Daniel & Jean-Claude Besse

Natation Vélo Course

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Uster triathlon

Dernière course du circuit junior et dernier triathlon de la saison pour nous, le triathlon d'Uster a eu lieu le weekend passé. Pierre-André étant occupé par son traditionnel Ironleman, nous avions organisé le voyage avec Pierre et l'hôtel avec Martial. Malheureusement les Gottraux ne sont pas venu comme Gea n'a pas encore bien récupéré de sa bronchite. Par ailleurs, c'est toute la délégation orange qui était réduite pour cette course, notamment à cause des Championnats d'Europe de triathlon par équipe auxquels Antoine, Sylvain et Estelle ont pris part.

Le stress de la veille

Nous avions rendez-vous le samedi à 15h avec Pierre pour faire le voyage jusqu'en Suisse allemande. Nous dînons donc tranquillement aux alentours de midi et commençons à préparer nos affaires vers 12h30 - 12h45. Je descends tout d'abord au sous-sol prendre les affaires pour la transition et lorsque je lève la tête pour regarder mon vélo (suspendu juste au-dessus), j'ai l'impression qu'il y a quelque chose qui cloche... une seconde de réflexion plus tard,je remarque que mon pneu (ou plutôt boyau) arrière est complétement plat. Je démonte ma roue et la regonfle, puis commence à l'analyser consciencieusement. J'ai encore le secret espoir que le boyau n'est pas percé... et pourtant, tout indique que oui et j'ai encore le temps de le changer avant la compétition. Je cherche le trou, mais je ne sens rien. Je trouve finalement une petite aspérité, de laquelle il ne semble toutefois pas sortir de l'air (même la joue collée contre, je ne sens rien). En montrant à Jean-Claude, j'en trouve une plus grande... la fautive ? Rien de plus sûr... Le test de la bassine (un peu d'eau dans laquelle on immerge le boyau) me le certifiera : l'air sort au goutte à goutte (ou au bulle à bullelangue) par cette infime ouverture. N'ayant jamais changé de boyau, je décide de partir au magasin de Jean-Gilles pour être sûr de tout faire comme il faut. Gianna va me chercher un sac et un natel, puis je fonce jusqu'au magasin avec mon boyau de rechange. Il est déjà 13h15 et je stress sachant le temps qu'il nous a fallu pour monter les roues la première fois. Le stress est cependant inutile, car le tout est changé en 30 minutes voire peut-être 45 avec le temps de régler les vitesses qui peinent un peu à passer (rien à voir avec le boyau percé, mais tant qu'on révise le vélo, pourquoi ne pas faire dans le reste également ?) ; le choix des bandes auto-collantes pour coller les boyaux sur la jante était certainement une bonne décision. Je ressort donc heureux et avec un vélo en meilleur état qu'auparavant et, après un arrêt à mi-parcours pour tourner la molette de réglage des vitesses d'un huitième de tour (ne dit-on pas que tout est dans les détails ?), je suis de retour à la maison pour finir mon sac. Et il me reste une bonne heure, pendant laquelle je tourne presque en rond dans la maison, étant prêt à partir et ne voulant pas commencer à enlever le chaussure et à me poser quelque part, et pourtant attendant que le moment arrive enfin.

 

Après quelques bouchons, mais surtout beaucoup de travaux sur l'autoroute, il est déjà passé 18h lorsque nous arrivons à Uster. Nous partons donc immédiatement pour la reconnaissance du parcours vélo. Je ne suis pas très motivé à faire le tour complet le soir, mais je finis par suivre Jean-Claude. Le tour est très plat et pourtant jamais plat ; un tour de lac sans dénivellation, mais toujours en - très - léger faux plat. Aucun virage dangereux... un vrai parcours de rouleur quoi !

S'ensuit une bonne platelée de pâtes à la pasta-party où les parents ont déjà pris les dossards. Les spaghetti sont si bons que l'on se sent obligés de redemander un supplément. Le cuistot nous l'offre avec plaisir et on doit le forcer à ne pas trop remplir l'assiette : "C'est pour la victoire" qu'il dit à Jean-Claude, mais lorsqu'il ajoute "encore une première place" en prenant mon assiette je suis obligé de répondre "ce sera difficile".


Départ natation

Bonne natation

Le jour de la course, tous les préparatifs se font selon l'habitude. Il fait d'abord un peu froid et je regrette de ne pas avoir pris les gants et le bonnet comme Tim et Robin, mais une fois le soleil dégagé de ses nuages, la température devient plus acceptable. La neoprène est par contre autorisée. Au départ, tous les juniors sont devant la ligne et je crois que si Jean-Claude ne m'avais pas dit que le départ avait lieu dans 10 secondes, j'aurais été surpris. Quasiment aucune indication et aucun mot pour nous dire de reculer ! Ma foi tant pis, maintenant il faut nager. Sur l'aller je me situe entre deux groupes, je ne sais pas trop lequel suivre. Je suis les deux de gauche à partir de la première bouée, car ils ont pris un peu d'avance sur les autres. Un concurrent me pousse sur tout le retour mais j'arrive malgré tout à m'accrocher à Tim et Nicola qui sont mes deux ouvreurs. C'est donc en très bonne position que je sors de l'eau.

Départ à vélo difficile, puis bonne fin de tri

La transition est moyenne et mes 10 mètres de retard à la sortie de l'eau sont plutôt de 30 au départ vélo. J'essaie tout d'abord de les fixer devant pour ne pas perdre du terrain. Le début est toutefois difficile et les cuisses me font mal. Leandro me passe comme une fusée à 5 kilomètres et le voyant rattraper mes deux points de mire (maintenant à une bonne centaine de mètres), je m'en veux de ne pas avoir fait le forcing pour m'accrocher à eux dès le début. Vers la mi-parcours, Giacomo me dépasse et je vois devant que Leandro s'est fait arrêté pour drafting. Le moral est de retour (même si Leandro a pu repartir devant nous) et le rythme de Giacomo me convient très bien. Je reste entre 5 et 10 mètres derrière lui et nous finirons notre tour ainsi avec en plus Robin qui nous a rejoint vers 12km.


Après 500m de course, dans la foulée de Robin

A l'approche de la transition, les changements à la tête du groupe se font plus fréquent (même sans drafting). Je change très bien et sors le premier de la zone de transition. Je me sens bien et force le rythme au début. Robin est tout de suite avec moi. Quelqu'un lui annonce en suisse allemand : "Tu es deuxième, 30 secondes sur Tim". Ai-je bien compris (deuxième virtuellement car le groupe de devant n'est pas loin) ? Peu importe, l'essentiel est de le tenir le plus longtemps possible, car Robin est un des meilleurs coureurs à pied. Je le laisse passer devant mais je m'accroche tout de suite dans sa foulée. Tout va bien jusqu'au premier kilomètre, puis j'ai une légère baisse de rythme dans le deuxième. Je pense que Robin a encore accéléré puisque nous voyons maintenant Leandro 100 mètre devant. Il me lâche en effet assez rapidement. Le rythme revient ensuite et je finis plutôt content de ma course à pied. L'écart avec Leandro est resté constant jusqu'à l'arrivée et j'ai même battu Thobias sur la partie course alors qu'il est d'habitude plus rapide.

 

Cette sixième place me satisfait donc. Le début du vélo était assez dur mais le reste a très bien passé. Malgré un parcours que je n'estimait pas des plus intéressant la veille (un tour de lac plac et presque ennuyant, uniquement pour les gros rouleurs et un parcours à pied avec un long aller-retour le long de la route), le fait de rouler en groupe même assez distant m'a poussé sur la deuxième moitié et j'ai été entraîné par Robin au départ de la course ce qui m'a permis de distancé Giacomo et de bien résister au retour de Jean-Claude et Thobias. Je n'ai juste pas réussi à rattraper Leandro en course, mais il a nettement mieux couru qu'à Lausanne.

Vacances bien méritées

La saison est maintenant finie. Je suis cinquième au classement junior, mais plusieurs autres n'ont pas fait les quatres courses nécessaires. Premier de 1992, je suis content de cette place, même si je sais que la lutte risque d'être rude avec Nicola, Leandro et Jean-Claude l'année prochaine.

Nous allons maintenant faire une période de pause, avec notamment deux semaines au Canada à partir de mercredi. Puis nous reprendrons la préparation et feront certainement quelques courses dans la région. Mais avant cela, pour être en pleine forme pour bien commencer l'EPFL, nous partons quatres jours pour un "tour des Alpes" sur le weekend du jeûne. Beaucoup d'activité en perspective donc !

 

Daniel



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Triathlon de Lausanne

On pourrait presque parler de Jour J. Pas de championnats suisses, non, une course du circuit national junior. Mais pas n'importe laquelle ; Lausanne c'est LE triathlon à ne pas manquer en Suisse, à la maison qui plus est. Pourquoi celui-là ? Parce que Lausanne est le mieux organisé (indications et sécurité sur le parcours, installations au bord du lac, cadre idéal, beau temps chaque année, ...) et que, depuis quelques années, ça se sait. Tout le monde vient donc, ça se bouscule déjà pour prendre les dossards à midi le samedi (pour la course dimanche matin !!) et l'ambiance est incomparable.

Chapeau donc à tous les responsables, organisateurs, bénévoles et autres aides pour leur travail. Les légers couacs (parcours à pied relativement long en sortant de l'eau et beaucoup de monde sur le parcours vélo) sont vite pardonnés quant on sait ce que représente une telle organisation (avec en plus les exigences de l'ITU à gérer pour les championnats du monde).

La course

Lausanne méritait bien ces quelques compliments, mais je pense bien que vous lisez plutôt cette news pour avoir des informations sur ma course... Cette fois-ci, nous arrivons tôt sur le lieu de la course, soit à environ 6h30. Le départ étant à 8h, ça nous laisse le temps de s'installer confortablement dans la zone de change et de s'échauffer en douceur. Rien à signaler donc jusqu'à l'annonce du speaker vers 7h15 : "Les juniors partent avec le short-distance, sur 500m de natation et la néoprène est autorisée". On fera donc la course avec, ça permet de ne pas se faire couler par les adultes... Après les relais, les "vétés" et les femmes vient donc notre tour.

Je m'avance en premier sur le ponton et choisis une place en face des bouées à rejoindre. Enfin, on ne les voit plus à cause du soleil se levant gaiement sur Ouchy mais je distingue plus ou moins la direction à viser. Beaucoup d'adultes autour de moi, pas de juniors. Il va donc falloir partir vite pour ne pas se retrouver coincé. L'astuce que je trouve est de coincer les pieds sur le bas du ponton. Peu après l'annonce des trente secondes restantes, je lâche la main du ponton et pagaie un peu pour rester contre. Dès le top départ, je pars en flèche sous l'eau pour ressortir largement devant les adultes placés à mes côtés, le tour est joué !

Peu après, je vois un petit groupe avec notamment Daniel et Cervantès sur la gauche et un autre à droite, visiblement aussi des juniors. Impossible de voir la bouée, je me mets donc dans les bulles (les deux groupes se sont resserrés juste devant moi) et attends d'arriver au virage. Sur le retour la visibilité est meilleure, le parcours me semble passer assez vite. En sortant de l'eau j'aperçois Leandro juste devant, puis un groupe avec Valentin, Daniel, Robin et quelques autres...

Je prends mon vélo et démarre mes TROIS boucles. Montée d'Ouchy en moulinant puis grosse plaque à côté de la Place Milan et rebosse pour arriver sur l'Avenue de Provence qui file à environ 60km/h. Virage à gauche pour attaquer la Vallée de la Jeunesse sur les freins (un peu crispé par moi-même et gêné par les autres concurrents à dépasser). J'y perds de vue Leandro au premier tour, visiblement plus à l'aise que moi en descente... Retour à plat au guidon de tri avant de renchaîner tout ça. Je tiens un bon rythme sur la deuxième montée d'Ouchy qui me permet de rattraper Daniel et Robin. Robin propose de prendre des relais dans l'Avenue de Provence. Je dis pourquoi pas (plein d'autres ne se gênent pas de le faire) et prends le premier relais dans le faux plat descendant. Robin passe devant au début de la descente et prend plus de risques que moi. Daniel a beau me dire de freiner moins, il nous a pris une bonne vingtaine de mètres qu'on reprend sur le retour à plat. Un adulte nous dépasse vers la Place Milan et on s'accroche comme on peut. Robin se met dans sa roue directement mais se fait vite repérer par une moto qui va le suivre jusqu'à Bellerive où il reçoit une pénalité. Il coupe un peu son effort, je le rattrape et Daniel prend un peu de terrain dans la dernière montée de l'Avenue d'Ouchy. Juste après la tour Haldimand, Robin me fait signe qu'il abandonne à cause de sa pénalité.

Partir à pied ne me pose pas tout de suite de problèmes, mais ils viendront assez vite. Juste après le demi-tour, je sens une douleur progressive dans l'épaule gauche (que j'avais faite masser par ma maman le jour d'avant pour la même raison). Rapidement, il me deviens douloureux de tenir le coude plié et j'essaie de secouer un peu le bras pour me détendre. La douleur passe au début du deuxième tour, mais le style de Genève n'est plus là. Dur d'accélérer même si je sens l'écart avec Leandro se réduire progressivement. Je finis juste 14 secondes derrière lui, incapable de hausser le rythme pour le rejoindre...

C'est seulement après l'arrivée que j'apprends avoir pris la 4e place ! Un groupe de 5 a en effet fait un tour de moins à vélo (pourtant un junior devrait savoir compter jusqu'à trois, non ? clin d'oeil Mais ça arrive à tout le monde, ça me rappelle le mini-marathon ou l'Indoor Triathlon au Luxembourg...) et le premier (comble de malchance) s'arrête après un tour à pied en voyant les 5 autres faire un sprint à l'arrivée... C'est bon pour nos points du circuit, ça (même si on préfère toujours les gagner à la loyale) !!

Jean-Claude

PS: Bravo à l'équipe de Suisse pour avoir défendu victorieusement leur titre de champion du monde par équipes et à Daniela Ryf pour sa médaille de bronze d'hier...



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Natation, dans un lac mouvementé

Depuis le début de la journée, le temps était plutôt maussade. On avait tout de même décidé d'aller à l'entraînement à Préverenges ce soir et on est pas du genre à rater un entraînement pour des conditions météo. Avant de partir, on hésite toutefois et on téléphone à Pierre-André. Notre incertitude était sur la façon d'y aller, la voiture ayant été proposée à midi. Comme il ne répond pas, on se prépare et on part à vélo. Il ne pleut pas mais la veste est nécessaire. En arrivant sur place, il souffle assez fort, des branches d'arbres sont par terre et le lac est assez remonté (il ressemble en fait un peu à celui-là, pris lors de la tempête Lothar sur la plage de Préverenges). Quelques débutants en planche à voile profitent des vagues pour se faire la main. Nous observons ce lac, d'où même les canards sont sortis, nous allons le toucher et l'envie de nager ne cesse de grandir.

Pierre-André arrive en K-Way. Il attache son vélo et on se change (en enfilant le bas de la neoprène avant d'enlever la veste pour rester le plus longtemps possible au chaud). Départ dans le lac comme des gamins, sautant à chaque vague ou essayant de résister de front les pieds au fond ! On commence ensuite à nager, mais l'orientation n'est pas des plus facile : les bouées apparaissent puis disparaissent au gré des vagues et l'on est sans cesse poussé en direction du rivage. Après un demi aller, Pierre-André propose de faire demi-tour pour ne pas trop s'éloigner de nos affaires en cas de dégradation du temps. On fera donc deux aller-retour de la moitié de la longueur avant de sortir à cause du froid. Eh oui, les pieds et les mains sortent de la combi et ils commencent à se plaindre. Je me dépêche d'enfiler la veste à peine les manches de la combi enlevées. Même Pierre-André a un pouce bleu... je vous rassure, ce n'est que son stylo qui coulait au boulot clin d'oeil !

Transition spinning

Le retour à vélo est assez rapide pour ne pas prendre froid. Un peu déçu de n'avoir nagé qu'un kilomètre, je propose à Jean-Claude d'enchaîner par du spinning. A peine arrivé, on met sécher les affaires, enfile un T-shirt et les chaussures pour monter en selle. L'occasion de remarquer que les pieds sont encore tout durs. On s'installe donc pour une demi-heure avec 3x3' rapides, le tout en moulinant comme il faut.

 

Voilà donc le récit de notre entraînement un peu spécial de ce soir, qui était malgré tout très amusant.

Daniel



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Triathlon de Genève

Debout tôt, ce matin !!  La compétition du jour a beau être "chez nous" (ou en tout cas en Suisse Romande), il faut se lever à 5h15. Je suis assez vite réveillé, pourtant. Ça doit être le fait d'avoir une course, sinon j'aurai vraiment de la peine... Bref, après un bon déjeuner, on part vers 5h45 pour Genève. Le trajet dure plus long que prévu, notamment parce qu'il relève de l'impossible de se garer dans la "cité calvine". C'est donc déjà 6h45, soit une heure et quart avant le départ de notre course, lorsqu'on sort de la voiture. On part dans le faux sens (direction la boucle càp au lieu du départ) et décide donc de vite reconnaître la boucle vélo. Dans l'agitation, on tourne en sens inverse du parcours. Pas grave, on sait désormais à quoi s'attendre : un parcours pas très roulant avec une belle montée assez raide et longue et une descente large et peu dangereuse...

Le temps passe vite. Il faut prendre son dossard, se faire tatouer, mettre ses affaires en place dans la zone de change, ..., et il est déjà 7h30. On se dirige vers le bain des Pâquis (où est donné le départ). Passage au toilettes, petits exercices de course et on enfile la néoprène. Et oui, les gens autour commencent tous à la mettre sans réelle indication officielle (autorisée ?). Un officiel annonce l'eau à 20.8°C, c'est trop chaud mais visiblement personne n'ose demander à tout le monde de l'enlever. La course se fera donc avec (comme la coupe d'Europe U23 après). Comme quoi, le règlement est sujet à interprétations... mais ça n'est pas pour me déplaire. La distance n'est de plus que de 500m, je peux tenir les premiers.

Le départ est un "mass beach-start". On attend donc le coup de pistolet sur un petit ponton avant de courir sur les galets jusque dans le lac. J'ai de bonnes sensations et suis bien dans les pieds d'un groupe composé de Daniel, Nicola, Robin, Cervantès (un mexicain en Suisse pour un mois, qui a déjà fait Nyon et sera là à Lausanne) et moi. On atteint assez vite la première bouée et, surprise, Nils n'est que quelques mètres devant (j'apprends après la course qu'il a visé la mauvaise bouée et donc fait un sacré détour). La deuxième bouée vient juste après et on retourne déjà vers la sortie. On nous avait dit de passer entre les deux dernières bouées (placées l'une à côté de l'autre), mais un canoë nous bouche le passage pour nous forcer à contourner la 2e. C'est pour tous pareille, pas trop de problèmes donc.

Je sors bien placé, sixième temps natation, environ 30s derrière Nils et 10s après mon petit groupe du départ. Bonne transition où je dépasse Daniel qui a eu un problème avec ses affaires (qui étaient tombées). Nils et le mexicain (qui a nagé sans combi) partent en tête suivi de Robin et Nicola. Je les ai en point de mire. La montée permet de voir tout le monde devant, je mouline passablement pour ne pas m'exploser. L'écart est constant avec Nicola et Robin sur les deux premiers tours, je lâche un peu de terrain au troisième. Les deux premiers accroissent encore légèrement leur avance.

Quarante secondes me séparent donc de Nicola au départ càp. Derrière, la marge est de environ 1'10" sur Daniel, pas trop de soucis de ce côté là. Le parcours càp me permet d'avoir constamment Nicola en point de mire, il me semble en effet aller moins vite que moi. Je suis à l'aise, les jambes ne sont pas trop lourdes. J'accélère donc le rythme pour réduire l'écart le plus tôt possible et si jamais avoir le temps de récupérer pour faire un sprint. Plus que 13" au départ du deuxième tour, je l'aurai, c'est sûr ! Je suis dans ses pieds après environ 3.5km et décide de ne pas m'arrêter à côté de lui. Autant le lâcher tout de suite pendant que je suis lancé. Je suis étonné qu'il m'encourage lorsque je le rejoins. Je me dis que dans sa tête il n'a plus l'espoir de me battre. La 4e place est donc déjà à moitié conquise ! Je prolonge mon effort sur 500m environ, de quoi prendre 20m d'avance. Il faut ensuite gérer le début de point qui survient, mais l'écart reste constant jusqu'à la fin.

Résultat donc :

  1. Cervantès
  2. Robin
  3. Nils
  4. Moi
  5. Nicola
  6. Daniel

Très satisfait de ma course, une bonne natation (comme toutes les natations en combi, dommage qu'il n'y en ait si peu...). Je confirme ma meilleure forme à vélo actuellement (comparé au début de saison) ; c'était déjà le cas à Nyon où j'ai pu "limiter la casse" en roulant tout seul sur les 20km. Et la càp s'est très bien passée, bonne gestion de l'effort ; il m'était de toute façon impossible de viser une meilleure place en descendant du vélo.

 

Jean-Claude



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CS de triathlon à Nyon

Hier avaient lieu les Championnats Suisses de triathlon à Nyon. Une compétitions de haute importance donc avec tous les meilleurs Suisses (et même plusieurs étrangers) présents. A noter que nos supporters sont également nombreux (merci à eux).

Nous arrivons sur place vers 10h15, soit une heure et demi avant notre course. Leandro nous dit qu'il y a un briefing à 10h30 mais ne sachant pas où il est donné, nous n'y allons pas. On fait donc le check-in, il pleut encore un peu mais ça se calmera pour notre course. Nikos nous raconte alors les détails du briefing : drafting autorisé... comme prévu, néoprène interdite... pas une grosse surprise et il finit par "2 tours natation, 2 tours vélo, 2 tours course" !?! On n'était pas venu pour un double-sprint ? Après vérification, Nyon a effectivement une vision assez spéciale du double-sprint puisqu'il s'agit simplement d'un triathlon normal avec 2 tours dans chaque discipline !

Mais bon, pas question de se laisser déstabilisé par ça maintenant. L'échauffement se passe comme normal et départ au bord de l'eau. Elle paraît fraîche en entrant mais elle est excellente pour nager. On ressort quelques minutes avant le départ, puis le speaker veut faire un appel des juniors : " numéro 61 Otto Tim, numéro 53 Dallenbach Alexandre, numéro 51 Bühler Jürg" il s'arrête alors, regarde ses feuilles d'un air bizarre puis ajoute "et puis les autres, vous pouvez rentrer".

La course en elle-même


Sortie à l'autralienne entre les deux tours natation

Je me place sur la ligne de départ assez à gauche. Au bout de quelques secondes je remarque que je suis le dernier à être encore derrière la ligne. Je passe donc dessous et le starter annoncera plus tard : "Veuillez juste tenir d'une main la ligne avant le départ". Drôle de façon de donner un départ, mais avec une vingtaine de juniors alignés, chacun arrive à trouver une place et tenir la ligne. De mon côté, on est plus avancé que les autres (on peut tirer la ligne alors qu'à droite le ponton empêche de la déplacer). J'entends juste un "Eh mais ils avancent là-bas" lancé par un autre concurrent, le départ est malgré tout donné.

Je pars fort et je me dis que je dois tenir Tim qui est juste à ma droite le plus longtemps possible. Il s'échappe toutefois avant la première bouée déjà et tout un groupe part avec lui. Il me semble être seul ou tout du moins en tête d'un deuxième groupe s'il y en a un. Sortie de l'eau à l'australienne à fond pour moi (j'ai encore des doutes d'être bien placé). La ligne droite vers la première bouée me semble moins droite cette fois-ci que lors du premier tour et un concurrent en rouge me rattrape par la droite. Il prend toutefois les bouée assez large se qui me permet de rester à ses côtés jusqu'à rattraper une trifonction noire. Les deux sont alignés devant et je fais la dernière ligne droite dans le pieds. Dans la montée, il faut se dépêcher pour pouvoir fair le vélo avec eux (je sais alors qu'il s'agit du mexicain Cervantes et de Nicola Bochtler).

Au départ vélo, Nicola est une dizaine de mètres devant et je suis avec le mexicain. La jonction est faite très rapidement et un belge nous a également rejoint (De Bolster, que l'on avait déjà rencontré au Luxembourg). J'avais un peu peur pour la monté qui n'est pas trop mon fort, mais Nicola mouline comme à son habitude et je fais pareil. Le belge a quelques mètres d'avance, heureusement vite comblés. On rattrape également Nikos qui semble à l'arrêt dans le plat. Il regarde souvent derrière, visiblement en train d'attendre que notre groupe le rejoigne. On est donc cinq à prendre des relais. De Bolster semble un peu plus fort que les autres à vélo (ou en tous cas, plus nerveux et plus volontaire). Il prend donc un peu plus de relais mais chacun y met du sien.

A la fin du premier tour, Pierre-André nous gueule que les autres "attendent" et ne sont plus très loin. Je me dis pourtant que ce n'est pas mon rôle que d'aller les rechercher, et tout le groupe continue comme auparavant. A la montée, je mouline à nouveau et me place plutôt aux avants-postes. On reste tous tranquille pour ne pas perdre trop de forces et la montée ne se fait donc pas à fond, mais au rythme. Les relais reprennent dès le sommet et on aperçoit le groupe de devant, avec Tim très reconnaissable à sa position assez assise sur sa selle (était-ce parce qu'ils n'étaient pas à fond ? c'était en tous cas l'impression qu'il donnait). Le rythme s'accélère encore un peu et le relai fait que je suis en tête dans l'entrée du faux plat sur Eysins. Nous ne sommes alors plus qu'à une vingtaine de mètres du groupe et De Bolster met une attaque pour les rejoindre. Je n'ai pas les forces pour réagir immédiatement et n'ai pas envie de tirer mon groupe sans arriver à rejoindre celui de devant. Je continue donc au même rythme qu'avant et personne d'autre n'attaque. Après le virage et le rond-point, Nikos remet un coup d'accélération, et je reste coincé derrière le mexicain (qui freine dans ces virages pourtant faciles). Il nous prend donc deux mètres avec Nicola dans sa roue. Je reste dans celle de Cervantes car il a l'air décidé à les rejoindre. Un fois chose faite, nous avons repris du terrain sur l'autre groupe grâce à ces accélérations et je me décide à tirer un bon coup pour combler les cinq mètres restants. Je me mets alors plutôt aux avants-postes. Je suis alors troisième du groupe derrière Jürg et Dallenbach. Ils se titillent un peu dans la descente et une ou deux personnes me passent à la relance. Rien de bien grave, j'arrive à me replacer très facilement en quatrième position (étonnemment Jürg, Nicola ou encore Tim ne semblaient pas vouloir descendre du vélo en tête). A la descente du vélo, je perds une chaussure, heureusement il ne s'agit pas d'un "vrai" double-sprint et je n'ai pas besoin de revenir la chercher.


Arrivée du vélo en excellente position

Au départ de la course à pied, je suis 6e, mais disons plutôt dans le groupe des 2 à 9. Devant, ça part très vite et j'ai de la peine à me mettre dans le rythme. Seul Nicola a autant de peine que moi. A la montée sur le pont, je force un peu pour reprendre un bon rythme, le jambes reviennent très légèrement mais c'est le souffle qui prend un coup. Au retour, Robin, un autre belge et la première femme (partie 2 minutes plus tard) me passent à une vitesse folle. La deuxième me passe également et Jasmin Läderach me dépasse au début du deuxième tour (elle en était à son premier). Je bois au ravitaillement, il fait chaud. M'étant calmé pendant tout un demi-tour, le souffle revient maintenant et j'accélère gentiment mon rythme. Jasmin reste un bon moment vingt mètres devant sans creuser l'écart. A partir du demi-tour, je m'intéresse plutôt à quelqu'un d'autre : Nicola n'est plus qu'à dix mètres. Je suis dans ses pieds à la fin de la descente. Il mène le rythme et donne plusieurs légères accélérations qui me font mal. Il me semble alors qu'il finira devant moi, mais je me force à rester au contact. Il ne prend jamais plus d'un mètre d'avance, mais je n'arrive pas à passer devant avant le dernier virage (comme le voudrait toute la famille postée dans ce virage). Le chemin est un peu serré après et je lance le sprint à cinquainte mètres de la ligne. Ouf ! il ne réagit pas.

A l'arrivée le speaker que nous connaissons bien annonce à propos de mon sprint : "On voit qu'ils [en parlant de Jean-Claude et moi] ont été entraînés par un spécialiste de course à pied. On les a vu souvent sur le stade du Croset à Ecublens avec Jean-Gilles Talin faire des petits sprints, il les a faits souffrir, mais ces efforts ont payés aujourd'hui !". Et il a certainement raison, même si toute ma course n'a pas été un exemple, ce sprint et la résistance aux accélérations précédentes sont le fruit de nos entraînements. Merci Jean-Gilles donc !

 

10e de la course mais 6e Suisse junior et 1er Suisse de 1992, je suis très content de ma course. Pour une fois le vélo s'est très bien passé. Je l'ai peut-être un peu payé au premier tour de course, mais ces efforts étaient nécessaires et je n'en ai pas fait plus que les autres de mon groupe. C'est par ailleurs une bonne place par rapport aux autres compétitions de cette année.

 

Les triathlons s'enchaînent maintenant avec Genève la semaine prochaine, Lausanne celle d'après et Uster pour terminer en beauté.

Daniel



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