Daniel & Jean-Claude Besse

Natation Vélo Course

News

Porrentruy 2013

10ème édition du camp de Porrentruy déjà ! 9ème participation pour ma part (ayant manqué juste une année où l'on est parti en Toscane avec le club de Zug). Je me réjouissais toujours autant (voire plus si c'est possible), étant donnée mon faible kilométrage vélo durant cette année à Londres. La météo s'annoncent mauvaise, je prends donc tous mes habits chauds de vélo (et ski de fond) dans la valise et on voyage par Bienne Delémont pour éviter le brouillard épais des Franches-Montagnes.

Arrivés sur place le jeudi soir, prêts à avaler notre première assiette de penne all'arrabiata, Joël donne le ton : "Bon, on va courir ?". Et c'est parti pour un premier footing dans la nuit tombante à travers les ruelles de Porrentruy et en évitant les flaques du chemin en gravier le long de la forêt. Plus tard, on aura droit à nos pâtes, puis après l'arrivée de tous les participants (ou presque, Ludovic ayant dormi sur le canapé vu son arrivée tardive), à une bonne nuit de sommeil.

Vendredi

Camp d'entraînement oblige, le réveil sonne à 6h45 et, à 7h, premier footing matinal avec Matthieu et Caleb. A nouveau un tour vers la gare de Porrentruy, avant de grimper dans les petits sentiers en forêt sur le retour et de rejoindre La Ferme du Bonheur pour un bon déjeuner avec le reste du groupe. Le temps est mitigé mais sec, on prépare donc nos vélos pour la sortie "prologue" habituelle vers Buix, puis Lugnez et Vendlincourt avant de partir pour la dernière boucle vers Charmoille et le fameux sprint de Porrentruy. Une bonne partie monte ensuite à Bure pour boucler le tour par Grandfontaine et un deuxième sprint de Porrentruy dans le vent. Quelques cassures sur la fin, on sent que cette année le Rushteam aborde le camp avec moins de kilomètres que les précédantes éditions. Petit enchaînement course où Caleb me semble bien à l'aise.

A la piscine l'après-midi (après une sieste méritée), les séries vont bon train et un bon groupe nage l'entraînement complet (5km pour ma part). Les bras sont encore tout frais et on se permet donc de tirer rapidement. Souper conventionnel à la pizzeria d'Alle, au lit de bonne heure ensuite.

Samedi

Footing matinal sous une pluie fine mais persistante avec Caleb le samedi matin. On restera donc sur les routes goudronnées de Porrentruy, autour du château. Une bonne petite douche et déjeuner sous des regards inquiets et des iPhone checkant les prévisions toutes les 5 minutes (prévisions qui changent toutes les 5 minutes par ailleurs !).

Les discussions sont à savoir si on roule ou pas étant donné le temps (pluie et environ 4-5°C). Deux petits groupes se forment finalement : devant Matthieu, Guillaume, Caleb, PA, Ludovic, Matteo et moi et derrière Gianna, Emilien, Léa, Séverine et Dominique. On roule en direction de Boncourt, et les attaques de panneaux sont vives (bien que cette année difficile de contester la suprémacie de Guillaume, beaucoup plus entraîné et explosif que nous). Après un petit détour dans Delle, on redépasse le deuxième groupe dans la montée sur Florimont. Depuis là, le rythme est rapide mais régulier, la pluie n'incitant pas à s'arrêter ni à attendre. Passage dans les villages d'Alsace bordant la Suisse très rapide, et tout le monde est étonné d'arrivé si vite vers la douane qui nous ramène à Miécourt. Matthieu et Caleb ayant froid convainquent le groupe de rentrer sur Porrentruy, avec PA on ajoute une montée de Bure avant de revenir par l'Hôpital de Porrentruy sur la ferme.

Pas de course à pied cette fois-ci, le timing étant plus serré avec la gym réservée pour le début d'après-midi. Quelques exercices de gainage et musculation des bras qui se feront un peu sentir au début de l'échauffement natation ensuite, un peu d'école de course et finalement des matchs de basket remplissent rapidement la grosse heure à disposition. La natation est similaire au vendredi en contenu, en substance une grosse différence : la présence du public dans la piscine qui nous laisse deux lignes très remplies et donc des dépassements fréquents. On s'en est bien sorti toutefois.

Samedi soir, souper à la Brasserie des Deux Clés au centre de Porrentruy, qui m'a un peu déçu pour être honnête, mais rien de bien grave. Une fois de plus couchés relativement tôt, après quelques parties de Jungle Speed toutefois.

Dimanche

Le dimanche matin, le réveil à 6h45 est plus difficile, et étant donné qu'environ deux centimètres de neige recouvrent les prés alentours, on se recouche pour une heure de sommeil supplémentaire (ou devrais-je dire pour rattraper le passage à l'heure d'été). Finalement la neige a l'air de fondre et on se décide de partir pour une boucle plate, celle du jour précédant en sens inverse. Un petit groupe se détache rapidement et on fera le tour à cinq, avec Caleb, Matthieu, Guillaume et Ludovic. Rythme rapide forçant Caleb à faire un peu l'élastique parfois et nous menant à Delle plus rapidement que jamais. On décide donc de faire le petit détour par Bure et Porrentruy, où la neige bordant la route rafraîchit bien toutefois. Départ à pied ensuite pour un enchaînement où Caleb fait le forcing ; seuls Guillaume et moi-même arrivont à suivre sur l'aller. Sur le retour une nouvelle accélération lui permet d'arriver en tête sous les douches, et les pâtes n'en sont que plus méritées.

L'après-midi, petite sieste, observation des vidéos de GoPro à Benoît et départ pour la piscine où de nouveaux films d'une qualité impressionantes sont réalisés. L'entraînement est plus court, les 12x25m sprints réalisés à 8 de fronts permettent de bien se tirer la bourre. Un joli match de water-polo, malgré le nombre élevé de joueurs, permet de conclure la section natation du camp.

Le soir, nous sommes servis comme des rois par l'équipe de la Ferme du Bonheur, qui pour célébrer les 10 ans du camp a prévu une soirée espagnole avec plus de tapas que nécessaire, de la sangria, une délicieuse paëlla et en dessert une crème catalane. De quoi faire saliver ceux qui ne sont pas venus, ou partis plus tôt... Le Rushteam s'est assagi par rapport à quelques années plus tôt, tous les athlètes sont couchés avant 23h, il paraît qu'on roule demain.

Lundi

Dernier jour de camp, je retourne pour un footing matinal permettant de constater la fatigue musculaire dans les jambes, qui ne répondent plus si bien que ça. Peux importe, avec Matteo on part en direction de Coeuve, sur la crête de la colline, dans un petit vent frais, avant de couper à travers la forêt pour revenir sur la ferme. Le groupe se décide finalement pour la première boucle qui était prévue le samedi : partir par la montée de Bure pour rejoindre ensuite Réclère et passer la douane en direction de Vaufrey. Le long du Doubs comme à l'habitude (en tirant fort dans le vent), puis une montée sur Montancy aux dernières forces restantes. On ne traîne pas au sommet enneigé, regrette le panneau blanc de Porrentruy, et mange notre ultime plat de pâte mixé avec quelques restes de paëlla et de chocolat. Une fois le tout rangé et nettoyé, les affaires pactées dans la voiture, retour à la maison fatigué mais content d'avoir profité un max étant données les conditions non-idéales de météo.

Stats

Quelques statistiques s'imposent :

  • 19h15 de sport sur 4 jours
  • 12.2km de natation en 4h25
  • 280km de vélo en 10h15 (moyenne impressionante)
  • 39.5km de course en 3h20
  • 1h15 de gym
  • des watts, tapas, plaques de choc, plats de pâtes et gourdes de sirop à n'en plus finir, et beaucoup de plaisir comme de coutume...

Merci à tous pour les entraînements communs, la bonne ambiance, l'aide diverse en cuisine, et tout spécialement à Joël et Céline pour l'organisation ainsi que Gaby et Stéphanie pour l'accueil !



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ITU Pan American Cup Clermont

Quoi de mieux pour commencer la saison qu’un triathlon en catégorie pro dans une continental cup en début mars! C’est tôt mais bon, le club a proposé d’y aller pour la course de moins de 25 ans et lorsque je m’inscris il n’y a plus de place mais toujours la possibilité de se faire ajouter parmi les pros par Swiss Triathlon. En vérité, les choses sont un peu plus compliquées car je suis d’abord mis sur une liste d’attente et ensuite ai dû échanger pas mal de mail pour trouver un transport comme la première personne qui était sensée m’amener s’est désistée au dernier moment. Bref, grâce à son aide, j’ai malgré tout trouvé quelqu’un en la personne de Max, un ancien étudiant de Georgia Tech qui a fini ses études l’année passée et qui se met au triathlon après avoir beaucoup nagé et essayé le cross-country également.

N’ayant pas de cours le vendredi, je me permets de prendre congé de mon projet sur lequel je travaille d’habitude ce jour-là et nous partons pour la Floride le jeudi soir déjà. Les bouchons dans la ville d’Atlanta nous font perdre beaucoup de temps et ce n’est finalement que vers 1h30-2h du matin que nous trouvons notre hôtel à Clermont. Nous devions toutefois y être ce jour-là pour Max qui a un meeting avec les responsables du recrutement américain de triathlon. Le vendredi matin nous sommes donc sur le parcours relativement tôt pour un repérage et des exercices de virages et transition avec une bonne vingtaine de jeunes qui font soit la course moins de 25 soit la course pro. La course prend place dans un parc de l’état de Floride. Une belle route légèrement sinueuse mais plate comme la main et la seule (très) légère bosse est coupée en deux à cause du U-turn à vélo. Ça va être une course rapide sans aucun doute. Après cela, nous allons nager un peu dans le lac. Il y a un ponton en bois, puis une plage en sable à traverser. De plus, sur les 50 premiers mètres l’eau n’arrive pas aux genoux. Le départ sera donc donné dans l’eau à une trentaine de mètres du bord, mais c’est surtout à la sortie qu’un bon petit pas de course sera nécessaire (ou un dolphin diving selon les termes de la coach américaine). Max et moi n’avions pas pris la neopren ce jour-là et l’eau est relativement froide (chaude pour mars, mais à rester 20-30 minutes dedans ça reste froid). La température officielle est de 62°F, ce qui correspond à un 16-17°C. Un autre détail qui choque au début est l’eau noire. Le surveillant sur la plage (qui doit être de l’ITU ou USAT, ou les deux peut-être) nous annonce une eau très propre mais colorée par les pins du parc qui se désintègrent, ce qui donne l’impression de « nager dans du thé » et s’est assez vrai. M’enfin, on n’est pas là pour la géologie, la seule conséquence est que repérer à partir de quand on peut courir est important puisqu’on ne peut pas voir le fond.

Après cela, nous retournons diner et se reposer à l’hôtel. Entendez par là, une petite demi-heure de révision pour le test de lundi suivie par 1h45 de sieste qui avait manqué la nuit précédente. Le soir place au briefing. Les remarques usuelles sont récitées ou lue sur le powerpoint qui devient gentiment connu comme ils utilisent tous le template ITU. Une athlète relève toutefois un point intéressant. « Si les seules bouées qui sont obligatoires sont les deux rouges au bout mais pas les jaunes de direction, qu’est-ce qui m’empêche d’aller les prendre et de revenir ensuite directement sur la plage et de courir au lieu de nager ? » Le responsable est confus et annonce que ce n’est pas autorisé. Peu après, un autre de USAT vient discuter avec lui et soudainement les bouées jaunes deviennent obligatoires également. En discutant de cela plus tard avec Max qui avait son briefing juste après celui des pros, il semblerait que pour les jeunes, « partir sur une autre direction que la bouée en face au départ » serait pénalisé. Intéressant.

La course

Le jour J, je me retrouve sur le parcours très tôt le matin à cause de la course U25 pour Max. Une fois encore, ces braves américains ont mis tous les départs entre 7h15 et 11h30 du matin et ont choisi un parc isolé de tout pour le parcours. Je dois avouer avoir de la peine à comprendre, mais c’est pas moi qui décide. Je tâche donc de rester bien habillé et m’échauffe à mon rythme. La température a bien monté par contre et il aurait presque fait trop chaud à midi sans la petite brise qui s’est levée. Conditions parfaites pour courir donc. Je passe les détails de l’échauffement et de l’appel des noms sur la plage. Un des derniers numéros, je me retrouve à ne pas pouvoir choisir ma place sur la ligne de départ et finit au ¾ sur la gauche alors qu’il semblerait que l’eau soit un peu moins profonde à droite.

Après une relativement longue attente sur la ligne, voilà le départ. Comme toujours relativement rapide. J’ai l’impression de m’accrocher derrière un groupe. Quelques frictions au passage de la première bouée mais rien de bien méchant. Par contre, il y a déjà pas mal de monde devant. A la deuxième bouée, je suis à l’intérieure (déjà limite trop) avec un autre un peu plus sur la gauche juste une demi-longueur derrière moi. Sans vraiment réaliser, je me retrouve la tête sous l’eau contre la corde de la bouée et lorsque je la ressors, j’ai bien l’impression d’avoir passé du mauvais côté. La bouée est passée toutefois et plus moyen de revenir, donc « go, nage ! » est la seule chose qui me vient à l’esprit. Une petite frayeur me vient lorsque le bateau nous suit un moment sur le retour, je vais quand même pas me faire disqualifier pour avoir été poussé à la bouée ? Il n’en est rien finalement.

Courir dans l’eau puis dans le sable est assez éprouvant à ce moment-là. La transition passe bien malgré tout et je me retrouve sur le vélo avec deux groupes devant et trois autres plus ou moins comme moi. On forme notre groupe à 4 et on roule avec des relais, même s’ils ne sont pas toujours très réguliers. J’ai un peu de peine à la relance après le 180° au bout mais suis un des plus rapides dans les virages pour traverser la zone de change. Deux tours passent ainsi et au troisième,  nous somme rejoints par un peloton. Les deux premiers groupes ont également formé un grand peloton et l’écart est déjà relativement important. Le quatrième et dernier tour annonce maintenant la transition.

Les choses se gâtent un peu pour moi lors du passage à la course à pied. Mes mollets me tirent et me forcent à courir un peu sur les talons, alors que les concurrents partent tous comme des fusées. Très rapidement je me retrouve dans les derniers du groupe et lorsqu’enfin mes mollets donne le tour vers le premier demi-tour (sur deux tours), le souffle m’empêche d’accélérer vraiment sur un autre 2km environ. Juste avant le dernier demi-tour, un athlète me passe et j’arrive à m’accrocher à sa foulée. Je le suis encore sur le début du retour et donne enfin le tour pour ce dernier kilomètre. Après l’avoir suivi un moment, je me décide donc à accélérer subitement pour le lâcher et ne plus le laisser revenir au grand dam de son coach québécois qui l’encourage à me rejoindre en français.

Après cela, un petit décrassage en courottant sur le parcours et nous voilà déjà repartis pour 6h de voiture sur le chemin du retour. Pas mal de discussions entre le père de Max et moi sur l’expérience en triathlon, mais aussi le paysage de la Floride et du sud de la Géorgie, voire de l’armée en Suisse. Bref, un long retour qui a finalement défilé comme de rien. Et étonnamment, je n’ai pas l’impression d’être si fatigué que ça. Bon, un court passage chez une amie qui avait invité le club de natation pour une fête, une nuit raccourcie d’une heure par le passage à l’heure d’été (et oui, les américains ne le font même pas en même temps que l’Europe) et un lever le lendemain pour aller à vélo ont finis par m’achever. Les jambes se font quand même sentir un peu et avec du travail sur un rapport et d’autres projets, les levers de cette semaines ont été plus difficiles que d’habitude. Mais maintenant, j’ai le droit à une semaine de vacance pour spring break et je me réjouis d’aller retrouver Nadine à Berkeley pour cela.

Voilà pour le récit. Je suis plutôt content du résultat (notamment pour une course pro et en mars), juste la course à pied me déçoit un peu. Un 18min30 pour 5km est trop lent et bien sûr à ce niveau-là ça ne pardonne pas. Prochaine course importante, les championnats nationaux universitaires à mi-avril avec un sprint drafting comme celui-là le vendredi matin, suivi par un olympique sans drafting le samedi. Peut-être un autre sprint de préparation juste avant, mais ça reste à décider.

PS : wow, j’ai pas trouvé le temps et la motivation d’écrire quelque chose plus tôt, mais c’est fou ce qu’on a le temps dans un avion...



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Teddy Hall Relays

Dernière course du semestre pour ma part (que ça passe vite !), le Teddy Hall Relays organisé par le club de cross-country de l'université d'Oxford. On amène 4 équipes hommes (4x5.8km) et 3 équipes femmes (3x5.8km) avec Imperial.

Je suis le 3e relayeur de la première équipe d'Imperial, et la pression monte un peu en sachant que devant moi Chris Bannon et Clinton Cahall sont deux très bons athlètes ("je serai surpris si on est pas en tête après le 2e relai" dixit Chris). Mon rôle est donc de gérer au mieux le rythme pour conserver la plus grande avance possible sur les concurrents directs. Et la prédiction s'avère assez juste finalement: Chris comptait faire le meilleur temps sur le parcours, ce sera finalement le 2e temps individuel, mais il passe tout de même le relai en tête à Clinton qui creuse encore un peu l'écart et me tend le témoin (oui on doit courir presque 6km avec un témoin dans la main - enfin sauf certaines filles qui se le mettent dans le soutif...) avec presque une minute d'avance sur les poursuivants.

Je tente alors de partir sur un bon rythme, mais être capable de tenir la distance plutôt que de céder à l'euphorie. Un petit doute au moment de voir le panneau 1... miles (ouf). Avais oublié qu'on était dans la tradition britannique. Joli parcours roulant dans les vieilles rues d'Oxford, le long de la rivière ensuite. Je rentre dans une passante qui prend des photos de la course sans regarder où elle va, c'est un peu le risque vu le parcours. Encouragé par Bannon et Clinton qui sont revenus en jogging à l'envers, toujours en tête à doubler des équipes féminines parties 10 minutes après nous. Au 3e mile, le coureur d'Oxford I me rattrape. Je tente de m'accrocher mais doit finalement passer le témoin sur la piste d'Iffley Road en seconde position, à 6 secondes de la tête et avec une bonne marge sur la suite.

Les prédictions des spécialistes à ce moment là nous donnent 3e, sachant qu'un coureur de la Royal Air Force va marquer le meilleur chrono de la journée pour aller prendre la tête devant Oxford. Malheureusement notre 4e relayeur se fait dépasser également par Cambridge, et on termine à 3 petites secondes du podium. Sur le moment je suis assez déçu de n'avoir pas pu honorer la performance incroyable de nos deux meilleurs coureurs. Après coup en lisant les résultats (19'35 pour 5.8km soit 3'22/km) j'ai le 3e temps d'Imperial, et Chris Thomas le 4e, donc inverser avec les coureurs de niveau similaires du team Imperial B n'aurai rien apporté. On a fait de notre mieux, mais pas réussi... Chris B. court lui en 17'39 et Clinton à peine plus lent, il y a comme un monde entre deux !

Teddy Hall Relays Imperial Cross Country Team



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The Triathlon Show

Journée chargée aujourd'hui à l'occasion du Triathlon Show à Esher (périphérie londonienne). Départ matinal pour prendre le train avant un petit groupe du club de triathlon d'Imperial College. Arrivés sur place, on découvre quelques plaques de verglas qui fondent heureusement rapidement. Je m'étais fixé un objectif de sub-35, mais ça risque d'être difficile vu les petits zig-zags et montées ci et là. Une fois enregistrés, on visite les premiers stands et se prépare pour la course après un échauffement express d'environ 15 minutes.

Cervélo P5 six au Triathlon Show 2013

Cervélo P5-six au Triathlon Show 2013

La course

Après un départ très rapide, en partie dû au fait que ça descend un peu et aussi à mon manque de séances "rythme" à Londres (ne m’entraînant jamais sur piste et n'ayant plus fait de 10km depuis le triathlon de Morat), je sens les premières difficultés arriver peu après le premier kilomètre (effectué en 2'55). Les premières montées et relances me rendent très rapidement lactique dans les mollets, une première pour un 10km. Ensuite, c'est un rythme plus ou moins constant (ou effort plutôt, le rythme dépendant quand même du parcours légèrement vallonné (100m déniv. +)). Je souffre surtout sur le côté gauche, celui où j'ai quelques fois des problèmes à la cheville sans trop savoir pourquoi (et les séances physio/masseur en fin d'été passé n'ont pas changé grand-chose). Mais pendant la course c'est plutôt le lactate dans les mollets, pas articulaire (et j'ai un sentiment que ça contient des restes de notre 12x80" de jeudi soir). Bref, aux alentours du 7e kilomètres je me sens à nouveau mieux, et peux accélérer un peu le rythme pour finir en un temps honorable de 35'55 (après un premier tour en 17'30), à la douzième position.

Léger décrassage ensuite, une fois tout le monde arrivé, et ensuite visite approfondie du Show.

Le Show

Pour faire court, beaucoup de stands concernant la nutrition, les compressions ou autres systèmes magiques de récupération, peu de vélos par rapport à mes espérances. Reste quelques points intéressants :

  • Les néoprènes : la mienne est toujours bonne, mais j'ai tout de même essayé la Huub 4:4, que j'ai beaucoup appréciée pour la souplesse et l'extensibilité du matériau. Tout le contraire de l'Orca 3.8 que je trouve personnellement beaucoup trop rigide (mais ça peu changer en fonction du style et niveau de natation). J'ai essayé une deuxième : la BlueSeventy Helix, dont le matériau est très similaire, assez fin et souple. Intéressant la structure en balle de golf sur le torse, mais le tour du cou était beaucoup trop serré pour moi, de la peine à respirer sans faire d'effort déjà. La vendeuse avait beau me dire que ça irai mieux dans l'eau et qu'elle me la reprendrai si elle ne me plaisait pas après une semaine, j'étais de toute façon pas venu pour en acheter une...
  • Les vélos de spinning : j'ai testé un modèle de WattsBike qui permet de plotter en temps réel la puissance mise dans les pédales tout au long de la rotation du pédalier, si on pédale rond ou non. Pas très bon en normal, juste discutant avec le responsable du stand. Une fois appliqué, j'arrive beaucoup mieux (mais malheureusement aucune analyse comme partout ailleurs). On a aussi fait un test TT 2km, effectué en 2'32, qui m'a définitivement achevé (le lactate étant monté alors dans les cuisses, j'avais de la peine à me tenir debout pendant 2-3 minutes après).
  • Endless pool : une piscine sans fin, qui vous injecte du courant à une certaine vitesse. Essayé un moment à 1'12 puis 1'15 (/100m), c'est assez agréable à nager. J'ai juste deux critiques : un seul peut nager à la fois (ça réduit l'intérêt d'avoir ça chez soi (outre les 15k£ installation non-comprise)), et la vitesse doit se changer avec une télécommande plutôt que s'ajuster en fonction de la position du nageur (plus vite s'il avance vers le propulseur d'eau etc.). Bon point par contre, deux miroirs sur le fond (un horizontal, un à 45°) qui permettent de se voir nager en direct.
  • Récolter des freebies : en échange de son adresse email, on reçoit sur la majorité des stands un gel, une gourde ou autre. Mais ça marche pas pour les vélos ! ça me fera mon stock de gels pour les prochaines sorties...

Mon stock de gels

Mon stock de gels.



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Weekend d'entraînement

Le weekend passé a été passablement chargé niveau entraînements. Voici les détails.

15, 10, 5, ...

3, 2, 1, c'est parti ! On connaît tous cette formule que j'ai un peu adaptée. Après un 15km mi-janvier, un 10km deux semaines plus tard, j'ai fait samedi matin un 5km (et ça correspond bien à encore deux semaines plus tard). La course est tôt le matin avec un départ donné à 8h dans le froid. C'est Loukia qui m'y amène comme à la course précédente et c'est encore une fois organisé par le Atlanta Track Club. Je pars assez bien dans la petite montée du début avant de laisser partir un groupe. Sur l'aller-retour à plat ensuite, je ne me sens pas super en forme. Rien de spécial sinon, avec un peu de relance pour repasser la même bosse juste avant l'arrivée. Après coup j'allais presque dire maintenant que ça a passé vite, mais sur le moment avec une impression pas terrible c'était quand même plus long. 17'12 au final, ce qui est pas trop mal comme temps. En se rhabillant à la fin et après avoir décrit mon feeling de la course, un autre coureur me dit que quand ça arrive il faut "forcer le mur", ce qui permet de mieux réussir encore lorsque les sensations sont là... "Keep up the hard work!" qu'il me dit en me quittant. Aussitôt dit, aussitôt fait!

Tri Camp

Pas le temps de discuter plus que ça d'ailleurs (ni de rester pour la remise des prix ou nous avons gagné notre catégorie avec Loukia dans un classement couple ou le temps d'un gars est ajouté à celui d'une fille et les âges sommés pour fixer la catégorie), car j'ai envie de prendre part à un moins un jour du "camp" de triathlon organisé par notre club. Je n'ai malheureusement pas pu aller à leur séance technique de course le vendredi soir suite à un meeting au labo où je fais mon projet, mais un entraînement est prévu pour le samedi. De retour chez moi en vitesse donc où je prends mon vélo et mes affaires déjà prêtes pour rejoindre les copains sur le campus. Trajet en voiture jusqu'au même lac que mon 10km d'il y a deux semaines. Sur place, quelques conseils d'échauffement et d'exercices de la coach et ensuite une session intervalles. 20km de vélo, 5km à pied et à nouveau 20km de vélo, 5km à pied. Le premier vélo se fait en groupe à un rythme potable malgré tout, tout comme la première course à pied. Les transitions sont par contre très lentes par rapport à mes attentes. Sur la deuxième répétition, on est sensé accélérer. Philip (qui est aussi membre du club de vélo) prend donc les choses en main dès le début du vélo. Il force le rythme et je me met à le suivre sans trop drafter et en passant devant de temps en temps. Il me semble que lui me drafte lorsqu'il est derrière mais bon c'est comme ça et je m'entraîne pour moi. Sur le retour, mes mollets commencent à me faire de méchantes crampes dans les relances notamment et je finis par drafter avec lui également. Je fais la transition très rapidement et pars sur mes 5km. Les premiers 500m sont très difficiles avec toujours des crampes et l'envie de marcher. Heureusement ça finit par passer en roulant un peu les pieds et je prends mon rythme de croisière sur le très bel aller-retour au bord du lac. De retour, la coach est assez impressionnée je crois quand elle me dit que j'ai dû mettre moins de 21 minutes. Mais bref, si j'ai bien compris elle compte aussi sur moi pour faire le sprint et l'olympique au championnats nationaux universitaires en avril pour rapporter des points à l'équipe. Les autres arrivent au fur et à mesure et on attaque ensuite le copieux dîner qu'elle nous a préparer avec fruits, sandwich, nutella et immanquable peanut butter. On décide alors de juste faire 5km supplémentaires à vélo comme récupération (au lieu des 20 prévus) au vu de la fatigue. Pour finir, nous faisons quelques exercices de transitions dans la partie en herbe où plusieurs fois la coach se tourne vers moi pendant les explications car je "dois faire ça" ou "avoir vu ça" avec mon expérience en ITU.

Crit' training

Dimanche, je pars à nouveau avec Philip en voiture mais dans le cadre du club de vélo de Georgia Tech. Dans la même direction que le samedi, mais à un endroit un peu plus dans la campagne, nous posons les voitures au milieu de nul part. Nous voilà donc partis pour un échauffement en groupe. Nous sommes une douzaine et après 20km nous sommes déjà de retour. On descend alors la petite route qui est fermée à la circulation et c'est là que je comprends ce qu'est qu'un entraînement pour les critériums. Nous sommes dans un "abandonned neighborhood" qui pour moi (et je pense pour tous les européens) n'a rien d'un quartier. Pas une seule maison, simplement cette petite route qui descend sur 100m depuis la route principale et ensuite une ou deux petites boucles avec par ci par là une étendue plus large pour les places de parc. Il paraît qu'il y avait des maisons (ou en tout cas un plan) mais que ça a fait faillite... tu m'étonnes! Toujours est-il que leur coach est là depuis le matin et a nettoyé la route pour tourner dessus. On a donc notre boucle de 1km150 environ avec quelques bosses malgré tout pour une boucle si courte. Quelques petits tours d'apprivoisement et ensuite un contre-la-montre individuel de 5 tours. Je pars assez derrière comme je ne connais pas vraiment les autres. Je dépasse rapidement celui parti juste avant moi. Les autres sont par contre comme moi et les premiers plus rapides (8'40 le meilleur, 9'04 Philip, 9'09 moi et plusieurs autres entre 8'50 et 9'30). Après cela, on fait encore plusieurs tours en groupe et des pauses entre-deux pour récupérer ou écouter les conseils du coach. Pas mal de temps passé sur place pour "seulement" 70km au final, mais pour une fois des kilomètres avec des changements de rythme et en groupe donc très sympa. Pour l'anecdote, Philip me demande au milieu si je compte aller nager avec le club puisqu'ils finissent leur camp avec une natation "spéciale eau-libre" à 16h et sur le moment je me dis pourquoi pas si on y arrive à temps. Mais à la fin, le groupe décide d'un dîner au fast-food du coin et je me retrouve à la maison vers 16h15 seulement. Pas de regrets malgré tout, car je crois que le weekend a déjà été bien rempli comme ça.



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