Daniel & Jean-Claude Besse

Natation Vélo Course

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Spring Fling Triathlon

Me voilà tout bientôt à la fin de mon séjour aux États-Unis et pour préparer au mieux la semaine d'examens, rien ne vaut un petit triathlon. Un sprint (enfin 600yd-15mi-3.1mi, soit 550m-24km-5km) est au programme de ce dimanche matin donc. Un peu moins de sport il me semble cette semaine avec plus d'heures à écrire des rapports pour tous mes cours et projets, mais bon on fait avec.

4h50 dimanche matin, Loukia attend déjà à la station essence à côté de chez moi et Joël, David et leurs deux femmes nous rejoignent peu après. Une bonne heure et demie de voiture plus tard, nous rejoignons le site du triathlon. Comme d'habitude chez les américains (mis à part les championnats universitaires), c'est paumé au milieu de nul part qu'on trouve un petit lac. Enregistrement et dépôt des vélos dans la petite zone de change en toute vitesse avant le départ de l'olympique et le départ du sprint est quasiment là. Très petit triathlon à voir avec juste un groupe de jeunes de USAT qui sont là pour un championnat régional où quelque chose du genre.

Bref, départ en natation avec deux plus jeunes à mes côtés et je finis par suivre leurs bulles à partir du tiers du parcours et jusqu'à la sortie de l'eau. J'ai l'impression d'être troisième, mais les résultats en montre un autre bien 30 secondes devant. Je finis par lâcher les deux assez rapidement sur le vélo. Après un moment à dépasser des athlètes de l'olympique, un autre jeune me dépasse en vélo de triathlon. Je redépasse un avec la trifonction USAT avec le même nom que celui que j'ai laché au début (il y avait deux frères en fait). Au mile 7, les parcours long et court se séparent et depuis là je suis tout seul. Le parcours est assez en lignes droites mais pas mal ondulant (jamais plat mais jamais de vraies montées). Je vois de temps en temps l'autre en point de mire, mais sinon rien. Arrive ensuite une autre de ces longue ligne droite et je vois du monde au carrefour tout au fond et mon concurrent 400 à 500 mètres devant moi. Une fois au carrefour, plein de monde vient d'en face et un type avec un drapeau est au milieu de la route pour les faire tourner à droite. Je tourne donc comme eux mais à gauche pour moi car il me semble que le type indique pour moi aussi. Je fonce ensuite sur la gauche pour tous les dépasser. Carrefour suivant, à gauche de nouveau et j'ai l'impression d'être déjà passé et d'être faux. Je reviens donc les 200 mètres que j'ai faits en arrière pour demander au type de ce deuxième carrefour si "l'arrivée du vélo est vraiment par là, car j'ai déjà passé ici moi". Sa réponse ne me laisse pas dfe doutes, "oui, oui, mais t'as encore un bout, t'inquiète pas". Bon j'y vais alors. C'est en voyant le panneau du mile 6 un kilomètre plus loin que ça me prend d'un coup: je suis sur un deuxième tour! Merde! Ne sachant pas trop qui faire, je décide de finir mon tour supplémentaire et aller jusqu'à l'arrivée comme ça. La fin du vélo à peut-être baissé un peu en rythme par manque de motivation malgré tout. Ensuite de quoi je pars sur mon 5km à fond ou presque comme si je ne voulais pas être confondu avec les derniers de la courses. Le premier mile passe encore bien et après je dois ralentir passablement pour garder la respiration. J'essaie de relancer un peu sur la toute fin, mais je pense que là le moral n'y était plus vraiment.

Au final, j'ai dû faire un bon 10km de plus à vélo... je m'en veux bien évidemment un peu de mêtre trompé. Je ne dirais pas que c'est la fautes des volontaires car j'aurais dû connaître mon parcours mieux que ça, mais je pense qu'ils m'ont induit un rien en erreur et qu'avec mon manque de préparation et avec la rapidité des décisions qui se sont passées en live, ça a suffit. Je suis aussi le seul à m'être planté pareillement. Bref, tant pis et fera mieux la prochaine fois sans trop de difficulté. En tout cas j'espère... vérification dimanche prochain avec un olympique à Knoxville (Tennessee)

2 comments
un, deux, beaucoup ... A ces ingénieurs !! Ils se croient forts en math ! Maintenant cette erreur ne se produira plus, mieux vaut donc que ce soit sur un triathlon sans grande importance.
Bonne course la semaine prochaine.

par PA the 30-04-2013 at 12:17
A mon avis ça vient tout des "scientifiques" qui utilisent des tricks comme ça juste pour compliquer ce qui est trop simple et après jouer avec des logarithmes et des sommes en compétition, j'y arrive pas...
par Daniel the 30-04-2013 at 13:05


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UL Athletics Championships

Très déçu de ma dernière course à Cheseaux, il me restait une dernière course avant mon premier triathlon de la saison dimanche prochain (et je commencerai par les championnats sprint universitaires anglais!). Et c'est un 3'000m sur la piste intérieure de Lee Valley, à l'occasion des Championnats de l'University of London (UL).

 

Lee Valley Athletics indoor track
Une magnifque piste nous attendait...

 

Pas grand monde toutefois, sachant que les examens approchent et les championnats universitaires britanniques d'athlétisme sont aussi la semaine prochaine (ce qui m'empêche d'y participer). Sur le 3'000m, Clinton prend comme attendu (après le Teddy Hall Relays à Oxford) les devants très rapidement. Derrière je gère mon rythme dans l'optique de ne pas me griller, si possible passage entre 3'05 et 3'10 au premier kilomètre et un final entre 9'20 et 9'30.

Je m'attendais à courir avec quelqu'un pour me booster un peu, mais ce ne sera pas le cas. Il me faut donc temporiser seul. Passage après 5 tours (piste de 200m inclinée c'est aussi un peu spécial au début) en 3'11. Pour une fois tiers de la course effectué et je me sens à la retenue, très (trop?) facile. La suite sera un petit train bien rodé, tentant d'accélérer un peu mais pas beaucoup. Je termine donc en 9'26, soit légèrement negative split. Je pourrai encore courir un moment à ce rythme (ou c'est mon impression en tout cas).

A tête reposée, je suis très satisfait de mon chrono qui me rassure sur ma forme du moment en course à pied. D'un autre côté, il faudra pour la saison être capable de se faire plus mal et d'aller au bout de soi, espérons qu'avoir des concurrents à côté sera suffisant pour me dépasser...



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Unlucky 13

Je suis de retour à Londres depuis jeudi passé, et en revenant en Suisse j'avais dit avoir adoré Londres sauf pour 3 choses (sportivement parlant) :

  • Des routes de campagnes à l'extérieur de la ville pour le vélo.
  • Une piste d'athlétisme pour des séances sérieuses.
  • Un groupe rapide et régulier pour la motivation.

Et puis j'ai appris tout récemment l'existence d'une piste d'athlétisme à un petit 7km de chez moi, ça vaut la peine d'essayer. Jeudi, à peine débarqué, je prends mon vélo et rejoins (après un petit détour parce que le chemin Google Maps Biking était pas prévu pour un vélo de course) le stade. Un fort vent souffle, et peu de monde présent (mais le monde arrivera vers 18h30-19h). Je me lance sur un 200-300-400-500-400-300-200 que je ferai deux fois. Mes temps ne sont pas géniaux, mais il faut persévérer pour chasser ce manque de forme ces dernières semaines. J'apprends que le mardi un groupe assidu et rapide s'entraîne là à 19h, le rendez-vous est pris.

Tuesday Intervals

Apparemment j'ai déjà oublié les habitudes britanniques, et arrive pour 18h50 sur la piste, que la majorité du groupe (dont le coach) rejoindra vers 19h20-25. Quelques petits exercices de PPG dans lesquels je me dis être parmi les bons ... mais au fait les meilleurs font leur échauffement à part et nous rejoignent pour la séance !

Le fameux (pour certains habitués) "Unlucky 13" : 1000m suivi de 300m. Le tout 5x. Et un mille rapide mais bien posé suivi d'un 300m où la consigne est "if you're in shape,  smash the 300 as if you're finishing a race".

Connaissant un des coureurs beaucoup trop rapide pour moi et deux noirs africains qui semblent du même niveau voire mieux (ie. sub 14'30/5000m), je vais laisser partir les premiers et prendre mon rythme à moi. Et finalement (prévisible) je me laisse entraîner un peu (et c'est le but d'être un groupe) pour débuter par un 3'05 qui sera bien difficile à tenir. On est 7-8 à tourner sur les 1000m, 4 clairement devant et un petit groupe avec moi. Les autres font 600m et attendent ensuite. Une minute de pause environ avant le 300m, suivi de 200m en jogging avant de recommencer.

Autant dire qu'après cinq les jambes sont bien fatiguées, mais je suis content d'avoir pas trop craqué (3'05, 3'07, 3'10, 3'13, 3'14). Typiquement une séance qui fait du bien une fois finie, mais que je ne ferai jamais tout seul (6500m sur piste tout de même). Vivement mardi prochain et le retour de la forme pour la saison de tri !



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Traîne-Savates Cheseaux

Pendant que Daniel nous sortait une belle performance aux Championnats Universitaires US, moi je m'étais inscrit pour les Traîne-Savates à Cheseaux, une course que je n'avais plus faite depuis quelques années. Découverte donc du parcours adultes, qui a plutôt la réputation d'être difficile. Le jour même, on nous annonce quelques passages boueux dans la forêt, un beau vent, et le retour du soleil printannier (enfin !).

Avant la course, les discussions vont bon train sur les ambitions sur place et pour la saison. Moi je cours sans gros objectif, un peu un test de forme que j'estime ne pas être au top avant le départ, mais j'espère bien me surprendre positivement.

Récit de course

Départ très rapide d'un kényan visant le record, dans un autre rythme, tout le monde le regarde simplement s'en aller tout en légèreté. Derrière, deux puis trois concurrents s'échappent gentiment, alors que je suis le rythme d'un petit groupe, essayant de rester intelligemment abrité un tant soit peu du vent. Le parcours part en descente, et il est dur de refreiner mon envie d'accélérer. Mais je sais que l'impression de facilité risque de ne pas durer par la suite, et tente de réserver un peu de forces pour plus tard.

Malheureusement mon impression était bonne et après 3.5 à 4km très à l'aise, les premiers faux-plats dans la forêt me font perdre le contact de Thierry Dutoit. Je conserve un rythme honnête, avant de craquer complètement dans la montée sèche finissant sur le panneau 5km. Et puis plus de forces, pas de relances, et je me fais dépasser en continu. Le reste est difficile, les kilomètres défilent à un petit rythme, mais je n'ai pas l'énergie (ni le mental peut-être ?) pour accélérer. Le parcours bosselé n'aide pas, et le soudain retour du soleil ajoute un peu de gêne lorsque la bouche devient toute sèche (pas une très bonne idée que de sauter le ravitaillement).

Au final, je suis donc très déçu de ma performance, 38'50 pour 10km300 vallonés, 24e place.

1 comment
Bah Jean-Claude, tu feras mieux la prochaine fois ! C'est reculer pour mieux sauter on dira ;-) Bises
par nibel64 the 17-04-2013 at 08:24


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Collegiate Nationals

Avant course

Un grand week-end de sport ! Le summum du triathlon universitaire ! Le plus grand rassemblement de jeunes triathlètes au monde ! Les pros de demain !

Les superlatifs sont le propres des américains et la raison d’être des speakers en général mais pour une fois j’ai comme l’envie d’en partager certains. Beaucoup d’attente et d’espérance en effet pour moi à ces championnats universitaires de triathlon. La semaine qui précède la tension monte gentiment. Les mails de rappel pour le vol, les meetings extraordinaires du club, la coach qui se met à donner des conseils à tout va ainsi que les innombrables mails de la fédération sur les parcours, briefing, horaires et autres ne font qu’augmenter la pression. Personnellement, je peux avouer maintenant avoir à ce moment-là quelques doutes sur ma performance en course à pied même si je ne l’ai dit à personne. J’ai l’impression de ne pas avoir couru en compétition depuis une éternité. Clermont ne date que d’un mois en arrière et pourtant la semaine de vacances chez Nadine à San Fransisco pour spring break m’a fait perdre la notion du temps. Etant seul, j’ai moins couru que les années passées et avec toutes les espérances que le club met sur moi à la fois pour le sprint et l’olympique, le mental travaille au point où je dois me forcer pour ne pas trop tirer durant la semaine car « non, ce n’est pas le moment de faire quelques sprints pour se tester une ultime fois ! ». Le stress quoi, juste un peu plus que pour les autres compétitions que j’ai faites ici aux USA comme il ne s’agissait jusque-là que de courses sans trop d’importance (mis à part Clermont).  Et avant cela, il faut remonter jusqu’à Zug pour le dernier triathlon qui comptait véritablement, d’où peut-être la sensation d’éternité…

Départ donc le jeudi matin en direction de l’aéroport où notre vol en direction de Tempe (Arizona) nous attend. Seul deux de mes camarades de club prennent le même vol que moi, mais nous partageons l’avion avec l’équipe de l’université de Clemson. Les pauvres bagagistes font donc de grands yeux lorsqu’ils doivent sortir une bonne quinzaine de valises vélo à la borne oversized luggage. Après un aller à l’hôtel dans notre voiture de location, un sandwich au magasin d’en face, un retour à l’aéroport pour changer de voiture et éviter ainsi les frais de surclassement qu’ils nous ont ajouter automatiquement, et finalement un peu de devoirs au Starbucks du coin en attendant les camarades, le weekend de sport est prêt pour commencer. Première étape : repérage du parcours vélo avec Nick. Thomas, Nick et moi étions les trois du club censés faire le sprint et l’olympique même si Nick a dû y renoncer au sprint suite à une blessure et pour se conserver pour l’olympique. Le sprint est sous format ITU avec drafting mais limité à 75 places pour tous les USA tandis que l’olympique du lendemain est ouvert à tous les universitaires. Le parcours tourne pas mal, mais les virages sont larges en général. Une petite montée à noter sur le parcours sprint, une autre sur l’olympique. Celle du sprint peut jouer un petit rôle mais autant dire que sur l’olympique ça ne représente presque rien et c’est juste pour éviter qu’on dise que c’était pancake flat. Retour à l’hôtel pour une douche et ensuite on retourne sur la zone de transition pour un briefing. Bien que spécial pour les athlètes du drafting, le briefing ne s’attarde que sur les lapalissades du triathlon en ciblant  les débutants. Bref, je récupère mon dossard et après un souper au Olive Garden du coin, tout est prêt pour demain.

Draft-legal sprint

Le matin du vendredi, je me rends donc sur le lieu de la course tout seul à vélo. Il fait déjà relativement chaud et il n’est pourtant que 7h30 du matin et le soleil se lève à peine. Avec mon numéro 59, je suis relativement à la fin de la zone de change mais ça ne change pas grand-chose. J’y place mes affaires et appelle vite fait mes camarades pour être certain qu’ils m’apportent ma neopren comme prévu comme elle a été autorisée en dernière minute contrairement aux annonces de la veille.

Lors de l’appel par ordre des numéros, nous pouvons rentrer dans l’eau et nager 50 mètres pour rejoindre le départ contre le mur du lac. Le parcours natation est ensuite constitué de deux boucles de tailles différentes mais sans sortir de l’eau. Je suis placé plutôt sur la droite du départ, une bonne place à mon avis. Le premier aller jusqu’à la bouée jaune est par contre très difficile. Je me fais coincer, taper, retenir les bras, quelqu’un s’arrête devant moi remettre ses lunettes, lunettes qui sont de travers chez moi aussi, … en gros un des départs les plus bagarreur que j’ai eu vu. Dur, dur et après seulement 150 mètres j’ai déjà l’impression d’avoir perdu un temps fou. La suite est un peu plus smooth et je me mets même à dépasser sur la fin. Le groupe que je vois devant est par contre un peu trop loin.

Au départ vélo, je suis donc assez seul avec me semble-t-il un groupe devant. Je remonte sur un certain Honeycutt, qui m’avait été proposé pour aller à Clermont et que notre coach connaît bien. Je le lâche assez vite et revient sur un athlète de Stanford. Il refuse par contre de collaborer et je cesse donc de tirer après un peu moins d’un tour sur les quatre et peu de temps après un grand groupe nous rejoint par l’arrière avec notamment mon collègue Thomas. Les tours passent et se ressemblent à vrai dire : je prends quelques relais, avec plusieurs autres et certains se contentent de faire des semblant d’attaque dans la petite montée mais rien de percutant. Les virages sont aussi un point où je suis bien plus habile que la plupart qui consomment leurs freins sans réfléchir.

Arrive donc la transition. Je suis en milieu de groupe je dirais et après une très bonne transition sort plutôt avec la tête. Trois autres dont Honeycutt et Thomas donnent le rythme et me lâche petit à petit. Je me fais passer alors par quelques athlètes du groupe et prends mon gentil rythme que je finis par tenir sur tous les deux tours me semble-t-il. Quoique je dois dire que Thomas m’a pris 50 mètres sur le premier aller puis presque plus rien et que je suis même revenu sur un autre de la Navy à la toute fin de course pour le poser à 80 mètre de la ligne.

Focus sur l’olympique

Au final, je suis 9e, ce qui est meilleur que je pensais après l’arrivée dois-je dire. Un peu déçu d’avoir été battu par Thomas mais généralement content de ma performance même si, comme d’habitude, ma course à pied s’est révélée un peu faible. Pas le temps d’analyser toutefois, il me faut maintenant tester les boots de compression de Normantek et boire mon milk chocolate de récupération. L’olympique de demain se prépare déjà maintenant. Je récupère en effet mon vélo ainsi que mon dossard 42 pour demain et rentre à l’hôtel assez rapidement après avoir été félicité par tous les collègues qui sont venus m’encourager.

L’après-midi, je suis presque prêt à aller avec eux faire un décrassage vélo. Toutefois, et sur conseil de Nick et de la coach, je finis par faire une bonne sieste et user mes chaussettes de compression au frais dans la chambre d’hôtel avec constamment une gourde à portée de main. Vers trois heures, je suis pris d’une soudaine faim et retourne me chercher un sandwich alors même qu’à 16h30 nous partons pour le souper officielle. Deux bonnes portions de pâtes et un morceau de poulet plus tard, j’ai le ventre bien plein et ce doit être la première fois depuis longtemps que je suis au lit avant 20h. Il faut dire tout de même que le réveil est programmé pour 4h30 demain avec un départ à 7h30 et beaucoup d’athlètes attendus dans la zone de change.

Olympique

Le trajet jusqu’à la zone de change se fait de nuit cette fois-ci puisqu’il n’est que 5h30 lorsque nous quittons l’hôtel avec Nick. Nous sommes tous deux dans la première vague, tout comme Thomas mais il fait son weekend pour lui et pas avec le team. Je m’échauffe normalement avec toutefois des cuisses qui sentent un peu la fatigue de la veille, mais ça va aller comme je dis à la coach. De toute façon, ça doit aller et c’est pas une question !

Hymne américain, rentrée dans l’eau, nage jusqu’au départ au milieu du lac et petite attente plus tard, le départ est déjà là. La natation est bien plus tranquille que la veille et je peux nager relativement confortablement. J’ai malgré tout l’impression que ça s’échappe devant à l’aller déjà. Au retour, le peloton me semble bien plus clairsemé et j’essaie de suivre des bulles par-ci par-là. Sortie de l’eau et montée sur le vélo très rapide pour moi et me voilà lancé sur les deux boucles de 20 kilomètres. Sur les premiers cinq kilomètres, une série de vélos de contre-la-montre me passent à plein gaz et j’ai aucun moyen de les suivre, n’y même d’essayer parfois. Je ne sais pas si ce n’était qu’une impression ou si les forces me manquaient vraiment mais les cuisses tiraient et par rapport aux autres je n’avais pas de rythme. Après ce passage difficile (au moins pour le mental), deux athlètes me dépassent et je peux m’accrocher à leur tempo. J’ai par ailleurs finis le vélo avec un des deux, en jouant parfois au chat et à la souris sur le deuxième tour où il nous faut dépasser sans cesse les concurrents des vagues suivantes. La course avec le vélo dans la transition est un peu plus lente qu’à l’habitude comme je suis un peu coincé par un autre, mais je transite assez vite encore une fois et me voilà sur l’étape de vérité : 10km de càp où il faudra voir ce qu’il reste dans ces jambes après un sprint la veille, 40km de vélo et quelques doutes sur leur capacité.

Qui parle de doutes ? Non mais, il y a un temps pour cela et ce n’est certainement pas pendant la compétition ! Je pars donc sur un bon rythme et me fixe sur la série d’athlètes que je vois devant moi. Je me sens bien même si les jambes sont assez à vouloir tirer, elles prennent le rythme extrêmement rapidement et sans pouvoir forcément accélérer, j’ai certainement un rythme comparable à celui de la veille et suis capable de le tenir. Heureusement, les postes de ravitaillement sont nombreux car il fait soif et je ne veux pas en perdre un seul contrairement au sprint où un gobelet m’est tombé des mains. Je bouffe littéralement du monde en continu et regarde encore plus devant, la sensation est formidable. Même la combinaison zébrée du Texan qui est sorti peu avant moi et qui me résistait depuis longtemps finit par céder aux alentours du 8e kilomètre et un seul concurrent me dépasse sur la toute fin de parcours.

Je ne sais ni mon temps, ni ma place pour l’instant mais suis très content de ma course. Je fais un petit bain de glaçon pour les jambes sous la tente d’arrivée et une séance de compression chez Normantek à nouveau. Je ne vais pas dire que je suis frais, car ce serait quand même bien exagérer mais je me sens bien, incroyablement bien même. Les autres athlètes du team rejoignent chacun à leur tour l’arrivée. Je prends alors mes splits à la tente des résultats : 19’30 en natation, 55’ à vélo (qui est un peu trop court paraît-il) et 37’01 à pied pour 1h54’28 au total. 27e place (corrigée à 26 aux résultats officiels du soir). Content, l’ai-je assez dis : ultra-content ! Un hamburger et une salade de pâtes plus tard (post-race food à l’américaine quoi), je sors mon vélo, enfile un short et profite du soleil à torse nu pour regarder courir les filles. Les pauvres ont dû souffrir de la chaleur mais je peux vous dire que tous les concurrents sont restés mettre l’ambiance (et prendre des coups de soleil). J’ai l’impression de pouvoir courir presque à nouveau, même si un début de crampe à la jambe droite et une grosse envie de sieste à peine les courses et l’excitation terminée me rappelle de tous les efforts concédés. C’est ainsi que nous rentrons à l’hôtel à vélo à nouveau, remettons le vélo dans la valise et partons manger un bon gros bbq pour finir ce beau weekend avec le ventre bien plein. Le soir, nous nous retrouvons une fois encore à ne rien faire dans le lit avec une partie du groupe partant pour l’aéroport tandis que moi et deux autres restons dormir et laissons tombé les idées de fêtes qui allaient pourtant de soi trois jours plus tôt. Enchaîner les deux courses à moins de 24h d’intervalle a très bien passé, mais la récupération est importante… et ça passe bien aussi.

1 comment
J'en suis toute essoufflée rien que de te lire !!!
Well done guy !
Bises

par nibel64 the 17-04-2013 at 08:28


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