean-Claude et Daniel Engadin 2014. Daniel Engadin 2014. Coucher de soleil. Engadin 2014. Daniel. Engadin 2014. Montagne. Engadin 2014. Torra Belvedere. Engadin 2014. Lac de Sils Engadin 2014. Jean-Claude et Pierre-André Engadin 2014. Lac de Sils Engadin 2014. Coucher de soleil au lac de Sils



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Course de l'Escalade

Samedi passé j'ai participé à la course de l'escalade, seul puisque Daniel doit soigner des douleurs à la hanche (mais il était tout de même venu encourager avec papa). Ne sachant pas trop quel serait mon niveau après 6 semaines de service militaire, je m'étais inscrit en populaire et non élite. J'ai finalement obtenu avec mon statut d'athlète qualifié environ 4 entraînements par semaine, et ainsi pu conserver une forme satisfaisante.

La météo étant plutôt clémente pour un mois de décembre, et supportant personnellement bien le froid, je décide de courir juste en shorts et liquette et enlève le sous-pull peu avant le départ. Les gants sont restés à la maison, ça facilite le choix...

Comme j'aime bien avoir de la marge avant le départ et redoutant la foule de la plus grande course de Suisse, je m'installe bien à temps sur la ligne, en première rangée.

Le départ donné je me retrouve poussé dans le dos, écrasé contre un sharks qui surveille la ligne, ça me motive d'autant plus qu'avec la tombée de la nuit l'ambiance pâlote de la course élite montée en puissance. je suis vite dans le groupe de tête, avec un coureur échappé à l'avant.

Sur le pont le vent souffle et il faut presque frais mais ce sera vite oublié. Lors de la rentrée sur secteur pavé je me dis 'je sais pourquoi je fais cette course', du bruit de partout, un parcours rapide et motivant ça me plaît !

Lors du départ du deuxième tour je remarque que j'ai plus de peine que mes camarades à la montée. Je prends mon rythme et dois en laisser partir deux à l'avant. Sur le plat je repasse les autres concurrents pour me placer dans le groupe de 3-4 poursuivants.

En repartant sur le 3e tour à la place des Bastions je chope un point de côté et perds à nouveau du terrain sur la montée. J'entends Daniel et PA m'encourager. on rattrape de plus en plus de monde à un tour de retard, si bien que rapidement je suis seul à zigzaguer sans trop savoir qui est où...

Je finis en sprint à la 3e place populaire, très content de ma course.

Podium Hommes I, escalade 2014
Podium Hommes I à l'escalade



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Corrida d'Octodure

Jean-Claude ayant été gentiment invité à prendre part à la course de la Corrida d'Octodure par l'organisateur, une nouvelle course s'est retrouvée ajoutée à notre plan automnal. A la suite de ma bonne performance aux 10km du quart de marathon, je me sens aussi bien prêt et demande donc de participer comme lui à la course des as. A voir au retrait des dossards, il nous manque le cirage mais à part ça, ça devrait jouer.

Bon échauffement avec Valentin que l'on rencontre sur place. Ma hanche me tire un peu au début mais ce sera vite oublié pendant la course. La nuit tombe sur les faux-bourgs de Martigny-centre et quand le public se masse aux abords du parcours un verre de vin chaud à la main, voilà arrivée l'heure de lancer les athlètes en jupon et petite liquette dans l'arène. Quant on sait le rythme que le peloton est sensé tenir, pas grand monde ne se presse sur la première ligne pour une fois (sauf Jean-Claude fièrement à l'avant). Le départ est donné et le groupe reste très compact au début, jouant même des coudes dans les virages. Il n'est pour l'instant pas trop difficile de suivre les mercenaires africains et je me prends même à remonter un peu le peloton par les côtés. Ah, qu'il fait bon de courir alors!

Petite confusion avec le premier qui se trompe de parcours après un demi-tour seulement, remonte l'entièreté du groupe comme l'éclair et renverse presque un pauvre piéton tentant de traverser la route avec son chien au pire des moments. Le rythme s'accélère alors et, dès lors que la course des étrangers est lancée, ne reste pour nous qu'à essayer de limiter les dégâts. Les écarts se creusent bien rapidement et je dois même laisser filer le premier groupe "suisse" à mon regret. La suite est un peu plus difficile et il faut s'accrocher plus ou moins tout seul face au vent. Les tours sont rapides malgré tout et, dans l'euphorie de la nuit, l'aveuglement des lumières et le brouhaha des spectateurs, on ne peut que tenir et apprécier ces moments. À mon grand soulagement, me rejoignent alors quelques autres concurrents, dont deux du CABV Martigny qui serviront de meneurs d'allure à Valentin et moi. Je prends un ou deux petits relais mais pas grand chose, tandis que Valentin reste bien caché derrière. A trois tours de la fin, je me sens à nouveau comme dans un footing rythmé mais facile. Mon esprit s'imagine alors déjà une attaque. A 2 tours et demi de l'arrivée se serait top... deux tiers du parcours. Non, il faut se reposer un peu d'abord. Bon restons tranquille. Le rythme ralentit et je repasse donc un coup devant à 2 tours de l'arrivée. Je donne le relais à nouveau mais à un tour, les gars tenez-vous. Voilà déjà la cloche, héhé c'est mon tour. Je prends la tête de notre petit groupe et accélère de manière régulière mais lâche du monde à l'arrière... jusqu'à ce que Valentin parte d'un coup. Bam, 10 mètres dans les dents et il faut relancer maintenant. Il reste 800m pour revenir, l'écart restant constant, ça peut encore le faire. Dans l'avant-dernière ligne droite, j'essaie d'accélérer encore un brin mais voilà que mon dos me tire d'un coup sec. Comme un point mais en arrière. Bizarre, mais pas possible d'aller plus vite. Le peu de distance que j'avais récupérée fond comme neige au soleil et je me vois même obligé de sprinter à l'approche de l'arrivée pour éviter de me faire reprendre par l'arrière.

Jean-Claude arrive quant à lui une vingtaine de secondes plus tard, étant parti plus lentement, puis presque revenu mais jamais tout à fait. Au final, ça nous fait 17 et 22e dans une course très rapide et relevée. Plutôt de bons résultats à mon avis. J'en retire surtout que les corridas sont très plaisantes. Quelle ambiance en ville! Et bon dieu comme ça a passé vite pour huit kilomètres! A refaire. Absolument.



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Contrôles Antidopage

(News reprise de ma contribution au Tricycle no.20)

DING DONG

Il est 6h34 du matin, un vendredi d’octobre, et toute la maison Besse est encore dans un sommeil profond lorsque la sonnerie de la porte retentit. Je me réveille, me demande si c’était chez les voisins ou si j’ai … DING DONG ! Non je ne rêve pas, on sonne bien à notre porte. Qui ça peut bien être ? Je me lève et voit Daniel descendre, alors je retourne dans ma chambre pour me coucher DING DONG ! Quoique qui pourrait être si insistant ? Et si Daniel avait besoin d’aide ? Je ressors et Daniel m’appelle alors : « c’est pour toi ». « Bonjour Monsieur, contrôleur anti-dopage », dit-il en me tendant une carte. Ah je comprends maintenant. « Je vous réveille ? ». Ça je ne vous le fait pas dire…

Les yeux encore tout engourdis de la sortie de lit brutale, je l’invite à table pour remplir le formulaire. « Vous avez déjà été soumis à un contrôle ? ». « Oui ». C’était à Nyon, après me 3e place U23 aux Championnats Suisses, et il
m’avait fallu bien 2l d’eau et 1h30 pour arriver à remplir un gobelet. Heureusement le matin ce sera plus simple. « Avec une prise de sang ? ». Non ça c’est une première.

« On va faire les deux vous préférez commencer par quoi ? ». Peu m’importe, mais je propose l’urine. Je peux choisir le gobelet et les flacons parmi un set de 3, et puis direction les toilettes, suivi comme mon ombre par le contrôleur. Le matin c’est une formalité, il faut ensuite transvaser dans les échantillons A et B, les sceller, recopier les numéros d’anonymisation pour le laboratoire d’analyse, vérifier la dosimétrie, etc.

Et puis on peut passer sur la prise de sang. Aucun problème, deux tubes (A et B) et puis un 3e en bonus : le triathlon se met aussi au passeport biologique, pour voir l’évolution entre deux contrôles et plus uniquement les valeurs brutes. Ben j’ai pas le choix de toute façon… Un formulaire de plus à remplir pour ceci, avec des questions du genre : « Vous êtes-vous entraîné ce matin ? » (certains
disent que la récupération c’est partie intégrante de l’entraînement, non ?), « Etes-vous debout/assis depuis plus de 10min ? » (en l’occurrence j’ai dû répondre oui puisqu’on était assis à table depuis un quart d’heure), « Avez-vous pris des médicaments cette semaine ? » (non), « Avez-vous séjourné à plus de 1000m ces trois dernières semaines ? » (euh laissez-moi sortir un calendrier) ou encore « Avez-vous perdu du sang dans les derniers 3 mois ? » (septembre, août, juillet, c’est un peu dur le matin, mais non). Et si vous répondez faux au mieux on va savoir que vous nous mentez et au pire on va trouver vos valeurs louches…

Reste plus qu’à vérifier toutes les données, signer au fond et attendre 4 semaines pour les résultats via email. Le contrôleur s’excusera encore de m’avoir réveillé, il a sonné 5 fois apparemment… A mon tour de lui demander ce qui se passerait si personne ne répond : « Comme vous n’êtes pas assigné à donner votre localisation, on serait repassé une autre fois. C’est ce qui m’est arrivé chez les quatre derniers athlètes ! ».
 



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