Corrida d'Octodure
Jean-Claude ayant été gentiment invité à prendre part à la course de la Corrida d'Octodure par l'organisateur, une nouvelle course s'est retrouvée ajoutée à notre plan automnal. A la suite de ma bonne performance aux 10km du quart de marathon, je me sens aussi bien prêt et demande donc de participer comme lui à la course des as. A voir au retrait des dossards, il nous manque le cirage mais à part ça, ça devrait jouer.
Bon échauffement avec Valentin que l'on rencontre sur place. Ma hanche me tire un peu au début mais ce sera vite oublié pendant la course. La nuit tombe sur les faux-bourgs de Martigny-centre et quand le public se masse aux abords du parcours un verre de vin chaud à la main, voilà arrivée l'heure de lancer les athlètes en jupon et petite liquette dans l'arène. Quant on sait le rythme que le peloton est sensé tenir, pas grand monde ne se presse sur la première ligne pour une fois (sauf Jean-Claude fièrement à l'avant). Le départ est donné et le groupe reste très compact au début, jouant même des coudes dans les virages. Il n'est pour l'instant pas trop difficile de suivre les mercenaires africains et je me prends même à remonter un peu le peloton par les côtés. Ah, qu'il fait bon de courir alors!
Petite confusion avec le premier qui se trompe de parcours après un demi-tour seulement, remonte l'entièreté du groupe comme l'éclair et renverse presque un pauvre piéton tentant de traverser la route avec son chien au pire des moments. Le rythme s'accélère alors et, dès lors que la course des étrangers est lancée, ne reste pour nous qu'à essayer de limiter les dégâts. Les écarts se creusent bien rapidement et je dois même laisser filer le premier groupe "suisse" à mon regret. La suite est un peu plus difficile et il faut s'accrocher plus ou moins tout seul face au vent. Les tours sont rapides malgré tout et, dans l'euphorie de la nuit, l'aveuglement des lumières et le brouhaha des spectateurs, on ne peut que tenir et apprécier ces moments. À mon grand soulagement, me rejoignent alors quelques autres concurrents, dont deux du CABV Martigny qui serviront de meneurs d'allure à Valentin et moi. Je prends un ou deux petits relais mais pas grand chose, tandis que Valentin reste bien caché derrière. A trois tours de la fin, je me sens à nouveau comme dans un footing rythmé mais facile. Mon esprit s'imagine alors déjà une attaque. A 2 tours et demi de l'arrivée se serait top... deux tiers du parcours. Non, il faut se reposer un peu d'abord. Bon restons tranquille. Le rythme ralentit et je repasse donc un coup devant à 2 tours de l'arrivée. Je donne le relais à nouveau mais à un tour, les gars tenez-vous. Voilà déjà la cloche, héhé c'est mon tour. Je prends la tête de notre petit groupe et accélère de manière régulière mais lâche du monde à l'arrière... jusqu'à ce que Valentin parte d'un coup. Bam, 10 mètres dans les dents et il faut relancer maintenant. Il reste 800m pour revenir, l'écart restant constant, ça peut encore le faire. Dans l'avant-dernière ligne droite, j'essaie d'accélérer encore un brin mais voilà que mon dos me tire d'un coup sec. Comme un point mais en arrière. Bizarre, mais pas possible d'aller plus vite. Le peu de distance que j'avais récupérée fond comme neige au soleil et je me vois même obligé de sprinter à l'approche de l'arrivée pour éviter de me faire reprendre par l'arrière.
Jean-Claude arrive quant à lui une vingtaine de secondes plus tard, étant parti plus lentement, puis presque revenu mais jamais tout à fait. Au final, ça nous fait 17 et 22e dans une course très rapide et relevée. Plutôt de bons résultats à mon avis. J'en retire surtout que les corridas sont très plaisantes. Quelle ambiance en ville! Et bon dieu comme ça a passé vite pour huit kilomètres! A refaire. Absolument.