Andermatt et 10km Payerne
Aujourd’hui avaient lieu les 10km de Payerne, notre première course officielle de la saison, idéale pour observer notre préparation. Avant cela je suis personnellement allé avec mon école de recrue participer aux compétitions d’hiver de l’armée à Andermatt. Un séjour de 3 jours dans la neige comprenant deux demi-journées de ski de fond avec conseils de très bons skateurs, une séance de tir à air comprimé comme en biathlon et une course sur neige en entraînements les mardis et mercredi. Jeudi matin réveil à 3h pour une séance de garde, retour au lit à 4h et réveil matinal à 5h de nouveau. Au programme: ranger l’abri civil d’Hospental où nous logions, rejoindre Andermatt pour déjeuner, prendre nos dossards et filer sur Realp au départ de l’épreuve. La température est très froide (env. -16°C au réveil), le fart glisse moins bien que prévu, mais ça s’améliorera avec le lever du soleil pour une superbe journée. La course se décante vite à l’avant, avec deux spécialistes de ski de fond qui se détachent. Après environ 2km je me mets en 3e place, remarquant que je suis meilleur que les autres sur les montées, une place que je pourrai conserver jusqu’à l’arrivée. Très content de ma performance.
L’après-midi un relais est au programme, avec du tir, ski de fond, course, raquettes et ski alpin. En tant que fondeur je pars avec 30s de retard (pénalité du tir de mon camarade). Une course plus difficile pour moi (étant plus « physique » que « technique »), avec un mass start où je me prends un coup de bâton dans le mollet. Le reste de mon équipe est un peu trop disparate pour jouer une médaille, mais on a bien pris du plaisir quand même. Cérémonie officielle le soir (en lignes de colonnes sur la place d’appel) et retour en caserne le soir.
Dimanche à Payerne mon objectif était de courir en moins de 35 minutes. Je n’ai sûrement pas le niveau de l’an passé (où j’ai couru à Saxon fin mars en 33’28 dans un fort vent) étant donné un entraînement plus restreint pendant mon service, mais la course n’est pas la discipline où j’ai perdu le plus en sensations. Au départ je me sens assez bien et suis avec Daniel un groupe d’une dizaine de coureurs sur environ 2,5km. Après cela avec le vent de face je dois lâcher prise et la galère commence. Les écarts augmentent vite du fait de lutter seul contre le vent et la tête laisse aller. Pas envie de me faire mal et de chercher au mental une bonne perf. Plutôt dépité de voir comment ma forme est tombée subitement. Quelques kilomètres difficiles, parfois j’essaie de suivre un concurrent qui me rattrape sur un petit bout. Vers le kilomètre 6 à 7 le vent est très fort et seul je fais beaucoup d’efforts. Enfin un groupe me reprend et je me motive un peu pour les deux derniers kilomètres. Le temps final est de 35’23.
Je suis déçu en passant la ligne, non pas spécialement du temps (ça aurait valu un sub-35 sans vent), mais surtout de passer la ligne sans avoir l’impression de m’être donné à fond, sans avoir les mollets qui tirent comme d’habitude, sans m’être mis vraiment dans le rouge (juste le ventre/la respiration un moment). Comme une sorte de raplapla du militaire, je me réjouis d’arriver au bout dans 5 semaines !
Je sais qu’il y a maintenant une période difficile ; et ça sera une situation similaire à Kerzers, Wallisellen et aux 20km de Lausanne ce prochain mois et demi (resp 21 mars, 19 avril et 25 avril). Il faudra faire avec, surtout dans la tête, et reconstruire une base solide dès Porrentruy à Pâques. Mais avant cela viendra déjà dimanche prochain le Skimarathon en Engadine avec Daniel. Dans l’esprit « I wanna be a part of something I don’t know ».
A noter que Daniel a lui très bien croché dans le groupe et termine en 33’25, son record sur une distance homologuée.