Daniel & Jean-Claude Besse

Natation Vélo Course

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Victoire au triathlon LD de Belfort

Trajets en voiture et stress de la veille

Depuis que le Rushteam s'est décidé, sur l'impulsion de P-A en décembre dernier, à faire une sortie club sur distance semi-ironman à Belfort, ce triathlon trotte dans ma tête comme objectif. L'expérience de l'année passée à Troyes a été très bonne et, avec bien deux fois plus d'entraînement cette année, je sais que je peux encore mieux faire (notamment en gérant mieux le vélo pour pouvoir courir et non pas marcher après). Ma hanche m'avait un peu mis en doute en hiver mais depuis le début de 2015 je me sens bien et ai l'impression d'avoir énormément gagné en endurance (peut-être légèrement au détriment de la vitesse pure). Les 20km de Lausanne l'avaient également démontré avec l'ambition maintenant de viser les 4:00-4:15/km sur la partie course à pied.

Le jour J est annoncé pour un samedi 30 mai. Départ d'Ecublens le vendredi avec papa, maman et Cendrine pour un trajet somme toute assez rapide et une arrivée sur place pour déjeuner ou dîner selon que vous soyez Français ou Valaisans; l’instinct de P-A ressort. Bref, l'important est qu'on a reçu notre ration de pâtes. L'après-midi, je pars faire une petite mise en jambe à vélo tandis que les autres partent voir la vieille ville de Belfort. Je me retrouve sur une petite route assez vallonnée, et en profite pour tester les barres sur une vingtaine de kilomètres. Il souffle mais mis à part ça le lendemain s'annonce plutôt bien. De retour à l'hôtel je me rends compte que j'ai perdu ma gourde avec le boyau et les affaires de rechange si jamais je perce. Malgré toute la partie en ville refaite à pied et le reste en voiture avec Gianna, impossible de les retrouver. Pas de quoi en racheter non plus au village expo qui se trouve être plus petit que mes attentes et j'aurais donc le droit à encore quelques aller-retour de plus en voiture pour finalement trouver un magasin capable de me vendre les outils pour partir rassuré le lendemain. Mon compagnon de chambre Bernard fait des trajets en voiture de son côté quant à lui, devant chercher un médecin car son certificat médical ne contient pas la formulation "en compétition"... bienvenue en France! Beaucoup de péripéties pour cette journée d'avant course, mais tout le Rushteam se retrouve soulagé le soir à une pizzeria où j'engloutis avec faim ma portion de lasagnes.

Le plan: faire le trou en natation, c'est mon point fort

Pour la compétition, le plan que j'ai en tête et inspiré en partie de discussion avec Phil est simple: partir vite en natation pour faire l'écart sur d'éventuelles fusées à vélo. Bien tirer au début du vélo ensuite pour garder l'écart si possible. Pas trop forcer les derniers kilomètres avant le Ballon pour pouvoir passer cette bosse rapidement, quitte à être bien entamé en haut car la descente est là pour récupérer. La fin est sensée être facile. Ensuite à pied, gérer selon la forme mais 4:15/km est un bon point de départ.

Le stress n'est pas trop visible. J'essaie de rester calme, chantonne dans ma tête la musique des hauts-parleurs, discute avec qui veut bien; enfin, jusqu'à une demi-heure avant la course à partir de quand j'ai plus dû dire un mot, le regard fixe et les pensées focalisées sur ma course. Le coup de pistolet arrive rapidement et même s'il ne se fait pas vraiment entendre, la course est lancée. Après quelques coups de bras, je suis déjà seul. Bien, j'y vais, me dis-je. Tout va bien durant cette partie natation, même si je sais que c'est la plus facile pour moi. Un peu de peine à voir la deuxième bouée mais le canoë de tête remarque mes hésitations fréquentes et se remet droit devant, il ne reste plus qu'à suivre et garder un bon rythme pour faire le trou comme prévu. À la sortie à l'australienne, je ne vois déjà plus personne et nage pour moi le deuxième tour également. Juste en dessous des 25 minutes annonce alors le speaker qui commente toute ma transition pour expliquer le déroulement d'un triathlon aux spéctateurs. J'ai de la peine à enlever les pieds de ma néoprène mais sur un long comme ça, je suis malgré tout parmi les plus rapide comme je ne change aucun habit et ne mets même pas mes chaussures de vélo dans la zone.

Belfort 2015 - T1
Sortie de l'eau en tête avec une bonne minute d'avance, content de ma natation et de ma nouvelle Zone3 Vanquish pour sa première compétition.
2015 Belfort - T1
Transition rapide pour un départ à vélo pour 87km.

À vélo, tenir autant que faire se peut

Dès le départ vélo, mon chemin est guidé par deux motos de gendarmerie dont une fait un peu le petit chien avec une voiture de secours routier loin devant mais l'autre reste à distance constante d'une centaine de mètres. Le parcours est plus vallonné que je ne l'imaginais par les descriptions de P-A qui avait fait un repérage. Je reste sur les barres bien souvent malgré tout et me mets dans mon rythme. Je ne vois personne pour l'instant donc c'est à moi de gérer, la moto ayant un rythme un peu trop irrégulier; enfin je veux dire une vitesse trop régulière, me lâchant plusieurs fois dans les montées où elle reste quelques hectomètres à la même vitesse que dans le faux-plat précédent. Je profite de ces moments géniaux, avec les encouragements de quelques spectateurs et la route toute pour moi. Après 10km, je prends mon premier Powergel et tâche de bien boire. Dans un petit village, je dois freiner un peu à cause d'une voiture, mais sinon le parcours est superbe et avec des bénévoles à tous les croisements; avec en plus les gyrophares des gendarmes dans les virages un peu serrés, j'ai l'impression d'être sur route fermée.

Petit à petit, je me dit que quelqu'un va bien finir par me rejoindre et quand j'entends une moto derrière moi, je me dis que mon heure de gloire est arrivée; selon le rythme, il me faudra tenir ou laisser partir. Mais non, cette moto est le speaker qui donne les commentaires pour les accompagnants restés sur site et qui me dit que j'avais 2'30 d'avance au 10e kilomètre. Un petit merci de la main mais rien de plus de mon côté; je ne quitte pas la position aérodynamique. Les kilomètres défilent ainsi rapidement. Je commence à me mettre un peu en danseuse dans les montées, mais je me sens encore bien et prends mon premier gel. Arrive alors l'approche du Ballon où selon un deuxième passage de la moto, mon écart est resté constant sur la boucle initiale. Le vent est alors de face et m'empêche bien malgré moi de m'économiser pour la montée; un mélange avec l'euphorie aussi sans doute qui me fais attaqué les lacets initiaux après Sewen la fleur au fusil. Zoup, zoup, quelques virolets et c'est déjà plus facile à nouveau. Les panneaux sur le bord de route me rappellent par contre que la "bosse" fait la distance d'un Mollendruz. Je peine dans la partie dans la forêt et pense alors au TDFO puis à la montée de l'Alpe l'année passée que j'avais également faite en contre-la-montre. Allez, ça n'a rien à voir et en plus il paraît que ça redescend après. Bon, il me faut quand même aller sur ma plus petite vitesse et ça m'a l'air gros encore. Je fais quoi à passer des cols en clm sur du 39-25?
Km 1 selon le panneau, et ça devient un peu moins raide. Aller grosse plaque et c'est reparti mon kiki. Enfin, pour un petit bout; il me faut remettre la petite pour la dernière partie montante mais c'est effectivement sur les barres et en mangeant une barre fruitée à maman que je passe le sommet. Remplissage de ma gourde avant avec celle de derrière au début de la descente (qui m'a valu de passer la deuxième épingle avec une gourde entre les dents, c'est peut-être mieux qu'entre les fesses... une histoire à souper de la veille).

Dans la descente, je ne prends pas de risque car la route n'est pas très bonne et je ne suis pas un spécialiste; d'autant plus que j'aime moins prendre les virages avec mon clm que mon vélo de route et que j'ai perdu mon, puis mes, verre(s)-de-contact dans le vent. Mais on est malgré tout vite au fond. Première rebosse, je tire en haut ce petit béquet gros plateau. Mal m'en a pris, car lorsque la moto me redépasse pour dire que j'avais toujours la même avance au sommet, je suis à nouveau petit plateau à cause de deux crampes simultanées dans les cuisses. Aïe! mouline, mouline! Tiens ça passe plus ou moins. Faut pas partir trop fort après la descente car le réveil fait mal. Un dernier Powershot pour la course, bien boire et pas trop forcer. 10km ça passe vite malgré tout. Et quelle magnifique image que celle de rentrer dans un parc à vélo entièrement vide.


Surpris d'être toujours en tête à la fin du vélo. Parc de transition vide! Maintenant y'a plus qu'à mener ça au bout.

Maintenant il est pour moi

Je crains avoir perdu un peu de temps avec toutes ces histoires et c'est donc au taquet que je me lance sur la partie càp. Il faut remettre une couche sur le premier tour; ça me fera du bien à moi en me donnant une petite marge mais surtout ça va scier le moral de mon poursuivant. Les cuisses se plaignent un peu dans la montée mais je cours comme une gazelle sur les trois premiers kilomètres. Les forces me rappellent ensuite à ma raison et mon état de fraîcheur. Contrairement à Troyes, j'ai décidé de ne pas m'arrêter par contre et c'est juste un peu d'eau que je me verse en courant aux ravitaillements jusqu'au 9e kilomètre. Là, je me dis qu'il vaut mieux commencer à gérer un peu et prends alors le temps de marcher une dizaine de mètres à tous les ravitos pour un verre de coca en plus de l'eau. Le rythme ralentit un peu mais je tiens bon. Au passage vers 11km, je croise Cendrine et je me dis qu'elle a dû avoir un problème en la voyant spectatrice et mon seul mot de la course sera pour lui demander ce qui lui est arrivé. Sinon, je reste inconscient du monde extérieur et avec en plus ma vue très limitée par la perte des verres-de-contact, je suis fixé à 10m et cours sans me poser de question. Au deux tours suivant, j'ai un peu peur en faisant la boucle vers le départ car je vois du monde mais me rassure au sommet de la bosse me disant que mon avance est assez grande; dur de me rendre compte de la marge exacte mais gentiment je me dis que c'est bon.

2015 Belfort - càp
Fin de premier tour en càp, ça devient dur mais il faut tenir.
2015 Belfort - arrivée
Quelle bonheur de passer l'arrivée en tête au milieu de la foule!

Je profite de la foule sur les derniers 100m en tapant la main de tout le monde à droite (enfin, sauf à maman et Cendrine collées à la banderole d'arrivée mais que je n'ai pas vues). Soulever la banderole est juste magnifique. Épuisé, je me couche par terre avant que le speaker ne me rappelle pour un tour d'honneur. J'enlève les chaussures par habitude mais ne me fais pas prié pour taper les mains de l'autre côté du couloir d'arrivée. Quand je reviens du premier côté, le deuxième concurrent arrive et j'arrête mon tour pour passer la ligne avec lui; au grand dam de maman, qui n'aura pas le droit à sa tape encore une fois.


Le soulever de banderole, juste magique! (© photo: Facebook du triathlon de Belfort)

Petit passage chez un journaliste de l'Est républicain ensuite et ravitaillement bienvenu. Je n'ai pas beaucoup mangé de la course mais ça ne m'a pas dérangé. Les crampes des cuisses ressortent à nouveau par contre et le massage est plus qu'apprécié même s'il ne suffira pas. Douches, encouragements des autres rushtistes et discussion avec quelques personnes pour finir; même si encore un peu dans le flou, je ne réalise pas trop qui est qui et ne fait pas trop de commentaires. Première marche du podium quand même! WOUHOU! Joli trophée et un bouquet de fleurs pour maman. Pas de prize-money, ce qui explique peut-être une concurrence probablement un peu moins importante que l'année passée à Troyes; mais ma course personnelle a aussi été nettement meilleure que l'année dernière.

2015 Belfort - Rushteam
Tous les concurrents du Rushteam. Dommage que Cendrine n'ait pas pu finir, très belle sortie club sinon.

Retour en groupe avec le Rushteam. Merci à tous les accompagnants d'ailleurs pour le soutien et les encouragements. Je me sens encore relativement en forme, capable de conduire sans autre. Les cuisses restent très dures par contre et rien que rester assis pendant le temps du souper est presque trop long. La nuque et le dos tirent eux aussi. Et moi qui pensais dormir comme un bébé après avoir passé le volant à P-A, je dors effectivement mais très mal; trop excité de cette folle journée.

Le lendemain, j'ai un peu mal partout mais rien d'anormal pour un effort comme celui-là. Et je vois mal comment je pourrais me plaindre d'ailleurs; avec la satisfaction, mon esprit peut vaguer à autre chose de toute façon!

1 comment
bravo beau récit et félicitation pour ta victoire
par PA the 06-06-2015 at 12:28


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Strava: CicLAvia followed by a loop around Pasadena

CicLAvia followed by a loop around Pasadena

Vélo sur Strava par Jean-Claude: https://www.strava.com/activities/315847398

35.9km - 1h26' - 279.2m D+



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Strava: Griffith park: the observatory, the Hills, the sign, the fame...

Griffith park: the observatory, the Hills, the sign, the fame...

Vélo sur Strava par Jean-Claude: https://www.strava.com/activities/315161412

60.9km - 2h29' - 744.2m D+



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TDFO

Pas beaucoup de monde pour la 21e édition du TDFO, et encore, heureusement que pas mal de nouveaux au club se sont joints à nous.

Le mercredi soir a lieu le prologue sur un parcours inédit et très court de 4.8km autour d'Échandens. J'avais pris mon vélo de route me disant que les parcours dynamiques et avec des relances comme celui-ci sont plutôt ceux des courses pro. Le clm me manque un peu pour me lancer dans les barres mais j'ai quand même l'impression d'avoir tout donné en arrivant à la fin. Je perds malgré tout une quinzaine de secondes sur Phil et en mets à peu près autant à mes deux coéquipiers de la Popeye.

TDFO 2015 - équipe Popeye au prologue
L'équipe Popeye avant le départ de prologue.

Le jeudi, une étape Bussigny-Bussigny est au programme avec comme seule difficulté annoncée la montée sur Premier depuis Mathod. Le départ se fait tranquille et la bonne humeur semble régner sur le peloton. La première échappée de P-A annonce par contre la couleur. Bonzon ne laisse rien partir car les jeunes jouent tous les sprints et points à gagner. Le peloton s'excite donc un peu pour le sprint de Mathod avant de se reformer dans l'amorce de la montée. À l'Abergement, personne ne veut se montrer et on fait presque du sur-place. Giorgio se retrouve alors en échapée presque malgré lui. Lorsqu'il nous attend, je me décide alors à une attaque. Dur de prendre de la distance, mais du temps que Phil briefe ses nouveaux coéquipiers pas habitués à se genre de course un petit trou est fait. L'écart reste alors constant, mais moi qui pensait les voir revenir avant les Clées, je me retrouve à attaquer seul à Bretonnière. La montée passe bien mais j'hésite alors beaucoup sur quoi faire pour la fin d'étape. Le vent de face risque de faire mal sur la longueur et tout faire tout seul n'est pas si drôle. Je ne force donc pas la descente et attends plus ou moins que ça revienne par l'arrière. Phil n'est pas si loin je sais, et Bonzon devrait suivre. Au fond à Moiry, Phil me rejoint effectivement mais on ne voit rien derrière. Bonzon à l'air d'avoir attendu Forchelet et l'écart serait assez important. Je roule quelques kilomètres dans la roue de Phil et me décide de remettre une couche au passage du deuxième sprint. Cela semble arranger Phil qui me voit aussi faire des efforts tout en me gardant en point de mire. J'arrive tout de même à faire un écart en me mettant au guidon de tri sur la partie plus descendante qui clôture cette étape.

TDFO 2015 - Montée de la Combe Blanche TDFO 2015 - Montée de la Combe Blanche
Montée de la Combe Blanche avec le brouillard et la neige.

La météo annonce un temps terrible pour le vendredi et elle ne se trompe malheureusement pas. Il pleut dès le départ et il ne fait pas la température de la veille non plus. Tout le peloton se lance malgré tout direction Lamoura où nous dormirons le soir. Pause pipi à Lavigny où le peloton éclate et se retrouve complètement défait à la déneutralisation. Phil réussit à nous calmer à la descente mais Forchelet qui veut les points du sprint de Gilly nous force à rouler pour rattraper les quatres fuyards. La machine s'est mise en route trop tard par contre et la jonction se fait juste après le sprint. Phil force encore un peu le rythme mais arrête ses efforts dès qu'il voit que tous les Popeyes tiennent le coup. C'est Giorgio qui mène alors jusqu'à une attaque de Forchelet avec Lamard dans la roue. Attaque qui sera stoppée au pied de la montée à cause d'une faute de parcours. La combe est donc cadencée au début par Phil et son capteur de puissance. Bonzon craque après quelques kilomètres déjà et se lance seul en échapée avec le GPM en vue. Lorsqu'il se retrouve presque complètement aspiré par le brouillard, je sors moi aussi du petit groupe (qui se trouve bientôt n'être plus que Phil) et rejoins le plus vite possible Bonzon pour tirer ensemble la deuxième moitié de la montée. Il peine un peu sur la fin, ne s'attendant probablement pas à une montée si longue. Sur mes conseils, nous faisons la descente en pédalant toujours mais sans forcer, la route est mouillée et on ne voit plus grand chose à travers les lunettes. Phil n'a pas l'air d'avoir pris la même option puisqu'il nous rattrape à la moitié déjà et nous reprends jusqu'à 50 mètres par la suite alors que j'ai remis plusieurs dents et balancé le farmer que j'avais sorti dans l'encolure de mon maillot. J'ai pas envie de nous laisser faire pour autant et je remets une grosse couche dès la sortie de Mijoux et le début de la deuxième montée. La montée passe bien mais la partie dans la combe derrière est plus longue que prévu sans non plus que je ne sois sûr du parcours. Je croise par exemple Gilbert en voiture en sens inverse dans Lajoux et fais demi-tour, pour rien finalement. Je ne me suis pas perdu par contre au contraire de mes deux coéquipiers qui perdront du temps précieux au classement général. À l'arrivée, il fait vite froid et je saute à la douche en toute vitesse. À peine sorti, l'étendue des dégâts se présente à nous: Gilbert me passe le chrono et part chercher un en hypothermie arrêté dans un café, et deux filles qui ont crevé à multiples reprises et n'ont plus les doigts ou outils pour changer. De vraies conditions épiques !

Revigoré par une bonne nuit, le groupe entier est prêt à repartir le lendemain; tout de même un peu sur-habillé après l'épisode de la veille. Une crevaison et un arrêt au magasin de vélo pour racheter des chambres à air retardent un peu le départ mais on a toute la journée. Petite échappée du maillot rose, Estelle, avec Cendrine et bien évidemment Bonzon dans la roue; quand je disais qu'il ne laisse rien partir ! Joli sprint en peloton ensuite entre le Brassus et l'Orient avant une échapée solitaire de Ian où s'est plutôt le peloton qui n'a pas envie de suivre. Profitant d'un feu de travaux dans le Lieu, il se retrouve tout de même avec plus de deux minutes d'avance au pied de la bosse de Landau-Neuve et Bonzon lance donc franchement les hostilités. Je me mets dans sa roue et Forchelet aussi mais par pour très longtemps. C'est ensuite moi qui mène et on arrive tout juste à reprendre Ian à une petite centaine de mètres du sommet. Je propose alors de faire la descente gentiment et retrouver le groupe au pied. Ian refuse catégoriquement et propose de rouler tandis que Bonzon ne réagit pas. C'est donc parti pour essayer d'amener cette échappée kamikaze jusqu'au bout! Un comble quand on sait par la suite que Ian n'a pas réussi à s'accrocher dans la première bosse après la descente et Bonzon aurait voulu attendre le groupe mais n'a pas compris la question. Bref, c'est à deux que nous faisons toute la vallée derrière que je découvre pour l'occasion. Bonzon m'impressionne dans la dureté des relais qu'il prend. Il dit vouloir tirer pour moi quitte à craquer tandis que moi j'essaie de le ménager pour qu'au moins il arrive au pied de la dernière montée avec moi. J'ai pas envie d'être seul non plus. Le terrain est plutôt favorable avec beaucoup de faux-plats et les kilomètres défilent au compteur. La dernière partie avant la descente sur Saint-Claude est un peu plus compliquée avec le vent qui nous joue quelques tours mais au final on s'en sort très bien. Petite erreur dans Saint-Claude, rapidement corrigée et c'est l'attaque de la montée vers Lamoura. Cette montée s'annonce longue avec les bornes au bord de la route qui indiquent 14km au début. Bonzon me laisse partir et je prends alors un rythme moins rapide que la veille mais que je tâche de garder régulier. La deuxième partie après Septmoncelle est sensée être plus facile, mais les jambes se plaignent et sachant avoir 7 minutes d'avance sur Phil au pied, je ne trouve pas la force de mettre la plaque sur ces derniers faux-plats menant à notre chalet du weekend. Mon avance a ainsi fondu de moitié à l'arrivée tandis que Bonzon s'est fait dépasser à quelques kilomètres du but. On y aura laissé beaucoup d'énergie mais c'était une très belle échappée.

TDFO 2015 - équipe Popeye à Bois d'Amont
Retour du soleil dès le début de l'étape du samedi (pause avant la déneutralisation de Bois d'Amont).

L'étape de dimanche est sensée être plus facile avec une "transition" avant le contre-la-montre de l'après-midi où le but annoncé est de battre Phil. Départ en groupe à nouveau avec de la bise de face au début. C'est plutôt bon pour l'après-midi. Je lance comme la veille le sprint de l'Orient, mais seul Frochelet tient ma roue cette fois-ci et même moi je peine à garder le rythme dans ce faux-plat montant. Julio, un peu plus frais que les autres n'ayant pas roulé la veille, tire alors de bons relais au bord du lac. La descente de Vallorbe est comme d'habitude très rapide (plus de 85km/h au compteur) mais Phil doit s'arrêter au milieu suite à un bruit étrange. Il nous rejoint à la sortie de Vallorbe où le groupe est soit mené par Julio, soit rythmé par les attaques entre Giorgio et les deux David qui sont encore proche au classement général. Ceci dure jusque vers l'Abergement, où les esprits aventuriers des derniers se calment tandis que Julio n'ose plus trop passer devant suite à une remarque de Lamard. On arrive par conséquent quasiment en roue libre à Baulmes, avant que je ne me mette devant et mène gentiment mais sûrement le petit peloton jusqu'au pied de la bosse de Chamblon. Forchelet lance une attaque alors, tout d'abord suivi de Lamard qui lâche rapidement toutefois. Bonzon passe devant ensuite et je monte avec lui jusqu'au sommet. Il ne m'est pas semblé qu'on soit monté si vite que cela mais le groupe a quand même bien explosé avec Phil qui a gardé la même puissance que dans la combe Blanche et qui prend 1'20 sur ce tout petit bout.

Petit ravitaillement sur place en attendant que tout le monde arrive et ensuite nous nous dirigeons en groupe vers le départ du contre-la-montre. Mon but est de rejoindre Phil qui part une minute avant malgré son clm, sa roue pleine et son casque profilé. J'ai l'impression de bien tirer dès le début mais pourtant je ne le vois jamais, pas même sur les bouts où je prenais les écarts lorsqu'on avait déjà fait un bout aux barres sur le même parcours en rentrant du tour du lac de Neuchâtel. À la montée d'Orny, je le vois enfin et il a déjà une bonne trentaine de secondes d'avance sur moi, ce qui me mets un petit coup au moral malgré tout. Je me fais un peu coincer par des voitures dans la Sarraz puis monte relativement bien sur Cossonay avec beaucoup de monde en ligne de mire. À la sortie du village nous sommes quasiment un peloton avec les deux David, Estelle et moi très proches et Giorgio et Jo juste devant. Je commence à bien peiner quant à moi et les autres restent collés derrière moi. Bonzon me redépasse même juste avant la descente du Moulin de Choc où nous rejoignons encore Ian. Je tire un dernier coup sur le plat pour tout de même passer la ligne d'arrivée en tête du groupe mais sans plus d'espoir de battre Phil. Il me faudra refaire encore des TDFO pour le battre sur contre-la-montre, et peut-être moins jouer les échappées auparavant. Mais c'est ça que j'aime aussi.

La fin du TDFO est un grand classique. Un record de lenteur sur la très dure route de la Pierre suivi un peu plus tard de la traditionnelle grillade chez Jo pour féliciter les compatriotes d'aventure et remercier Gilbert de l'excellente organisation.



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Strava: A never ending climb to Mt Wilson

A never ending climb to Mt Wilson

Vélo sur Strava par Jean-Claude: https://www.strava.com/activities/306771620

85.3km - 3h25' - 1742.1m D+



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