Daniel & Jean-Claude Besse

Natation Vélo Course

News

Rev3 Anderson SC, Olympic

 

La semaine passée j’ai participé à mon deuxième olympique et en même temps deuxième triathlon aux USA. La saison est plus longue ici suite aux températures plus douces (le short – T-shirt est toujours de mise en milieu de journée même si un pull est parfois agréable en soirée ou le matin). Cette fois-ci, il s’agissait d’un triathlon dans la série des Revolution 3 et il y a donc plus de monde et une organisation plus importante que pour mon précédent à Hot Dam. Nous devons y aller la veille pour déposer le vélo (obligatoire) comme plus tôt le dimanche matin il y a déjà un départ pour le semi-ironman (avec quelques pros également). Rien de très inhabituelle sinon, à noter peut-être qu’il y a deux zones de transitions bien distinctes (5-6km) et qu’on doit donc déposer nos chaussures de course le matin à la T2 à côté de l’arrivée et prendre le bus shuttle pour rejoindre le départ. Il fait encore plus ou moins nuit à ce moment mais ça grouille pas mal dans la zone de transition. Zone de transition qui contient de très beaux vélos de contre-la-montre par ailleurs (ça fait un peu ironman de ce point de vue) et un de mes voisins sort même le sien des racks pour le mettre sur le rouleau avec la roue pleine pour s’échauffer. Personnellement je ne m’échauffe pas à vélo et courre simplement un peu avec quelques exercices. Sinon je fais passer le temps car on est bien en avance. Une autre chose qui m’a impressionnée à ce moment s’est passée peu avant le départ des pros. Une dame vient vers moi pour demander où elle doit donner son sac avec les habits pour qu’il soit ramené à l’arrivée, je lui indique donc et alors elle s’arrête et met la main sur le cœur. L’hymne américain passe aux haut-parleurs et en regardant autours de moi, je me rends compte que plus personne ne bouge. Pour une à deux minutes, le monde s’est arrêté sur cette plage de sable au soleil levant. L’image est vraiment saisissante. Je marche un peu le long de la route et le gens qui viennent dans l’autre sens depuis là où les bus arrivent s’arrête dès qu’ils entendent l’hymne. Et une fois terminé, la vie reprend et le stress de la foule se ressent à nouveau.

Le départ pour moi se fait dans la catégorie « collegiate » dans laquelle courent une soixantaine d’universitaires. Je ne suis pas le plus rapide au départ, mais sur la première ligne droite nous finissons par être plus que trois ensembles. Un des deux autres mène le train. Nous passons même un populaire du semi parti 20’ avant nous aux trois-quarts du parcours. A ce moment nous partons vers une dernière bouée tout au bout de la crique. D’après le starter, il fallait prendre toutes les bouées car celles pour le semi avaient été déplacées entre-temps mais je pense que celle-là était de trop, car elle n’était pas sur le plan et les temps se sont révélés plutôt lents pour tout le monde. Mais bon, je pense que c’est parce qu’on a dépassé une personne du semi qu’ils n’ont pas eu le temps de faire la distinction entre-deux. Etant plutôt bon nageur ça ne m’a pas vraiment dérangé je dois dire et après avoir pris la tête peu avant cette bouée, je sors de l’eau premier. Les deux autres sont dans mes talons et je rentre même dans la zone de transition en deuxième position. Je perds alors un peu de temps à mettre ma combinaison dans le sac en plastique (pour qu’elle soit ramenée à l’arrivée, pourtant je l’avais enlevée rapidement). Toutefois je comble rapidement les quelques mètres de retard. Les deux autres ont des vélos de contre-la-montre et un des deux une roue pleine. Je me force tout de suite à ne pas les laisser partir. Dans les quelques remontées, je suis plus rapide qu’eux et passe parfois devant mais sinon je suis principalement en deuxième position derrière celui avec la roue pleine. Je suis d’assez près mais sans vraiment drafter à mon avis (même si celui-là m’accusera à la fin de l’avoir drafté). Le troisième me suit avec une plus grande distance. Je fais juste un bout devant après que le premier ait déraillé dans un faux-plat montant et le troisième me fait également un bout devant sur le replat après, avant que notre chère roue pleine ne reprenne le lead. J’arrive donc à la transition avec le premier et me rapproche un peu dans les derniers virages pour poser le vélo en même temps. Je pense alors qu’on a plus ou moins lâché l’autre et le premier me dit un « good job » en mettant les chaussures (nous sommes juste à côté à la transition). Une fois de plus il est un peu plus rapide que moi, mais je le rejoins très vite et décide de partir plus vite que lui. Le parcours est parfois un peu difficile à suivre en courant et il n’y a vraiment personne mise à part aux ravitaillements et une ou deux intersections. Il paraît que les américains aiment ça, être au milieu de nulle part. Moi je trouve que quelques spectateurs ne feraient pas de mal, mais bon c’est comme ça et maintenant il faut courir et pas penser à autre chose. Le troisième me rejoint après un mile environ. Je tente de m’accrocher un moment mais il va plus vite que moi et en particulier dans les quelques montées je ne peux pas le suivre. A une intersection (où il avait pourtant un policier), la flèche est oblique à gauche et il y a une route tout droit et une autre 90° à gauche. Le premier (qui est celui que j’ai appelé troisième jusqu’ici car le premier à vélo a pris du retard) part à gauche et je le suis en me méfiant tout de même. Je fais bien de faire attention, car j’aperçois une flèche tout droit un peu en haut de la colline. Je rappelle donc l’autre et change de direction. Ayant fait une vingtaine de mètres de plus contre soixante à huitante pour lui, je suis en tête pendant un moment. Il me dépasse toutefois à nouveau peu de temps après. Il me semble avoir calé un petit peu sur la fin mais beaucoup moins que sur d’autres courses (même de 5km). Les mollets tirent plus que d’habitude j’ai l’impression, mais j’ai aussi moins fais de longues sorties à pied à la suite de ma blessure et je suis donc content de ma course. Pour ceux qui veulent savoir mon temps est de 2h03. Donc comme à Uster l’année passée plus ou moins... mais comme toujours comparer est difficile. Je pense qu’il y avait un peu plus que 1500m en natation (j’ai mis 22’ et tout le monde a mis plus de temps que normal, l’histoire de la bouée semble aussi cohérente). Par contre, mon compteur vélo donne 39km (et en général il est plutôt juste ou 1km de trop) et c’est difficile de juger sur la distance à pied. Ça reste quand même très bien et c’est là-dessus que je termine mes triathlons pour l’année 2012. Je n’en ai pas faits énormément à cause de mon pied. Pouvoir faire les deux de fin de saison ici aux USA m’a redonné du plaisir malgré tout. Je dois dire que j’ai également changé mes chaussures et il me semble que cela a aidé à faire partir la gêne en courant. Toujours est-il que je ne le sens plus maintenant (ou vraiment très très rarement et parce que j’y fais plus attention). Maintenant place à l’hiver (à confirmer encore s’il y en a un ici, car il paraît que certains roulent dehors toute l’année sans problème) et à la préparation de la saison prochaine... avec peut-être la possibilité de participer aux collegiate nationals à Tempe (à côté de Phoenix) en Arizona en avril prochain. Mais ça c’est de la musique d’avenir et on verra bien ce qu’il se passe d’ici là...

Collegiate Podium Rev3 Anderson SC 2012
Podium de la catégorie Collegiate. À ne pas se méprendre, je suis bien 2e ; le vainqueur étant à gauche sur l'image, aux côtés de la charmante demoiselle qui remet les prix (sacs que nous devons laisser tomber pour voir le logo, même si je doute que vous ne voyiez grand chose...).

2 comments
Il y a quelques photos de plus sur leur compte flickr http://www.flickr.com/photos/rev3tri/sets/72157631770722257/, mais c'est uniquement les pros du semi.
par Daniel the 21-10-2012 at 04:27
Au vu des deux derniers tours des Alpes ou de certaines sorties au camp de la Vallée de Joux en hiver, tu n'as rien à craindre du froid à Atlanta. Tu peux faire partie de ceux qui roulent toute l'année !!
Bravo encore.

par PA the 21-10-2012 at 11:37


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Mes débuts chez les British

Celà fait bientôt deux semaines que je suis arrivé à Londres pour un séjour complet de 9 mois à Imperial College.

Trajet et formalités

Accompagné par Gianna, Nadine et Pierre-André à l'aéroport le samedi 29 septembre. Voyage sans encombres si ce n'est un atterrissage pour le moins spécial : l'avion descend pour approcher de la piste et à une trentaine de secondes de l'atterrissage remet plein gaz pour un deuxième petit tour. On nous informe alors que "le système d'atterissage à planté, mais on fera une nouvelle tentative dans 5 minutes". (Aucune information d'ailleurs sur les probabilités que ça plante à nouveau, mais ce ne sera pas le cas, ou alors le pilote a géré tout ça en manuel sans que je remarque de différence). Bref, une fois sur terre ferme je rencontre Cédric qui est dans la même classe que moi et on attend nos bagages ensemble. Le vélo et la valise récupérés je prends la navette puis le train et enfin le Tube (pas facile car très profond -> beaucoup d'escaliers) pour rejoindre South Kensington et enfin ma chambre vers Prince's Garden. On me donne ma carte, mes clés et l'aventure commence !

Les premiers jours quelques séances d'introduction, initiation à la bibliothèque, rencontre avec le tuteur et autres responsables du département ont lieu et les cours débutent le jeudi qui suit mon arrivée. Ce qui me laisse un peu de temps pour quelques ...

Visites

... visites à travers Londres. En commençant par le quartier au je suis, South Kensington : Hyde Park en mode repérage pour mes prochains entraînements càp, le Royal Albert Hall, le Royal College of Music, le Science Museum, le National History Museum et le Victoria & Albert Museum pour avoir une belle liste de monuments (mais j'ai réellement visité que le V&A pour l'instant).

Ensuite je suis aussi allé plus au centre ville (qui est proche sur la carte mais assez loin à pied) pour voir Embarkment, Big Ben, Westminster, St-Paul's, Tower Bridge, Picadilly Circus et Trafalgar Square.

Et enfin une ballade depuis la maison à travers Hyde Park pour rejoindre Wellington Arch, Buckingam Palace et Soho notamment.

La ville est immense et les trajets sont assez longs, heureusement j'habite tout proche du campus pour faire la majorité à pied.

Sports

J'ai commencé la journée d'introduction par une séance d'aviron à 8 sur la Tamise. Huit novices dans un bateau c'était pas franchement l'idéal mais c'était sympa de pouvoir essayer une fois en vrai plutôt que sur les rameurs des salles de gym. Ensuite j'ai rejoint le club de triathlon avec lequel j'ai fait un tour à vélo vers le sud-ouest de Londres, une séance de natation le vendredi matin à 7h30 et un circuit training le lundi soir en salle. Reprise en douceur des entraînements donc, il faudra encore trouver le rythme de croisière exact. J'ai une piscine de 25m à disposition et une superbe salle de fitness de l'uni pour les étudiants.

Etudes

Les cours ont commencé (et c'est pour ça que je suis là, du moins officiellement ;-)) : je suis un mix de cours entre 3ème et 4ème année pour les étudiants d'Imperial. Certains sont assez durs car nécessitent des prérequis que je suis en parallèle mais il y a en général moins d'heures qu'à l'EPFL, donc on devrait s'en sortir avec quelques lectures (textbooks) à côté. Sinon je vais encore commencer un projet sur la calibration de lasers normalement, mais rien n'est encore sûr (si ce n'est que ça doit prendre env. 1/3 de mon temps d'études).

Quelques photos ici :

https://www.dropbox.com/sh/8khgd9n7aadm33f/QE2p2H1n1M

je vous laisse le soin de perfectionner votre culture en reconnaissant tous les monuments !



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Six Gap Century

Jeudi suite à une proposition d'un ami (Caleb) du club de triathlon de Georgia Tech je me suis inscrit au Six Gap Century, un tour à vélo de 104 miles dans les montagnes du nord de la Géorgie. Pour être honnête j'ai hésité un moment avant de m'inscrire mais je crois que la petite conversation sur facebook résume bien la situation:

Caleb: - quelqu'un tenté par faire le Six Gap Century dimanche
moi: - en Suisse j'aurais dit non, mais j'aimerais bien voir à quoi ressemble vos montagnes une fois
un autre du club: - par rapport aux Alpes, c'est rien
Caleb: - mais ça reste 11k (pieds) de déniv

Vous l'aurez compris, je me suis lancé dans une folie un défi de 170km avec plus de 3000m de montée. Ce matin, le rendez-vous était fixé de bonne heure avec Caleb pour rejoindre le départ en voiture. Une fois sur place, on prend notre dossard et notre puce (il n'y a pas de classement général je crois, mais deux montées sont chronométrées). En pompant la roue arrière de mon vélo, l'embout de la valve reste dans la pompe. La chambre à air ne perdant toutefois pas d'air, on décide de rouler comme ça après avoir vérifier que j'aie effectivement une chambre de rechange et une cartouche dans la saccoche. Le départ étant à 7h30, le soleil n'est pas encore levé et il fait presque froid. Cinq minutes avant nous sommes quasiment les derniers à rejoindre la ligne de départ et il doit y avoir malgré tout un bon millier de vélos devant nous. Le départ est donné à l'heure, mais il nous faut bien 4 minutes pour passer effectivement la ligne. Les trentes premiers kilomètres se font donc sur un bon rythme à dépasser en continu du monde... et pourtant la route est toujours pleine de cyclistes. Les premières montées s'enchaînent et passent comme des lettres à la poste. Seul quelques pauses aux ravitaillements nous ralentissent la moindre et la mi-parcours arrive plus vite que prévu (50 miles en 3h pauses comprises). Pour l'instant ça n'a fait que monter et descendre mais les pourcentages sont juste comme je les aime: un peu comme le Mollendruz à vrai dire, on peut bien tirer même si ça peut être long. Sur le début du retour arrive la première montée chronométrée. Un spectateur nous dit qu'elle fait 6 miles. Après une petite discussion avec mon copain, je décide de la faire rapide et d'attendre en haut. Je pars très fort mais ça avance bien (malgré qu'elle soit un peu plus raide que les autres) et rapidement il y a déjà une partie en descente. La deuxième partie est par contre plus longue et les cuisses commencent à tirer. Après un moment arrive enfin un ravitaillement, mais il reste en fait encore un petit bout pour être au sommet (celui-là est juste là pour ceux qui sont trop fatigués). Après une bonne pause, nous repartons pour la suite de noter tour. Cette descente est très raide (70km/h en freinant  quand la route tourne ou n'est pas très bonne et ne pédalant jamais) et dans la petite remontée au fond je sens que mes jambes ont bien forcé. Allez, il ne reste plus que 60km (gups) ! On rejoint ensuite la séparation entre le parcours de 104 miles et celui 58 miles et c'est au tour de la deuxième montée chronométrée. Au fond il y a un panneau pour le prochain ravitaillement dans 3.1 miles donc ça doit être plus ou moins la longueur de la montée. Encore une fois la montée est assez raide et mon état de fatigue ne me permet pas vraiment de prendre le même rythme que sur la première. Je laisse pour une fois des cyclistes me dépasser (ce que je n'avais fait qu'au fond des descentes précédemment pour attendre mon copain, car comme il n'a que 8 mois d'expérience à vélo dans les plaines du Texas, il ne descend pas encore comme un fou un vrai cycliste). Mon copain n'est pas très loin cette fois et sous son impulsion on ne fais plus que de petites pauses aux ravitaillements pour rejoindre l'arrivée. La dernière montée (qui n'en est pas une véritable en fait) est particulièrement difficile pour moi, mais après la longue descente je me sens quand même obligé de tirer notre groupe (avec l'aide d'un autre par la suite, qui va même me lâcher sur la toute fin). Au total, ça nous donne 167km avec 3900m de dénivélation positive (et négative) pour 6h08 de selle et 40' de pause. Le tout avec beaucoup d'autre cyclistes, un temps un peu moyen mais tout à fait potable et une belle organisation (ravitos tous les 20km avec des bénévoles très gentils et pâtes à l'arrivée). Reste maintenant à bien récupérer, car je crois que les cuisses ont en besoin...

Profil Six Gap Century
Profil du tour
1 comment
super.
bientôt prêt pour Embrun ?

par PA the 01-10-2012 at 10:51


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CS de triathlon Morat

Dernier triathlon de la saison : les Championnats Suisses à Morat. Mardi je vais avec Gianna faire une fois le parcours à vélo, qui a changé par rapport à l'année passée : plus roulant, avec beaucoup de vent, et aussi deux jolies montées pour casser un peu le rythme le long du parcours. La température la semaine précédente est un peu fraîche, mais le jour même c'est grand beau soleil.

Natation

Enfin un triathlon où il y a un peu plus de monde que d'hab' en PRO. En natation, il faudra donc se donner pour essayer de suivre le rythme. Usuellement ça me convient mieux que lorsque je dois l'imposer moi-même. Effectivement j'arrive à suivre les bulles de Nils à l'arrière d'un petit groupe de tête sur les premiers 300m avant de décrocher gentiment mais continuer à un bon rythme à côté d'Adrian Haller et Patrick Ryhner. Sven Anderlind (en populaire, donc parti 5m derrière) me rejoint ensuite. Je n'arrive pas vraiment à crocher après le demi-tour, mais perds beaucoup moins de terrain qu'à Locarno (et me sens avancer bien plus vite d'ailleurs). Satisfait donc de ma partie natation, plus ou moins équivalent à Lausanne mais bien mieux qu'à Nyon ou Locarno. La puce me gêne un peu en enlevant la néo mais je m'en sors assez bien et on partira les quatre avec peu d'écart à vélo.

Vélo

Les premiers 10km de vélo sont plats, ou très légèrement valloné, et vent de dos sur le début (de côté ensuite). Peu d'écarts se font donc, mais je commence à peiné un peu dans le bout vent de face vers Salavaux face aux trois concurrents (tous en vélos de contre-la-montre). Je les laisserai filer à la première montée, où je suis étonné d'avoir Andrea Salvisberg en point de mire (il est en fait tombé à vélo). Je continue mon pensum tout seul vers Cudrefin, satisfait de ma première partie (tout en sachant que je suis pas un super grimpeur). Tout seul c'est un peu moins motivant, mais je m'accroche tout de même. Au départ de la deuxième montée c'est Stefan Riesen et Jonas Nowka qui me dépassent juste au mauvais moment (en montée s'accrocher est plus difficile). Au sommet par contre je prends le train de Valentin et deux autres adultes "popu" et on finira le parcours ensemble, en "drafting légal" (càd en respectant les 10m de distance, mais ça aide vachement quand même).

Sur la fin l'épaule droite me fait des lancées et je dois quitter un peu le guidon de tri pour me relaxer. La course arrive bientôt, c'est l'occasion de confirmer le temps canon de Locarno...

Course

... ou pas : assez rapidement je me rends compte que ça ne tourne pas comme escompté. Je laisse les autres filer et baisse progressivement de rythme jusqu'à un gros "coup de mou" entre 3 et 4.5km. Mal au bide, envie de marcher, regard sur le bout des chaussures, ..., il faut serrer les dents pour se forcer à continuer. Je donnerai ensuite gentiment le tour sur les quelques derniers kilomètres, mais à l'arrivée je suis très déçu, d'autant plus que c'était les championnats suisses, et la course à pied était la discipline où je me sentais le mieux aux entraînements. 



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Hot Dam Triathlon

Me voilà depuis un mois déjà ici aux USA. Les cours ont commencé depuis trois semaines déjà. J'ai un horaire assez vide par rapport à celui que j'avais à l'EPFL, mais il y a aussi plus de homeworks à faire à la maison. Je ne suis pas vraiment un partisan de noter un travail fait à la maison (dans quel but ? juste vérifier qu'on travaille pendant tout le semestre ?). Toutefois, je ne vais pas me plaindre pour une année d'échange car ça me permet d'organiser ma semaine comme je veux. Pendant les cours, il est assez difficile je trouve de faire connaissance avec les autres étudiants. La plupart ont un cours seulement en commun avec moi et c'est des cours d'une heure et demi sans pause au milieu (et vous savez comment sont les étudiants, toujours arrivés à la dernière minute et repartis dès la sonnerie), ce qui fait qu'on a pas vraiment le temps de discuter. La première semaine de cours, je suis toutefois allé deux ou trois soirs au rush. Aucun rapprochement à faire avec le rushteam, il s'agit là des fraternités (toutes ces maisons nommées par des lettres grecques) qui font leurs portes ouvertes pour recruter les freshmen (première année). A l'américaine, il savent comment attirer un étudiant : pendant la première semaine, tous les soirs il y a musique à fond et nourriture gratuite devant chacune des maisons. Personnellement, je ne les intéresse pas vraiement puisqu'ils veulent quelqu'un qui s'inscrive et qui vive avec eux à partir de la deuxième année (et je ne serai plus là alors), mais j'ai quand même rencontré un peu de monde, et je suis d'ailleurs retourné à une fête dans une fraternité le weekend suivant.

Concernant le sport, j'ai fait quelques entraînements avec le club de vélo et le club de triathlon de l'université ainsi que quelques entraînements de natation avec un ami rencontré un jour à la piscine. Samedi il y a une semaine, je me suis joint à un petit groupe pour aller faire un OWS (open water swim) au lever du soleil dans un superbe (et très chaud) lac d'un parc naturel avant d'enchaîner par 75km à vélo quasiment sans quitter le guidon de triathlon. De quoi être bien fatigué à la fin. C'est juste dommage que la ville soit si grande ici et qu'il faille faire 40' de voiture pour ça. Sinon je me suis également inscrit avec la fraternité pour les matchs de football sur le campus et il y en avait un ce samedi (auquel je n'ai pas pu assister) et c'est visiblement ce qui met l'ambiance sur le campus le samedi.

Hot Dam Sprint Triathlon

Si vous vous demandez toujours d'où vient le titre de cette news, soyez patient ! Ca vient maintenant.

La deuxième semaine de cours, le club de triathlon avait sa première réunion de l'année. J'y apprends que l'on a un coach qui fait un plan d'entraînement pour le club. On le reçoit par internet et après libre à nous de le suivre ou pas. Il n'y a pas l'air d'avoir vraiment des entraînements en commun (juste quelques fois quelqu'un qui se sent l'envie d'être accompagné et qui met un mot sur facebook). Je me décide aussi à ce moment là de participer à mon premier triathlon ici le 8 septembre pour l'olympique d'Hot Dam auquel il me semble que plusieurs autres prétendent y participer. Le temps passe et finalement je suis le seul du club inscrit. Deux ou trois autres font le sprint mais le lendemain. Je demande donc de changer de distance (car ça change de jour et je voudrais bien y aller avec eux). Le triathlon est à 7h du matin et il y a 2h30 de trajet en voiture pour rejoindre le site. Un groupe y va la veille, ce que j'aurais bien voulu faire, mais ils n'ont pas de place pour moi et je me retrouve donc à me lever à 3h du matin, prendre la voiture à 3h30 et arriver juste à 6h (même si avec le retard du début, le GPS prédisait 6h40) sur place. Il fait encore bien nuit et les gens commence à peine à arriver. En voyant l'infrastructure, je me rends compte que c'est plus petit que je pensais et mon copain me dit "tu peux gagner la course" à quoi je rigole un peu (en y pensant sérieusement tout de même). Il y a quand même un ou deux vélos de contre-la-montre et une roue pleine. Le soleil se lève à 6h45 - 6h50, juste le temps pour un rapide briefing et départ. Je prends rapidement le large en natation dans une eau presque plus chaude que nécessaire (et clairement plus chaude que l'air). En sortant, je cours sur la plage seul et quand le speaker annonce 2 personnes s'appretant à sortir de l'eau, je suis déjà dans la zone de transition, il ajoute donc "7'45, this guy is not slow!". Mais je pense aussi qu'il n'y avait pas 750m. Je pars donc seul sur le parcours vélo. 1km pour sortir du petit parc, puis une route à deux pistes en ligne droite avec de la forêt à gauche comme à droite et personne pour montrer le chemin. Je sais que c'est un aller-retour alors je m'inquiète pas trop et passe ces faux plats les uns après les autres. Après 9km arrive la première intersection (il y avait juste une église avant, sinon rien) et c'est le demi-tour. Au retour je constate que j'ai une belle avance sur tout le monde. Je continue à mon rythme malgré tout. La course à pied se passe plutôt bien également. Mon pied ne me fais pas mal, je sens un petit moment tirer le long de la malleole mais ça passe très vite et de toute façon je n'aurais pas eu besoin de forcer car je finis en 54' avec 4' d'avance sur le deuxième environ. Au final, il n'y a que 63 classés (femmes comprises) et je crois que le speaker a été impressionné par le fait que j'aie all this ITU stuff (je portais la combi suisse).  Une bonne moitié des participants à dû recevoir une bouteille de vin blanc à la fin, sauf moi qui n'est pas 21 ans (et deux shérifs surveillaient, alors attention. Mais j'ai quand même eu un carton de gels en échange.).


Finish du Hot Dam Sprint Triathlon (photo du facebook de Georgia Triathlon Series).

Pas beaucoup de concurrence donc, mais ça m'a fait très plaisir de pouvoir refaire un triathlon depuis ma fracture de fatigue d'il y a trois mois maintenant. Je pense faire un olympique le mois prochain pour clôturer l'année comme les températures permettent de courir encore en mi-octobre ici (là il doit y avoir plus de monde du club, mais auusi plus de concurrence car c'est un 70.3 organisé par une grosse société commerciale des USA avec une dizaine de pros invités et il paraît que pas mal de monde fait l'olympique à côté).



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