Daniel & Jean-Claude Besse

Natation Vélo Course

TDFO

Pas beaucoup de monde pour la 21e édition du TDFO, et encore, heureusement que pas mal de nouveaux au club se sont joints à nous.

Le mercredi soir a lieu le prologue sur un parcours inédit et très court de 4.8km autour d'Échandens. J'avais pris mon vélo de route me disant que les parcours dynamiques et avec des relances comme celui-ci sont plutôt ceux des courses pro. Le clm me manque un peu pour me lancer dans les barres mais j'ai quand même l'impression d'avoir tout donné en arrivant à la fin. Je perds malgré tout une quinzaine de secondes sur Phil et en mets à peu près autant à mes deux coéquipiers de la Popeye.

TDFO 2015 - équipe Popeye au prologue
L'équipe Popeye avant le départ de prologue.

Le jeudi, une étape Bussigny-Bussigny est au programme avec comme seule difficulté annoncée la montée sur Premier depuis Mathod. Le départ se fait tranquille et la bonne humeur semble régner sur le peloton. La première échappée de P-A annonce par contre la couleur. Bonzon ne laisse rien partir car les jeunes jouent tous les sprints et points à gagner. Le peloton s'excite donc un peu pour le sprint de Mathod avant de se reformer dans l'amorce de la montée. À l'Abergement, personne ne veut se montrer et on fait presque du sur-place. Giorgio se retrouve alors en échapée presque malgré lui. Lorsqu'il nous attend, je me décide alors à une attaque. Dur de prendre de la distance, mais du temps que Phil briefe ses nouveaux coéquipiers pas habitués à se genre de course un petit trou est fait. L'écart reste alors constant, mais moi qui pensait les voir revenir avant les Clées, je me retrouve à attaquer seul à Bretonnière. La montée passe bien mais j'hésite alors beaucoup sur quoi faire pour la fin d'étape. Le vent de face risque de faire mal sur la longueur et tout faire tout seul n'est pas si drôle. Je ne force donc pas la descente et attends plus ou moins que ça revienne par l'arrière. Phil n'est pas si loin je sais, et Bonzon devrait suivre. Au fond à Moiry, Phil me rejoint effectivement mais on ne voit rien derrière. Bonzon à l'air d'avoir attendu Forchelet et l'écart serait assez important. Je roule quelques kilomètres dans la roue de Phil et me décide de remettre une couche au passage du deuxième sprint. Cela semble arranger Phil qui me voit aussi faire des efforts tout en me gardant en point de mire. J'arrive tout de même à faire un écart en me mettant au guidon de tri sur la partie plus descendante qui clôture cette étape.

TDFO 2015 - Montée de la Combe Blanche TDFO 2015 - Montée de la Combe Blanche
Montée de la Combe Blanche avec le brouillard et la neige.

La météo annonce un temps terrible pour le vendredi et elle ne se trompe malheureusement pas. Il pleut dès le départ et il ne fait pas la température de la veille non plus. Tout le peloton se lance malgré tout direction Lamoura où nous dormirons le soir. Pause pipi à Lavigny où le peloton éclate et se retrouve complètement défait à la déneutralisation. Phil réussit à nous calmer à la descente mais Forchelet qui veut les points du sprint de Gilly nous force à rouler pour rattraper les quatres fuyards. La machine s'est mise en route trop tard par contre et la jonction se fait juste après le sprint. Phil force encore un peu le rythme mais arrête ses efforts dès qu'il voit que tous les Popeyes tiennent le coup. C'est Giorgio qui mène alors jusqu'à une attaque de Forchelet avec Lamard dans la roue. Attaque qui sera stoppée au pied de la montée à cause d'une faute de parcours. La combe est donc cadencée au début par Phil et son capteur de puissance. Bonzon craque après quelques kilomètres déjà et se lance seul en échapée avec le GPM en vue. Lorsqu'il se retrouve presque complètement aspiré par le brouillard, je sors moi aussi du petit groupe (qui se trouve bientôt n'être plus que Phil) et rejoins le plus vite possible Bonzon pour tirer ensemble la deuxième moitié de la montée. Il peine un peu sur la fin, ne s'attendant probablement pas à une montée si longue. Sur mes conseils, nous faisons la descente en pédalant toujours mais sans forcer, la route est mouillée et on ne voit plus grand chose à travers les lunettes. Phil n'a pas l'air d'avoir pris la même option puisqu'il nous rattrape à la moitié déjà et nous reprends jusqu'à 50 mètres par la suite alors que j'ai remis plusieurs dents et balancé le farmer que j'avais sorti dans l'encolure de mon maillot. J'ai pas envie de nous laisser faire pour autant et je remets une grosse couche dès la sortie de Mijoux et le début de la deuxième montée. La montée passe bien mais la partie dans la combe derrière est plus longue que prévu sans non plus que je ne sois sûr du parcours. Je croise par exemple Gilbert en voiture en sens inverse dans Lajoux et fais demi-tour, pour rien finalement. Je ne me suis pas perdu par contre au contraire de mes deux coéquipiers qui perdront du temps précieux au classement général. À l'arrivée, il fait vite froid et je saute à la douche en toute vitesse. À peine sorti, l'étendue des dégâts se présente à nous: Gilbert me passe le chrono et part chercher un en hypothermie arrêté dans un café, et deux filles qui ont crevé à multiples reprises et n'ont plus les doigts ou outils pour changer. De vraies conditions épiques !

Revigoré par une bonne nuit, le groupe entier est prêt à repartir le lendemain; tout de même un peu sur-habillé après l'épisode de la veille. Une crevaison et un arrêt au magasin de vélo pour racheter des chambres à air retardent un peu le départ mais on a toute la journée. Petite échappée du maillot rose, Estelle, avec Cendrine et bien évidemment Bonzon dans la roue; quand je disais qu'il ne laisse rien partir ! Joli sprint en peloton ensuite entre le Brassus et l'Orient avant une échapée solitaire de Ian où s'est plutôt le peloton qui n'a pas envie de suivre. Profitant d'un feu de travaux dans le Lieu, il se retrouve tout de même avec plus de deux minutes d'avance au pied de la bosse de Landau-Neuve et Bonzon lance donc franchement les hostilités. Je me mets dans sa roue et Forchelet aussi mais par pour très longtemps. C'est ensuite moi qui mène et on arrive tout juste à reprendre Ian à une petite centaine de mètres du sommet. Je propose alors de faire la descente gentiment et retrouver le groupe au pied. Ian refuse catégoriquement et propose de rouler tandis que Bonzon ne réagit pas. C'est donc parti pour essayer d'amener cette échappée kamikaze jusqu'au bout! Un comble quand on sait par la suite que Ian n'a pas réussi à s'accrocher dans la première bosse après la descente et Bonzon aurait voulu attendre le groupe mais n'a pas compris la question. Bref, c'est à deux que nous faisons toute la vallée derrière que je découvre pour l'occasion. Bonzon m'impressionne dans la dureté des relais qu'il prend. Il dit vouloir tirer pour moi quitte à craquer tandis que moi j'essaie de le ménager pour qu'au moins il arrive au pied de la dernière montée avec moi. J'ai pas envie d'être seul non plus. Le terrain est plutôt favorable avec beaucoup de faux-plats et les kilomètres défilent au compteur. La dernière partie avant la descente sur Saint-Claude est un peu plus compliquée avec le vent qui nous joue quelques tours mais au final on s'en sort très bien. Petite erreur dans Saint-Claude, rapidement corrigée et c'est l'attaque de la montée vers Lamoura. Cette montée s'annonce longue avec les bornes au bord de la route qui indiquent 14km au début. Bonzon me laisse partir et je prends alors un rythme moins rapide que la veille mais que je tâche de garder régulier. La deuxième partie après Septmoncelle est sensée être plus facile, mais les jambes se plaignent et sachant avoir 7 minutes d'avance sur Phil au pied, je ne trouve pas la force de mettre la plaque sur ces derniers faux-plats menant à notre chalet du weekend. Mon avance a ainsi fondu de moitié à l'arrivée tandis que Bonzon s'est fait dépasser à quelques kilomètres du but. On y aura laissé beaucoup d'énergie mais c'était une très belle échappée.

TDFO 2015 - équipe Popeye à Bois d'Amont
Retour du soleil dès le début de l'étape du samedi (pause avant la déneutralisation de Bois d'Amont).

L'étape de dimanche est sensée être plus facile avec une "transition" avant le contre-la-montre de l'après-midi où le but annoncé est de battre Phil. Départ en groupe à nouveau avec de la bise de face au début. C'est plutôt bon pour l'après-midi. Je lance comme la veille le sprint de l'Orient, mais seul Frochelet tient ma roue cette fois-ci et même moi je peine à garder le rythme dans ce faux-plat montant. Julio, un peu plus frais que les autres n'ayant pas roulé la veille, tire alors de bons relais au bord du lac. La descente de Vallorbe est comme d'habitude très rapide (plus de 85km/h au compteur) mais Phil doit s'arrêter au milieu suite à un bruit étrange. Il nous rejoint à la sortie de Vallorbe où le groupe est soit mené par Julio, soit rythmé par les attaques entre Giorgio et les deux David qui sont encore proche au classement général. Ceci dure jusque vers l'Abergement, où les esprits aventuriers des derniers se calment tandis que Julio n'ose plus trop passer devant suite à une remarque de Lamard. On arrive par conséquent quasiment en roue libre à Baulmes, avant que je ne me mette devant et mène gentiment mais sûrement le petit peloton jusqu'au pied de la bosse de Chamblon. Forchelet lance une attaque alors, tout d'abord suivi de Lamard qui lâche rapidement toutefois. Bonzon passe devant ensuite et je monte avec lui jusqu'au sommet. Il ne m'est pas semblé qu'on soit monté si vite que cela mais le groupe a quand même bien explosé avec Phil qui a gardé la même puissance que dans la combe Blanche et qui prend 1'20 sur ce tout petit bout.

Petit ravitaillement sur place en attendant que tout le monde arrive et ensuite nous nous dirigeons en groupe vers le départ du contre-la-montre. Mon but est de rejoindre Phil qui part une minute avant malgré son clm, sa roue pleine et son casque profilé. J'ai l'impression de bien tirer dès le début mais pourtant je ne le vois jamais, pas même sur les bouts où je prenais les écarts lorsqu'on avait déjà fait un bout aux barres sur le même parcours en rentrant du tour du lac de Neuchâtel. À la montée d'Orny, je le vois enfin et il a déjà une bonne trentaine de secondes d'avance sur moi, ce qui me mets un petit coup au moral malgré tout. Je me fais un peu coincer par des voitures dans la Sarraz puis monte relativement bien sur Cossonay avec beaucoup de monde en ligne de mire. À la sortie du village nous sommes quasiment un peloton avec les deux David, Estelle et moi très proches et Giorgio et Jo juste devant. Je commence à bien peiner quant à moi et les autres restent collés derrière moi. Bonzon me redépasse même juste avant la descente du Moulin de Choc où nous rejoignons encore Ian. Je tire un dernier coup sur le plat pour tout de même passer la ligne d'arrivée en tête du groupe mais sans plus d'espoir de battre Phil. Il me faudra refaire encore des TDFO pour le battre sur contre-la-montre, et peut-être moins jouer les échappées auparavant. Mais c'est ça que j'aime aussi.

La fin du TDFO est un grand classique. Un record de lenteur sur la très dure route de la Pierre suivi un peu plus tard de la traditionnelle grillade chez Jo pour féliciter les compatriotes d'aventure et remercier Gilbert de l'excellente organisation.



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