Daniel & Jean-Claude Besse

Natation Vélo Course

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IM 70.3 Rappi

Parfois une grosse préparation mène à l'objectif de la saison, comme premier triathlon de l'année aussi. Une certaine pression, mais aussi l'assurance de pouvoir choisir ses blocs d'entraînements et de monter en puissance à l'approche de la course sans trop devoir adapter son plan à d'autre courses. C'était le cas cette année pour le 70.3 Rapperswil.

Préparation

Avec Daniel et David principalement, mais aussi le Rushteam, le TVO, et d'autres connaissance sur le chemin menant à Rappi, les heures d'entraînement s'enchaînent depuis décembre environ pour ma part. Et le bilan juste avant course est le suivant: ma natation ne me plaît pas, mais alors pas du tout. Sauf une fois à Morges en combi, je me sens toujours scotché. Daniel me rassure plusieurs fois en disant que si j'ai pas mon meilleur niveau d'il y a deux ans, j'ai tout de même un très bon niveau pour ironman et les progrès à vélo feront plus que de compenser les pertes en natation. A vélo justement, les kilomètres me manquent un tout petit peu. Je me sens très bien sur certaines séries, mais un peu limite d'autres fois. Si les jambes sont souvent là, la constance peine un peu à mon goût. Je reprends gentiment confiance sur mon contre-la-montre à l'approche de la course, mais pas encore sur route mouillée, prions pour du sec (et pas trop venteux). Finalement à pied, je me sens prêt. J'ai beaucoup couru, et malgré ne pas avoir battu mes records de Payerne et Kerzers, la forme est là, et je tiens mieux sur la durée un rythme aux alentours des 4min/km. Seul bémol dans une préparation bien réussie: une grosse coupure de deux semaines après Porrentruy pour des douleurs au genou gauche. Notons que pour une fois elle a été un peu plus scientifique, au grand dam d'Estelle entre autre qui a dû supporter des TSS, TSB, watts normalisés et autres chiffres plus ou moins importants lors de (trop) nombreuses discussions.

Le reste de nos discussions comportaient aussi un plan de course: départ à fond en natation (i.e. la méthode junior pour s'extraire du pack avant la première bouée), puis gérer mais rapide sur les 1900m. Peu importe si les bras souffrent, ils seront gentiment posés sur les barres ensuite. A vélo, commencer par bien se ravitailler et se mettre dans le rythme gentiment. Tirer la première montée, se reposer dans la descente, puis gérer le plat aux sensations. Tirer la montée du deuxième tour à nouveau, ravitailler pour la course dans la descente, et rentrer à plat au feeling en préparant le semi. Semi sur lequel il faudra éviter de partir trop vite, et ensuite tenir le rythme malgré la fatigue, et dès le 10e idealement, voire 7e km, passer au coca plutôt que l'iso sur le vélo et l'eau au début de la course. Ambitieusement 25min de natation, 2h20 de vélo et 1h20 de course, soit avec des transitions et un poil de marge sous les 4h20.

Dernières 24 heures

Finalement, tout miser sur une course c'est aussi une pression un peu plus importante. Et si la veille je réalise pas encore trop au briefing et me moque un peu des blagues marketing du speaker professionel, et souris gaiment lorsqu'un journaliste de runnersworld.de cherche des athlètes jeunes à interviewer, la réalisation parfaite du stress qui monte arrivera un peu plus tard: après avoir déposé les vélos et sacs dans la zone, petit footing d'environ 4km pour dégourdir les jambes. Et à 5min/km j'ai une bonne boule au ventre. Après un petit kilomètre silencieux, on échange nos sensations et nous trois nous sentons très mal à une allure bien plus lente que prévu le lendemain ! Mais pas de panique : ça m'arrive avant d'autres courses aussi (la dernière fois aux 20km), et ça part en général au coup de pistolet. Dernier repas en commun, lecture des innombrables messages d'encouragement, et au lit à 21h30 car une longue journée nous attend. Yapluka (dixit la reine du Bordelais).

Matin de la course ! Debout avant le réveil, mais bien reposé. Déjeuner et hop en voiture vers Rappi. Et si la veille les discussions allaient bon train, là c'est un silence pesant sur les 40min de trajet. Sur place vérification des vélos (oups le scotch tenant le pit-stop a souffert de la pluie), des sacs, je checke trois fois tout. Petite course, 4 pauses pipi, on enfile la combi et s'approche du départ. L'eau est à 14.9 degrés, mais ce qui me perturbe c'est les petites gouttes de pluie qui nous aspergent. Dans l'eau en premier de la vague. Elle est fraîche mais dès qu'on nage un poil je trouve ça agréable, vraiment pas de quoi en faire tout un plat. 5min, 2min, 1min, bonne course les gars, pistolet ne fonctionne pas...

Natation

Et pam départ! Une dizaine de tours de bras à coin, sur ma droite où je respire plus personne. Sous l'eau les bulles de Daniel à ma gauche. Passage à la bouée dans ses pieds, il est en tête. Il dévie un peu à droite, mais revient prendre le sillon du canoë. Je dois laisser partir là c'est beaucoup trop rapide. Mais je me fais plaisir, quelles sensations longtemps recherchées à l'entraînement ! Après 500-600m il faut baisser un poil le rythme, le but n'est pas non plus d'y laisser toutes mes forces. Au demi-tour Daniel a une (petite) bouée d'avance. Je me retourne mais personne dans mes pieds (et me prends la bouée au passage - concentration!). Sur le retour je comprends pourquoi Daniel déviait tout le temps, un petit courant nous pousse de travers. Je suis au large souvent mais gère encore assez bien de ne pas trop faire de détour. On rattrape quelques dames parties 20min avant nous. Je sors de l'eau deuxième, mais déjà à une bonne minute.

T1 merdique, où je peine à trouver mon sac (tombé par terre), n'arrive pas à enlever mes chevilles de la néoprène, et foire complètement ma montée sur le vélo. Pas grave c'est encore long.

Vélo

Et c'est parti pour le vélo. Moi qui pensait pouvoir profiter d'un parcours assez dégagé en sortant deuxième, je me suis lourdement trompé. Que des pelotons de dames à dépasser, souvent je suis en 3e-4e file. Je me sens pas bien non plus, de la peine à tirer sur mon vélo. Mais ce n'est que le début, et ça me permettra de gérer un peu. Petit gel comme prévu, je mange les 3/4 et merde il me glisse des mains. Bon il était quasi vide, pas grave. Je détache le deuxième du cadre déjà car le scotch de la veille arrive aussi au bout et je ne veux pas le perdre.

Dans la montée de Witche's Hill, c'est plus petite vitesse, bien tirer sur les jambes, et le long de la bordure gauche de la route pour dépasser. Certaines marchent déjà, hé ma coco il te reste 10 bornes de montées et un deuxième tour ! Les supporters reconnaissent qu'on est les premiers AG hommes et encouragent Chean-Klode en lisant sur la trifonction. La petite descente me crispe beaucoup, un homme me passe. Mais il va plus vite derrière sur le plat aussi. Deuxième bosse (The Beast), elle passe bien. Un peu plus dur la relance derrière. Mais je suis pas le seul. Et il me faut passer le milieu de la route lorsqu'un groupe de 5 femmes roulant ensemble restent de front toute la montée (nondedjou si je prends un carton pour ça elles vont m'entendre). C'est long jusqu'à Golden Station où je m'y prends à deux fois pour choper une gourde d'eau. Et ça monte encore. Puis enfin la descente. Et sur route mouillée mes peurs reviennent. J'arrête de pédaler, me ressaisis gentiment en laissant quelques dames me redépasser. Je les aurai sur la mini-bosse qui suit.

De retour au bord du lac, je suis pas très content de mon début vélo. Mal tiré le plat, et pas bien descendu, ça fait déjà 1h de route et il me reste tout le retour. Du coup clang clang quelques vitesses en plus et c'est parti pour le retour. Je reprends ma position en 2e-3e file quasi tout du long. Je croise Daniel vite fait vers le demi-tour, vide ma gourde d'eau devant et m'apprête à la jeter. Ah non c'est après le demi-tour. Bon en bouche pour le giratoire (et j'apprends à la fin de la course que la seule autre personne avec la même stratégie était Daniel, sans consultation préalable !).

1h13 passé, 5e position, plus lent que prévu, mais ça sera dur de progresser beaucoup sans prétériter la course. Sur le plat quelques relais me passent maintenant, mais c'est une allure que je n'arriverai pas à suivre. Deuxième montée, c'est raide, mais y'a toujours beaucoup de supporters ça fait du bien. La route sèche, je prends plus confiance dans les virages. La fin de la montée se fait bien sentir. Je roule plus dans la descente, mange mon gel au plus mauvais moment (petite rebosse sur les barres à 400W), et me retrouve coincé derrière un accident assez grave au centre de la route. Je freine, mais des gens s'en occupent déjà, et poursuis prudemment mon chemin.

Plus que le retour, un peu rapide sur le début puis en gestion contrôlée sur la fin pour bien boire et préparer la course. Dès qu'on quitte la route du premier tour plus personne, et la zone est quasi vide. Beau comme feeling !

Course à pied

T2 mieux gérée (bien que je cherche le sac 506 à Daniel plutôt que le mien ?), et hop en route pour le parcours course. Les jambes répondent bien, mais après 500m euphoriques à 3'30-3'40 faut revenir à la réalité et se placer en 4'00/km. J'ai de la peine à respirer, un peu mal au bide, des points, mais si les jambes vont bien pas de raison de s'arrêter. J'ai mon allure entre 4'00 et 4'05, je prends de l'eau et des éponges aux ravitos mais c'est tout pour l'instant. J'aurais de toute façon de la peine à avaler quelque chose d'autre. Après quelques kilomètres je peine un peu, m'accorde le droit à une gorgée de coca au ravito, toujours sans marcher. Puis ça va bien, même très bien. J'accélère un poil mais devrais me remettre à mon allure de 4min/km un peu plus loin. Les petites bosses du sous-voie et de Stairway To Heaven sans soucis, hop un chouchou jaune du premier tour. Plein de monde gueule mon nom, mais à part Estelle et PA je reconnais presque personne, je suis dans ma bulle. Le panneau 2e tour indique un demi-tour mais clairement ça va tout droit. Un peu confus, mais je continue. Le parcours commence à se peupler, ainsi lorsqu'à 14km je peine à nouveau je peux me dire en lisant les derrières des autres concurrents (socialement acceptable uniquement en course !) : "tiens Michelle, Paul, Christian, Jana ou autre est plus dans le dur que moi". Enfin j'arrive à nouveau aux escaliers, où Estelle me dit de m'accrocher à ma 3e place AG. J'apprécie beaucoup, elle court même presque plus vite que moi car je la recroise deux autres fois dans la ville. Mais je stresse un peu aussi à vrai dire, il reste 2.5km et j'arriverai très difficilement plus vite mais maintenant je me retourne une fois chaque 500m pour voir si ça revient derrière. Heureusement pas, et je peux passer la ligne toujours en 3e place, génial !

Daniel attend vers la ligne, il a gagné la catégorie ! Trop content. On cause un peu aussi avec d'autres concurrents, prend le verre d'eau auquel on a droit (scandale ! et un peu de sucre ?). Je reprends mon sac d'habits, me fais étaler du Perskindol, retrouve David, PA et Estelle vers la ligne, ainsi que notre reporter de la veille. Puis au fil de la journée des amis de toutes parts, sur place mais aussi via 118 messages Whatsapp ! J'ai mal, mais pas autant qu'à Troyes il y a deux ans. Faut dire que j'étais bien mieux préparé à la distance.

La journée traîne encore jusqu'aux awards. Daniel est champion suisse aussi, moi (malgré d'autres nouvelles entre-temps) pas sur le podium des championnats suisses car ils regroupent les catégories jusqu'à 34 ans. Pas grave, on a tous assuré nos perfs , tous ces mois ont bien servis. Une analyse suivra peut-être, mais maintenant place à un peu de repos puis vivement Zug dans deux semaines ! Car si l'objectif est passé, la saison ne fait que commencer.

1 comment
super et bravo à vous trois
par PA the 06-06-2016 at 09:42


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Strava: Race is coming

Race is coming

Course à pied sur Strava par Daniel: https://www.strava.com/activities/598182026

5.4km - 29' - 0m D+



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SOLA Staffette

Dernier gros effort avant Rapperswil dans deux semaines à priori, le relai SOLA organisé par l'association de sport pour étudiants de Zürich (ASVZ). Mon labo ayant formé une équipe, je me retrouve inscrit pour la deuxième étape (sur 14) pour SuperQUDEV. De plus, on fait partie avec Daniel aussi du TV Oerlikon depuis Pâques pour nos entraînements course à pied, et ainsi on rejoint aussi leur équipe. Les deux pour la 9e étape, mais dans une équipe différente (Daniel la 1, moi la 2).
 
Samedi matin donc réveil aux aurores (mais plus tard que les 3 fois par semaine où l'on va nager le matin) pour un petit déjeuner rapide et se retrouver à côté du labo sur la colline d'Hönggerberg pour mon départ. On est dans le groupe S pour Schnell, ce qui signifie qu'on part avec 30min de retard sur le premier départ. Ma coureuse n'étant pas la plus rapide, je prends le relai parmi les derniers (791e sur environ 1000 équipes) et me lance pour 14km principalement descendants. Je gère un peu mon effort sachant qu'il m'arrive souvent de partir trop vite et caler ensuite. Dans la portion en forêt je remonte beaucoup de concurrents, les kilomètres défilent assez vite jusqu'au 5e en 17'35. Personne ne court à mon rythme toutefois car toutes les équipes rapides avaient déjà bien 6-7min d'avance sur leur première relayeuse.
 
Depuis là descente plus raide sur la Limmat et quelques petites bosses pour remonter sur Buchlern. Je me sens un peu moins bien, mais gère mon rythme assez bien je crois. A l'arrivée l'effort se fait bien sentir, faudra voir combien de forces il me reste pour l'après-midi... Un poil moins de 14km, 3'38 de moyenne, 14e sur l'étape, repris 741 rangs !
 
Retour rapide à la maison, avec WhatsApp qui annonce les retards courants et ambitions (TVO1 veulent gagner mais avec déjà passé 3min à Uetliberg ça s'annonce mal, TVO2 vise la 6e place pour gagner un Rössli, autour de 5-10e durant toute la matinée). Compex sur les jambes, petite séance devant et derrière. Un plat de pâtes, changement de t-shirt, et hop on resaute dans le bus avec Daniel cette fois-ci pour Fluntern.
 
Jean-Claude en bleu sur l'étape 9.
 
Le soleil devient de plus en plus persistent et la température monte. Echauffement pas trop long car je sens un poil les cuisses. Ici un peu plus de 11km nous attendent avec un parcours plus exigeant car valloné. Daniel prend le relai en 3e position, moi avec une petite minute de retard en 4e. Le ton est vite donné: rapide. J'ai un concurrent droit dans les pieds qui me suis sur les premiers faux-plats montant puis prend le devant sur la partie légèrement descendante.
 
Après quelques kilomètres rapides quelques bosses se présentent et un autre concurrent avec un maillot TG Huetten nous dépasse. Trop vite toutefois pour espérer suivre. La moitié est faite, oui mais je commence à être bien dans le dur, et deux belles côtes bien plus raides que la carte ne semblait l'indiquer n'aide pas à se remettre dans le bon rythme.
 
Je rejoins Forch avec une moyenne de 3'50, en ayant perdu environ 1'30 sur Daniel (assez consistent avec notre forme actuelle aux entraînements). Daniel a le 2e temps de l'étape, moi le 7e.
 
Les membres TVO après l'arrivée à Irchel.
 
Pas trop souffert donc d'avoir couru le matin ? Euh ouais sauf que la fin bien dure se fait ressentir sur la suite de la journée et le lendemain où rien que les escaliers de l'appartement sont durs à gravir et descendre.
Après une douche rapide (et un passage Denner pour l'"iso"), on retrouve l'équipe TVO sur le campus d'Uni Irchel pour voir l'arrivée de nos équipes qui se classeront 2e et 5e. S'en suit dîner avec TVO pour Daniel et barbecue sur la pelouse avec mon labo pour moi. Puis after-party "SOLA Summer break" avec une partie du TVO jusqu'au coeur de la nuit...
 
Un Rössli pour tous les membres d'équipes dans le top 6.



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Un TDFO puissant

Après une relative baisse d'entraînements ayant suivi le camp de Porrentruy, il était temps de remettre une couche sur quelques jours à l'occasion de la sortie annuelle du Rushteam: le TDFO. Si le favori est clair cette année (Daniel), derrière je pensais éventuellement devoir défendre ma position face à Philip sur un parcours favorisant plutôt le contre-la-montre final. J'avertis tout de même Daniel que des écarts sont faisables le samedi malgré une arrivée éloignée des difficultés, en tenant compte d'un peloton assez modeste en taille. Deux équipes sont formées, et je me retrouve en tête de la "Rushteam", qui perdra tout espoir avec l'abandon précoce de Philip sur blessure avant même le départ.

Prologue Echandens

Vendredi soir petit prologue en CLM sur Echandens. Juste de quoi se mettre dans le rouge quelques minutes, mais pas suffisant pour faire des écarts. Je me sens vraiment bien, posé sur les barres. Je donne gentiment ce que j'ai dans les jambes et ça répond plutôt bien. Après un dernier virage très prudent une forte relance que j'arrive à maintenir comme sprint final. Mes sensations se confirment, puisque je récupère le maillot jaune pour 10s devant Daniel !

À l'analyse des chronos/puissances il semblerait que je reprenne surtout du temps à Daniel dans le dernier tronçon, alors que j'en prends continuellement à David F. qui termine avec le 3e temps. Par rapport à l'an passé les records ne sont pas battus, mais dur de savoir si c'est les conditions, la gestion, le positionnement ou autre chose.

Données de puissance du prologue que je gagne devant Daniel et David.

Etape de montagne Bussigny-Molard-Mollendruz-Bussigny

Samedi matin j'enfile donc la pancarte pour l'étape de montagne, avec une équipe Eitzinger bien décidée à me le faire payer. Prédictions d'avant course : potentielles attaques dans le Molard mais passage groupé à L'Isle, test FTP dans le Mollendruz et on finira comme on pourra. Dans la partie neutralisée le parcours est un peu modifié à cause de travaux puis d'envies du directeur de course. Le peloton reste groupé jusqu'au pied du Molard où je prends les devants pour appuyer un poil mais au train sans attaquer. Durant la montée ça ne me plaît pas trop de voir des gens se mettre en 4e file et couper les épingles à gauche, je me rabats et dès que je suis sur le bord droit de la route j'arrête de tirer. Faut dire que ça monte vite, et les esprits s'échauffent en voyant le passage du panneau s'approcher. Je commence à tirer la langue, mais parviens à faire l'effort pour ramener sur Daniel avant Burtigny. Matthieu et David F. attaquent et me voilà dans un petit groupe de quatre avec trois adversaires. Après quelques hésitations ils se décident à rouler au début de la descente, ce qui nous vaudra une petite frayeur dans le premier virage. Ensuite c'est facile toutefois et je suis donc bien dans les roues. Gilbert au prix d'un gros effort revient avec David B. sur la tête, mais Matthieu ne relâche rien pour autant. Je ne suis pas très à l'aise dans la descente de Saubraz, mais pas de quoi s'inquiéter.

Il me semble que Bonzon tire la langue, que Matt va payer ses efforts dans le Mollendruz, mais au lieu de se calmer ils relancent des attaques après Ballens. Je prends les commandements tranquille juste avant L'Isle et comme prévu durcis sérieusement le train dans le Mollendruz (enfin plus que prévu, mais c'est parce que je voulais absolument pas passer en groupe au sommet et voir des gens prendre les mêmes risques dans la descente qu'à Burtigny). Jusqu'à Mont-la-Ville tout va bien, j'ai plus que Daniel dans ma roue. Seulement ça devient dur, et à l'épingle les risques de ma stratégie ressorte: Daniel lance une attaque solide (j'étais à passé 600W en me faisant déposer), et s'envole seul prendre le maillot à pois et filer vers le jaune qui lui semblait promis. Je cale encore un peu sur la fin du Mollendruz, passe le sommet avec une minute de retard environ, perds du temps dans la descente (trop freiné et/ou trop fatigué pour tirer ? Probablement un peu des deux.). Après Cuarnens les jambes ne répondent plus, je me fais souffrance, mange un biberli, finis entièrement mon unique gourde (début de fringale peut-être). Puis sur la fin une belle crampe dans la cuisse gauche, je finis depuis la dernière rebosse quasi en roue libre.

Daniel avait passé 5 minutes à l'arrivée (ouf pas battu mon record du TDFO avec 6'40 sur une étape), mais derrière moi j'ai même pas 30s de marge sur Gilbert et les deux David qui me fondaient dessus !
À noter que ma prédiction avant course était bien meilleure que celle de Daniel, puisqu'il y a eu des écarts conséquents, que j'ai battu ma puissance sur 20min dans le Mollendruz d'après mon Edge (333W), et qu'un petit groupe est arrivé ensemble au pied à L'Isle.

Matthieu, Daniel, David Forchelet, Jean-Claude et David Bonzon à l'arrivée de l'étape du samedi.

Etape de plat Bussigny-Mathod-Chamblon

Dimanche l'étape est sensée être facile, mais le TDFO étant ce qu'il est, le peloton s'agite dès la sortie de Cossonay et la déneutralisation pour partir en échappées consécutives. Alors il s'agira de prendre la chasse, de revenir, de voir qui veut rouler, de ne pas se faire surprendre par l'attaque suivante. Matthieu et Lamard tentent leurs chances souvent, mais Daniel, Forchelet, Vincent et Giorgio s'y mettront aussi. J'aurai pu conserver plus de forces pour l'après-midi, mais sur un TDFO à 4 étapes seulement, ça me ferait mal au coeur d'en laisser une sans rien jouer. La dernière échappée (et la plus longue) par Matthieu sera comblée à Mathod, bien que les écarts n'aient jamais dépassés la trentaine de secondes.

Attaque de la montée finale sur Chamblon avec de gauche à droite Gilbert, Giorgio, Matthieu, Jean-Claude, David Bonzon, David Lamard et Daniel.


D'ici là reste plus que la montée finale sur Chamblon. Bonzon est bien placé mais se trompe entre photographes et ligne d'arrivée et je peux gagner le sprint qui suivra juste devant Daniel. Il fait faim, un peu froid, les jambes sont lourdes, et la pluie menace malgré les prévisions optimistes de Philip.

CLM final

Reste plus qu'à rentrer, via le contre-la-montre final traditionnel. A peine parti que j'ai les cuisses douloureuses et de la peine à trouver un bon rythme. Je me force un peu à me placer correctement et rouler sans me mettre dans le rouge non plus trop vite. Mon écart sur Bonzon semble se retrécir tout gentiment. Passé Bavois Daniel me dépasse et on reprend Forchelet aux prises à des soucis mécaniques quasi au même moment. A la traversée de la Sarraz je vois Daniel reprendre Bonzon également, alors que pour ma part je n'arrive plus à réduire l'écart. Je lui reviendrai dessus vers Cossonay, après qu'il se soit trompé dans le giratoire. Seulement la pluie me crispe énormément dans la descente et je laisse donc de précieuses secondes filer en me crispant sur mon vélo, n'osant plus tirer sur les barres, et freinant bien plus que nécessaire.
La fatigue du matin combinée à la crispation due à la pluie me font perdre beaucoup de temps sur Daniel, mais je conserve toutefois ma deuxième place assez largement.

Daniel (maillot jaune) en plein dépassement de Jean-Claude (maillot à pois) sur le clm final.

Shoot-outs

Quelques performances marquantes du week-end :
- mon prologue super bien placé et exécuté.
- Gilbert qui ramène seul les poursuivants sur la tête où 3 personnes se relayaient avant Gimel.
- Les attaques franches de Daniel au Mollendruz et avant Orbe (décidemment bien en forme).
- Les échappées sans relâche de Matthieu et Lamard.
- Le retour de Joël sur un peloton bien nerveux après une pause pipi (!).
- Les clm finaux de Daniel, Joël et Bonzon.
 



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20km Lausanne

Après une belle course l'an passé, l'objectif était de confirmer voire progresser cette année. J'ai eu un poil de peine à courir correctement après Porrentruy à cause de mes douleurs de genou, mais depuis quelques temps ça allait mieux et je portais juste un tape préventif mais ne ressentais plus de douleurs. Daniel devait faire la petite Patrouille, qui toutefois a été annulée pour mauvaises conditions météo.

Dans le groupe de tête après 1km, Daniel bien visible au centre, Jean-Claude en dernière position du groupe

A l'échauffement je me sens la pêche du point de vue énergétique mais un peu mal aux cuisses malgré le repos les jours menant à la course. Une fois le départ donné, je me retrouve assez devant, puis laisse passer quelques coureurs mais m'accroche au premier groupe. On passe le kilomètre en 3'15, soit un peu plus rapide que prévu mais pas si loin de mes capacités. Ensuite le rythme est toujours étrange pour les africains donnant le tempo. Mais il me faut raisonnablement les laisser partir malgré tout, ça sera trop vite pour moi. Dès le 3e km les montées arrivent et avec les difficultés. Il me semble bien tirer dans Denantou mais rien n'y fait, je me fais dépasser fréquemment.

Peu avant la place Milan les premières dames me rattrappent, alors qu'elles auraient sûrement de la marge. En effet environ 1km plus tard la future vainqueure dira à sa compatriote : "it's a bit too slow" et de me distancer dans la descente sur la Maladière. Je me sens vraiment pas bien, mal au ventre (pas bien digéré le déjeuner ?), et de la peine à avancer dans les montées. Laura Hrebec me passe aussi, ainsi que plusieurs autres groupes d'hommes. Je peine vraiment jusqu'au passage des 10km au pied de Tivoli, où psychologiquement je me reprends en voyant que mon chrono est toujours meilleur que l'an précédant (~35'40).

Jean-Claude dans la descente de Tivoli et Daniel sur le stade d'arrivée.

Si je peine dans les montées, il me semble bien me resaisir dans les portions longues de plat/descente. Je me fais un peu souffrance pour battre mon chrono de 2015, en 1h11'57. Les sensations n'y étaient pas vraiment, mais d'un point de vue chrono c'est honorable.

Daniel termine plus lentement que l'an passé, mais sous l'heure dix quand même. Chapeau !

PS: pour ceux qui auraient pas encore vu, http://latele.ch/play?i=59373, de 42:30 à 44:40, lorsque je menais les premières dames...

1 comment
bravo pour vos perf. Aussi au TDFO
papa

par PA the 04-05-2016 at 08:29


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