Daniel & Jean-Claude Besse

Natation Vélo Course

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Tour des Alpes (2/2)

3e jour : Embrun - St-Jean-de-Maurienne

Allez, on a déjà fait la moitié... reste plus que le retour ! Bon, tant qu'on y est, autant faire l'Izoard (qui est à l'Embrunman, raison pour laquelle on est venu jusque là). Le soir, le tenancier de l'hôtel nous promet du beau pour le lendemain... enfin ! En discutant un peu plus avec lui, nous lui racontons notre tour et il nous répond : "Le Télégraphe et le Galibier, ça va... mais l'Izoard", il secoue sa main, "l'Izoard... il est vraiment dur". Même régime au déjeuner où Philip coach déjà les deux conducteurs de la journée pour récupérer "les morts" de la fin d'étape. Le but est donc de passer l'Izoard vraiment tranquillement pour qu'il y en ait le moins possible, de morts, au Galibier.

Dans la vallée, tout le groupe en direction de l'Izoard
Début de journée. La bonne humeur est toujours là... surtout avec le soleil de retour !

Le départ est à 8h30 pour laisser le temps de faire cette longue étape. Dans la vallée de la Maurienne, nous sommes tout du long à l'ombre et un peu trop légèrement vêtu (les habits de la montée). Les pieds sont congelé à l'attaque de la vallée précédent l'Izoard. Ça monte un petit peu mais sans exagérer puis ça redescend dans une très belle gorge avec un barrage au bout, vraiment magnifique. On attaque alors un léger, mais long faux plat. Priska et Gilbert prennent de l'avance, Pierre-André un peu de retard. Au bout d'un assez long moment vient une petite partie plus raide où Gilbert s'est arrêté pour une pause pipi. Il s'échappe à nouveau du groupe avec Jean-Claude cette fois-ci. Je monte jusqu'à un petit village avec Céline et Alex (Philip également, mais il fait un peu le petit chien avec une pause pipi et une autre pour se déshabiller). Un grand promontoire s'élève alors devant nous et la route le grimpe visiblement assez directement. Philip et moi accélérons légèrement alors que P-A a quasiment rattrappé Céline et Alex ; Priska n'est plus très loin devant. A l'attaque de la partie raide, Philip perd ses lunettes de sa poche et je redescends les 5m avec lui pour continuer notre ascension. La pente est forte (8-9% avec un passage à 11%) mais nous gardons un rythme régulier et passons assez rapidement Priska. Après un bon moment, nous arrivons à un point de vue avec pas mal de voitures garées sur le côté, une petite descente nous permet alors de récupérer. Selon l'analyse de la carte à Philip, elle doit faire 100m de dénivellation. Elle s'avérera en fait bien plus courte... trop courte même pour Philip qui improvise une deuxième pause "lunettes" à peine les pourcentages positifs reviennent. Il ne reste alors plus que quelques lacets pour atteindre le sommet et nous voyons Jean-Claude et Gilbert juste au-dessus de nous.

Au sommet du col, nous nous habillons bien chaudement, prenons un petit ravitaillement et repartons tous ensemble pour la longue descente. Beaucoup la trouvent très belle, je suis un peu plus mitigé. Elle était belle en effet mais les bouts droits étaient un peu trop longs à mon gout et les virages trop fermés, très souvent en épingle... je pinaille bien sûr mais j'ai nettement préféré celle du Lautaret (en longue ligne droite, mais avec très peu de virages) ou celle du Galibier (beaucoup de virages, mais assez larges et plus proches les uns des autres, ce qui ne laisse pas le temps de prendre trop de vitesse et d'avoir à freiner dans le virage suivant).

Une fois à Briançon, on peut se mettre en court pour passer le Lautaret et le Galibier. A la descente déjà, je m'étais dit que le Lautaret serait ennuyant à faire à la montée. Je ne me suis pas trompé : il n'est pas raide, mais très régulier et sans aucun virage, ni changement du décor. Nous le montons en groupe (sauf P-A qui a lâché dans les bosses d'approche juste après Briançon). Vers 3km du sommet, Alex demande de ralentir... et heureusement, car je ne suis pas très en forme. Le ventre gargouille et surtout l'envie et la motivation n'y sont pas vraiment. Une fois en haut et après un passage aux toilettes, nous avons le droit à la pause midi. Cette pause me fera le plus grand bien et nous repartons sur le Galibier : 8km d'ascension assez raide. Je prends dès le départ un petit rythme. Gilbert, Philip et Xavier partent loin devant. Vers la moitié je rejoins Jean-Claude et nous continuons ensemble cette ascension. Nous profitons ensuite d'un problème de Céline avec notre appareil photo pour faire une petite pause... mais il faut continuer. Le sommet arrive ensuite assez rapidement et nous pouvons nous rhabiller pour la descente (il souffle malgré tout au sommet de ces cols). Mais aussi, profiter du beau temps pour la photo de groupe.

Photo de groupe au sommet du Galibier
Au Galibier pour la deuxième fois... mais cette fois, on voit le panneau !

La descente est à nouveau belle et longue et on y dépasse même des voitures. Le Télégraphe (dernier col de la journée) n'est plus vraiment un col de ce côté là. Les 5km de ce "contrefort du Galibier" (dixit P-A) sont rapidement avalés par tout le groupe, tout comme les 12km de descente où l'on essaie de faire du blocking à Céline pour rester le plus longtemps possible devant la voiture. Les derniers 15km, en faux-plat descendant, se font en bon rythme... même si rapidement que l'accordéon en queue de peloton devient trop important dans les giratoires à l'entrée de St-Jean-de-Maurienne ! Au grand étonnement de tout le monde, la journée a très bien passé pour tout le groupe et la voiture n'a dû ramener personne jusqu'à l'arrivée.

4e et dernier jour : St-Jean-de-Maurienne - Ecublens

Le dernier jour... plus aucun col mais le plus long de tous. Au départ de l'étape, je ne suis pas sûr de terminer l'étape, ni très motivé de faire plus de 200km d'un coup. Peu importe, il y a la voiture qui suit et la possibilité du train à partir de Genève.

Sur la première partie, il nous faut revenir sur nos pas en direction d'Albertville et d'Ugine. Nous décidons toutefois de ne pas prendre la départementale comme à l'aller mais de faire tous les petits villages avoisinants. Arrivés à Aiton, nous n'avons pas fait un long détour (2 ou 3km sur 40km) mais surtout de la dénivellation en plus. Alex doit malheureusement arrêter à cet endroit-là suite à un mal de genou. Nous repartons en direction d'Ugine puis prenons une piste cyclable séparée de la route. Cette piste est très belle mais des barrières gênent le passage à chaque fois qu'une route la traverse. Les relances sont donc nombreuses mais le rythme est malgré tout très rapide. Nous arrivons même à Duingt avant la voiture (bon Alex a dû retourner jusqu'à St-Jean-de-Maurienne chercher le porte-monnaie de Xavier). Nous trouvons alors une belle place au bord du lac d'Annecy pour faire le pic-nic.

Il nous reste alors à traverser la ville d'Annecy, puis monter sur Cruseilles le tout dans une forte circulation. Nous passons toutefois par le vieux pont de la Caille qui surplombe de hautes gorges (alors qu'on ne s'y attend pas vraiment à voir des gorges là). Un petit détour et une petit montée plus tard et nous sommes à Annemasse. Nous faisons alors un dernier remplissage des gourdes avant la grande traversée (de la ville) et donnons rendez-vous à Alex au stade de Colovray à Nyon. La traversée de la ville se passe bien, nous passons la douane et traversons également Genève par le pont du Mont Blanc.

BD Le Chat
  Retour rapide... mais marre de l'isostar (BD Le Chat)

Un fois sorti de Genève, le rythme s'accélère fortement. J'ai un bout de moins bien à partir de là et ce jusqu'à Nyon, mais je m'accroche dans les roues et appuie fortement mes relais pour concurrencer les autres devant. Une fois à Nyon, nous cherchons la voiture dans le parking, mais Alex s'est retrouvé coincé dans les bouchons et il vient de quitter Genève ! Comme quoi le vélo est parfois plus rapide que la voiture même sur de relativement longs trajets (30km env.).

Il nous faut donc continuer jusqu'à Gland pour profiter du dernier ravitaillement. A 1h du but personne n'ose s'arrêter (ou personne n'a envie de s'arrêter) et les relais reprennent de plus belle jusqu'à Morges. Xavier nous quitte alors pour prendre le train et les autres continuent jusqu'à notre maison à Ecublens. Un petit sprint s'impose toutefois au panneau d'entrée de village de Préverenges. Il est aisément remporté par Gilbert qui est vraisemblablement le plus en forme de tous (normal il doit préparer Hawaii lui !), même si Philip se plaint que nous (Jean-Claude et moi) ne l'avons pas suffisamment bien amené pour disputer ce sprint.

 

Voilà pour le récit de ces quatre longs jours de vélo. Il nous faut après cela reprendre nos forces et nettoyer le vélo. Le lendemain commence effectivement l'EPFL et nous reprenons gentiment nos horaires d'entraînement pour la période d'hiver.

Daniel



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Tour des Alpes (1/2)

Une folie

Tout a commencé lorsque Philip a proposé ce tour à vélo sur quatre jours en passant par les grands cols français. Je me suis d'abord dit que c'était trop long, mais j'étais tout de même tenté par cette folie. De plus la saison étant terminée, c'est le seul moment où l'on peut se le permettre. On est donc inscrit, pensant au première abord porter ses affaires dans un sac à dos. Par la suite, l'idée d'une voiture est proposée et c'est seulement une fois au Canada que je me rend compte qu'il ne fait plus si beau et si chaud qu'en plein été ! Moi qui me voyais partir avec un cuissard des gants courts et un coupe-vent pour la descente dans le sac, je suis bien content de pouvoir déposer mes affaires d'hiver dans le coffre de la voiture.

1er jour : Martigny - St-Jean-de-Maurienne

Le départ était fixé vendredi passé à la gare de Martigny. Nous nous y rendons en train, où nous rencontrons Alex et Xavier. Le temps est plutôt brumeux et déjà là les longs s'imposent. Après une courte traversée de Martigny, nous attaquons déjà la Forclaz. Pierre-André et Priska partent devant. Je suis Philip au début, puis avec Jean-Claude, nous rattrapons gentiment les deux échappés. Gilbert (qui est monté avec la voiture) arrive alors en sens inverse et le rythme s'accélère immédiatement. Nous finissons les trois ensemble et de peur d'avoir froid, nous redescendons chercher Céline pour lui dire qu'il ne lui reste plus grand chose avant le sommet : si, si ! à 300m d'ici, derrière le brouillard ! On ne voit en effet qu'à 50 ou 100m selon les endroits.

Une courte descente puis une petite remontée pour passer les Montets. On redescend alors en direction de Chamonix et le but est de se rendre à St Gervais pour manger. Pour éviter la semi-autoroute (en faux-plat descendant), nous prenons les petites routes entre les villages. Nous devons demander plusieurs fois notre chemin. Un travailleur nous dit : "Vous pouvez essayer par Vaudagne, mais... bonne chance !" On prend tout droit à la sortie du village et là un panneau indique "Attention, route de montagne : voie étroite" et un monsieur nous fait un bonjour se transformant en un "mais il sont fous où quoi ?!" avec de grands yeux. La route commence à monter, dans le brouillard on ne voit pas le bout... heureusement d'ailleurs, car elle monte sec et relativement longtemps. La descente derrière est très mauvaise. Arrivés presque au bout, nous voyons Gilbert qui monte en sens inverse : on est donc sur la bonne route. Il nous guide ensuite jusqu'au repas dans un petit bistrot.

Priska prend la voiture pour la montée de Mégève. La montée est cette fois-ci douce et régulière. Nous montons en groupe. La descente sur Albertville n'est pas non plus raide, mais elle est bien longue et jolie à faire derrière un groupe. Arrivé en bas Pierre-André se plaint de crampes, mais peu importe, la voiture nous attends à la sortie d'Albertville. Dans la localité, nous changeons de rive en suivant la rivière ce qui nous fait rater la voiture. Nous ne verrons donc plus Priska jusqu'au bout. J'essaie d'aider Pierre-André sur la fin, mais il finit quand même par lâcher le groupe sur le long faux-plat de la vallée de la Maurienne (env. 40km). Je reste avec lui et le pousse tant que je peux, la fin sera dure. Arrivé à Saint-Jean-de-Maurienne, on rejoint les autres qui ont fait une pause car Priska nous a enfin rejoint (j'avais les gourdes vides et plus rien à mettre sous la dent, heureusement P-A a fait le chameau et il m'a offert de quoi récompenser mes efforts).

Belle journée de mise en jambes donc, mais espérons que la fin ne sera pas si dure tous les jours...

Daniel au sommet du col du Télégraphe
Sommet du col du Télégraphe... Vous ne reconnaissez pas, dans le brouillard ?

2e jour : St-Jean-de-Maurienne - Embrun

Le deuxième jour, les vrais cols commencent. Pierre-André prend la voiture comme il est le seul à connaître le Galibier. Le but est de ne pas s'exploser sur le Télégraphe pour pouvoir tenir le Galibier ensuite.

15km de plat et on attaque ce Télégraphe : 12km de montée à 6-7%. Le rythme est constant avec Philip, Gilbert, Jean-Claude et Priska. A deux kilomètres du sommet Gilbert part seul devant, j'accélère alors également et finit deuxième au sommet avec Jean-Claude juste derrière moi (à portée de vue disons, puisqu'à nouveau la visibilité est limitée à 50m). La descente sur Valloire est courte et facile. Ma chaîne reste coincée au milieu du village et je pose pied à terre pour la remettre. Je rejoins le groupe à la sortie du village pour l'entame du Galibier. La voiture est là pour enlever les vestes et j'en profite pour manger quelque chose. Certains ont malgré tout pris de l'avance et Priska comme Philip sont déjà loin devant. Gilbert fait l'effort pour rattraper Priska, je me contenterai de rejoindre Philip et Jean-Claude. Après ce bout un peu plus raide, vient une bonne partie de plat à faux-plat qui nous permet de discuter et de passer gentiment Priska. Philip et Jean-Claude accélèrent alors pour rejoindre Gilbert. Je dois les laisser partir. La pente passe maintenant à 8-9%, Pierre-André me dit que c'est la partie la plus raide. Je monte tranquillement, mais constant et encore plus ou moins en forme. J'attends alors un replat (promis par P-A et deviné sur la carte), mais le pourcentage ne passe jamais sous les 7%. La fin est de plus en plus difficile. Je rattrape malgré tout quelques belges et vois Priska me remonter dessus mètre par mètre. Au dernier kilomètre je discute avec un des belges et Priska n'est plus qu'à 50m. P-A nous dit que les autres viennent de partir (ils avaient entre 8 et 15 minutes d'avance) et on mange au col du Lautaret (8km de descente pour y arriver).

Jean-Claude au sommet du col du Galibier
Col du Galibier, avec le mauvais temps mais heureux d'y être...

Priska ne me laisse pas le temps de manger mon farmer qu'il faut déjà partir. La descente est rapide et l'on est contents d'être arrivés au restaurant pour se réchauffer. Tous en sous-pull skinfit ou odlo devant ce fourneau à boire un chocolat chaud avant de commander des pâtes. Et dès que Pierre-André arrive avec les sacs, c'est le défilé aux toilettes pour se changer intégralement. Lorsque l'on ressort du restaurant, il fait très froid, mais nous sommes tous habillés comme en plein hiver. Le bout jusqu'à Briançon est magnifique : descente à faux-plat descendant, pas besoin de pédaler ou presque et pourtant je suis Gilbert, Philip et Xavier sans problèmes. La fin jusqu'à Embrun est en petites collines ou faux-plats. Elle passe bien pour tout le monde... même si elle fait peut-être un peu peur à ceux qui se sont inscrits à l'Embrunman.

 

Longue aventure, long récit... Je n'ai malheureusement pas le temps de le finir maintenant, mais le deux prochains jours suivront tout bientôt avec les photos en plus. C'est promis !



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Vacances au Canada


Château de Frontenac à Québec

Un petit mot pour vous annoncer que l'on est (bien) rentrés de nos deux semaines de vacances au Canada. L'avantage de commencer l'EPFL, c'est que les cours commencent trois semaines après l'école obligatoire. On a décidé d'en profiter pour caser, après le dernier triathlon de la saison (Uster), notre pause habituelle. (Qui a dit "glandeurs" ? La pause est planifiée et fait partie intégrante de l'entraînement...) Au Canada, c'est visite de Nadine à Montréal, puis de la cité historique de Québec ... où les jambes de Daniel le démangent déjà tant qu'en se levant à 7h10 le matin, et sachant qu'il faut attendre 8h00 pour le déjeuner, on part pour 30' de footing à travers la Citadelle puis autour du Château de Frontenac. Rien que des coureurs à cette heure matinale, ça change des cars et flashs de touristes l'après-midi...

Après avoir admiré les sauts d'un petit rorqual (8m de long tout de même !), on part sur le Lac Saint-Jean. Pierre-André, regretté sûrement d'être rester au lit trois jours plus tôt à Québec, organise un footing à un rythme rapide. La route est en terre mais très large et en ligne droite sur 6km : les "grands espaces américains" (enfin, pour des touristes comme nous uniquement). Las, on s'enfile dans une piste de motoneige à la moitié de la longueur, avant de revenir sur nos pas en finissant par des petits exercices de Préparation Physique Générale.

Les trajets en voiture s'allongeant et le mauvais temps s'installant refroidissent les ardeurs. Ce sera pause totale jusqu'au sud de la Gaspésie. Un footing nature s'impose... en courant, PA dit de partir sur une petite route à Jeep sur la gauche. La pluie récente a laissé quelques belles flaques et c'est les pieds trempes qu'on poursuit notre chemin dans la forêt. Une intersection survient : où aller ? La bonne direction semble être tout droit, mais la route s'arrête vers un cabanon en bois après 500m. On prend donc l'autre route qui longe le chemin de fer (pas trop de risques à traverser, le train ne passe que trois fois par semaines...). À nouveau, on se retrouve devant un cabanon, mais un chemin se dessine à travers les arbres. Ni une ni deux, c'est parti dans les herbes de plus en plus hautes puis quelques marais ou ruisseaux et le chemin devient de plus en plus petit... Déjà 24' qu'on court et on ne voulait faire dans les 45' ? Demi-tour donc jusque sur la route où l'on ajoute 5*1'-1' pour agrémenter le retour.

Je me serais bien contenté de ça (pour une période de pause) et trouvé une petite piscine... Il y en a une dans le gîte de Saint-Alexis de Matapédia, mais trop froide pour y nager. Le "plouf" est remplacé par ... un footing matinal revigorant : on avait que les habits courts pour la càp. On rentre donc assez vite (±30').

 

C'est tout pour ces vacances (c'est même déjà beaucoup plus que prévu), surtout que ces prochains jours nous attend le Tour Des Alpes avec un petit groupe du Rushteam. Je vous laisse, il me faut préparer les habits chauds pour passer les cols...

Jean-Claude



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Uster triathlon

Dernière course du circuit junior et dernier triathlon de la saison pour nous, le triathlon d'Uster a eu lieu le weekend passé. Pierre-André étant occupé par son traditionnel Ironleman, nous avions organisé le voyage avec Pierre et l'hôtel avec Martial. Malheureusement les Gottraux ne sont pas venu comme Gea n'a pas encore bien récupéré de sa bronchite. Par ailleurs, c'est toute la délégation orange qui était réduite pour cette course, notamment à cause des Championnats d'Europe de triathlon par équipe auxquels Antoine, Sylvain et Estelle ont pris part.

Le stress de la veille

Nous avions rendez-vous le samedi à 15h avec Pierre pour faire le voyage jusqu'en Suisse allemande. Nous dînons donc tranquillement aux alentours de midi et commençons à préparer nos affaires vers 12h30 - 12h45. Je descends tout d'abord au sous-sol prendre les affaires pour la transition et lorsque je lève la tête pour regarder mon vélo (suspendu juste au-dessus), j'ai l'impression qu'il y a quelque chose qui cloche... une seconde de réflexion plus tard,je remarque que mon pneu (ou plutôt boyau) arrière est complétement plat. Je démonte ma roue et la regonfle, puis commence à l'analyser consciencieusement. J'ai encore le secret espoir que le boyau n'est pas percé... et pourtant, tout indique que oui et j'ai encore le temps de le changer avant la compétition. Je cherche le trou, mais je ne sens rien. Je trouve finalement une petite aspérité, de laquelle il ne semble toutefois pas sortir de l'air (même la joue collée contre, je ne sens rien). En montrant à Jean-Claude, j'en trouve une plus grande... la fautive ? Rien de plus sûr... Le test de la bassine (un peu d'eau dans laquelle on immerge le boyau) me le certifiera : l'air sort au goutte à goutte (ou au bulle à bullelangue) par cette infime ouverture. N'ayant jamais changé de boyau, je décide de partir au magasin de Jean-Gilles pour être sûr de tout faire comme il faut. Gianna va me chercher un sac et un natel, puis je fonce jusqu'au magasin avec mon boyau de rechange. Il est déjà 13h15 et je stress sachant le temps qu'il nous a fallu pour monter les roues la première fois. Le stress est cependant inutile, car le tout est changé en 30 minutes voire peut-être 45 avec le temps de régler les vitesses qui peinent un peu à passer (rien à voir avec le boyau percé, mais tant qu'on révise le vélo, pourquoi ne pas faire dans le reste également ?) ; le choix des bandes auto-collantes pour coller les boyaux sur la jante était certainement une bonne décision. Je ressort donc heureux et avec un vélo en meilleur état qu'auparavant et, après un arrêt à mi-parcours pour tourner la molette de réglage des vitesses d'un huitième de tour (ne dit-on pas que tout est dans les détails ?), je suis de retour à la maison pour finir mon sac. Et il me reste une bonne heure, pendant laquelle je tourne presque en rond dans la maison, étant prêt à partir et ne voulant pas commencer à enlever le chaussure et à me poser quelque part, et pourtant attendant que le moment arrive enfin.

 

Après quelques bouchons, mais surtout beaucoup de travaux sur l'autoroute, il est déjà passé 18h lorsque nous arrivons à Uster. Nous partons donc immédiatement pour la reconnaissance du parcours vélo. Je ne suis pas très motivé à faire le tour complet le soir, mais je finis par suivre Jean-Claude. Le tour est très plat et pourtant jamais plat ; un tour de lac sans dénivellation, mais toujours en - très - léger faux plat. Aucun virage dangereux... un vrai parcours de rouleur quoi !

S'ensuit une bonne platelée de pâtes à la pasta-party où les parents ont déjà pris les dossards. Les spaghetti sont si bons que l'on se sent obligés de redemander un supplément. Le cuistot nous l'offre avec plaisir et on doit le forcer à ne pas trop remplir l'assiette : "C'est pour la victoire" qu'il dit à Jean-Claude, mais lorsqu'il ajoute "encore une première place" en prenant mon assiette je suis obligé de répondre "ce sera difficile".


Départ natation

Bonne natation

Le jour de la course, tous les préparatifs se font selon l'habitude. Il fait d'abord un peu froid et je regrette de ne pas avoir pris les gants et le bonnet comme Tim et Robin, mais une fois le soleil dégagé de ses nuages, la température devient plus acceptable. La neoprène est par contre autorisée. Au départ, tous les juniors sont devant la ligne et je crois que si Jean-Claude ne m'avais pas dit que le départ avait lieu dans 10 secondes, j'aurais été surpris. Quasiment aucune indication et aucun mot pour nous dire de reculer ! Ma foi tant pis, maintenant il faut nager. Sur l'aller je me situe entre deux groupes, je ne sais pas trop lequel suivre. Je suis les deux de gauche à partir de la première bouée, car ils ont pris un peu d'avance sur les autres. Un concurrent me pousse sur tout le retour mais j'arrive malgré tout à m'accrocher à Tim et Nicola qui sont mes deux ouvreurs. C'est donc en très bonne position que je sors de l'eau.

Départ à vélo difficile, puis bonne fin de tri

La transition est moyenne et mes 10 mètres de retard à la sortie de l'eau sont plutôt de 30 au départ vélo. J'essaie tout d'abord de les fixer devant pour ne pas perdre du terrain. Le début est toutefois difficile et les cuisses me font mal. Leandro me passe comme une fusée à 5 kilomètres et le voyant rattraper mes deux points de mire (maintenant à une bonne centaine de mètres), je m'en veux de ne pas avoir fait le forcing pour m'accrocher à eux dès le début. Vers la mi-parcours, Giacomo me dépasse et je vois devant que Leandro s'est fait arrêté pour drafting. Le moral est de retour (même si Leandro a pu repartir devant nous) et le rythme de Giacomo me convient très bien. Je reste entre 5 et 10 mètres derrière lui et nous finirons notre tour ainsi avec en plus Robin qui nous a rejoint vers 12km.


Après 500m de course, dans la foulée de Robin

A l'approche de la transition, les changements à la tête du groupe se font plus fréquent (même sans drafting). Je change très bien et sors le premier de la zone de transition. Je me sens bien et force le rythme au début. Robin est tout de suite avec moi. Quelqu'un lui annonce en suisse allemand : "Tu es deuxième, 30 secondes sur Tim". Ai-je bien compris (deuxième virtuellement car le groupe de devant n'est pas loin) ? Peu importe, l'essentiel est de le tenir le plus longtemps possible, car Robin est un des meilleurs coureurs à pied. Je le laisse passer devant mais je m'accroche tout de suite dans sa foulée. Tout va bien jusqu'au premier kilomètre, puis j'ai une légère baisse de rythme dans le deuxième. Je pense que Robin a encore accéléré puisque nous voyons maintenant Leandro 100 mètre devant. Il me lâche en effet assez rapidement. Le rythme revient ensuite et je finis plutôt content de ma course à pied. L'écart avec Leandro est resté constant jusqu'à l'arrivée et j'ai même battu Thobias sur la partie course alors qu'il est d'habitude plus rapide.

 

Cette sixième place me satisfait donc. Le début du vélo était assez dur mais le reste a très bien passé. Malgré un parcours que je n'estimait pas des plus intéressant la veille (un tour de lac plac et presque ennuyant, uniquement pour les gros rouleurs et un parcours à pied avec un long aller-retour le long de la route), le fait de rouler en groupe même assez distant m'a poussé sur la deuxième moitié et j'ai été entraîné par Robin au départ de la course ce qui m'a permis de distancé Giacomo et de bien résister au retour de Jean-Claude et Thobias. Je n'ai juste pas réussi à rattraper Leandro en course, mais il a nettement mieux couru qu'à Lausanne.

Vacances bien méritées

La saison est maintenant finie. Je suis cinquième au classement junior, mais plusieurs autres n'ont pas fait les quatres courses nécessaires. Premier de 1992, je suis content de cette place, même si je sais que la lutte risque d'être rude avec Nicola, Leandro et Jean-Claude l'année prochaine.

Nous allons maintenant faire une période de pause, avec notamment deux semaines au Canada à partir de mercredi. Puis nous reprendrons la préparation et feront certainement quelques courses dans la région. Mais avant cela, pour être en pleine forme pour bien commencer l'EPFL, nous partons quatres jours pour un "tour des Alpes" sur le weekend du jeûne. Beaucoup d'activité en perspective donc !

 

Daniel



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Triathlon de Lausanne

On pourrait presque parler de Jour J. Pas de championnats suisses, non, une course du circuit national junior. Mais pas n'importe laquelle ; Lausanne c'est LE triathlon à ne pas manquer en Suisse, à la maison qui plus est. Pourquoi celui-là ? Parce que Lausanne est le mieux organisé (indications et sécurité sur le parcours, installations au bord du lac, cadre idéal, beau temps chaque année, ...) et que, depuis quelques années, ça se sait. Tout le monde vient donc, ça se bouscule déjà pour prendre les dossards à midi le samedi (pour la course dimanche matin !!) et l'ambiance est incomparable.

Chapeau donc à tous les responsables, organisateurs, bénévoles et autres aides pour leur travail. Les légers couacs (parcours à pied relativement long en sortant de l'eau et beaucoup de monde sur le parcours vélo) sont vite pardonnés quant on sait ce que représente une telle organisation (avec en plus les exigences de l'ITU à gérer pour les championnats du monde).

La course

Lausanne méritait bien ces quelques compliments, mais je pense bien que vous lisez plutôt cette news pour avoir des informations sur ma course... Cette fois-ci, nous arrivons tôt sur le lieu de la course, soit à environ 6h30. Le départ étant à 8h, ça nous laisse le temps de s'installer confortablement dans la zone de change et de s'échauffer en douceur. Rien à signaler donc jusqu'à l'annonce du speaker vers 7h15 : "Les juniors partent avec le short-distance, sur 500m de natation et la néoprène est autorisée". On fera donc la course avec, ça permet de ne pas se faire couler par les adultes... Après les relais, les "vétés" et les femmes vient donc notre tour.

Je m'avance en premier sur le ponton et choisis une place en face des bouées à rejoindre. Enfin, on ne les voit plus à cause du soleil se levant gaiement sur Ouchy mais je distingue plus ou moins la direction à viser. Beaucoup d'adultes autour de moi, pas de juniors. Il va donc falloir partir vite pour ne pas se retrouver coincé. L'astuce que je trouve est de coincer les pieds sur le bas du ponton. Peu après l'annonce des trente secondes restantes, je lâche la main du ponton et pagaie un peu pour rester contre. Dès le top départ, je pars en flèche sous l'eau pour ressortir largement devant les adultes placés à mes côtés, le tour est joué !

Peu après, je vois un petit groupe avec notamment Daniel et Cervantès sur la gauche et un autre à droite, visiblement aussi des juniors. Impossible de voir la bouée, je me mets donc dans les bulles (les deux groupes se sont resserrés juste devant moi) et attends d'arriver au virage. Sur le retour la visibilité est meilleure, le parcours me semble passer assez vite. En sortant de l'eau j'aperçois Leandro juste devant, puis un groupe avec Valentin, Daniel, Robin et quelques autres...

Je prends mon vélo et démarre mes TROIS boucles. Montée d'Ouchy en moulinant puis grosse plaque à côté de la Place Milan et rebosse pour arriver sur l'Avenue de Provence qui file à environ 60km/h. Virage à gauche pour attaquer la Vallée de la Jeunesse sur les freins (un peu crispé par moi-même et gêné par les autres concurrents à dépasser). J'y perds de vue Leandro au premier tour, visiblement plus à l'aise que moi en descente... Retour à plat au guidon de tri avant de renchaîner tout ça. Je tiens un bon rythme sur la deuxième montée d'Ouchy qui me permet de rattraper Daniel et Robin. Robin propose de prendre des relais dans l'Avenue de Provence. Je dis pourquoi pas (plein d'autres ne se gênent pas de le faire) et prends le premier relais dans le faux plat descendant. Robin passe devant au début de la descente et prend plus de risques que moi. Daniel a beau me dire de freiner moins, il nous a pris une bonne vingtaine de mètres qu'on reprend sur le retour à plat. Un adulte nous dépasse vers la Place Milan et on s'accroche comme on peut. Robin se met dans sa roue directement mais se fait vite repérer par une moto qui va le suivre jusqu'à Bellerive où il reçoit une pénalité. Il coupe un peu son effort, je le rattrape et Daniel prend un peu de terrain dans la dernière montée de l'Avenue d'Ouchy. Juste après la tour Haldimand, Robin me fait signe qu'il abandonne à cause de sa pénalité.

Partir à pied ne me pose pas tout de suite de problèmes, mais ils viendront assez vite. Juste après le demi-tour, je sens une douleur progressive dans l'épaule gauche (que j'avais faite masser par ma maman le jour d'avant pour la même raison). Rapidement, il me deviens douloureux de tenir le coude plié et j'essaie de secouer un peu le bras pour me détendre. La douleur passe au début du deuxième tour, mais le style de Genève n'est plus là. Dur d'accélérer même si je sens l'écart avec Leandro se réduire progressivement. Je finis juste 14 secondes derrière lui, incapable de hausser le rythme pour le rejoindre...

C'est seulement après l'arrivée que j'apprends avoir pris la 4e place ! Un groupe de 5 a en effet fait un tour de moins à vélo (pourtant un junior devrait savoir compter jusqu'à trois, non ? clin d'oeil Mais ça arrive à tout le monde, ça me rappelle le mini-marathon ou l'Indoor Triathlon au Luxembourg...) et le premier (comble de malchance) s'arrête après un tour à pied en voyant les 5 autres faire un sprint à l'arrivée... C'est bon pour nos points du circuit, ça (même si on préfère toujours les gagner à la loyale) !!

Jean-Claude

PS: Bravo à l'équipe de Suisse pour avoir défendu victorieusement leur titre de champion du monde par équipes et à Daniela Ryf pour sa médaille de bronze d'hier...



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