Daniel & Jean-Claude Besse

Natation Vélo Course

News: Compétitions

Tri Nyon

Entraînements de juillet

Pas beaucoup de nouvelles de ma part sur ce blog dernièrement, et c'est parce que j'avais décidé d'opter pour une stratégie un peu différente des dernières années pour le mois de juillet. Aucune course à mon programme en faisant notamment l'impasse sur Zurich ou Genève (où je n'étais de toute façon pas qualifié cette année vu que c'était Championnats d'Europe), ce qui m'a permis de me focaliser sur les entraînements.

Le début du programme a dû être légèrement revu à cause de mon tendon d'Achille gauche qui me rappelle toujours à l'ordre depuis Sempach et j'ai par conséquent réduit la chage sur la première semaine après cette course. Mais par la suite, j'ai pu faire beaucoup de vélo et pas mal de course à pied également, tandis que le nombre d'entraînements natation est resté très restreint puisque mon but était de pousser sur les autres disciplines.

Mon gros bloc a notamment été conclus par un tour de trois jours avec Philip dans les cols des Alpes (cols de Romme, de la Colombière, des Aravis, des Saisies, Cormet de Roselend, Petit-Saint-Bernard et Grand-Saint-Bernard) suivi deux jours après par un enchaînement Col de l'Aiguillon - 5x1000 sur piste. La fatigue s'est faite ressentir quelques jours plus tard, principalement au niveau sensations lors des entraînements, mais je me sens malgré tout bien lorsque ma "reprise" pointe le bout de son nez à Nyon.

Premier test à Nyon

La deuxième partie de la saison commence en effet pour moi à Nyon avec la quatrième course de la PRO league. L'objectif est clairement de marquer des points pour enfin figurer dans ce classement PRO mais aussi voir si la stratégie choisie cette année a été payante. Avant la course, mes principaux points de doute sont: 1) mon tendon qui va mieux qu'en fin juin - début juillet mais qui n'est pas totalement guéri 2) mon niveau natation suffit-il pour prendre un bon groupe chez les pros? et 3) moi qui n'aime pas la canicule, j'ai eu le droit à la pluie à Nyon et je me réjouis des températures un peu plus fraîches; j'espère par contre que personne ne lancera d'attaque dans la descente car je ne suis pas fan du virage à droite en bas au fond sur route sèche et encore moins sur route mouillée voire détrempée.

2015 Nyon natation
Sortie de l'eau.

Suite au peu de participants annoncés en pro, notre course a finalement été mélangée avec la catégorie junior. Dès le départ j'ai l'impression de me battre sans arrêt en natation: avec Valentin à ma gauche, Pio-Loco à ma droite et moi-même qui tape l'eau plutôt que de glisser. J'essaie d'accrocher le rythme malgré tout et de rester dans des bulles pour ne pas sortir seul. Après la bouée (où j'ai dû me battre une fois de plus), Je dépasse un australien avec qui j'ai fait causette à l'échauffement pour essayer de suivre les pieds car il me semble qu'il laisse partir un groupe. À la sortie de l'eau, un groupe de 5-6 coureurs n'a pas l'air très loin effectivement, et c'est donc plein gaz que je me fait la montée en direction de la zone de change. Je n 'arrive pas à raccrocher malgré mes efforts et mon souffle presque à bout me force à ralentir un peu dans la petite redescente sous le tunnel. Transition express ensuite et montée sur le vélo avec un seul objectif: être dans le pack avant la montée si possible et au pire dans la première montée à vélo pour rouler avec eux. Pas de risques par contre sur le stade où je me méfies des petits virages sans doute glissants... et avec raison, puisque j'entends un autre tomber juste derrière moi. Mais une fois sur la ligne droite, je ne prends pas la peine d'enfiler les chaussures mais fonce sur le groupe. Juste au moment où je les rejoins, ils ralentissent encore un peu pour descendre du trottoir et je peux m'occuper à mettre mes chaussures (en refusant un premier relais vu qu'ils commençaient à les mettre en place). La montée se passe bien ensuite et nous revenons même sur Sven Riederer esseulé (et qui semble nous attendre) avant que lui et Van Berkel ne mettent du rythme dans le peloton. Il ne reste plus que Max Studer devant mais il est en point de mire et il ne fait presque aucun doute que la jonction va se faire. Au virage suivant, je me retrouve en tête et bien qu'il me semble le prendre gentiment, un trou s'est fait derrière moi. Personne ne veut prendre de risque et ça freine très fort dans les virages. Tant mieux, voilà qui me rassure pour la descente. De toute façon, mieux vaut attendre le groupe que partir seul à ce moment-là. La suite serait dynamisée par Van Berkel principalement qui tente de réduire la taille du groupe et Riederer qui essaiera un forcing également, entre temps le groupe roule relativement bien mais sans trop forcer et se regarde parfois comme lorsque nous passons devant les supporters à l'entame du deuxième tour. La montée est relativement facile et le rythme peut élevé et je me retrouve même en tête prêt à répondre à une attaque. Elle viendra seulement à la fin de la montée et sur la première partie plate après le virage à droite. 3 ou 4 sont partis avec Van Berkel, Riedere et Haller notamment. Je tire pour crocher mais parvient tout juste à limiter l'écart à 5m sans pouvoir revenir dans la roue et malgré mon signe du coude personne ne veut m'aider à crocher. Je force un peu la main en me décalant alors et quelqu'un passe heureusement prendre un relais pour refaire la jonction. Le peloton a un peu souffert bien que quelques-uns reviendront dans les virages suivants me semble-t-il. La fin est plus tranquille malgré une descente un peu plus tendue qu'au premier tour où je me retrouve dernier à prendre le dernier virage et à remonter sur le trottoir pour accéder à la zone de change. J'aurais pu forcer un peu pour poser le vélo plus devant du groupe mais j'ai préféré me préparer à la partie course à pied en buvant un dernier coup et ouvrant ma trifonction.

2015 Nyon fin du vélo
Fin du parcours vélo, prêt pour la transition.

Encore une fois, je ne prends pas de risques sur le tartan et freine passablement pour descendre du vélo. Mais à partir de là, je fonce pour refaire une transition express et bien partir dans le groupe (ce qui est plutôt réussi par ailleurs puisque j'ai le meilleur temps T2). D'entrée de jeu, je me sens bien et vais me caler sur Van Berkel en partant fort. Après coup, je suis peut-être parti un peu vite, puisque la montée puis surtout la descente sur le pont me forcent à réduire un peu le rythme. L'aller-retour suivant est plus difficile pour moi avec Pio-Loco puis Grosheny qui me dépassent. Après la deuxième montée, j'arrive à remettre plus de rythme dans ma foulée et revenir sur Grosheny pour le passer finalement à quelques centaines de mètres de la ligne (après m'être calé 100m dans sa foulée) et éviter par la même occasion de justesse le retour de Bäckström.

2015 Nyon càp
Sprint final pour l'arrivée.

Premiers points PRO et premier prize-money

En général, je suis très content de ma course. La natation aurait pu un peu mieux passer mais sinon j'étais pas mal à vélo, et surtout pour la saison PRO, j'ai fait une nettement meilleure partie course à pied que d'habitude. Certes mon rythme n'a pas été constant tout du long, mais je n'ai pas eu de gros coup de mou comme chaque fois sur le début  (aussi bien à Wallisellen, qu'à Zug ou qu'à Sempach). Cela me permet de finir 6e overall et 4e pro puisque deux juniors m'ont battu. Je marque ainsi mes premiers points pro (10 premiers uniquement) et obtiens aussi mon tout premier prize-money dans cette PRO league (tout comme Jean-Claude avait obtenu un prize-money l'année passée à Nyon).

2015 Nyon podium
Content de la 6e place, dans les points et le prize-money.

Prochaine course dans deux semaines à Lausanne avec certainement mon seul olympique de la saison et ensuite la semaine suivante à Uster avec les championnats suisses U23 où il faudra confirmer la bonne performance de ce week-end.



Copy the text from the picture

Edit style basic | advanced

June Lake Triathlon

En road trip le weekend du 4 juillet aux US direction Lake Tahoe, j'apprends l'existence d'un triathlon dans les montagnes de l'Eastern Sierra, sur distance semi-ironman. Il en faut peu pour me convaincre de m'inscrire, d'autant que les compétitions me manquent depuis mon départ pour la Californie, en visite à Caltech. Durant la semaine passée je règle donc l'inscription, trouve un hôtel, prend congé pour vendredi, achète une licence de triathlon américaine, quelques Powershots et Cliff bars, du talc (pour les chaussures), scotch (pour coller les gels) et m'arrange pour trouver une voiture (finalement mon coloc me proposera très gentiment de m'y accompagner). Tout ça se passe très vite, et j'ai peu de temps pour réaliser que je me suis lancé dans un parcours annoncé très difficile, à plus de 2400m d'altitude.

Arrivé sur place le jour avant la course, la météo est plutôt chaude au soleil, mais on annonce frais le matin ("vous avez pris un coupe-vent pour les premiers 20km principalement descendant?" - euh non, moi j'avais plutôt peur de souffrir de la chaleur en Californie...). Peu importe, je prends mon dossard sous "late registration" et assiste au briefing, qui est plus confus qu'autre chose mais avec quelques infos importantes dont: "il n'y aura pas de vélo ouvreur car la pente du trail est trop forte pour passer en vtt" !!

Natation

Le matin de la course il fait froid, environ 10°. Le soleil se lève gentiment sur un paysage magnifique. L'eau est annoncée à 18° mais elle me paraît chaude. Je prépare ma zone de transition et m'échauffe, mais peut-être pas assez longtemps. La sécheresse de la région fait qu'on aura pied sur une bonne partie de la natation, mais interdiction d'utiliser le sol comme propulsion. Dès le départ je prends le large par rapport aux gens situés autour de moi et passe la première bouée en deuxième position. Je me sens un peu comprimé dans ma combi, sûrement un manque d'échauffement sérieux. Je perds quelques mètres sur le leader et serait tout du long en deuxième position à une petite dizaine de mètres maximum. Après une petite boucle on repasse vers le départ pour une grande boucle, là mes sensations redeviennent meilleures et j'ai l'impression de glisser un peu mieux. Sur la toute fin de parcours j'arrive même à revenir dans les pieds du premier, et à le passer en sortant sur la plage. Le speaker annonce alors le premier du longue distance (moi) avec le leader de l'aquabike (il y avait une catégorie de ceux qui ne courent pas), qui se trouve être un excellent nageur, qui est déjà sorti 3x meilleur AG de l'eau sur un Ironman. Mon coloc me repère grâce aux bandes rouge de ma Vanquish.

Vélo

Après une bonne transition sur les encouragements des participants du sprint et olympique qui placent leurs affaires, départ pour 83km de vélo annoncés difficiles. J'enfile mes chaussures en route comme d'habitude, et c'est parti pour le bord du lac un peu vallonné, la traversée du village où il faut faire attention car la vitesse est limitée à 25mph (40km/h). La police est là pour surveiller, mais au briefing ils annoncent que "de toute façon vous dépasserez cette limite de max 2mph". Un coup d'oeil à la garmin indique 49km/h...

Ne connaissant pas la descente derrière je ne prends pas trop de risques, mais à part un virage serré elle est très facile. Sur les faux-plats j'essaie de régler un bon tempo sans trop forcer au départ. Dur de gérer à la vitesse toutefois car c'est que des légères pentes, mais jamais vraiment plat. Il fait un poil frais mais rapidement le soleil chauffe la route et mis à part quelques bouts d'ombre je suis bien dans ma trifonction. J'atteins le point le plus bas après une bonne vingtaine de kilomètres, et bifurque donc sur la bande d'arrêt d'urgence de l'autoroute pour la remontée vers le départ. La moto de tête fait des bouts à 55km/h et m'attends plus ou moins à chaque carrefour.

Une grosse secousse dans la route, j'entends un bruit métallique et regarde si j'ai perdu quelque chose. Me semble pas, je poursuit ma route avant de réaliser quelques centaines de mètres plus loin que c'était une cartouche de CO2 dans ma gourde scotchée derrière la selle pour libérer mon deuxième porte-bidon. J'en ai une deuxième, ça devrait aller. La montée se passe bien, je peux me relever de mes prolongateurs super-courts, mais elle est roulant quand même (ah si mon clm n'était pas resté en Suisse!). Je me retrouve ensuite vers le départ pour entamer la deuxième boucle. Mon plan est de passer la descente en décontraction et ravitaillant, avant de mettre un peu de puissance sur le plat, récupérer sur la dernière descente vers le ravito, faire la montée à un bon rythme et ensuite tourner les jambes avant la course.

Rien de spécial à signaler, je fais toujours ma course en absolu solitaire, même la moto a décidé de ne pas faire le second tour. Je croise gentiment quelques cyclistes de l'olympique qui partagent un bout de parcours. Puis une bosse sur la route et de nouveau un bruit. Cette fois je m'arrête et récolte ma cartouche (la prochaine fois je vérifierai sur plus de 10km que ça tienne, mais j'ai pas eu beaucoup de préparation spécifique à cette course). Au ravito je me relève un poil, prend un bouteille de Gatorade en passant, récolte ma première cartouche perdue, et attaque la montée juste derrière un cycliste de l'olympique qui me paraît rapide.

Au sommet de la montée un autre cycliste me dépasse, je sais pas bien quelle catégorie (il fait notre parcours mais a un dossard blanc plutôt que bleu - aquabike? relais?). Je le suis à environ 50m de distance, sur le dernier petit tour de lac avant de poser le vélo, plus vallonné que prévu, difficile de tourner les jambes dans ces conditions. Il perce quelques kilomètres plus tard et je poserai donc le vélo en tête, toutes catégories confondues.

Course à pied

La course est l'élément le plus difficile sur ce tri. Je foire un poil ma transition (c'est pas mes chaussures de tri habituelles, et donc les lacets élastiques sont pas 100% bien adaptés), mais pas bien important. Une casquette sur la tête et c'est parti. Sortie de transition: "Sharp right, sharp left, down 1.5m in the rocks". En réalité sharp right et bam dans un spectateur qui ne savait pas qu'il était derrière un virage en plein milieu du chemin. Je repars et hop direct un chemin sablonneux dans la végétation. Après même pas 1km la première montée, je cours tout du long, et dépasse ainsi plusieurs athlètes du short et olympique. Le parcours nous emmène ensuite à l'envers du vélo, ça ondule déjà bien. La puce me fait mal à la cheville, je m'arrête donc vite la desserrer, mais sinon cours sans arrêt jusqu'au km 2.5 environ, où on s'engage dans une forte pente. Un verre d'eau au ravito, je recours 50m environ voyant la route à jeep s'aplatissant avant de voir le panneau "runners follow the trail". Quel trail, le mur là à gauche? Un bon kilomètre de marche pour ma part. Les mollets sont en feu, et je suis hors de souffle rien qu'à marcher (l'altitude n'aidant sûrement pas). Après ce passage difficile je peux reprendre la course, passer l'Angel Aid Station et replonger en direction du lac.

Km 6.5, un coureur me reprend à un rythme élevé. Je m'accroche comme je peux mais ça va être dur. Sur le plat ça va encore, mais les bosses me font perdre du terrain. Je le tiens en ligne de mire jusque vers le km 14, avant de craquer gentiment. Je réalise alors que dans ma tentative de poursuite j'ai un peu délaissé mes ravitos et les forces viennent à manquer. On est sur un aller-retour et la distance avec le premier s'agrandit, derrière j'ai en tout cas 2km de marge. Je me permets donc de marcher au ravito, d'échanger quelques mots avec les bénévoles. Dans la tête ça devient dur de me forcer sur la fin, il commence à faire chaud, je suis gentiment à bout. Je marche la dernière montée et rejoins la plage pour passer la ligne en 2ème position overall.

La course n'était pas parfaite, en particulier à pied, mais je suis satisfait du résultat malgré tout. En chrono ça donne environ 25min pour les 1900m de natation (1'18/100m), 2h20 pour les 83km de vélo (35.5km/h), et 1h50 pour les 20.5km à pied (5'20/km). En tenant compte de la difficulté c'est tout à fait honnête.



Copy the text from the picture

Edit style basic | advanced

Sempachersee Triathlon

3e triathlon de la PRO league cette saison avec comme particularité un départ en contre-la-montre toutes les 30 secondes et par conséquent une course sans drafting. Moi qui n'aime pas le chaud, je me désole aussi en voyant la météo et la canicule de ces derniers jours. Je dois me consoler du seul avantage de celle-ci: une natation sans néoprène.

Cela ne fait effectivement aucun doute en arrivant sur place avec une température de l'eau à plus de 27°C. Pas beaucoup d'échauffement par un temps pareil mais surtout une attente à l'ombre et en buvant suffisamment. En natation, je me sens bien même s'il fait déjà chaud et je sens mon corps qui peine à évacuer la chaleur. Je ne me rends pas vraiment compte de quand Florin (parti 30 secondes derrière moi) me dépasse mais ce doit être au passage de la bouée en milieu de parcours. Je dépasse quant à moi un autre concurrent sur la deuxième partie sans le reconnaître. Longue course à pied pour rejoindre la transition et m'envoler sur mon contre-la-montre pour une fois autorisé en pro. Dès le début j'ai deux personnes en point de mire: un premier cycliste qui se trouve ne pas être dans la course finalement et Colin que je dépasserai dans Sursee après quelques kilomètres. Depuis là plus personne et juste mes cuisses qui me limitent à emmener de trop grosses vitesses. Enfin je dis personne, mais Manuel Küng me dépasse un peu avant les 10km avec un rythme bien plus élevé. Il ralentit un peu lorsqu'il m'a pris 15 mètres et je le garde en point de mire un ou deux kilomètres mais ne le reverrai plus dès l'approche de Sempach. L'eau de ma gourde ressemble à une soupe par cette chaleur et mes cuisses me tirent un peu mais j'ai l'impression d'avoir fait une bonne partie vélo. De retour dans Nottwill, une indication pour la voiture et non pour moi d'un Verkehrskadetten me donne droit à un petit dérapage et je me rate aussi de quelques mètres dans la zone de transition en ne voyant pas mes chaussures à ma place. Bref, c'est quand même parti pour la course à pied. Les choses se gâtent malheureusement ensuite avec tout d'abord mon tendon d'Achille gauche qui m'empêche de tirer comme il faut sur la pointe. Il me faisait un peu mal depuis quelques temps déjà en courant et le voilà qui refait des siennes à ce moment-là. Ajoutez à cela la chaleur et mes 2 premiers kilomètres sont lamentables. Le tendon se calme un peu par la suite et je reprends un brin de substance dans le deuxième tour mais ma course ne sera pas fameuse pour autant.

Un peu déçu à l'arrivée et surtout inquiet pour mon tendon. N'ayant pas programmé de compétition jusqu'à Nyon le 8 août prochain, je vais lui laisser quelques jours de récupération maintenant pour faire passer cette surcharge/début d'inflammation et espérer pouvoir attaquer le deuxième bloc de ma saison en août en pleine forme.



Copy the text from the picture

Edit style basic | advanced

Triathlon(s) de Zug

PRO league

Deuxième course de la PRO league suisse de 2015. Après le longue distance de Belfort, les distances changent radicalement pour moi. Il s'agit en effet d'un sprint coupé en deux; soit 300m de natation, 5km de vélo en deux boucles et 2km de course en quatre boucles, le tout à effectuer deux fois. L'avantage est qu'il n'y a pas besoin de réfléchir, à fond tout le long!

Première natation avec des sensations très moyennes. J'ai rarement été autant tiré et bousculé par les autres concurrents. Après la transition et quelques centaines de mètres en forçant un peu sur les pédales avant d'enfiler les chaussures, je me retrouve malgré tout dans un bon groupe. Pas de soucis pour tenir alors et je me sens très bien à vélo (contrairement à quand je faisais cette course pour la première fois en junior). Au départ course à pied par contre, je vois partir quasiment tout le groupe devant moi à une vitesse effrénée. Je m'accroche comme je peux sur le premier tour de 500m mais finis par lâcher prise et perds beaucoup de terrain sur les troisième et quatrième tours avec un peu de peine à respirer librement. Au final, ce n'est qu'une trentaine de secondes de perdues, mais le groupe paraît déjà bien loin. Je dévie en plus sur la gauche en allant chercher la première bouée et me fais rattraper par deux autres depuis l'arrière en natation. À vélo, je me sens bien de nouveau et prends quelques relais avec Philip Grosheny tandis que Nikos reste dans notre roue mais refuse les relais. Je ne fais pas une super transition ensuite et sors donc dernier des trois. Je prends d'abord quelques mètres de retard avant de tenir le rythme et enfin rejoindre les pieds en milieu de troisième tour. Au passage du dernier tour, je force un peu la montée pour prendre les devants. Les deux autres ont l'air d'avoir lâché prise mais Nikos finira par me reprendre à 100m de la ligne.

Zug PRO race
Deuxième partie vélo avec Philip et Nikos.

13e PRO au final avec en plus 2 juniors qui m'ont battu. Content de ma performance malgré tout... mis à part de ma première course à pied, et c'est bien dommage mais avec un niveau aussi serré qu'en pro les conséquences sont directes. L'occasion aussi de me rendre compte comme à Wallisellen d'ailleurs que j'ai fait de gros progrès à vélo et tiens sans problème le deuxième pack sur les courses pro suisses.

Short distance

P-A faisant l'olympique le lendemain matin et les Waser nous ayant gentiment invité à dormir chez eux, nous restions forcément sur place. Petit 5km de vélo direction Baar donc pour décrassage, une bonne douche, un excellent souper et déjà le moment de foncer au lit. Et oui demain un autre triathlon m'attend. Je voulais faire l'olympique aussi à la base, mais la fédération me l'a refusé à cause de la course PRO de la veille. J'ai le droit de faire le short par contre. L'objectif est là de le prendre comme entraînement et voir ce qu'il reste dans les jambes du jour précédent. Il pleut malheureusement sur Zoug ce dimanche matin, mais la température n'est pas trop froide. Bam, départ natation, et là je suis tout seul après trois coups de bras. Bon, on va gérer ça soi-même parce qu'avec le niveau qui n'est pas le même qu'en pro je pars quand même pour la victoire. Début à vélo avec un petit pépin: la lanière de la chaussure droite est sortie de son accroche, pas possible de l'attacher du coup et je sens que je tire aussi d'habitude car j'ai le pied qui glisse un peu. Bref, c'est pas grave et je me sens bien jusque vers Arth. Les cuisses se réveillent ensuite et commencent à faire de la résistance estimant avoir assez donné pour le weekend déjà. Il me faut donc me relever un peu dans la seule montée du parcours. En fin de descente, je vois enfin quelqu'un avec Andrea Luberti qui me dépasse. Je peux le suivre à 10m dans le faux-plat descendant qu'il reste avec les giratoires où il freine plus que moi. Je le laisse par contre partir dès le premier faux-plat montant. La déviation pour Cham nous en rajoute un d'ailleurs qui me fait mal avec son beau vent de face, mais la descente suivante est très belle... sauf lorsqu'un pack me dépasse juste avant le giratoire du bas en draftant à 10cm d'écart maximum. Je laisse passer le groupe et me mets en fin de peloton avec quelques mètres d'écart. Tant pis pour la victoire si jamais, mais j'ai pas envie de finir dans les roues. Plus que 4 ou 5 kilomètres à faire et je bouillonne vraiment de cette bande de drafteurs. C'est pas qu'on est obligé, il y a toute la place à côté. A 2km de l'arrivée je me lance donc dans un grand dépassement pour poser le vélo en tête du groupe. Tout le monde est dans ma roue mais je m'en fiche, j'aurais fait ma course comme je le voulais. Décrocher les chaussures, descendre du vélo et paf, bim boum badaboum, sans avoir le temps de réaliser je me retrouve à plat ventre sur les pavés. Ma cheville gauche a lâché au moment de mettre le pied par terre ou a glissé sur un pavé encore mouillé. Que sais-je? Deux mètres à reculons pour récupérer une chaussure qui s'est détachée dans la chute, puis une sorte de petit trot/marche pour rejoindre ma place. Changement très lent du coup et départ en càp pas très motivé et plutôt tranquille pour voir comment vont le genou et les pieds qui sont un peu en sang. Malgré tout le groupe n'est pas loin devant et on voit même le vélo ouvreur juste plus loin. C'est la tête qui reprend du coup, m'en vais me venger des packs à vélo et de ma chute! Après 1.5km j'ai déjà repris la tête et le trou est fait à 2km. Le retour se fait donc en mettant un bon rythme mais sans être trop inquiété car il y a de la marge pour gérer.

Zug PRO race
À l'aise en course à pied sur le short du dimanche matin.

Belle course donc avec une très bonne càp et un bon vélo malgré les muscles un peu fatigués. Dommage des transitions ratées par contre, peut-être un manque de concentration avec l'objectif uniquement sur la course pro du samedi soir pour ce weekend à Zug.

Zug PRO race
Podium du short.



Copy the text from the picture

Edit style basic | advanced

Victoire au triathlon LD de Belfort

Trajets en voiture et stress de la veille

Depuis que le Rushteam s'est décidé, sur l'impulsion de P-A en décembre dernier, à faire une sortie club sur distance semi-ironman à Belfort, ce triathlon trotte dans ma tête comme objectif. L'expérience de l'année passée à Troyes a été très bonne et, avec bien deux fois plus d'entraînement cette année, je sais que je peux encore mieux faire (notamment en gérant mieux le vélo pour pouvoir courir et non pas marcher après). Ma hanche m'avait un peu mis en doute en hiver mais depuis le début de 2015 je me sens bien et ai l'impression d'avoir énormément gagné en endurance (peut-être légèrement au détriment de la vitesse pure). Les 20km de Lausanne l'avaient également démontré avec l'ambition maintenant de viser les 4:00-4:15/km sur la partie course à pied.

Le jour J est annoncé pour un samedi 30 mai. Départ d'Ecublens le vendredi avec papa, maman et Cendrine pour un trajet somme toute assez rapide et une arrivée sur place pour déjeuner ou dîner selon que vous soyez Français ou Valaisans; l’instinct de P-A ressort. Bref, l'important est qu'on a reçu notre ration de pâtes. L'après-midi, je pars faire une petite mise en jambe à vélo tandis que les autres partent voir la vieille ville de Belfort. Je me retrouve sur une petite route assez vallonnée, et en profite pour tester les barres sur une vingtaine de kilomètres. Il souffle mais mis à part ça le lendemain s'annonce plutôt bien. De retour à l'hôtel je me rends compte que j'ai perdu ma gourde avec le boyau et les affaires de rechange si jamais je perce. Malgré toute la partie en ville refaite à pied et le reste en voiture avec Gianna, impossible de les retrouver. Pas de quoi en racheter non plus au village expo qui se trouve être plus petit que mes attentes et j'aurais donc le droit à encore quelques aller-retour de plus en voiture pour finalement trouver un magasin capable de me vendre les outils pour partir rassuré le lendemain. Mon compagnon de chambre Bernard fait des trajets en voiture de son côté quant à lui, devant chercher un médecin car son certificat médical ne contient pas la formulation "en compétition"... bienvenue en France! Beaucoup de péripéties pour cette journée d'avant course, mais tout le Rushteam se retrouve soulagé le soir à une pizzeria où j'engloutis avec faim ma portion de lasagnes.

Le plan: faire le trou en natation, c'est mon point fort

Pour la compétition, le plan que j'ai en tête et inspiré en partie de discussion avec Phil est simple: partir vite en natation pour faire l'écart sur d'éventuelles fusées à vélo. Bien tirer au début du vélo ensuite pour garder l'écart si possible. Pas trop forcer les derniers kilomètres avant le Ballon pour pouvoir passer cette bosse rapidement, quitte à être bien entamé en haut car la descente est là pour récupérer. La fin est sensée être facile. Ensuite à pied, gérer selon la forme mais 4:15/km est un bon point de départ.

Le stress n'est pas trop visible. J'essaie de rester calme, chantonne dans ma tête la musique des hauts-parleurs, discute avec qui veut bien; enfin, jusqu'à une demi-heure avant la course à partir de quand j'ai plus dû dire un mot, le regard fixe et les pensées focalisées sur ma course. Le coup de pistolet arrive rapidement et même s'il ne se fait pas vraiment entendre, la course est lancée. Après quelques coups de bras, je suis déjà seul. Bien, j'y vais, me dis-je. Tout va bien durant cette partie natation, même si je sais que c'est la plus facile pour moi. Un peu de peine à voir la deuxième bouée mais le canoë de tête remarque mes hésitations fréquentes et se remet droit devant, il ne reste plus qu'à suivre et garder un bon rythme pour faire le trou comme prévu. À la sortie à l'australienne, je ne vois déjà plus personne et nage pour moi le deuxième tour également. Juste en dessous des 25 minutes annonce alors le speaker qui commente toute ma transition pour expliquer le déroulement d'un triathlon aux spéctateurs. J'ai de la peine à enlever les pieds de ma néoprène mais sur un long comme ça, je suis malgré tout parmi les plus rapide comme je ne change aucun habit et ne mets même pas mes chaussures de vélo dans la zone.

Belfort 2015 - T1
Sortie de l'eau en tête avec une bonne minute d'avance, content de ma natation et de ma nouvelle Zone3 Vanquish pour sa première compétition.
2015 Belfort - T1
Transition rapide pour un départ à vélo pour 87km.

À vélo, tenir autant que faire se peut

Dès le départ vélo, mon chemin est guidé par deux motos de gendarmerie dont une fait un peu le petit chien avec une voiture de secours routier loin devant mais l'autre reste à distance constante d'une centaine de mètres. Le parcours est plus vallonné que je ne l'imaginais par les descriptions de P-A qui avait fait un repérage. Je reste sur les barres bien souvent malgré tout et me mets dans mon rythme. Je ne vois personne pour l'instant donc c'est à moi de gérer, la moto ayant un rythme un peu trop irrégulier; enfin je veux dire une vitesse trop régulière, me lâchant plusieurs fois dans les montées où elle reste quelques hectomètres à la même vitesse que dans le faux-plat précédent. Je profite de ces moments géniaux, avec les encouragements de quelques spectateurs et la route toute pour moi. Après 10km, je prends mon premier Powergel et tâche de bien boire. Dans un petit village, je dois freiner un peu à cause d'une voiture, mais sinon le parcours est superbe et avec des bénévoles à tous les croisements; avec en plus les gyrophares des gendarmes dans les virages un peu serrés, j'ai l'impression d'être sur route fermée.

Petit à petit, je me dit que quelqu'un va bien finir par me rejoindre et quand j'entends une moto derrière moi, je me dis que mon heure de gloire est arrivée; selon le rythme, il me faudra tenir ou laisser partir. Mais non, cette moto est le speaker qui donne les commentaires pour les accompagnants restés sur site et qui me dit que j'avais 2'30 d'avance au 10e kilomètre. Un petit merci de la main mais rien de plus de mon côté; je ne quitte pas la position aérodynamique. Les kilomètres défilent ainsi rapidement. Je commence à me mettre un peu en danseuse dans les montées, mais je me sens encore bien et prends mon premier gel. Arrive alors l'approche du Ballon où selon un deuxième passage de la moto, mon écart est resté constant sur la boucle initiale. Le vent est alors de face et m'empêche bien malgré moi de m'économiser pour la montée; un mélange avec l'euphorie aussi sans doute qui me fais attaqué les lacets initiaux après Sewen la fleur au fusil. Zoup, zoup, quelques virolets et c'est déjà plus facile à nouveau. Les panneaux sur le bord de route me rappellent par contre que la "bosse" fait la distance d'un Mollendruz. Je peine dans la partie dans la forêt et pense alors au TDFO puis à la montée de l'Alpe l'année passée que j'avais également faite en contre-la-montre. Allez, ça n'a rien à voir et en plus il paraît que ça redescend après. Bon, il me faut quand même aller sur ma plus petite vitesse et ça m'a l'air gros encore. Je fais quoi à passer des cols en clm sur du 39-25?
Km 1 selon le panneau, et ça devient un peu moins raide. Aller grosse plaque et c'est reparti mon kiki. Enfin, pour un petit bout; il me faut remettre la petite pour la dernière partie montante mais c'est effectivement sur les barres et en mangeant une barre fruitée à maman que je passe le sommet. Remplissage de ma gourde avant avec celle de derrière au début de la descente (qui m'a valu de passer la deuxième épingle avec une gourde entre les dents, c'est peut-être mieux qu'entre les fesses... une histoire à souper de la veille).

Dans la descente, je ne prends pas de risque car la route n'est pas très bonne et je ne suis pas un spécialiste; d'autant plus que j'aime moins prendre les virages avec mon clm que mon vélo de route et que j'ai perdu mon, puis mes, verre(s)-de-contact dans le vent. Mais on est malgré tout vite au fond. Première rebosse, je tire en haut ce petit béquet gros plateau. Mal m'en a pris, car lorsque la moto me redépasse pour dire que j'avais toujours la même avance au sommet, je suis à nouveau petit plateau à cause de deux crampes simultanées dans les cuisses. Aïe! mouline, mouline! Tiens ça passe plus ou moins. Faut pas partir trop fort après la descente car le réveil fait mal. Un dernier Powershot pour la course, bien boire et pas trop forcer. 10km ça passe vite malgré tout. Et quelle magnifique image que celle de rentrer dans un parc à vélo entièrement vide.


Surpris d'être toujours en tête à la fin du vélo. Parc de transition vide! Maintenant y'a plus qu'à mener ça au bout.

Maintenant il est pour moi

Je crains avoir perdu un peu de temps avec toutes ces histoires et c'est donc au taquet que je me lance sur la partie càp. Il faut remettre une couche sur le premier tour; ça me fera du bien à moi en me donnant une petite marge mais surtout ça va scier le moral de mon poursuivant. Les cuisses se plaignent un peu dans la montée mais je cours comme une gazelle sur les trois premiers kilomètres. Les forces me rappellent ensuite à ma raison et mon état de fraîcheur. Contrairement à Troyes, j'ai décidé de ne pas m'arrêter par contre et c'est juste un peu d'eau que je me verse en courant aux ravitaillements jusqu'au 9e kilomètre. Là, je me dis qu'il vaut mieux commencer à gérer un peu et prends alors le temps de marcher une dizaine de mètres à tous les ravitos pour un verre de coca en plus de l'eau. Le rythme ralentit un peu mais je tiens bon. Au passage vers 11km, je croise Cendrine et je me dis qu'elle a dû avoir un problème en la voyant spectatrice et mon seul mot de la course sera pour lui demander ce qui lui est arrivé. Sinon, je reste inconscient du monde extérieur et avec en plus ma vue très limitée par la perte des verres-de-contact, je suis fixé à 10m et cours sans me poser de question. Au deux tours suivant, j'ai un peu peur en faisant la boucle vers le départ car je vois du monde mais me rassure au sommet de la bosse me disant que mon avance est assez grande; dur de me rendre compte de la marge exacte mais gentiment je me dis que c'est bon.

2015 Belfort - càp
Fin de premier tour en càp, ça devient dur mais il faut tenir.
2015 Belfort - arrivée
Quelle bonheur de passer l'arrivée en tête au milieu de la foule!

Je profite de la foule sur les derniers 100m en tapant la main de tout le monde à droite (enfin, sauf à maman et Cendrine collées à la banderole d'arrivée mais que je n'ai pas vues). Soulever la banderole est juste magnifique. Épuisé, je me couche par terre avant que le speaker ne me rappelle pour un tour d'honneur. J'enlève les chaussures par habitude mais ne me fais pas prié pour taper les mains de l'autre côté du couloir d'arrivée. Quand je reviens du premier côté, le deuxième concurrent arrive et j'arrête mon tour pour passer la ligne avec lui; au grand dam de maman, qui n'aura pas le droit à sa tape encore une fois.


Le soulever de banderole, juste magique! (© photo: Facebook du triathlon de Belfort)

Petit passage chez un journaliste de l'Est républicain ensuite et ravitaillement bienvenu. Je n'ai pas beaucoup mangé de la course mais ça ne m'a pas dérangé. Les crampes des cuisses ressortent à nouveau par contre et le massage est plus qu'apprécié même s'il ne suffira pas. Douches, encouragements des autres rushtistes et discussion avec quelques personnes pour finir; même si encore un peu dans le flou, je ne réalise pas trop qui est qui et ne fait pas trop de commentaires. Première marche du podium quand même! WOUHOU! Joli trophée et un bouquet de fleurs pour maman. Pas de prize-money, ce qui explique peut-être une concurrence probablement un peu moins importante que l'année passée à Troyes; mais ma course personnelle a aussi été nettement meilleure que l'année dernière.

2015 Belfort - Rushteam
Tous les concurrents du Rushteam. Dommage que Cendrine n'ait pas pu finir, très belle sortie club sinon.

Retour en groupe avec le Rushteam. Merci à tous les accompagnants d'ailleurs pour le soutien et les encouragements. Je me sens encore relativement en forme, capable de conduire sans autre. Les cuisses restent très dures par contre et rien que rester assis pendant le temps du souper est presque trop long. La nuque et le dos tirent eux aussi. Et moi qui pensais dormir comme un bébé après avoir passé le volant à P-A, je dors effectivement mais très mal; trop excité de cette folle journée.

Le lendemain, j'ai un peu mal partout mais rien d'anormal pour un effort comme celui-là. Et je vois mal comment je pourrais me plaindre d'ailleurs; avec la satisfaction, mon esprit peut vaguer à autre chose de toute façon!

1 comment
bravo beau récit et félicitation pour ta victoire
par PA the 06-06-2015 at 12:28


Copy the text from the picture

Edit style basic | advanced

TDFO

Pas beaucoup de monde pour la 21e édition du TDFO, et encore, heureusement que pas mal de nouveaux au club se sont joints à nous.

Le mercredi soir a lieu le prologue sur un parcours inédit et très court de 4.8km autour d'Échandens. J'avais pris mon vélo de route me disant que les parcours dynamiques et avec des relances comme celui-ci sont plutôt ceux des courses pro. Le clm me manque un peu pour me lancer dans les barres mais j'ai quand même l'impression d'avoir tout donné en arrivant à la fin. Je perds malgré tout une quinzaine de secondes sur Phil et en mets à peu près autant à mes deux coéquipiers de la Popeye.

TDFO 2015 - équipe Popeye au prologue
L'équipe Popeye avant le départ de prologue.

Le jeudi, une étape Bussigny-Bussigny est au programme avec comme seule difficulté annoncée la montée sur Premier depuis Mathod. Le départ se fait tranquille et la bonne humeur semble régner sur le peloton. La première échappée de P-A annonce par contre la couleur. Bonzon ne laisse rien partir car les jeunes jouent tous les sprints et points à gagner. Le peloton s'excite donc un peu pour le sprint de Mathod avant de se reformer dans l'amorce de la montée. À l'Abergement, personne ne veut se montrer et on fait presque du sur-place. Giorgio se retrouve alors en échapée presque malgré lui. Lorsqu'il nous attend, je me décide alors à une attaque. Dur de prendre de la distance, mais du temps que Phil briefe ses nouveaux coéquipiers pas habitués à se genre de course un petit trou est fait. L'écart reste alors constant, mais moi qui pensait les voir revenir avant les Clées, je me retrouve à attaquer seul à Bretonnière. La montée passe bien mais j'hésite alors beaucoup sur quoi faire pour la fin d'étape. Le vent de face risque de faire mal sur la longueur et tout faire tout seul n'est pas si drôle. Je ne force donc pas la descente et attends plus ou moins que ça revienne par l'arrière. Phil n'est pas si loin je sais, et Bonzon devrait suivre. Au fond à Moiry, Phil me rejoint effectivement mais on ne voit rien derrière. Bonzon à l'air d'avoir attendu Forchelet et l'écart serait assez important. Je roule quelques kilomètres dans la roue de Phil et me décide de remettre une couche au passage du deuxième sprint. Cela semble arranger Phil qui me voit aussi faire des efforts tout en me gardant en point de mire. J'arrive tout de même à faire un écart en me mettant au guidon de tri sur la partie plus descendante qui clôture cette étape.

TDFO 2015 - Montée de la Combe Blanche TDFO 2015 - Montée de la Combe Blanche
Montée de la Combe Blanche avec le brouillard et la neige.

La météo annonce un temps terrible pour le vendredi et elle ne se trompe malheureusement pas. Il pleut dès le départ et il ne fait pas la température de la veille non plus. Tout le peloton se lance malgré tout direction Lamoura où nous dormirons le soir. Pause pipi à Lavigny où le peloton éclate et se retrouve complètement défait à la déneutralisation. Phil réussit à nous calmer à la descente mais Forchelet qui veut les points du sprint de Gilly nous force à rouler pour rattraper les quatres fuyards. La machine s'est mise en route trop tard par contre et la jonction se fait juste après le sprint. Phil force encore un peu le rythme mais arrête ses efforts dès qu'il voit que tous les Popeyes tiennent le coup. C'est Giorgio qui mène alors jusqu'à une attaque de Forchelet avec Lamard dans la roue. Attaque qui sera stoppée au pied de la montée à cause d'une faute de parcours. La combe est donc cadencée au début par Phil et son capteur de puissance. Bonzon craque après quelques kilomètres déjà et se lance seul en échapée avec le GPM en vue. Lorsqu'il se retrouve presque complètement aspiré par le brouillard, je sors moi aussi du petit groupe (qui se trouve bientôt n'être plus que Phil) et rejoins le plus vite possible Bonzon pour tirer ensemble la deuxième moitié de la montée. Il peine un peu sur la fin, ne s'attendant probablement pas à une montée si longue. Sur mes conseils, nous faisons la descente en pédalant toujours mais sans forcer, la route est mouillée et on ne voit plus grand chose à travers les lunettes. Phil n'a pas l'air d'avoir pris la même option puisqu'il nous rattrape à la moitié déjà et nous reprends jusqu'à 50 mètres par la suite alors que j'ai remis plusieurs dents et balancé le farmer que j'avais sorti dans l'encolure de mon maillot. J'ai pas envie de nous laisser faire pour autant et je remets une grosse couche dès la sortie de Mijoux et le début de la deuxième montée. La montée passe bien mais la partie dans la combe derrière est plus longue que prévu sans non plus que je ne sois sûr du parcours. Je croise par exemple Gilbert en voiture en sens inverse dans Lajoux et fais demi-tour, pour rien finalement. Je ne me suis pas perdu par contre au contraire de mes deux coéquipiers qui perdront du temps précieux au classement général. À l'arrivée, il fait vite froid et je saute à la douche en toute vitesse. À peine sorti, l'étendue des dégâts se présente à nous: Gilbert me passe le chrono et part chercher un en hypothermie arrêté dans un café, et deux filles qui ont crevé à multiples reprises et n'ont plus les doigts ou outils pour changer. De vraies conditions épiques !

Revigoré par une bonne nuit, le groupe entier est prêt à repartir le lendemain; tout de même un peu sur-habillé après l'épisode de la veille. Une crevaison et un arrêt au magasin de vélo pour racheter des chambres à air retardent un peu le départ mais on a toute la journée. Petite échappée du maillot rose, Estelle, avec Cendrine et bien évidemment Bonzon dans la roue; quand je disais qu'il ne laisse rien partir ! Joli sprint en peloton ensuite entre le Brassus et l'Orient avant une échapée solitaire de Ian où s'est plutôt le peloton qui n'a pas envie de suivre. Profitant d'un feu de travaux dans le Lieu, il se retrouve tout de même avec plus de deux minutes d'avance au pied de la bosse de Landau-Neuve et Bonzon lance donc franchement les hostilités. Je me mets dans sa roue et Forchelet aussi mais par pour très longtemps. C'est ensuite moi qui mène et on arrive tout juste à reprendre Ian à une petite centaine de mètres du sommet. Je propose alors de faire la descente gentiment et retrouver le groupe au pied. Ian refuse catégoriquement et propose de rouler tandis que Bonzon ne réagit pas. C'est donc parti pour essayer d'amener cette échappée kamikaze jusqu'au bout! Un comble quand on sait par la suite que Ian n'a pas réussi à s'accrocher dans la première bosse après la descente et Bonzon aurait voulu attendre le groupe mais n'a pas compris la question. Bref, c'est à deux que nous faisons toute la vallée derrière que je découvre pour l'occasion. Bonzon m'impressionne dans la dureté des relais qu'il prend. Il dit vouloir tirer pour moi quitte à craquer tandis que moi j'essaie de le ménager pour qu'au moins il arrive au pied de la dernière montée avec moi. J'ai pas envie d'être seul non plus. Le terrain est plutôt favorable avec beaucoup de faux-plats et les kilomètres défilent au compteur. La dernière partie avant la descente sur Saint-Claude est un peu plus compliquée avec le vent qui nous joue quelques tours mais au final on s'en sort très bien. Petite erreur dans Saint-Claude, rapidement corrigée et c'est l'attaque de la montée vers Lamoura. Cette montée s'annonce longue avec les bornes au bord de la route qui indiquent 14km au début. Bonzon me laisse partir et je prends alors un rythme moins rapide que la veille mais que je tâche de garder régulier. La deuxième partie après Septmoncelle est sensée être plus facile, mais les jambes se plaignent et sachant avoir 7 minutes d'avance sur Phil au pied, je ne trouve pas la force de mettre la plaque sur ces derniers faux-plats menant à notre chalet du weekend. Mon avance a ainsi fondu de moitié à l'arrivée tandis que Bonzon s'est fait dépasser à quelques kilomètres du but. On y aura laissé beaucoup d'énergie mais c'était une très belle échappée.

TDFO 2015 - équipe Popeye à Bois d'Amont
Retour du soleil dès le début de l'étape du samedi (pause avant la déneutralisation de Bois d'Amont).

L'étape de dimanche est sensée être plus facile avec une "transition" avant le contre-la-montre de l'après-midi où le but annoncé est de battre Phil. Départ en groupe à nouveau avec de la bise de face au début. C'est plutôt bon pour l'après-midi. Je lance comme la veille le sprint de l'Orient, mais seul Frochelet tient ma roue cette fois-ci et même moi je peine à garder le rythme dans ce faux-plat montant. Julio, un peu plus frais que les autres n'ayant pas roulé la veille, tire alors de bons relais au bord du lac. La descente de Vallorbe est comme d'habitude très rapide (plus de 85km/h au compteur) mais Phil doit s'arrêter au milieu suite à un bruit étrange. Il nous rejoint à la sortie de Vallorbe où le groupe est soit mené par Julio, soit rythmé par les attaques entre Giorgio et les deux David qui sont encore proche au classement général. Ceci dure jusque vers l'Abergement, où les esprits aventuriers des derniers se calment tandis que Julio n'ose plus trop passer devant suite à une remarque de Lamard. On arrive par conséquent quasiment en roue libre à Baulmes, avant que je ne me mette devant et mène gentiment mais sûrement le petit peloton jusqu'au pied de la bosse de Chamblon. Forchelet lance une attaque alors, tout d'abord suivi de Lamard qui lâche rapidement toutefois. Bonzon passe devant ensuite et je monte avec lui jusqu'au sommet. Il ne m'est pas semblé qu'on soit monté si vite que cela mais le groupe a quand même bien explosé avec Phil qui a gardé la même puissance que dans la combe Blanche et qui prend 1'20 sur ce tout petit bout.

Petit ravitaillement sur place en attendant que tout le monde arrive et ensuite nous nous dirigeons en groupe vers le départ du contre-la-montre. Mon but est de rejoindre Phil qui part une minute avant malgré son clm, sa roue pleine et son casque profilé. J'ai l'impression de bien tirer dès le début mais pourtant je ne le vois jamais, pas même sur les bouts où je prenais les écarts lorsqu'on avait déjà fait un bout aux barres sur le même parcours en rentrant du tour du lac de Neuchâtel. À la montée d'Orny, je le vois enfin et il a déjà une bonne trentaine de secondes d'avance sur moi, ce qui me mets un petit coup au moral malgré tout. Je me fais un peu coincer par des voitures dans la Sarraz puis monte relativement bien sur Cossonay avec beaucoup de monde en ligne de mire. À la sortie du village nous sommes quasiment un peloton avec les deux David, Estelle et moi très proches et Giorgio et Jo juste devant. Je commence à bien peiner quant à moi et les autres restent collés derrière moi. Bonzon me redépasse même juste avant la descente du Moulin de Choc où nous rejoignons encore Ian. Je tire un dernier coup sur le plat pour tout de même passer la ligne d'arrivée en tête du groupe mais sans plus d'espoir de battre Phil. Il me faudra refaire encore des TDFO pour le battre sur contre-la-montre, et peut-être moins jouer les échappées auparavant. Mais c'est ça que j'aime aussi.

La fin du TDFO est un grand classique. Un record de lenteur sur la très dure route de la Pierre suivi un peu plus tard de la traditionnelle grillade chez Jo pour féliciter les compatriotes d'aventure et remercier Gilbert de l'excellente organisation.



Copy the text from the picture

Edit style basic | advanced

20km Lausanne

Samedi nous avons participé aux 20km de Lausanne pour la 2e fois. Après une année 2014 mitigée, étant moi-même malade et Daniel sous-entraîné à cause de l'armée, nous avions à coeur de progresser à la maison. La distance nous est aussi plus facile désormais, puisqu'on s'entraîne plus fréquemment sur du long. Pour ma part, j'approche la course avec une douleur au pied droite, due sûrement à un début de surcharge, avec quatre semaines à respectivement 19h, 17h et 2x10h alors que je tournais plutôt autour des 6h lors du service militaire. J'avais volontairement quatre jours de pause complète dans les deux dernières semaines pour permettre au corps de récupérer un peu.

Le Rushteam à l'échauffement.

L'objectif qu'on s'était fixé était de courir en 1h13 pour Daniel et 1h15 pour moi, avec une bonne gestion de course (ça correspond à du 3'40-45/km, ou un peu plus de 16km/h), sachant que le parcours se corse avec la montée vers la moitié du parcours. Sur place on retrouve les collègues du Rushteam pour un petit échauffement en commun d'une vingtaine de minutes. Dominic annonce qu'il va me suivre au départ (je me dis que vu le camp de Porrentruy il devrait être limite meilleur que moi, j'étais étonné de lui avoir mis deux minutes à Payerne). Sur la ligne de départ on chatte avec un certain Wilson Kipketer (ex-recordman et triple champion du monde du 800m) qui nous pousse tout à l'avant. Super sympa, impossible de stresser du coup...

Daniel à 1km, déja tout seul dans son effort. (Jean-Claude est dans le groupe derrière la moto rouge, en orange tout à droite de l'image.)

Une fois le coup de fusil donné je laisse les gens partir et me mets plutôt dans les pieds de Laura Hrebec (qui finit juste derrière moi à Payerne) et Daniel Bouzon que je connais pour leurs qualité de gestion. Daniel se détache très vite (j'espère qu'il se grille pas comme à Kerzers) et se retrouve esseulé entre les premiers (éthiopiens plus Zouhair) et le peloton entourant les meilleures dames. Premier kilomètre sous les 3'20, passage au 2e en environ 6'43 tout va bien mais faut être facile en arrivant au sommet de Denantou. Dominic me rejoins et essaie de me faire causette (seulement moi en course je dis jamais rien alors c'est raté). Il partira au kilomètre 3 dans les pieds de Daniel Bouzon, moi je reste avec Laura jusqu'au pied de la montée. Là je produis un petit effort et puis me retrouve avec un-deux coureurs qui m'accompagneront toute la course. Le temps au 5e km et de 17'42 sauf erreur, soit bien dans les plans (17'30 c'est du rythme de 3'30/km, ou 1h10 à l'arrivée). La pluie s'intensifie gentiment mais je suis vraiment à l'aise.

Jean-Claude à 1km, bien caché dans le groupe des premières dames.

Après la Maladière, remontée sur la place Milan, je gère très bien, et arrête de regarder la montre, désormais c'est au feeling. Plein de gens encouragent c'est sympa, même si je reconnais pas la moitié et ne fais pas de signe (merci quand même!). Derrière la bosse de Marc-Dufour pour passer sur les voies puis de Tivoli me casse un peu les pattes, mais je retrouve un bon rythme en m'accrochant à un concurrent qui me dépasse. Km 10, 35'51, rien à signaler, ça fait du 1h12 à l'arrivée à ce tempo (et Daniel est toujours hors de portée, ie il est dans les temps pour un sub1h10!!). Dire qu'à Payerne sur du plat je courrais à peine plus vite, ça va beaucoup mieux.

Dans la ville l'ambiance est géniale, et ça facilite les passages plus ardus de la rue de Bourg, de la Caté et du Château. Je me dis pouvoir désormais forcer le rythme, plus que de la descente qui m'attend. Malheureusement des les premiers pas en descente le pied se fais sentir. Je reste donc encore dans mon tempo de 3'40 où je me sens bien, et produis plutôt mes efforts dans les portions plates. Au passage du 15e km en 54'45 je suis toujours dans les bonnes allures. La descente de Tivoli et de la Vallée de la Jeunesse seront rudes pour les articulations, je m'efforce à me décontracter sans m'occuper du tempo.

Jean-Claude dans la descente de Tivoli, à 15km500.

Arrivé au fond je peux forcer pour la dernière boucle sur mes mollets qui avaient eu "la vie facile" jusqu'alors, juste après s'être fait rincé par un canon à neige utilisé comme brumisateur et que personne n'a pensé à éteindre alors que la pluie tombait en trombes. Je croise Daniel vers la fontaine du CIO, il aura tenu son pari de partir seul et gérer comme un champion. Je passe finalement la ligne en 1h12'10, soit 3 minutes après Daniel, mais super content quand même. Je suis 28e à l'arrivée (26e homme, 12e de la catégorie 20-29 ans), Daniel resp 11e (10e homme, 6e catégorie).



Copy the text from the picture

Edit style basic | advanced

Première course PRO de 2015: Wallisellen

Après la bonne course à Payerne sur 10km et une performance un peu moins réjouissante à Kerzers, ce weekend était l'occasion de débuter la saison de triathlon à Wallisellen.

Ce triathlon est au circuit PRO pour la première fois cette année, même si Jean-Claude et moi-même l'avions déjà fait sur invitation de Sven Riederer par le passé. Au départ, du bon monde annoncé avec Sven notamment mais aussi d'autres triathlètes suisses, allemands et autrichiens des jeux olympiques et autres circuits internationaux, auxquels se sont mêlés des juniors de ces trois nations ainsi que des titulaires de licences  PRO suisses comme moi. Pas mal de concurrents en conséquence pour un triathlon en piscine avec 6 personnes par ligne en moyenne. Ça change des courses du circuit PRO suisse où la ligne de départ a souvent l'air bien vide !

Selon le briefing de départ, il faut partir en trois vague dans chaque ligne pour éviter les bousculades mais on partira effectivement en deux fois trois personnes au plongeon. Je suis moi-même en deuxième rangée de ma ligne avec un jeune de l'équipe suisse junior comme locomotive (ancien nageur, on me promet un passage en 4'10 au 400m environ). Pas beaucoup de temps à perdre, je plonge collé dans les pieds des trois premiers. Un peu trop proche même à vrai dire, mais c'est pas grave. La course étant lancée, maintenant il suffit de tenir. Sur 150m je me bats un peu avec Olivier Eschler pour les pieds de Nikos, avant de me décider à me laisser glisser derrière lui et prendre la suite plus tranquille car l'écart ne se fait de toute façon pas devant. J'ai l'impression d'être bien et presque même de m'économiser parfois. Dur de s'avoir ce qu'il en est des autres lignes par contre et c'est ce que je reproche le plus à ces courses en piscine.  Selon Jean-Claude, ça donne environ 1'08 au premier 100m puis environ 1'15/100m pour sortir vers 7'28 après 600m.


Dans le peloton à vélo (photo ©Adrian Villiger, www.adrianvilligerfotografie.com)

Grosse course ensuite en direction de la zone de change puis il me faut tirer encore un peu avec les pieds sur les chaussures pour m'assurer d'accrocher le groupe. Il me semble que je suis encore bien placé et après moins d'un kilomètre le rythme s'installe dans notre groupe. Van Berkel motive les gens à prendre des relais, avec des fois plus de réussite que d'autres.  Les juniors donnent clairement l'impression d'avoir moins l'habitude de rouler en peloton. Quant à moi, je me sens bien et, mis à part que je freine un peu trop au fond de la descente et que j'ai un bloc de salive au fond de la gorge qui peine à sortir, les trois tours passent comme il faut. En posant le vélo par contre, je commence à sentir une crampe dans le mollet gauche. Il me faut donc partir gentiment en roulant un peu le pied dans le début de la montée jusqu'à ce qu'elle finisse par passer d'elle-même. Le reste de la course se déroule plutôt bien, mais le gros du groupe est déjà parti sans moi.


Au début de la partie course à pied (photo ©Jean-Claude)

Au final, moi qui partait un peu inquiet de ma forme face à cette rude concurrence, je suis satisfait de ma compétition en général. La forme est là. Il me faut régler quelques détails comme les transitions, la boisson sur le vélo, ou les virages avant le prochain triathlon à Belfort mais cette saison s'annonce plutôt bien.



Copy the text from the picture

Edit style basic | advanced

Engadin Skimarathon

Dimanche passé Daniel et moi avons participé à l'Engadin Skimarathon, un marathon à ski de fond partant de Maloja pour rejoindre S-Chanf. Étant les deux au militaire vendredi (moi pour l'école de recrue et Daniel pour un jour de formation complémentaire), nous avons pu voyager ensemble en direction des Grisons. L'occasion de se rendre compte que si le trajet Zurich-Choire passe vite, il reste malgré tout un bout pour rejoindre Maloja. On y retrouve alors notre immeuble des vacances de Noël.

Samedi matin après un petit déjeuner en chambre quelques kilomètres de ski de fond sont au programme. On remarque que les premiers hectomètres sur le lac gelé tiennent plus d'une patinoire que d'une piste de neige, il faut par conséquent exercer l'équilibre ! Sinon les bâtons achetés le week-end précédent semblent bien convenir, mes fixations fraîchement réparées aussi. Le fart de la maison glisse pas trop mal, ce qui est plutôt bien car il nous est impossible de trouver le stand de fart officiel.

Nous rejoignons ensuite St-Moritz en bus pour aller chercher les dossards. Le village expo est bien rempli mais pas si grand qu'on pourrait s'attendre avec passé 12000 coureurs ! Pas grand chose d'intéressant si ce n'est que pour farter il faut payer min 55.- et revenir chercher les skis vers 19h. On décide de laisser tomber et miser sur mes qualités personnelles...

Après un dîner proche du village retour à la casa pour une sieste, un petit cappuccino vers le départ et préparer les affaires du lendemain (ie tout faire passer dans le sac de transport officiel pour ne pas devoir revenir après la course à Maloja. Pas facile avec un costard et des KS militaires !).

Dimanche on rejoint la zone de départ vers 7h15 (10h30 avant le départ). Il fait frais à attendre mais on s'attend à du chaud pendant la course. On rejoindra nos blocs avec un minimum d'échauffement et un mix de stress habituel pour une course mélangé à de l'inconnu qui nous fait beaucoup plus observer les habitudes des gens autour...

Les départs arrivent finalement et, participant pour la première fois, il nous faut attendre presque la moitié du peloton, assez inhabituel ! Enfin on court sur la neige, enfile les skis et top départ. Première bonne surprise je semble pas trop mal glisser (y'a quelques meilleurs autour mais plutôt dans les bons quand même). Et la neige est plus molle que le samedi, moins de problèmes d'équilibre.

Après un petit kilomètre, une motoneige dépasse toutes voiles dehors. 500m plus loin ils débarquent un défibrillateur pour aider un samaritain qui s'affaire à un massage cardiaque. Ça fait un peu bizarre mais comme déjà 4 personnes s'en occupe je poursuis mon effort.

Puis je retrouve Daniel et on se met en ligne derrière une petite file emmenée par une norvégienne courant le semi. Et déjà on rattrape les derniers du départ Élite C. Dès Sils ce sera donc beaucoup de slalom et notre belle file s'éparpille... Les kils défilent assez vite à mon goût. Je ralentis un poil le rythme pour ne pas me griller. Peu après je comprendrai que c'était une erreur: le chemin après Silvaplana se rétrécit et dans les montées on est à l'arrêt ou en file indienne mais impossible de dicter son propre tempo. En triathlon j'aurais difficilement supporté mais là l'esprit est différent et je prends mon mal en patience.

Vers le passage du village expo de St-Moritz je peux repasser quelques dizaines de personnes, avant de me retrouver coincé de nouveau. J'essaie de passer un peu en classique, puis dans la descente de pousser pour passer devant. Arrivés à Pontresina la moitié est derrière moi en 1h10. Je prends une gorgée de thé et me réjouis de pouvoir skier à nouveau à mon rythme. Mais après 1km arrêt complet au pied d'un mur. L'occasion de revoir Daniel quelques rangs devant. Il doit y avoir grand max 1 minute entre nous.

Vers Samedan je reprends les dépassements, content de ma glisse, ainsi que de me retrouver entouré de dossards oranges (bloc Élite C) plutôt que verts (Hauptklasse A, notre bloc).

Après La Punt je fatigue quand même et me fait reprendre par de meilleurs glisseurs. Les quelques montées vers la fin m'achèvent avant l'arrivée, que je passe satisfait de la journée en 2h16 (le chrono m'importait peu mais le samedi j'avais prédit à Daniel environ 2h15!). Je retrouve Daniel arrivé quelques deux minutes plus tôt.

On enfile nos habits (pour ma part direct la tenue A pour la caserne), retrouve quelques connaissances (mon coach d'Andermatt qui a joué la gagne en 1h35, David Bill qui finit en 1h49 et Nina Derron en 2h29), mange sur le pouce puis embarque sur le chemin du retour avec plein de nouvelles expériences dans les yeux !



Copy the text from the picture

Edit style basic | advanced

Andermatt et 10km Payerne

Aujourd’hui avaient lieu les 10km de Payerne, notre première course officielle de la saison, idéale pour observer notre préparation. Avant cela je suis personnellement allé avec mon école de recrue participer aux compétitions d’hiver de l’armée à Andermatt. Un séjour de 3 jours dans la neige comprenant deux demi-journées de ski de fond avec conseils de très bons skateurs, une séance de tir à air comprimé comme en biathlon et une course sur neige en entraînements les mardis et mercredi. Jeudi matin réveil à 3h pour une séance de garde, retour au lit à 4h et réveil matinal à 5h de nouveau. Au programme: ranger l’abri civil d’Hospental où nous logions, rejoindre Andermatt pour déjeuner, prendre nos dossards et filer sur Realp au départ de l’épreuve. La température est très froide (env. -16°C au réveil), le fart glisse moins bien que prévu, mais ça s’améliorera avec le lever du soleil pour une superbe journée. La course se décante vite à l’avant, avec deux spécialistes de ski de fond qui se détachent. Après environ 2km je me mets en 3e place, remarquant que je suis meilleur que les autres sur les montées, une place que je pourrai conserver jusqu’à l’arrivée. Très content de ma performance.

L’après-midi un relais est au programme, avec du tir, ski de fond, course, raquettes et ski alpin. En tant que fondeur je pars avec 30s de retard (pénalité du tir de mon camarade). Une course plus difficile pour moi (étant plus « physique » que « technique »), avec un mass start où je me prends un coup de bâton dans le mollet. Le reste de mon équipe est un peu trop disparate pour jouer une médaille, mais on a bien pris du plaisir quand même. Cérémonie officielle le soir (en lignes de colonnes sur la place d’appel) et retour en caserne le soir.

Dimanche à Payerne mon objectif était de courir en moins de 35 minutes. Je n’ai sûrement pas le niveau de l’an passé (où j’ai couru à Saxon fin mars en 33’28 dans un fort vent) étant donné un entraînement plus restreint pendant mon service, mais la course n’est pas la discipline où j’ai perdu le plus en sensations. Au départ je me sens assez bien et suis avec Daniel un groupe d’une dizaine de coureurs sur environ 2,5km. Après cela avec le vent de face je dois lâcher prise et la galère commence. Les écarts augmentent vite du fait de lutter seul contre le vent et la tête laisse aller. Pas envie de me faire mal et de chercher au mental une bonne perf. Plutôt dépité de voir comment ma forme est tombée subitement. Quelques kilomètres difficiles, parfois j’essaie de suivre un concurrent qui me rattrape sur un petit bout. Vers le kilomètre 6 à 7 le vent est très fort et seul je fais beaucoup d’efforts. Enfin un groupe me reprend et je me motive un peu pour les deux derniers kilomètres. Le temps final est de 35’23.

Je suis déçu en passant la ligne, non pas spécialement du temps (ça aurait valu un sub-35 sans vent), mais surtout de passer la ligne sans avoir l’impression de m’être donné à fond, sans avoir les mollets qui tirent comme d’habitude, sans m’être mis vraiment dans le rouge (juste le ventre/la respiration un moment). Comme une sorte de raplapla du militaire, je me réjouis d’arriver au bout dans 5 semaines !

Je sais qu’il y a maintenant une période difficile ; et ça sera une situation similaire à Kerzers, Wallisellen et aux 20km de Lausanne ce prochain mois et demi (resp 21 mars, 19 avril et 25 avril). Il faudra faire avec, surtout dans la tête, et reconstruire une base solide dès Porrentruy à Pâques. Mais avant cela viendra déjà dimanche prochain le Skimarathon en Engadine avec Daniel. Dans l’esprit « I wanna be a part of something I don’t know ».

A noter que Daniel a lui très bien croché dans le groupe et termine en 33’25, son record sur une distance homologuée.



Copy the text from the picture

Edit style basic | advanced