Triathlon de l'Alpe d'Huez
Bon, après tout ce long silence cet été, voilà un petit rafraîchissement sur ce que nous avons bien pu faire...
Après notre double olympique à Troyes et l'olympique à Zug, le temps était pour nous de faire notre triathlon régional à Préverenges sur distance sprint, quinze ans après nos débuts en triathlon. Malheureusement cet anniversaire s'est retrouvé entaché pour Jean-Claude et moi d'une chute à vélo avec heureusement rien de cassé malgré pas mal d'éraflures. Une petite pause de natation s'est donc imposée, mais j'ai pu moi enchaîner la semaine suivante sur le sprint de Sempach (Jean-Claude restant en spectateur pour épargner ses plaies). Au final, bonne natation malgré un doigt bandé et malgré un vélo un peu moyen, plus ou moins satisfait à l'arrivée avec une 8e place overall.
Quant à la semaine passée, nous sommes partis avec Pierre-André et d'autres amis du Rushteam pour une semaine à l'Alpe d'Huez. Confiant après un test en montée à Lussery, je décide d'emmener mon contre-la-montre, plus léger que mon vélo de route et plus rapide en théorie sur le plat d'approche... et les tapettes comme nous qui ne font que le courte distance n'ont pas de descente de toute façon. Une fois sur place le dimanche, nous nous essayons au parcours. Comme prévu, je ne suis pas rapide à la descente mais me sens bien sur la longue ligne droite et on se fait les 21 mythiques virages de la montée dans un très bon rythme avec Jean-Claude. Il nous faut 56 minutes pour l'avaler à deux, un peu plus essouflé qu'espérer au départ, mais tellement plus frais et plus vite niveau temps que lors du repérage de fin juin. Le lundi, nous profitons du beau temps du matin pour une petite ballade suivie par un tour du parcours course de 7km, encore une fois sous l'impulsion véloce de Jean-Claude. Le temps se gâte un peu le mardi, tandis que le mercredi nous regardons le triathlon de l'Alpe, le longue distance, le vrai. L'eau a l'air froide (13.8°C officiellement), plusieurs titubent en sortant, d'autres ne font qu'une petite centaine de mètre avant d'abondonner. Le temps, s'il n'est pas au beau fixe, se maintient tout de même. Retour en station en voiture pour nous et après un dinner trnaquille aux pâtes, nous sortons les vélos pour faire les derniers virages avec nos coureurs. D'abord Philip, puis Julio et P-A. Les traits sont tirés en arrivant au sommet et la montée ne pardonne rien mais tout le monde finit et relativement content de cette longue journée il me semble.
Concentration sur notre course maintenant. Jeudi matin, réveil à 7h30, impossible de dormir plus longtemps mais nous nous sommes couchés relativement tôt le soir avant (les athlètes du jour étaient encore à la triple Dame-Blanche je crois...) et j'ai plutôt bien dormi. Déjeuner à l'appartment, puis dépôt des affaires de course à la deuxième zone de transition: juste les chaussures et une casquette, il fait beau aujourd'hui. Presque trop beau même au grand plaisir des commentateurs et des spectateurs mais moi j'ai déjà chaud (et le pneu à Jean-Claude qui éclate sur le balcon visiblement aussi). Retour à l'appartement pour un petit plat de pâtes et ensuite nous descendons au départ. L'eau est à 13.3°C, mais il est interdit de rentrer dedans jusqu'au dernier instant. Le souffle prend un petit choc en plongeant dans ce lac, mais après quelques brasses je m'y sens plutôt bien. Si tout le reste du triathlon était organisé de manière professionnelle, notre départ était des moindres amateurs. La ligne de la veille a été enlevée et un bateau arbitre passe à grande distance avec un carton jaune pour essayer de contenir 1300 pingouins. Cause perdue et 5 minutes avant le départ officielle, un klaxon retentit sans prévenir et lance ainsi les hostilités. Départ rapide mais ça nage très vite devant. Je tiens les pieds dans le premier groupe jusqu'au milieu du tour avant de lâcher un peu et finir tout seul intercalé entre celui-ci et le deuxième. Pas trop mal nagé malgré le sentiment puisque les vélos de Jean-Claude et Arnaud sont encore à côté du mien lorsque j'arrive à ma place. Je m'emmêle un peu les pinceaux par contre pour enfiler mes chaussures à la première montée et depuis là la course change de tournure. Moi qui me voyait déjà plus devant (Jean-Claude parlait d'un top 10 à top 15), j'ai déjà de la peine à tenir Jean-Claude sur le plat malgré mon contre-la-montre. Je limite les dégâts jusqu'au pied de la bosse. Comme dit hier par contre, l'Alpe ne pardonne pas. Mon ventre est serré et mes abdos tendus, je n'arrive pas à respirer comme il faut et pendant ce temps les vélos défilent à côté de moi. Énorme peine, mais ça va passer avec la pente qui diminue à la Garde... quoique non, mais ça va passer avec un essai au coca au virage des hollandais... quoique pas vraiment. Enfin, ça va passer pour finir mais pas pour bien faire s'est désormai sûr. La course est très ardue également avec des points tout du long. Je parviens tout juste à ne pas marcher mis à part pour boire aux deux ravitaillements. Bref, même pas dans le top 150 à l'arrivée, extrêmement déçu... Que m'est-il arrivé? Je ne sais pas mais j'espère que c'était juste une fois, avec les changements de temps fréquents des jours précédents, l'eau froide ou l'altitude, voire le choix de prendre un clm sur la montée de l'Alpe. Qui sait? Reste maintenant à se rattraper à Nyon, Lausanne, Yverdon et Morat pour bien finir la saison.