Daniel & Jean-Claude Besse

Natation Vélo Course

News

L'influence de la météo

La pluie est battante et incessante samedi à Spiez, et les températures plutôt fraîches pour l'été (environ 10°C). La natation est annoncé raccourcie à 750m, puisque le lac n'a que 13.9°. Je n'ai pas la grosse motivation de m'échauffer beaucoup par ce temps et préfère rester au chaud vers la piscine et me chauffer en néoprène dans le bassin de 50m directement. Je mets un t-shirt sous la trifonction pour me tenir au chaud. Direction la zone de départ ensuite, le lac est effectivement bien frais en rentrant, mais ensuite ça va je n'ai plus froid et me concentre sur ma course.

En natation je m'oriente mieux qu'à Préverenges mais n'ai pas l'impression de bien glisser. Je perdrai les pieds à Valentin et Rahel d'ailleurs. Vraiment le sentiment que mes efforts ne rendent pas, avec l'élan coupé par les vagues du port de Spiez (et pour moi qui nage peu en fréquence les vagues ne m'avantagent pas). Bref je sors à 50s de la tête, un peu seul (gap de 20s devant moi), et après la transition départ pour le vélo en montée directement.

J'ai Adrian Haller dans ma roue un moment, et décide de bien tirer le faux-plat descendant au départ. Passé 60km/h sous la grosse averse, au petit guidon de tri, il faudrait pas devoir freiner subitement. D'ailleurs au virage je me laisse un peu surprendre par le freinage très lent des roues carbone sous la pluie, m'enfin bon tout passe sans problèmes. Jonas me dépasse à vive allure et je prends mon rythme, avec 80-90% du temps sur les barres. Parcours que j'aime assez bien, vallonné mais toujours roulant comparé à Genève par exemple. Adrian me dépasse vers 10km peu avant d'abandonner. Lars et Frederik Bäckström me rattrapent ensuite et on finira toujours à une dizaine de mètres d'écarts. Ils me redonnent d'ailleurs le moral pour tirer le retour, lorsqu'un petit coup de mou arrivait vers 17-20km. Un populaire (ou relais?) nous remonte ensuite et le dernier bout en faux-plat montant je dois me faire un peu mal pour suivre. On rattrape alors Valentin en début d'hypothermie.

A la transition les muscles sont un peu contractés avec le froid, et le départ de Spiez est en bonne montée, mais pour une fois j'arrive à mettre du rythme et de la cadence dans mes foulées. Dès les premiers mètres plus roulant, je passe l'accélérateur pour poser Lars et remonter sur le relai et le populaire juste devant. Et la descente me donne des ailes, la fin est plate le long du lac (c'est beau de penser la fin alors que j'avais fait que 3km sur 10, n'est-ce pas?). Avec ce bon feeling de voler à pied, Nils en point de mire à rattraper éventuellement (ce sera finalement pas le cas mais presque) et une personne me poussant dans mes retranchements à côté de moi, je peux que faire un temps record... et effectivement l'impression se confirme, meilleur temps càp du triathlon en 34'40 pour un 10km valloné au départ, je suis hyper-fier !

7e PRO de la course (8e nat, 9e vélo, 1er càp), 8e overall, satisfait. Et finalement le temps m'a plutôt bien convenu et pas vraiment gêné pour la course (j'ai même pu sauter les ravitos à pied par cette fraîcheur). Pour la natation je soupçonne ne m'être pas assez bien échauffé avant le départ, et d'essayer de nager trop en souplesse dans les vagues ce qui n'est pas efficace (il faut que j'apprenne un peu à mettre du rythme dans les tours de bras).



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L'attaque des Fridelance

Après la déception de Zug, j'ai décidé de m'inscrire sur le triathlon de Préverenges pour une course de préparation que je peux effectuer même après une charge d'entraînement un peu plus intensive. Léger changement au programme après avoir cassé un rayon de ma roue aéro vendredi soir à vélo avec Colin. Samedi je prends le "mulet" pour faire un enchaînement avec le Rushteam. Et finalement avec la fatigue de 40h+ par semaine de travail, et du sport cumulé, une bonne sieste le samedi après-midi s'imposait (suivie de ping-pong et Jass avec Matthieu...).

Dimanche matin, au triathlon, du beau monde est présent, et la course de préparation se transformera assez vite en une course "test", où l'on peut se comparer à pas mal de monde ! 500m de natation, presque un poil court à mon avis sur le programme sachant qu'à Préverenges on peut habituellement courir sur plus de 100m. Ce n'est pas le cas cette année, et les écarts seront d'autant plus grand que quelques vagues sont présentes. Je pars assez vite pour me trouver dans les pieds de Sylvain à la première bouée. Impossible avec la buée de repérer la suivante et je suis donc les bulles en faisant confiance. Je dévie ensuite un peu après la bouée et perds un poil de temps pour sortir finalement troisième de l'eau.

Petite glissade et chute sans gravité dans la zone de change, j'enlève ma néo et pars à vélo. Légère hésitation pour enfiler mes chaussures et départ dans la montée. Bonnes jambes pour une fois, rapidement Valentin me rejoint et on a Sylvain toujours ligne de mire. La montée sur Lonay me passe bien, et sur le plat au sommet Valentin me propose de tirer des relais pour rejoindre Sylvain. Je ne les prends pas trop fort, laisser Sylvain seul à 50m ne me gêne pas plus que tant. Valentin fera un peu l'effort et j'ai l'impression que surtout Sylvain nous attendra après Bremblens pour un jeu à trois qui s'est vite résumé à deux frères en attaques et moi en contre pour rester dans les roues. Je prends plus vite le virage à droite sur Echichens et m'épargne ainsi un relance, suis dans les roues beaucoup plus aisément qu'à Zug, ce n'est que de bonne augure. Valentin part tout droit sur Denges lorsqu'un officiel s'occupe plus des voitures que de nous, mais je propose à Sylvain de l'attendre pour la jouer réglo (on a de toutes façons de la marge derrière il me semble). Dans la montée de Lonay j'ai l'impression que Sylvain et moi somment plus faciles que Valentin, qui reprendra de la vigueur sur les plats de Bremblens pour tenter x nouvelles attaques (x grand clin d'oeil). Je peine un peu sur le dernier faux-plat vers Echichens, laisse une dizaine de mètres et ferai le forcing ensuite pour rattraper dans la descente vers Denges. Retour en pistards, à l'arrêt en surveillant de tous les côtés, et finalement Valentin vient me féliciter d'avoir résisté, "c'était de bonne guerre". Effectivement bon travail d'équipe les deux !

On pose donc le vélo ensemble et cours environ 1km au coude-à-coude avant que Sylvain ne prenne la tête, devant Valentin et moi. Les écarts augmentent un peu jusque vers le 2e kilomètre, puis se stabilisent. Je regarde un peu derrière, la marge est suffisante bien que plus très grande. Sylvain remporte la course avec 14s sur Valentin, moi-même 3e encore 14s derrière.

Satisfait de ma course au final. Deux semaines après Zug, les jambes à vélo ont progressé avec les ~350km effectués entre-temps ! Il me reste pour la suite plus qu'à exercé les transitions course après des séries à vélo, à perfectionné mon orientation en natation et les relais sans drafting à vélo pour revenir au top forme (après "plus qu'à", c'est pas forcément facile). Bravo et Valentin et Sylvain, vous m'avez bien fatigué/entraîné sur le vélo !



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Recrutement

Je l’ai mentionné dans ma dernière news, j’étais de retour en Suisse un court instant pour le triathlon de Zug pour faire mon recrutement également et comme ça impacte ce que je vais faire l’hiver prochain parlons-en rapidement. Alors pour faire courte, il y a un moyen très simple : je vais sauter les innombrables attentes et interminables tests psychologiques sur ordinateur pour en venir au sport et à l’affectation.

ECG et tests de sport

Tout commence pour moi avec un test médical rapide qui contient taille, poids, pression, vue, ouïe, etc. mais surtout un électrocardiogramme. Le mien a l’air un peu spécial car le soldat semble consterné et revient placé toutes les ventouses autours du cœur et remettre du spray. Puis il appelle l’infirmière en chef qui vient vérifier le montage avant de me dire d’en parler au médecin mais « qu’il n’y a rien de grave ». Dans le bureau du médecin, je le mentionne donc mais celui-ci me réponds que pour lui il est normal « bien qu’il soit radiologue et ne comprenne rien aux ECG ». Il en reparlera donc au médecin chef. Pendant ce temps, mon groupe prend ses affaires de sport et se rend à la Pontaise pour les tests. En rentrant au vestiaire le soldat me dit que je suis dispensé. Lorsque je lui demande pourquoi, il me répond étonné que je devrais le savoir car je suis sur la liste. N’ayant pas envie de revenir le faire une autre fois en cas d’erreur et voulant bien faire un test Conconi, je demande si je peux courir quand même mais le « dispensé » devient alors un « interdit ». Bon, il ne me reste plus qu’à attendre et regarder mais la question de savoir ce que pourrait bien avoir mon cœur pour m’interdire de sport me revient par moment. Après le sport je me fais donc ramener chez l’infirmière en chef qui me mène au bureau du médecin en chef. Elle ouvre la porte en disant : « J’ai un sportif qui a été interdit de courir et qui ne sait pas pourquoi ». A quoi il répond en me regardant : « Laissez-moi deviner : vous êtes le numéro 330. Asseyez-vous et je dois vous racontez une histoire un peu triste. Mais d’abord, vous êtes sportif ? » - « Oui » - « Donc vous auriez pu faire les tests. » Il passe ensuite un bon moment à me raconter que mon ventricule gauche est gros et que ça arrive chez les sportifs sans que cela ne représente de problèmes. Par contre ça peut venir d’une malformation également et que les ordres de Berne sont d’interdire de sport si la machine ECG a sorti une alerte et que la personne n’a pas été auscultée par un médecin avant. Le sport pour mon groupe étant prévu avant l’auscultation détaillée je fais « les frais d’une hyper-précaution  qui suit deux crises cardiaques l’année passée à l’armée et qui ne doivent pas se reproduire à un moment où l’armée est en danger » (référence à une votation en septembre certainement). Le mardi matin, un troisième médecin regarde l’ECG devant moi et « n’achète pas la maladie » avant de sortir le stéthoscope et me déclarer « Apte à l’armée ».

Lors de l’affectation ensuite, j’avais mis comme souhaits en premier soldat de sport et en deuxième pionnier d’ondes dirigées. Pour faire soldat de sport, il faut par contre avoir une card Swiss Olympic et être accepté par le chef de Macolin. Je ferai donc pionnier d’ondes dirigées cet hiver à Bülach-Oerlikon (proche de Kloten et de là où sera Jean-Claude donc). Ça m’a juste bien fait rire que je sois marqué dispensé de sport au recrutement et qu’il ait malgré tout laissé soldat de sport en deuxième. Mais avant cela, il me faut finir mon stage à Freising.



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Zug, version olympique

Le triathlon de Zug est un peu particulier pour moi cette année. Premièrement, c’est la première fois que je fais une course différente que Jean-Claude en ayant choisi l’olympique du dimanche. La raison pour cela est que je n’ai pas pris de licence pro pour 2013 comme Zug risque bien également d’être mon unique triathlon en Suisse avec tous mes voyages d’un côté et de l’autre. Je suis juste rentré ce weekend pour faire le recrutement lundi et mardi à la Pontaise. Bref, me voilà donc au retrait des dossards, après un petit tour de lac avec le grand groupe du Rushteam, en tant que Suisse, habitant en Allemagne et ayant une licence américaine. Je suis presque un peu déçu que l’officiel de la fédération ne me fasse pas de grands yeux. Regarder la course de Jean-Claude fut à la fois intéressant de voir une fois de l’extérieur mais très bizarre de ne pas courir également. Suite à son résultat qu’il a déjà relaté et aux essais de son vélo le soir, la pression monte un peu de savoir comment je me compare moi aussi au niveau suisse et à toutes ces gens que je connais ici.

Le lendemain matin en se rendant sur la zone de transition, il pleut un peu puis même pas mal. Mais je suis assez serein et ça embête juste un peu en attendant le départ ou plaçant mon vélo dans la zone de change (oui, Jean-Claude quoi que tu en dises dans ma tête pour deux heures c’est mon vélo, tout comme le casque profilé que papa a voulu me prêté est devenu momentanément le mien).  Petit échauffement, trajet jusqu’au départ à pied avec maman et papa, enfilage de combi et je saute à l’eau. Surprise à ce moment-là, la température est à peine fraîche et je la trouve même excellente en nageant. Tant mieux au final.

Pour le départ je me place assez à gauche puise papa m’avait dit que le départ était serré dans cette petite zone, mais en fait beaucoup partiront de la droite également. Je pars tout devant du groupe à gauche. Par contre sur ma droite il y a un grand groupe et je ne sais pas trop où est la bouée devant avec tous les bateaux. Du coup, je vais rejoindre le groupe à droite, passer encore une série d’athlètes avant de voir que le groupe repart à gauche chercher la bouée. Une grosse banane pour moi par conséquent et peu avant la première bouée je me place troisième (loin des deux premiers déjà) et le resterai jusqu’à la sortie de l’eau avec le quatrième dans mes bulles (et une petite banane vers la gauche pour chercher la dernière bouée).

Mon changement est bien meilleur que ceux qui m’accompagnent et je sors de la zone juste derrière le deuxième. Un semblant de crampe à la jambe gauche suite à un mauvais mouvement en étant tiré à la sortie de l’eau me fait un brin peur mais passe très vite sur les pavés. S’ensuit un tour du lac assez régulier pour moi. Le principe est simple, suivre toutes les bêtes qui voudraient bien me dépasser tout en respectant les distances de drafting. J’ai donc le deuxième sur les premiers kilomètres avant qu’il ne chute d’un écart d’inattention en ligne droite, puis un petit bout tout seul avant de retrouver deux locomotives jusque dans la montée. Dans la descente je perds du terrain sur la plus grosse vitesse pourtant. Un autre athlète viendra par contre me donner le rythme pour la fin (tout comme à Tiziano, que je connais du Tri Team Capriasca avec qui nous nous étions entraînés un peu il y a deux ans). Beaucoup de poursuite donc, mais ça m’a permis de bien passé le vélo et de garder un bon rythme tout du long et comme j’ai eu une moto dans les parages environ la moitié du temps et qu’elle ne m’a rien dit, je pense avoir bien tenu mes distances.

Passage à la course maintenant. Bonne transition également me semble-t-il. Le départ ne se passe aussi pas trop mal et je prends un bon rythme. Beaucoup de ravitaillements sur ce début de parcours et je tiens ben jusqu’à 3km. Les choses plus pénibles commencent alors avec mon tempo qui peine à suivre et des athlètes qui commencent à me passer. Tiziano me revient dessus au panneau 5km et je le suis encore jusqu’au 6e. A 7km, il n'a que 5m d’avance donc ça va encore, mais les 8e et 9e sont les plus difficiles et je perds toute ma consistance, en tout cas au sentiment. L’arrivée est par conséquent la bienvenue lorsqu’elle est enfin là.

Au final, je suis 16e au scratch des temps avec comme meilleur la natation puis la course et enfin le vélo. Le temps de 1h58 est plutôt pas mal (mais la natation était certainement courte) et la course pas aussi terrible que dans mon impression (sans être superbe non plus, on s’entend). Plutôt content en général avec pour moi le vélo qui m’a vraiment plu et satisfait.



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Y'a pas de miracles

J'étais impatient de recommencer à concourir en Suisse, d'autant plus à Zug qui est avec Lausanne mon triathlon préféré, toujours dans une ambiance spéciale avec beaucoup de spectateurs connus. Cette année était un peu extraordinaire, revenant juste de Londres avec environ le tiers des kilomètres à vélo de l'année passée, mais à mon avis une bonne préparation à pied surtout. L'eau est très froide, mais heureusement on peut conserver le format double-sprint qui confère à Zug toute sa saveur.

Au départ natation, il me semble réussir un bon plongeon pour gagner directement un petit mètre sur mes adversaires directs, avant qu'ils me remontent tous gentiment entre la première et la deuxième bouée. Je m'accroche dans les pieds et sors de l'eau en dixième position, pas trop loin d'un groupe composé majoritairement de juniors. Seulement il y a aussi un certain Roonie qui part à vélo avec moi, et là la douleur commence. Il tire au maximum pour revenir dans les roues, qu'on prendra véritablement qu'en arrivant au premier demi-tour, sans avoir les pieds dans les chaussures évidemment, et lance une attaque dès le virage effectué. Mon faible kilométrage me trahira, et je serai forcé à finir mon premier vélo en solitaire, en voyant le petit groupe emmené par Roonie augmenter son avance au fil des tours. Lars, Jonas et Frederik me rattrapent sur la fin, et dès le départ à pied je chope des crampes dans les deux mollets. Je tire la grimace en essayant malgré tout de conserver un rythme potable. Bien s'asperger ensuite pour replonger dans l'eau fraîche...

Et c'est reparti pour un tour. Natation avec Lars dans ma vague. Et puis un vélo plus facile, puisqu'il suffit cette fois-ci de prendre les roues de Sven et Florin qui ont un tour d'avance sur nous. Quelle aide: ça permet d'aborder, après quelques attaques sur le dernier tour, la course un poil plus frais niveau musculaire et un beau duel contre Lars. Malheureusement il est meilleur au sprint final et je termine très déçu à la 13e place sur 14 finishers.

C'est la course où j'ai le plus souffert depuis bien longtemps, je dirais Genève l'année passée. Je connais par contre mieux les raisons ici, espérons que je trouve le temps de les corriger pour une meilleure deuxième moitié de saison. Comparé à l'an passé, les temps natation et course à pied sont similaires, à vélo je perds un bon 30s par fois, pour un total environ une minute plus lent.

(pas de photos dans la news, mais un album est en ligne, lien de côté.)



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