Daniel & Jean-Claude Besse

Natation Vélo Course

News: Compétitions

Ironman 70.3 Barcelona

Ça monte tu dis ?

Après la période printanière de courses sur route, arrive enfin la saison de triathlon. Pour une fois, notre saison n’a été planifiée concrètement que sur le tard, sachant que nous voulions faire un ironman complet aux alentours de juillet voire fin juin mais sans plus de détails jusqu’à février-mars. Peu de pression, la licence pro nous permet des inscriptions de dernière minute et la possibilité d’adapter notre programme à toute éventualité. L’idée est toutefois de profiter de cette licence pour faire deux 70.3 officiels de préparation avant cela ; et le premier a eu lieu le week-end dernier à Barcelone (suivront 70.3 Rapperswil-Jona la semaine prochaine et ironman Frankfurt le 30 juin).

Vendredi en fin d’après-midi, nous volons vers Barcelone, vélos paquetés avec sagex, néoprènes et autres affaires de compétition comme protection. Nous sommes en catégorie light avec un seul bagage en cabine à côté ; le weekend est de toute façon court et ne contient pas d’autre activité que la course en elle-même. Musique dans les oreilles et dodo. Une fois atterris à El Prat, nous faisons tous deux la même remarque : pas vu passer les sandwichs et chocolats Swiss. Qu’importe, le sommeil y est plus important, et galettes de riz et maïs remplissent les trous du sac à dos pour l’attente des valises et du bus qui nous mène vers Callela. D’ailleurs sur place, nos esprits sont très vifs à avoir repéré un restaurant italien pour le souper quand notre chère hôte AirBnB nous guide sur les 200m qui nous séparent du logement. Un coup d’œil bienveillant dans les valises suffira pourtant pour ce soir, il est déjà tard et la panse repue, nous fonçons dans notre lit.

Au réveil du samedi, nous nous occupons des vélos ainsi que des achats de nourriture supplémentaires. La météo est comme elle le sera tout le weekend, fraîche et humide, route mouillée mais sans pluie le matin, tandis que quelques beaux mais courts orages éclatent l’après-midi. Vers 10h nous nous élançons sur un repérage du parcours vélo. Ce n’est le même que sur l’ironman complet d’octobre que sur quelques kilomètres au départ avant de dévier dans les vallées et parcs forestier sur la droite de St-Paul. A voir le profil sur la carte et les zigzags fréquents, le parcours risque bien d’être plus compliqué qu’originalement pensé. Trois bosses à faire sur un tracé quasiment jamais plat. La première (et troisième aussi du coup) en aller-retour avec une boucle au milieu pour passer la plus élevée. Nous prévoyons aujourd’hui de gravir cette première bosse (sommet au kilomètre 20) puis de revenir au départ et retrouver notre programme manger-dormir. Si le début dans un vallon est fort sympathique et presque bucolique, l’attitude change sur la deuxième partie. D’un faux-plat montant ou nous dépassons groupes de cyclistes les uns après les autres, cela devient subitement une montée de col presque avec deux français, l’air très pro, qui nous dépassent et nous font transpirer la moindre sous notre pull Rushteam longues manches. Ouais, ben, si ça c’était la facile, faudra y mettre les watts demain, et adapter la gestion pour pousser dans les montées parce que les descentes ne le permettront pas tout le temps.


Daniel à la reconnaissance du samedi

À fond mon gars

Rien de spécial à signaler au briefing du soir. Même en pro, on s’habitue vite aux prouesses de Paul Kaye, et aux slides qui défilent avec plus d’avertissements sur les mauvaises prévisions météorologiques que sur ce qui m’intéresse vraiment. Le truc, c’est justement que t’es pro: quand tu te lèves le dimanche matin, tu sais ce que tu as à faire. 5h, ça semble au final même pas si tôt et le temps est largement suffisant pour rejoindre la transition à pied et finir les derniers préparatifs. On croise aux vélos ainsi que dans la tente de transition, un certain Jan van Berkel (revenant de blessure) ; Jean-Claude lui aurait piqué sa place la veille avec ses sacs, dossard 30 ou 33 qui sait. On sent alors une certaine nervosité dans l’échange :

  • Vous prenez un gilet ou des manches ?
  • Quoi ? Non, pas le temps pour ça
  • Mais vous avez vu la météo
  • Ouais, fait froid mais pas tant que ça… et c’est une course
  • Vous savez, je dois m’entraîner demain encore moi !

Alors qu’il s’assied sur le banc à côté et sors visiblement l’app météo sur son natel, nous partons de notre côté sans plus mot direction le parcours course à pied pour un mini-trot. Dix minutes plus tard, après avoir réfléchis chacun pour soi un moment, on se regarde et dit avec Jean-Claude : « Tu crois qu’il est juste pas sûr de lui ? ».  Qui sait, la seule conclusion du moment est que les pros sont au final comme les autres, stressés, incertains, et impatients que les esprits puissent se défouler sur les quelques heures de course devant nous.

Comme dirait Jean-Claude, moqueur de la pub ironman sur l’enveloppe des dossards (« If you made it till here, just take one step further, then another… » sur un fond de départ natation depuis une plage; JC: « and then at some point, swim »), la course commence par de la natation. Pour moi, ça a tabassé la moindre mais pas trop jusqu’à la première bouée ; un peu plus de peine à trouver le bon rythme et pris de l’eau complet dans l’œil gauche (satané sel, on m’avait prédit un choc d’eau froide, elle est bonne mais le sel ça pique et ça n’a pas bon goût), rien de plus. Virage de 90° à droite et depuis là, je suis un groupe de deux dans les bulles des celui de gauche. Ils font un peu de zigzag-sandwich (s’écartent, je rejoins un peu par le milieu, puis se resserrent et m’enferment) qui nous laisserait un peu de marge de progrès, mais avancent malgré tout pas si mal. Et au moins je suis fixé jusqu’à la sortie de l’eau.


Jean-Claude à la reconnaissance du samedi

Bien sur les barres, quand on peut y être

On m’annonce alors 8e et je passe pour une fois une bonne transition jusqu’à mon vélo avec même le temps de rincer la bouche avec une bouteille d’eau. Là, j’entends le speaker annoncer Jean-Claude et Jan sortir ensemble de l’eau ; petite surprise, j’ai pas mal d’avance, non pas que je m’attende forcément à la tenir. Top 10 ce serait parfait, top 15 plus réaliste, j’aurais très certainement des fusées qui me passent à vélo. Une bonne transition sur ironman n’est toutefois pas encore pour aujourd’hui. L’élastique de ma chaussure gauche a lâché et en tournant, elle se coince bizarrement sur le cadre. Je m’arrête complet au moment de monter dessus et la remet en place à la main. Voilà alors que je sors le scratch velcro de sa boucle en faisant la manœuvre. Je le remettrais quelques hectomètres plus loin en roulant. Mais j’ai vraiment perdu l’habitude et l’assurance pour faire ça smooth (devant là où tout le public s’était amassé en plus).

Bref, c’est parti et plutôt pas si mal. La première partie avec position aéro interdite ne me plaît pas trop (et n’est pas respectée des deux autres sortis avec moi), mais une fois sur la principale, je peux foncer. Les jambes et la position sont là. Les sensations bonnes. Et l’envie de pousser aussi. Avec le temps, la peur de devoir gérer un semi c’est gentiment estompée, maintenant je veux juste être aussi bon que les autres autours de moi. Dans la première montée, j’ai bien l’impression de l’être par ailleurs. Je dépasse un autre concurrent mais sinon ne croise pas grand monte jusque dans la descente derrière. Un groupe se forme alors, entre celui qui freine trop devant (plus que moi) et ceux qui sont un peu fous derrière (plus tard je verrais un vélo devant un buisson et un photographe descendre de sa moto dans le talus derrière). Tout derrière, je mange une barre sous les yeux d’une moto (arbitre ou photo ? pas sûr). Je tiens sans trop de problèmes le rythme jusque dans le prochain village où un trou se forme en milieu de groupe. Je dépasse les deux derniers lâchés mais ne reviendrai jamais sur les autres qui s’engagent encore plus vite que moins dans l’approche de la deuxième montée. Véritable col, je ferais celle-là seul au monde, avec des regards fréquents sur mon compteur pour les kilomètres (combien avant le sommet ?) et les watts/vitesse (sérieux ?! 440W pour 17km/m, ça donne pas l’impression de monter autant).

Le début de la descente derrière est très mauvais. On a été avertis, mais les inundable aux milieux de racines et dans les virages, je m’en serai passé. La tête de mort au spray avant un virage dont on ne voit pas la sortie est aussi une méthode de signalisation bien intéressante. Heureusement, on nous a dit également que dès qu’on change de route pour la principale, c’est tout bon. Et là, ça fonce. Faux-plat descendant interminable où je me fais plaisir. J’ai l’impression d’être super bien en position et de pouvoir malgré tout appuyer correctement sur les pédales. Traversée de village à plus de 50km/h en passant les gendarmes couchés marqué 40km/h sur les barres et levant un peu le poids de la selle. Quelques habitants devant leur maison et des policiers aux gilets jaune, je me verrais presque dans un grand tour cycliste.

Sur le retour, Thomas Huwiler me reprend et si je peux m’accrocher un moment, je dois finir par laisser partir dans la montée. Le groupe que j’ai aperçu pas loin derrière sur l’aller-retour pour traverser l’autoroute ne me rejoindra pourtant pas ; j’avance toujours bien. Le seul souci à signaler est que j’ai pris ma boisson à la légère. Je n’ai pas pris de gourde à 60km, sûr que j’avais encore de l’iso devant, pour remarquer le contraire pas loin après. Pas trop grave par cette météo fraîche, mais à ne pas répéter.

Course de bulldozer

Voilà déjà Callela qui approche et la transition course à pied. Je prends mon sac au moment où Thomas quitte la tente pour ses 21km, selon sa forme soit il court un bout plus vite que moi, soit je l’aurais. L’idée n’est pourtant pas trop de se fixer sur lui, et après un kilomètre en 3’25 à le suivre des yeux de loin, je prends la sage décision de me fixer dans mon rythme. Je ne suis pas pour autant fixé sur un tempo particulier mais plus sur les sensations. Je ne regarde la montre qu’à 5, 10 et 15km (17’30, 36’30, 54’45). Les sensations ne sont pas excellentes au début, avec le tendon d’Achille gauche douillet et la cuisse droite aux bord de la crampe avec la tendance à tendre le bas de dos. Je peux malgré tout emmener un bon rythme et ai du plaisir à courir avec un peu plus de spectateurs autours.  La cuisse finira également par se détendre gentiment, et, après un passage un peu plus difficile énergétiquement parlant, j’ai même l’impression d’augmenter le rythme au fur et à mesure des kilomètres. Le style n’y était probablement pas, les pieds rasant les sols et un pas lourd ; la technique bulldozer quoi, c’est pas forcément beau mais tant que ça avance, on n'en demande pas beaucoup plus.

Après 1h17 pour mon semi, je rejoins l’arrivée content. 12e pro est tout à fait dans ce que j’avais prévu. Mes temps natation et course sont plutôt bon. Et même si mon vélo est « lent », le parcours ne se prêtait pas aux 40km/h de moyenne que je voudrais bien atteindre sur ironman. Mais Frankfurt étant plat, qui sait, peut-être que ce n’est que partie remise.

PS : et oui, ça fait quelque part un peu bizarre d’aller seul avec Jean-Claude à une compétition comme ça, vaguer en ville le soir ou le lendemain à l’aéroport sans trop savoir quoi faire et n’avoir d’encouragement quasiment uniquement de gens qui lisent (plus ou moins bien) ton nom sur le dossard.



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SOLA Stafette

Samedi 02 mai 2019, 8h00. Le départ de la 46e édition de la SOLA est donné à Irchelpark, et sans le savoir nos efforts de la journée rendus vains par un léger oubli de notre première coureuse, celui de prendre un témoin avec elle. Oubli dont l’équipe se rendra compte au moment du passage à Daniel sur la deuxième étape, affrontant Tade sur 14km. Alors qu’il arrive à ne perdre qu’une dizaine de seconde sur le marathonien vedette, je suis encore tranquille à la maison au petit-déjeuner. Ma journée ne commence qu’à 13h23 d’après notre plan, pour la 9e étape que je connais bien.

Tout d’abord il me faut aller laisser un vélo à Zumikon, revenir en bus sur le zoo, et m’échauffer sous une météo relativement maussade. La légère grêle s’arrête bien vite, et la pluie est encore bien fine autour de midi. Les whatsapp s’enchaînent, notre équipe s’en sort pour l’instant très bien face à l’imposante armada des Brownsche Spaziergänger XXXS. Reste à tenir les cadors à l’écart sur l’après-midi, une tâche s’annonçant difficile malgré les 5min d’avance du matin. Je suis engagé face à Fabian Anrig, qui m’a tout de même battu sur l’étape 9 à chaque édition précédente, ainsi que plus récemment de presque une minute à Uster sur 10km.

Peu importe, sur un jour tout est possible. Je dépose mes affaires dans le camion, enfile les Nike 4% recousues pour essayer d’éviter les cloques, et fait le point de la situation avec les collègues du TVO. Possible sous les 40min ? Je ne sais pas, c’était le plan à Rubén, mais il me paraît très (trop) ambitieux. Je ferai de mon mieux…

Une fois dans les blocs, je souhaite une bonne course aux autres, ainsi que Fabian, et attend sagement mon coureur. Une bonne minute qu’Urs Schönenberger (vainqueur de l’étape précédente) est arrivé, Fabian a déjà reçu son témoin également et couru quelques 300-400m, que je reçois le témoin de Marco et attaque gaiement mon pensum en 6e position.


Passage de témoin et top départ.

Après quelques centaines de mètres Rubén est le long du parcours, 1’12 à essayer de conserver. Rapidement je remonte en 3e place, l’étape est vallonnée mais pas très dure jusque vers le km 9. La tête baissée et sans vraiment compter les forces restantes, je pars presque faux dans un virage pourtant bien indiqué. Rester concentré. Trop de distance devant malheureusement, pas possible de tenir Fabian à vue. Je m’efforce donc de passer les bosses bien mais sans trop forcer, et de relancer fort derrière. Ce qui m’avait paru dur les années passées. Mais là tout va bien, les jambes répondent présentes et semblent voler sur les routes forestières. Je reconnais les passages d’un côté à l’autre de la route, et sais ainsi évaluer l’effort restant sans trop réfléchir, ni jamais regarder la montre.


Premier kilomètre.

Petite descente un peu plus tranquille vers le km 4, en laissant bien dérouler. Fabian en vue dans la clairière. Pas pris grand-chose, ou même perdu un poil. S’il me fallait de la motivation, en voilà. TV Oerlikon, on tiendra un instant de plus ! Ça remonte derrière, mais c’est progressif. Désormais une moto me suit, et je vois le 3e placé (de l’après-midi) peu devant, perdant du terrain rapidement. Rester serein, dans mon allure. Je ne joue pas directement contre lui. Km 7, petite descente, serions-nous en approche de l’arrivée. Non je confonds, il reste le ravito évidemment, suivi de la partie plus raide. Il me semble être suivi, mais ça doit être la moto. On ne joue pas la place, mais le temps devant. Donc feu gaz sans s’occuper de regarder derrière. Rien pris au ravito, j’aime décidemment bien ce temps frais et couvert. Pas de pollens ni de grosse chaleur. Mental au beau fixe.

Se forcer dans la montée plus serrée et raide, elle n’est pas longue, et si on a juste de quoi relancer derrière c’est gagné. Re-aperçu Fabian pas si loin devant dans les équipes lentes. Moi aussi je commence à dépasser souvent, et ça me vaut quelques encouragements. Jamais de problèmes, les routes sont larges. La fin approche, le moment de jeter les dernières forces dans un kilomètre en descente, effectué en 2’53. 11km100 et un peu plus de 200m de déniv, je trouve Nina Brenn pour donner le relais, et stoppe la montre en 38’50.


Descente vers l'arrivée d'étape.

De la peine à croire ma Garmin. C’est bien 3min plus vite que mon record sur le parcours (couru 3x en 2e étape il est vrai), moins d’une minute plus lent que le record de Chrigi ! Cela sera le 2e meilleur temps de la journée, mais quelques 44s de reprises sur Fabian, mes rêves ne faisaient pas mieux.

A peine le temps de prendre des nouveaux habits chez Jamie, ainsi que mon sac dans le camion transport, que je pars prendre le train pour Egg, rejoindre Daniel, Sophie, Jost, Philippe, Adi, et autres coureurs de l’étape 11. Et oui, mon labo aussi fait la SOLA, et il faut le représenter aussi. J’ai une petite heure pour enfiler deux gels et une gourde d’iso, changer de t-shirt, et re-partir de plus belle. TVO1 a déjà perdu un peu plus de 3min sur une longue étape, c’est dur de voir Armin prêt comptant les secondes s’égrainant lentement.

A venir, une montée sèche sur Pfannenstiel dès le premier kilomètre. Tommy en supporter annonce 40min de retard sur la tête. Oui enfin je compte faire remonter un peu mon équipe mais pas autant… Je défile à côté de beaucoup de concurrents dans la montée, mais remarque que les jambes sont un peu plus défiantes lorsqu’il vient le moment de relancer dans les portions moins raides. Ça côte jusqu’au 6e, qu’il paraît. Les kilomètres défilent, un poil plus lentement que le matin, mais tout de même ça avance bien. Je bois un poil au deux ravitos, et tente de reprendre une jolie foulée dans la longue descente qui m’attend.

Inattendu, c’est le petit chemin naviguant parmi racines et escaliers le long d’un ruisseau. Pas la meilleure situation pour descendre tombeaux ouverts, mais on fait avec (et avec de fréquents ‘Achtung links’ aussi). Une petite bosse sèche sur la fin, et l’entrée dans Zumikon avec 50min48 à la montre, soit à peine plus que prévu (50min estimées).

Je pars chercher mes habits, et retrouve quelques coureurs du TV à la tête un peu dépitée. Je pose la question attendue : « on est passé 2e total ?». Pire, disqualifiés à cause du témoin de ce matin. Et l’équipe 2, qui pouvait viser un podium, s’est trompée de chemin. Fin de parcours pour les espoirs du team. Je suis tout de même satisfait de ma forme démontrée aujourd’hui, bien meilleure course que cet hiver sur route j’ai l’impression.

Reste à rentrer sur Irchel à vélo, détrempés par une averse de pluie et grêle. A attendre grelottant notre finisher et passer la ligne en 2e position, mais ne pas être classés. A se réchauffer aussi bein que possible sous la douche. A féliciter nos concurrents au podium. A partager bières et souper avec les collègues. A se dire que malgré tout on a bien pris du plaisir. Et à espérer un meilleur résultat l’année prochaine.


Une des table du souper...



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Championnats suisses de 10km Uster

Samedi 23 mars avaient lieu les championnats suisses de 10km sur route à Uster, auxquels nous nous sommes présentés avec Daniel. En néo-locaux, c’est un trajet à vélo qui nous amène au départ par un temps beau et relativement chaud pour la saison. Pendant que les femmes élites courent, nous saluons les connaissances romandes ayant fait le voyage ainsi que alémaniques accompagnant nos entraînements ces temps. Place ensuite à un petit échauffement et rejoindre le peloton massif mais rapide (bloc à sub 36:00).


Stratégie ?

Une fois le coup de pistolet donné, la tension se transforme en quelques poussettes et beaucoup de départs trop rapides. La route n’est pas super large pour la densité. Étant parti en 3e ligne, je commence à zigzaguer pour remonter quelques places avant de réaliser que ça ne sert à rien d’investir des forces à ce moment-là. Le groupe s’étire assez vite, et c’est légèrement sous les 3’10 que le premier kilomètre est franchi. Les avant-postes se détachent déjà malgré tout, Daniel semble intercalé, Fabienne en seule femme invitée chez les hommes élites emmène un solide paquet. Je m’efforce de laisser un peu de distance, et me réjouit de prendre mon propre rythme dès le 2e kilomètre.

Les places se remettent à jour quelque peu avant de stabiliser vers le 4-5e kilomètre. Il fait effectivement déjà trop chaud à mon goût, sans être super dérangeant non plus. Mes jambes manquent un peu de pep pour les relances par contre. Un effet du long run progressif le dimanche précédent ?


Daniel / Jean-Claude

Après 7-8 kilomètres je remets un léger coup d’accélérateur, le record personnel pourrait se faire, mais limite limite. Pas regardé souvent la montre. Dans la dernière ligne droite aucune réponse du moteur, malgré l’impression d’avoir encore de l’énergie en réserve.

Je franchis l’arrivée et stoppe la montre à 32:51, soit à la seconde près le même temps qu’en 2018 à Oberriet (ou plutôt, que mon souvenir. Mon record se trouvait être 32:53). Satisfait du chrono et de la gestion, mais déçu de ne pas être allé autant au bout de l’effort que l’an passé. Sur les résultats, mon chrono net se trouve être une seconde meilleur, satisfaction !

Daniel a lui une minute d’avance, aussi un record personnel, avec une gestion de course moins affinée (toute la stratégie déjà investie à Payerne ?). Et tous les deux se trouvent sous la limite pour les championnats du monde de cross ;).



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Camp TVO et 10km Payerne

Camp du TVO à Fuerteventura  

Sur à peu près le même principe que l’an dernier à Lanzarote, j’ai participé cette année à nouveau au camp de février du TVO ; destination Fuerteventura pour une dizaine de jours axés principalement sur la course à pied. Pas question pour autant pour moi de ne faire que de la course à pied ; je finis par connaître au fil des années mon tendon d’Achille délicat et mon corps tout simplement pas habitué à courir tous les jours et encore moins deux fois par jour. Ainsi, je prends mon vélo (enfin mes vélos, le contre-la-montre pour moi et le route que je prête à Manuel avec qui je partage la chambre) et compte rouler de manière régulière. Mon programme au jour-le-jour est simple : 7h30 entraînement de course à jeun (souvent rythmé), suivi d’un copieux déjeuner au buffet. Puis vers 11h ou midi, un tour à vélo entre 50 et 100km (souvent sans trop forcer). Le diner se fait alors plutôt léger comme pique-nique en chambre, parfois pas avant 16h. Ensuite, selon les jours une séance de renforcement, de natation, ou de chaise-longue pour passer le temps avant le souper. Une bière terminera alors la journée et permettra de clore les discussions du jour ou de peaufiner le programme du lendemain.


Entraînement sur piste au soleil.

Belle allonge, bonnes sensations.

Course en groupe.

Tout aussi simple est le but pour moi dans ce camp : suivre le plus possible les autres sur les entraînements. En course, derrière les Chrigi, Manuel, et Sami, il me faut parfois pousser la machine, mais les jambes répondent toujours ou presque à merveille. J’ai l’impression de fatiguer lorsque le footing dépasse l’heure, voire l’heure vingt, tandis que j’ai des sensations excellentes sur les intervalles plus courts, comme par exemple sur les deux séances sur piste où les tours défilent plus que mes jambes ne veulent le croire (« quoi ? déjà fini » est un si beau feeling). Quant à vélo, c’est moi le pro sur le papier et par conséquent celui qui est censé prendre le vent ; et vent, il y a ! Les deux premiers jours, celui-ci nous mène d’ailleurs la vie dure au point où je reste parfois en dehors des barres pour garder l’assurance de maîtriser ma machine. A mon plus grand plaisir, plus les jours avancent et plus la raison pour laquelle je reste les bras écartés est de faire du drafting pour mes collègues. Mentalement, là réside mon plus grand palier : je n’ai pas hésité à prendre les contre-la-montre comme vélo pour une semaine et ai tout du long apprécié ce choix ainsi que la position et le feeling sur les barres. Les faux-plats de cette île des Canaries ainsi que son vent nous ont tous les jours donnés l’occasion d’avoir au minimum une section rapide pour goûter aux joies de la vitesse ; 75km/h que j’ai aperçu au maximum en position aérodynamique, quelque chose que je n’aurais pas osé il y a quelques années encore.


Tour à vélo.

Bref, mis à part une petite chute lors d’un échauffement à pied (mal réveillé ?!) qui me vaudra un peu de sang dans les mains, un camp sans soucis et qu’avec du plaisir. Je supporte désormais également plus facilement cette charge, sans ressentir trop de pression d’en faire toujours plus, et peux ainsi tenir sans avoir de gros faible physiquement (ou maladie qui ressort) ou devoir trop faire de repos en rentrant.


Gainage sur synthétique pour finir la journée.

10km Payerne

Pour confirmer cela, je me suis ainsi mis en tête de participer aux 10km de Payerne, une semaine après mon retour seulement. Pas de gros objectif de temps (battre le PB sera pour les championnats suisses le 23 mars à Uster), mais quand même l’envie de tourner autour des 32’ et prendre par l’occasion une revanche sur Schlumpf. L’idée n’est toutefois pas de faire de tapering juste pour cela ; la semaine est par conséquent encore assez chargée sportivement (notamment, séries sur route mardi, rouleau mercredi, séries sur piste vendredi et 80km de vélo samedi). Si tu crains que les jambes ne soient pas là, et bien, tu n’as qu’à compenser par la tactique et suivre intelligemment Fabienne et son pace-maker ; et les poser à la fin naturellement !


Départ dans le peloton.

Et qui a un plan l’exécute ! Après un échauffement avec Matthieu, David et Estelle, et quelques allonges je suis prêt et pour une fois pas stressé pour deux sous sur la ligne ; sans point d’élite, je suis en troisième ligne (derrière plusieurs dames et hommes qui poussent), sans me faire de soucis ou avoir l’envie de forcer. Les choses se décantent alors rapidement et les yeux fixés sur Fabienne (heureusement elle est grande et reconnaissable), je prends rapidement mon rythme. Ça semble trop facile quand je me prends à réfléchir à ma respiration avant même le premier kilomètre. 3’10 au panneau, c’est pourtant parfais. Sur la ligne droite de la plus grande route, j’estime alors être dans un troisième groupe et vers la 30e place ; qu’importe, le chronomètre ne se trompe sûrement pas et j’ai meilleur temps de faire une course progressive plutôt que de forcer maintenant. Sans trop le vouloir, je passe malgré moi devant le groupe et me retrouve à tirer un bon kilomètre dans ce qui me semble être une course d’attente (mais une fois encore, « attendre » à 3’10/km ça me va). 6’20 au 2e kilomètre, je retourne me cacher une fois le virage à gauche fait pour suivre le long de la rivière et attaquer le vent de face. 9’37 au 3e, ça se ressent tout de suite. Les relances sont là par contre pour Andreas Kaempf (servant de lièvre pour Fabienne) et, au fil des hectomètres, le groupe se réduit au vue d’œil pour ne finir que lui, elle, et moi au passage du 5km en 16’02. Je cours alors en parallèle à côté d’un des deux depuis un moment, ayant toujours l’impression de dérouler. Dans la tête, je me dis alors que c’est un peu lent pour un 32’ puisque je m’attends à ce que les kils 6 à 8 soient les plus venteux et m’occupe à réfléchir à quand est-ce que je pourrais bien attaquer pour les poser. Aucune de mes intentions ne transpire pourtant (contrairement à moi) et je me cache à nouveau derrière pour profiter de l’aspiration. Je suis bien (trop bien ?) ; voir les autres concurrents qu’on rattrape sans cesse ne fait qu’aider un mental déjà au beau fixe. 22’30 au 7e kilomètre, on n’est pas si mal en fait. Si passer devant ne serait probablement pas facile à ce moment, derrière je suis plus qu’à l’aise. Enfin, jusqu’au panneau du 8e. Alors, Andreas sort un petit encouragement en Suisse-allemand et se retire subitement de côté laissant Fabienne dans le vent. Ni une ni deux, je dépasse et remets un petit coup d’accélération, non sans jeter un coup d’œil pour être sûr qu’elle suive. Rendre ce qu’ils m’ont aidé serait sympa et la prendre avec moi pourrait permettre qu’elle relance à son tour ensuite si je cale. Un kilomètre bien dur s’en suit avant qu’on ne rejoigne Maxime Fluri et que, comme espéré, Fabienne en remette une couche. Je m’accroche alors tout comme Maxime et arrive même à faire une dernière accélération au finish pour m’imposer contre eux deux. 32’02 selon Datasport… après qu’ils ne me prennent dans leur mini-bus et fixe un temps arbitraire à la main « un poil plus rapide que Fabienne » puisque je n’ai pas pris le départ dans leur software. Pas de record personnel pour moi ni pour elle, juste une bonne indication que celui-ci peut, voire ceux-ci peuvent, tomber le 23 mars prochain.


Dernière ligne droite pour le finish.

8e overall et 3e M20, je suis surpris presque mais ça confirme que bien gérer le tempo aide énormément et qu’on a fait que de dépasser dès le 2e kilomètre. Le seul point qui me gêne est que j’ai toujours cette impression, après une course gérée selon le plan, de ne pas avoir suffisamment essayé d’aller chercher plus ; cette sensation de ne pas avoir su souffrir. Reste juste à ne pas lui donner trop de poids avant les championnats suisses, car c’est la recette pour exploser au deux-tiers.



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Ironman Barcelona

People are often quoted saying “never again” at the finish line of an Ironman. Zurich 2018 was somewhat different for me, straight ahead claiming I wanted to race another one in the same season. Not that Zurich was terrible, but it wasn’t at the level I wished it to be, and I had at heart the desire to show something better. It didn’t take long to have Daniel on board, and after briefly considering Emilia-Romagna and Wales we settled onto Barcelona early October.

Barcelona is one of the fastest course ever, and also the second biggest Ironman race in terms of participation. Only downside, there might be a lot of drafting (though it isn’t always obvious how it will turn out among the PROs in front).

From one IM to another

Barcelona being just over 2 months after Zurich, it leaves times for recovery, a (relatively long) hard block of training, and tapering. Thus not just riding on the fitness wave, but also potentially improving it. I felt like the small interruptions with holidays, military and conference in June prevented to show full potential at the end of July. The stomach pain on the day was also unfortunate, but those are things you might have to deal with at an Ironman.

Off we went and trained, with 2hrs on the week following the Ironman, but already 10+ in the next ones. Uster triathlon was great, and after a tough block (with two days off work) the following week-end, it was rather tired and doubtful that I joined the start line in Murten.

Remained a few long rides, one or two key sessions on the track, and time for tapering. Times goes by quickly. I tell everyone before the race that I am way better prepared, but doubt when Daniel says I should aim for 8h50-8h45. Only race performance is a true indicator of your shape.

Airport
Airport selfie #chillin'withmymuffin.

On Thursday the travel is a bit rough (good thing we opted for an early flight), with over 7hrs delay. I am happy Daniel keeps the mood “chill”, we’ll make it to race location (Calella, roughly 60km north east of Barcelona along the coast) and did not plan anything else anyways.

Lead up

On Friday we mount the bikes (first time with the TTs), and get to test them on the first and last 20k of the course. My legs are just rolling, the pace is steady fast, and Daniel tells me to keep quiet when I ask whether we should do some race pace intervals. Turns out we were riding close to race pace already – it felt so easy.

After a quick PRO briefing we are joined by the support team (Nadine, Gianna & Jamie). Remains a few carbo-loaded meals, a short jog on Saturday morning with a few race pace (and faster) strides, as well as dropping the bikes and bags in transition on Saturday afternoon.

Before race jog
Before race legs shake out.
Bike drop
Bike drop.

On race morning we are greeted with lightnings, stormy rain, big waves and the likes. Not the ideal conditions, but it is supposed to calm down by the time we get out of the water, and at least it’s not super hot like the last two ironmans. Apart from a last minute need-to-find-a-charger emergency all is good.

Morning
Race morning shower.

Swim

Let me introduce the salty washing machine: 81 PROs, beach start, sun barely rising at the horizon through heavy clouds, and waves climbing to the spectators’ feet along the shore. Contrary to rough conditions on the bike, this doesn’t bother me here (rather opposite, I was keeping fingers crossed the swim would be kept as planned). Once the gun goes, it’s a few meters of running until getting knocked down by the first wave, and swam over by the guy behind me. Boom, boom, let’s get this fight started.


Swim start video.

Until the first buoy it’s bumpy to say the least. I also lose my googles thanks to someone’s misplaced foot. After the right turn I re-settle but after looking ahead the first group is gone already, and I find myself pacing the second pack (a huge one by the way).

The rest of the swim is rather uneventful and boring. Waves so high you don’t see the next buoy on most of the sightings (but often trust the foam ten-twenty meters ahead of the lone guy in-between packs). The water being relatively shallow, and us swimming along the coast means it won’t get better at any point. Not worth fighting it, just go with the flow. One concurrent always tries to go past me, but fails. I wonder if I should let him pass or not. On the other hand I am not really getting tired at that pace.

Only question: which one is the buoy at which we need to turn around? Very often I don’t see the next one before having done half of the in-between buoys distance, guess I’ll just trust Ironman for putting different ones there as they promised (they did).

Once out of the water a quick glance at the watch shows 53min. Could be better, but not so bad. I guess the distance to the first pack is bigger than usual. A quick run through showers to get the salt off, pack the suit with some gels (on top of the on-bike ones), and eat one biberli already.

Bike

Once on the bike and the shoes fixed, we have a first three-kilometer stretch in the city of Calella where aerobars are forbidden, due to the road being narrow and bumpy. Out of that portion and onto the coast road, I get passed by a few people, despite my Garmin showing above 280W. Calm down, JC. The plan is to take the bike easy. I might lose a few minutes, but will more than make that up in the run. 250-260W it is, slightly ambitious but if I don’t burn too many matches it should go smoothly (and since it’s mainly pancake flat not burning matches should be easier than in Zurich).

Another few people pass by, all way too eager to make up lost time in the swim; I don’t try to stay with them. Some rolling hills in the first part, that changes a bit from the very flat announced course. I do not regret that. I still mostly feel like I am waiting for things to happen. Kilometers go by quickly - we’re talking about 38km/h average. The road is clear and wide, fully closed to traffic. At some point I see people in the other direction already; it must be the first of the two new “climbs”. I meet Daniel right before a sign that say “U-turn 500m”. Not so much delay then! Turns out - as I confirmed by looking at the GPS on the second round - that sign was 1.6km away from the actual U-turn…

Aero is key
Aero is key.

Semi-highway back and forth, before attacking the actual highway for the second climb. Power goes slightly up to 280W, the pace stays steady at around 30km/h for most of what a Swiss athlete cannot seriously call a climb. Again the U-turn is just randomly along the road, and no official nor timing mat seem to be checking that people actually go up to there. Weird.

For the second time I meet Daniel, as well as the first two women slowly but surely closing the gap behind me.

I still ride completely alone, and this from km20, until the 65km mark. There a media motor bike catches up, and sure enough while staying next to me or slightly behind he doesn’t point his camera towards me. That can only mean one thing: Laura Philipps is tagging on to my pace. No change of plan on my side, still aiming at 250W. Not long later another PRO man passes in front, at which point I realize we are 5 with the first two women (not sure who brought who back onto me). An official on the motorbike is also there, but rather making space for the media and making sure no one draft Laura and Yvonne than giving cards it seems. People are fair, and ride at 10-12m in general (except at the rare roundabouts). The pace is a bit less steady, as I will realize later the leading guy has gotten carded already and trying to gain some time before stopping at the penalty tent.

We are already reaching half-way, and I keep eating as much as possible. No bonking today! Daniel seems to be in a tighter more crowded pack with many of the people who passed me in the first 20k, and gains distance quickly. Doesn’t seem like he has much choice, whereas we do.

Daniel bike
Daniel starting his second lap.

On the start of the second lap Yvonne lets some gap build up, which I bridge in two hard fought kilometers, but otherwise I am just tagging onto their pace without gaining much aero advantage. In the aid station and start of the climb the pace is relatively slow, I move up to second position in the pack, but decide not to take the lead. I am still on plan for 4h45, better run a great marathon than dig into the sugar reserves now.

At the top Laura notices Yvonne in pain 100m back, and decides to put 300W in the descent. Chopfedammi-***! I push to stay with (partly out of the bars sadly as not super confident at 60km/h), then need to brake as the motos don’t really know where to stay, sprint again to regain speed. Not ideal, thus I decide to let a little gap build up and smoothly get back into the wagons at the final turn (the train decreased in size to 3 though).

Once at the final U-turn I am very confident on my energy reserves. A bit less about the rain drops that start falling. Laura pushes hard again, after having recovered for 20km behind the other guy. I stay with them, but the rain that falls more and more heavily starts to bother me. They are very cautious in the turns, but push really strong in the straight lines along the train tracks. At some point around km155-160 I let go. I am on my own again, just wishing the rain would stop and I can switch to running.

Bike end
Going into T2.

The rain will stop eventually, but not before a heavy 5 minutes where riding 47km/h on the bars with back wind is not super reassuring to me. I feel like I lost a bit my will to push, and the watts (as well as my average time on the bars) drop until reaching transition. No biggie, the last 3k are again treated with caution out of the bars, and 4h48 for 181.5km is where the computer stops.

Run

In transition I take a bit more time than usual, eating half a honey waffle, packing all the gels in the trisuit (since no personal aid is allowed contrary to Zurich), and drinking my own iso mixture. A 3-hour marathon is the plan, and that should take us at 8h45 or just above.

The first steps are very reassuring as the legs feel great, and the very cushioned 4% shoes bounce nicely in the packed sand. I was worried in the days leading to the race that this road in-between transition and finish would not give back, losing energy by slipping; turns out it’s very enjoyable. Gianna asks if I am doing well. She’ll just get a quick sign, but yes all is good (I add ‘for the moment’ nevertheless). First kilometer already, sub 4min, let’s slow down the pace.

After the second kilometer also below 4 minutes, I finally settle into a pace that seems very controlled, at around 4’05/km. The first part along the beach is nicely running through spectators, with some shadows, and the sun partly hiding behind clouds. After a small out and back, we go below the train tracks to a long stretch towards Santa Susanna. I realize after the race that it is probably only 1.5km, but feels much longer due to it being exposed, fully straight, and without any spectator.

Anyways soon later I reach the 10k mark in a flattering 40’09. My Garmin shows slightly less distance, and consistently so over the marathon (to finish in 41.9km). The race hasn’t started yet. It’s a bit like Lucerne, by 10k it should sound like a joke. I smile when I hear Jamie saying “great pace” (I know!). My left foot is already dripping blood since the kilometer marker 8, but oh well – it’s a problem for post-race JC (in-a-race JC couldn’t care less about post-race JC’s worries).

Run
Smiling in the run.

After one of three laps I tell myself that I am on a good track. We’re above one third of the marathon, and yet I still keep myself from running faster; running in a controlled way. The speaker announces my name, along some “keeps flying” comment. It’s true that I catch a lot of concurrents in the process.

Not much to say for the next bit. Still on track with one gel about every 5km, iso every second aid station, and as much water as possible to throw on myself and rinse down the sugars. The sun comes out briefly, before hiding again. Second 10km in 41min, half marathon just below 1h26.

Daniel run
Daniel moving just as fast.

From then on the feeling of flying slowly dies off, and keeping a roughly constant pace is costing more and more energy and mental dedication. But it is far from the fight an IM has been before. In fact nothing could stop me now, as long as I stay clever and keep eating until the very end. I ask the supporters to tell me something (“what did Melanie do?”). Need to think of something else than my quads hardening.

Km 30 arrives relatively fast, and once again I just lost 1min to the previous ten kilometers (42min). For the first time I switch the watch to total time, 8h45 should be doable. It becomes slowly but surely difficult to keep the stride length, the feet stay a bit longer in contact with the ground, but the pace never goes above 4’30/km. Try to enjoy the final stretch if you can!

And enjoy I did. It doesn’t matter at what rank I finish (23rd), I showed I can run a sub 3hrs marathon after pushing above 240W for close to 5hrs. That’s all I wanted. A PB in 8h42 is just a bonus (or a logical consequence if you want). What a final point to the season 2018…


Finish video.

Post-race

First of all: super proud of Daniel, whom I meet after the finish line. Clocking a sub 8h30 is a long term goal I announced a few times already (as well as a 2h30 marathon - alone), and while he tries to tone it down to drafting-aided, he showed it’s in our potential.

After a brief stop to the medical tent - now it’s post-race JC suffering from heavily bleeding feet speaking. He’s not regretting pre-race JC’s choice of shoes though; the sole was just great during. He just wished the laces were put on tighter. – after said red-cross stop, it is time for shower, massage, a few bites of sandwich without real appetite, and sharing impressions with supporters.

In the next few days sleeping and eating habits are still shaken by the adrenaline, but I am really proud of the performance. No next goal for the moment, it’s time for a well-deserved off-season break.

 



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Seelandtriathlon

C’est un bloc chargé de deux semaines très intensives qui nous mènent au triathlon de Morat samedi 15 septembre. Le premier week-end du mois consiste en un enchaînement long-intensif-long. S’en suivent des séries à pied dures mais où la fatigue m’empêche de bien dérouler les sensations. Puis la semaine d’avant course comprend une longue sortie aussi bien sur les barres du contre-la-montre qu’avec les baskets. Je suis crevé, et malgré avoir prévu de courir à Morat en "train-through", décide de prendre un jour de pause le mercredi avant ainsi que pépère le jeudi. Peu importe, "milky way" (TSB) est toujours dans le négatif le jour J (et ce depuis le 19 août), faudra faire aller.

Sur place on retrouve du beau monde : les copains du Rushteam, les collègues du Team Tzamo, la concurrence Team Koach notamment. En prenant la course en passant, j’oubliais presque qu’elle distribue des prize money, et que le niveau y est meilleur qu’ailleurs sur TriCircuit.

Natation

L’eau est bonne, mais la combinaison autorisée. Je suis aux alentours de Freddie Staal, David Herzig et Daniel au départ natation. Autant dire que je vois que des pieds pour une fois, et ne m’extirpe pas du tout une fois le coup de pistolet donné. Je suis plus ou moins des bulles, mais ça s’étire vers l’avant. Un long aller légèrement sur la droite comme d’habitude à Morat. Mon guide se plante un peu avant la bouée, et met les gaz pour rejoindre le groupe après. Damn ! Si j’arrive à la première bouée dans les bulles, je me retrouve seul lorsqu’il accélère et finis la natation pour moi. Mon niveau ces temps à l’entraînement est un peu plus faible que je ne me le souhaite, et si sur Ironman ça reste respectable, ça se paie sur un 1500m rapide (mené comme par hasard par Daniel).

Vélo

A la sortie de l’eau surprise on sort par l’autre arche que prévu. Je me retrouve en 5 secondes devant ma place sans avoir eu le temps d’enlever le haut. La transition aussi est un point que le switch sur longue distance n’a pas forcément favorisé. Bref sauter sur le vélo et pousser en direction du Nespresso d’Avenches. Vent de dos ça défile vite, à se faufiler parfois entre voitures et tracteurs à des vitesses approchant parfois ma limite de se sentir à l’aise sur les barres. Une fois le virage à droite en direction du Vully effectué c’est une autre histoire. Urs Mueller me reprend alors que mes cuisses me rappellent les efforts des deux semaines précédentes. Le compteur se bloque à 280W, au lieu des 300W escomptés. Dans la bosse pas de miracle. Je pousse mentalement, mais les pédales mesurent moins que dans The Beast sur Ironman à Zürich !

Allez Jean-Claude. Peu importe le compteur, on approche de la moitié. Je reprends Freddie et un autre concurrent, alors qu’Andreas Gruetter me reprend dans la deuxième montée du Vully. Le vent souffle plus fort désormais (ou alors on le remarque plus de face avec la fatigue). Et j’ai l’impression de pousser péniblement sur le retour. Seul point positif, la position est agréable sur les barres, et les kilomètres défilent malgré tout assez vite.

Uster group
En T2.

Course

Une fois descendu du vélo et enfilé les chaussures, départ sur un bon rythme mais sans trop forcer. Un point sur le côté me gênera un peu, je reste donc dans le rythme conservateur. Pas de concurrents directs en vue, ni devant ni derrière, j’ai mon petit train-train. Sur la deuxième boucle on reprend les meilleures dames, dont une tente de s’accrocher un kilomètre. Petit défi pour moi d’hausser le ton, les jambes ont vraiment de la peine à passer dans la réserve aujourd’hui. L’impression d’avoir couru un olympique au rythme semi-iron. Ça coule bien dans le rythme endurance, mais elle est passée où la vitesse supérieure ?

Alors que Daniel en a terminé déjà depuis 6min en deuxième position, je prends la 6e place overall. 3e de la catégorie, et vainqueur des championnats suisses universitaires. Et puisque c’est train-through, et ben le lendemain matin c’est 95km de vélo à 35km/h de moyenne sur les barres, enchaîné par 10 kilomètres de course en rythme ironman+ dans la forêt. Bizarrement j’ai eu de meilleures sensations que le jour de la course. Être capable de récupérer si vite d’un olympique est un excellent signe. Dernière ligne droite avant Barna…

Uster group
Podium catégorie 18-34.
Uster group
Podium Championnats Suisses Universitaires.
Uster group
Bière de fin de saison. A un détail près pour deux d'entre nous ;)



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Doublé sur olympique à Uster

Le fameux plus jamais

Tout participant à un ironman (ou partenaire/proche/supporter) connaît bien ce fameux "plus jamais" qu'on dit en tentant de reprendre ses esprits le soir même en se convainquant que cette fois on s'y tiendra. Et pourtant, magique comme il est, notre cerveau efface très vite les souvenirs de souffrance et de longueur pour ne se rappeler que les points positifs. La drogue faisant alors son effet, le jamais devient un peut-être puis un pourquoi pas et enfin une inscription. L'intervalle de temps entre chaque étape dépend de beaucoup de conditions. Pour nous, après Zürich, la démarche n'a pas trop tardé avec une récupération express (comparé à Francfort) et, l'option d'inscription "tardive" avec la licence PRO aidant, nous sommes désormai inscrits pour l'ironman de Barcelone en octobre. Avant cela, reste à rouler encore et toujours, ainsi que se faire plaisir sur quelques courses plus courtes comme préparation. La première a eu lieu aujourd'hui: Uster.

Train through

Ce qui est bien avec une préparation longue distance (et un volume conséquent), c'est que les olympiques sont devenus beaucoup moins compliqué: tapering minimal, pacing sans trop se poser de question, préparation (voire inscription) de dernière minute. A fond (ou presque) tout du long et ça va bien passer, la confiance est là. Et ça c'est heureusement confirmé une fois de plus aujourd'hui. Entre les 250km de vélo du week-end dernier et une semaine relativement chargée, j'avais un peu de doutes quand à mon état de fraîcheur et la façon dont les jambes allaient répondre. Vendredi à l'entraînement du TVO, les 4x5' sur route se sont avérés beaucoup plus difficiles que prévus quand bien même pas faits à fond. Le tendon d'Achille qui tire un peu, les mollets très durs, et l'envie qui manque. Pourquoi l'avoir fait? Jean-Claude a dit qu'Uster était une train-through race... mais en vérité, je me dis que ce n'était pas forcément une bonne idée de forcer une série dans ces conditions.

Geiles Gefühl

Whatever, no stress, no pressure. Le but est de faire Uster avec ce qu'on a. Et c'est toujours mieux d'avoir des sensations de m* à un entraînement plutôt que durant la compétition. D'ailleurs, dès la natation, le ressenti n'est pas si mal. Je pars juste derrière Jean-Claude dans ce rolling start, pour le rattraper vers la première bouée. De là, je mène la danse, sans trop savoir où sont les autres. Je vois plus souvent des gens à qui je prends un tour (et dont le rythme est parfois très différent du mien) que Jean-Claude ou mes concurrents direct. Qu'importe, je fais ma course, avec ce que mes jambes veulent bien fournir (et pour une fois un peu moins le compteur).

Ainsi, je sors de l'eau dans l'ignorance la plus totale et au milieu des athlètes du short et m'élance seul sur mon vélo. Les 300W sont rapidement atteints, sans que les jambes si douloureuses deux jours auparavant ne se plaignent. Et ceci résumera presque l'entièreté des deux tours du Greifensee. Seules distractions au programme sont des athlètes (et une voiture) à dépasser, soit du short au premier tour, soit du premier tour dans mon deuxième. Il me semble que je reste nettement plus sur mes barres que les dernières années sur le même parcours. Tant mieux, à Barcelone, le parcours tout plat me fait un peu craindre la lassitude au niveau de la position sur la longueur. 300W average, 308W normalized, autant dire que, mis à part les quelques chicanes de Fällanden, mon rythme est régulier. 41.2km/h de moyenne sur 38km, joli!

Uster run
Arrivée.

Et en courant aussi les sensations sont bonnes. Je regarde peu (pour ne pas dire pas du tout) la montre. Les jambes tournent, le rythme est sûrement bon. Juste après le demi-tour, je croise Jean-Claude qui n'a pas tant de retard que ça, personne d'autre ne semble être de l'olympique par contre. Avec les départs échelonnés, on ne peut être sûr de rien par contre et il faut tenir le rythme jusqu'au bout. Pas de soucis, puisque j'arrive à tenir le rythme sur le retour ainsi que l'entame du deuxième tour. Un petit gel à 6km, le check avec Jean-Claude à 7.5km pour voir que je lui ai repris un peu de terrain. Mentalement je me force encore à pousser à fond. Les mollets deviennent gentiment durs et se plaignent de plus en plus, pourtant ils devront accélérer encore sur le dernier kilomètre (sans d'autre raison que la tête en a envie et qu'ils le peuvent).

Uster podium
Podium.

Bref, une belle course qui m'a fait très plaisir tout du long. Pas de coup de mou, pas de fatigue comme vendredi, pas de réactions bizarres d'un quelconque muscle, pas de mur, pas de surprise hors plan à gérer. Que du positif. Et le doublé 1er et 2e avec Jean-Claude comme cerise sur le gâteau. Peut-être que prendre une course comme elle vient, sans pression, est parfois plus facile mentalement. Ou peut-être que la préparation longue distance a rendu les olympiques plus aisés.

Uster group
Photo de groupe.



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Ironman Zürich

Frankfurt last year was Rushteam's big yearly excursion, and brought many newbies and experimented iron(wo)men to the world of long distance. This year there would be fewer oranges at the start line, but starting in Zürich was the guarantee to see plenty of known faces along the course. The road to Zürich started early. Very early. Despite a busy schedule with work and everything around, we registered as PROs and summed up a tad above 200k of swimming, 5000k of biking and 1000k of running over the first 7 months of 2018. They weren't all easy, I've seen ups and downs, FTP breakthroughs as well as blow-outs and painful plantar.

But there I was, on a warm Friday evening, lining up in the yacht resort serving as media center. PRO briefing and bib number pick up. Around me only fit people, all eagerly awaiting the gun shot of Sunday morning. I am rather confident on my race shape, though probably more stressed than ever before, with the exception of Frankfurt (the “most xx than ever before, except Frankfurt” is a recurrent theme, brace yourself…).

Not much to say for Saturday, an easy day mostly spent at home, one tab open on the tracker of the 5i50, the other on MeteoSchweiz. At 4pm we rack the bikes in transition zone, and get back home quickly. Dinner for 8, thank god friends and family are here for a relaxed atmosphere, because I'd be dying otherwise.

Swim

On Sunday morning once the bike is pumped up, the bags filled, the Garmin set up in racing mode, we get towards the start area. A few familiar faces wish me good luck, contrary to other races I think I might need some this time…

As usual before a race I am not very talkative (some may even say as usual would suffice).

You're on the front line
Everyone's watching
You know it's serious we're getting closer

Race nerves
Pre-race nerves.

Starting as a PRO means you get to compare to the very best only. While very cool, it's also some added pressure on a good result.

The start line isn't very packed, yet as soon as the gun goes off there is no extra politeness. You gotta fight for your space, and while I can do that against the first guy next to me, when Ronnie pushes for some feet I'm not really armed to fight… (and it's probably not worth the effort).

Race start
Race start.

After the first turn at the yellow buoy, I get sort of nauseous. A few hundred meters later part of my breakfast finds its way backwards into my mouth. There's no holding it, nor swallowing completely back in, so off goes a little “fish nutrition”. Throwing up in the lake, though not much, wasn't the ideal vision for a good Ironman start. But hey as they always say, “prepare for the unexpected, and get ready to be surprised nevertheless”. It's gonna be a long day.

I lost a few positions in the process I believe, and get towards what seems to be the back of the second swimming group. I switch temporarily to 6-beat kick to secure the connection at the second buoy. Once in the slipstream, time to glide. 2-beat kick, long arm pulls, no worries it'll be ok.

Along the long stretch opposite Mythenquai our group splits in two, and I keep right with what seems to be the slightly slower guys but shorter path. Not much to say here, I could be swimming slightly faster but at the expense of a lot more efforts than drafting. At the very end of the straight line the group merges again, which causes some chaos, I have to get out of comfort zone slightly to not lose connection, but get back into gliding pace before the swim exit. I try to pee a bit before exiting the water, but can't. It should then hold for the next 8 hours …

Swim exit
Swim exit.

Standing up on the green carpet next to Ronnie, I get a glance to the watch. Slightly above 55min (I actually started it too early, it was rather slightly below). Not too bad, perfectly in the planned pace.

Bike

In T1 I start eating already, put my stuff on, grab my bike and here we go. Shoes laced up, and getting up to speed. Ronnie is way too fast, Samuel Hürzeler as well, but around km 10 a Spaniard and a French overtake me at a pace that seem negotiable. Barely faster than me alone, and with legal drafting at 10-12m certainly much less efforts. I stay with them until Meilen, get to the front of the group, back behind again, until they explode at the first little climb going away from the lake. I lose a gel because my box stayed open from the previous one I took. It ends up in the chainring with a loud noise, but after one pedal spin backwards it falls off and all is sorted out. Two german überbikers pass me; even at 300w I can't stay with them, and thus decide to let them go.

Getting closer to The Beast the pace is ok, legs are feeling great. The stomach is another story, but that's nothing the head can't shut off as a mere inconvenience. I enjoy the climb, getting out of the bars and climbing at reasonably high wattage. No familiar faces at the top, probably the only place I expected it but didn't see anyone.

Bike climb
Bike climb.

In the descent towards Egg I surprise myself by being much more cautious than I thought I would be in a race. No biggy, relax and push on the next climb. Towards Forch it's then full pace on the aerobars, and here we are, ready to descend, at 36km/h avg but with mostly climbs only.

The descent is again not my forte; I eat a bar, and start along the lake with renewed motivation. I look forward to getting towards Bellevue, Mythenquai and Heart Break Hill. There are so many people cheering on me, it's like 20 bonus watts coming from the air around. Especially Heart Break Hill. Almost feels flat. Literally pulled up by people. Amazing feeling. Just look at the crowd. I love it.

I'm on my way
I'm on my way.

Meeting Dani and the rest of the PROs that are quite a bit ahead of me is another kind of news to swallow. But hey my plan is my plan, and I asked people not to give me ranking infos before km 20 on the marathon. Because an Ironman is still mostly a race against your own limits. And some days your limits are closer than you expect. I've thought of giving up on the bike already, I'd be lying to say the opposite. But I couldn't do that to the people who've come to support, spend the day in the heat to see me pass by, to the many trainings I've completing for the sole reason of being ready on that very day.

Taking a bottle from Jamie I also realize what I suspected since a few miles: I've been following my eating plan, but drinking much less than anticipated. It didn't use to be a problem in recent races, but with the stomach in pain I might have overlooked that until km 80. 2h36 and some seconds on the first lap, no need to go faster anyways.

I'm getting better at reading those signs I believe, and start to slow down slightly, anticipating some bad times ahead. While the head was especially good at shutting down the stomach pain, the legs are more pushy when they ask for some relief. Along the lake some wind has come up as well, and I tend to get out of the bars here or there in the tiny little climbs. Come on JC, drop low and show the world your nice new CdA of the latest trainings.

Mythenquai
Flying through Mythenquai.

I'm actually happy once in Hombrechtikon. I can start climbing. Philip is there as a nice surprise. The first two age groupers as well as PRO women overtake me in close drafting pack, even forcing me to pull on the brakes when they steer to the right of the road nearly in my front wheel. The referee is apparently more concerned of me getting in the group than the others riding together. Whatever. They're in a different race. I've been doing a solo ride for 100k now.

In the climb 20k later I'll catch some of them again, despite not holding up on the pace of the first round. It's tough out here, and the pace in Forch is somewhat slower but still anticipating a sub5 bike ride.

The part along the lake from Küsnacht to the finish line is longer than I wished, and the power meter showing smaller numbers than I want to read. The marathon won't be a honeymoon; it wasn't planned to be. 5h00 on the bike, just a few minutes slower than I wished, the 3h marathon would be a perfect sub9.

Marathon

But I know that hoping for a 3h marathon in those conditions is utopic. I don't have the energy, and the heat is too oppressive. I'll get a quick glimpse at the watch km 1 and 2, and stop looking at it afterwards. I'm not here for a time any longer; I'm here to finish that fight. Show them I am stronger than the pain, and prove to myself that even if the day wasn't perfect, it isn't that bad either (sometimes I am more proud of not fading too much in bad situations than the top speed on an ideal day). As Sophie said a week before, “your bad day would only be a slower marathon”.

Run start
Run start.

Similar to Frankfurt, running instead of biking is a nice change of gears, and I have some enjoyable kilometers (not many) before signs of critical emptiness of the energy tank show again. Contrary to Frankfurt I eat, and eat a lot. Because I've learnt in Ironman that you can barely eat enough, and probably not too much, on the marathon. So I swallow 7 gels and other snacks in the first half marathon. Not because I wanted to, but because I could. The pace is not getting faster, but at least I'm not bonking. It also keeps me hopeful that the end will turn out ok, that I'll run my plan eventually, at least for part of it. Iso and ice very often, water always, bouillon once, even a banana piece as well as a quarter of an apricot. Whatever fits the bill of being easily grabbed while running through an aid station and doesn't sound disgusting (redbull I'm looking at you).

Km 13 at Bürkli platz, I'm in autopilotmode. Going past the Samaritan tent, two of them get up, grab a bike and start to ride next to me. Oh shit, I must look like hell. Never mind, as long as you keep running it'll be fine. They can't force me to stop if I'm running. The little climb along Rennweg was unexpected on the first lap but works better on the next ones, the uneven ground on Chinawiese still as painful, the sun just as hot. But I got a third done, who thought it'd go by so fast (ok not that fast, but somehow it could be worse). Instead of smiling or not responding I start telling everyone how much it hurts, and “I wouldn't recommend this”. Once again being in Zürich is amazing, and I couldn't imagine doing it without the many friends along the road. You guys have done an amazing job at cheering me up. Even Philip tricking me into thinking top20 is an amazing position while nearly all behind 22nd had given up already. Even Gio telling me the podium was few seconds ahead when he knew perfectly they had just lapped me. Even the many who told me my cadence looked good.

Getting lapped
Getting lapped.

At this point I also tell PA and Phil how I needed to throw up early morning, it all sounds so far away right now. The plantar is a bit hurting but definitely not the limiting factor. Jamie seems to be in pain for me when Gianna hands me the Hot Shot. Now I'm sure I'll finish, and it seems somewhere between 9h15 and 9h30. That's more than the 8h50-9h15 window I allowed myself going into the race, but that is what it is.

RW starts playing “catch me if you can” with me, overtaking me twice and me overtaking him twice as well. While he wants to wait for me when I am in pain, I advise him to race his own race. And internally thinks he could run a 3h marathon, or maybe he would just hit the wall. The line is sometimes very thin. Joanna is always smiling and cheering on, but I don't really ever answer, my apologies.

Run
Just keep running.

I pick up the pace again, slow down a tiny bit, before finally running properly the last stretch. It's a weird feeling missing your objective, but carrying home the best your body had to give on race day. On the one hand I cannot be too disappointed, because there wasn't more than 10min to go grab in that particular shape on that particular day. On the other hand, I believe I could do better in a day like Rapperswil, and am somewhat eager to show it. The carpet is also more of a relief, coming back from a battle without losing, rather than the magical feeling of Frankfurt.

I'm also very happy for Silvan and Joanna grabbing their Kona slots moments later. Have this feeling of not wanting to do anything but still hurting even just lying down for a few hours, I didn't miss that. Muscle soreness is bad; not quite as much as last year, but my second worst ever. I lost 3.2kg during the day, and as in Frankfurt badly need a very warm shower at the finish garden (despite the outside heat). It's like a fever, even coughing in the first hour. Sleep and eating habits heavily perturbed for the next two days.

Finish line
Finish line, not quite a party.

It takes me a while to actually ask and get told I ran a 9h20, and finished 18th PRO (28 at the start line). I wished for a top 15, for that we'll have to try again. I would also have easily grabbed a Kona slot as an AG, but I don't regret the choice of starting as a PRO (while many people seemed to question that). I got my own empty streets, no drafting problems (though some may have been riding as packs in front), my own race. It's my result, and I'll have to learn from it in order to grow stronger. There's probably going to be a next one, but I don't know when.

Finally, once again, thank you to everyone in Zürich or away, sending messages, cheering, shouting, watching, tracking, providing the little extra motivation to dig deep. You are the best!

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Chapeau, belle gestion de course!
par Josué the 07-08-2018 at 09:46


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Ironman Zürich en PRO

Après une grosse première année sur distance ironman complète et le sub-9 atteint à Francfort ainsi qu'une place d'honneur sur la tribune à Hawaii, il est difficile d'augmenter les objectifs... Quoique ? Pourquoi pas essayer en pro ? nous sommes-nous lancé comme défi avec Jean-Claude. Loin de la réalité des professionnels qui font ça comme job, l'idée est de courir contre eux en partant en même temps dans les mêmes conditions et voir ce que cela peut bien donner. L'objectif est donc toujours sous les 9h, avec cette impression bizarre qu'il faut expliquer sans cesse à tout le monde qu'il sera plus difficile à atteindre que l'année dernière de part un parcours vélo plus bosselé et une natation probablement sans combinaison néoprène.

La préparation se passe néanmoins plutôt bien. Devoir faire la dernière semaine menant à la course en cours de répétition ne me réjouit pas spécialement, mais je n'ai malgré tout pas le stress d'avant Francfort et arrive relativement confiant en mes capacités à finir comme il faut cette journée de sport (non pas la marche interminable de lenteur dont tous les soldats se sont plaints au militaire, je parle bien de ma journée de sport). En plus, dans la tête c'est une équation facile, <9h = <1h (nat+2xtransition) + <5h (vélo) + <3h (càp), et dans l'exécution ça devrait aller de facile à modeste à ambitieux.

Comme un poisson dans l'eau

IM Switzerland 2018 - swim start
Line-up PRO.

Si on me demande ce que je préfère sur un ironman, c'est sans aucun doute la natation. Se lever à 4h pour s'enfiler des tartines de miel et un müseli, bof, bof. Mais une petite heure dans une eau tiède pour mettre en route la machine, là je dis oui. Vu le nombre restreint de pros sur la ligne de départ, il n'y a même pas de crainte de bousculade. Je me mets tranquille en deuxième ligne, m'attendant à dépasser quelques-uns des plus stressés devant. Ça ne manque pas, je reste debout un peu plus longtemps en marchant plutôt que de nager et il me semble déjà trouver une bonne paire de pieds. Suivre les bulles sans réfléchir est l'objectif. Le rythme est bon, sans forcer mais sans être trop lent pour que je ne veuille passer devant. Les bouées s'enchainent et le canoë meneur d'allure ne semble pas s'éloigner. Peu à peu je comprends que je suis en queue du groupe de tête, easy peasy, la journée commence bien. Mis à part 50m après la troisième bouée où mon pilote décide de laisser partir le groupe et je fais l'effort pour combler, toute la natation se passe dans un calme et une platitude presque anormaux.

IM Switzerland 2018 - swim start
Départ PRO.
IM Switzerland 2018 - bike J-C
Jean-Claude en montant sur le vélo.

Sortie de l'eau direction les sacs de T1 dans les pieds de Jan Van Berkel et autres Sven Riederer, petit coup d'œil à la montre qui indique 50' et pas grand-chose. Bon ben, ça c'est fait, et avec déjà 3 minutes de gagnées.

Des avions

IM Switzerland 2018 - bike D IM Switzerland 2018 - bike J-C IM Switzerland 2018 - bike D IM Switzerland 2018 - bike J-C
Heartbreakhill.

Pas de stress à la transition, je laisse partir ces avions de chasse qui m'accompagne. J'ai le niveau d'un pro ironman sur natation (est-ce un compliment?) mais certainement pas celui d'un über-biker. Selon les estimations à Jean-Claude, on devrait tenir les 250W moyens. Moi je crois plutôt à 260-265W, mais qu'importe, les brutes s'envolent même lorsque je suis au-dessus de 280W. Qu'importe, ça roule sur ce bord de lac et je tiens la forme, tout comme la moyenne qui oscille très peu entre 40 et 41km/h. Je m'envoie mes premiers gels et pousse allégrement sur les pédales. Je suis décidé dans la tête à suivre plus strictement que par le passé mon plan nutrition. Malheureusement, j'aurais dû être tout aussi consciencieux sur le plan puissance. Je me laisse emporter dans ma furie, dans le rythme des 300+W des Cameron Wurf ou Philip Koutny qui me dépassent en force, et à faire du pied de The Beast jusqu'à la descente de Küsnacht avec le groupe à Ronnie Schildknecht. Dans la descente et à la relance derrière, je me fais lâcher par le groupe quand bien même le compteur aura dépassé les 85km/h sur la partie raide interdite aux barres. Pas trop grave, même seul mon rythme est bon. Je regrette toutefois voir le groupe de tête drafter clairement à moins de 12m les uns des autres lorsque je les croise le long de Mythenquai. Je passe malgré tout Heartbreakhill avec le sourire et m'élance sur le deuxième tour après 2h20, soit une belle marge sur mon programme.

IM Switzerland 2018 - bike D IM Switzerland 2018 - bike J-C
Mythenquai.

L'expérience dicterait en général de conserver ses forces sur un ironman quand tout va bien plutôt que de forcer le rythme. Seul au monde sur ce deuxième tour, je commence à regarder le compteur plus régulièrement et avec des débuts de doutes. 100km parfaits, trop parfaits. 275W moyens, 275W qui sont pourtant désormais impossibles à tenir. Mais où sont passées mes jambes ? Cela résumera la grande majorité du deuxième tour, après 3h à 275W j'ai toutes les peines du monde à tenir les 220-230W et fais des grimaces à toutes les personnes que je connais au bord du parcours. Mes seules consolations sont les personnes que je dépasse et qui poussent leur vélo sur The Beast (sachant tout ce qu'il leur reste à faire, sans compter le deuxième tour) ou le fait de savoir que je peux perdre un gros quart d'heure sur mon tour et toujours être dans le plan.

Objectif sub-9 : possible, ambitieux, raté

IM Switzerland 2018 - Run D IM Switzerland 2018 - Run J-C
Course à pied dans le dur.

À la fin, mes 13 minutes je les aurai perdues. Malheureusement de précieuses forces aussi. L'objectif de 9h est toujours possible, mais il faut pour cela réussir la partie la plus optimiste de toute, soit un marathon en 3h sous cette chaleur et avec l'énergie restante. Je me force donc à partir trop tranquille sur le premier kilomètre, à manger ma gaufre et boire mon isostar tranquillement. La montre indique 4'40 alors qu'il me faut tenir du 4'16/km. Qu'importe, maintenant que je suis lancé, je peux prendre gentiment le bon rythme. Il ne me faudra pas beaucoup de temps pour que ce soit chose faite, bien que les sensations ne soient pas là. J'ai le mauvais pressentiment que je ne tiendrai pas 42km à ce rythme. Je boucle pourtant le premier tour en 45'40, soit à peine trop lent. Le style n'y est certainement pas, et si on dit que la course ne doit commencer qu'à partir du semi, la mienne est en route depuis un moment. Suite à une mauvaise manipulation de la montre (arrêt plutôt que lap en fin de premier tour), je ne sais pas exactement mon temps au deuxième tour, mais mes calculs rapides me disent que je perds gentiment du terrain. Pas trop trop grave par rapport au terrain que je perdrai par la suite dans le troisième tour, ou, pire encore, dans le quatrième où je sers les dents pour continuer à courir. Les encouragements des nombreux supporters ne suffiront pas pour me faire tenir le rythme nécessaire. Les 3h sont loin depuis longtemps et avec 10km restants je comprends que les 9h le sont également. Je m'interdis de marcher entre les ravitaillements. Ainsi, je ne m'arrête « que » 4 fois dans ce dernier tour pour du coca (contre aucune pause marche jusque-là). Quant à ma course, c'est plus pour la forme, me sentant dandiner, piétiner et regarder par terre.

Content mais juste pas complétement satisfait

IM Switzerland 2018 - Finish D
Enfin fini!

Au final, je franchis la ligne après un peu plus de 9h (j'ai longtemps cru en 9h03, alors que mon temps est de 9h04'31), les bras levés, content malgré tout de ma performance. 14e pro et 15e overall, c'est un beau résultat et une belle confirmation de ce que je pensais pouvoir faire. Avoir voulu jouer dans la cour des pros et me battre contre eux sur 100km de vélo m'a certainement coûté ce sub-9 qui m'aurait entièrement satisfait et ce détail me laisse un goût amer. À la longue, cela restera sûrement un détail ou une leçon apprise. Après combien de temps, ou quelle autre expérience sur la distance (et quand ?) restent des questions qui obtiendront réponse ces prochains jours durant la phase de récupération. Pour l'instant, il s'agit de récupérer des jambes et des muscles potables, et remercier naturellement les nombreux supporters tout au long du parcours. Courir à Zürich a vraiment été formidable de ce point de vue-là, comme si tout le monde nous connaissait et nous encourageait. Et je le remarque, même quand je ferme les yeux, regarde par terre et sers les dents pour avancer !

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Bravo, grosse course!
par Josué the 07-08-2018 at 10:54


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Zytturm triathlon

Post-Rappi recovery

One week to recover; all we decided to give our poor legs after their remarkable performance at the 70.3 in Rapperswil. It’s not much, but somehow it should be enough for an Olympic in Zug. Or so were our thoughts a few months before hand while making our registrations. In reality, the week passed by rather quickly, and if I was mentally prepared to race again, it wasn’t always obvious I would be physically able to. On Monday for instance, my left Achilles tendon was hurting so much I feared I might have to DNF after the bike. Tuesday and Wednesday were much better, and then Thursday relatively bad again. Whatever, my wish is to go full-out on the bike and be FAST for once; running and overall performance is not my first priority – no matter how odd it may seem, this was actually my state of mind.

Professional with amateur mistakes

Coming into race-week and race-day like this has both advantages and disadvantages. On the one hand, I didn’t feel any stress or pressure to run on my tendon to “make last-minute tune-ups” for instance. On the other hand, I just plain forgot to take my swim skin with me until they announced at the check-in that the wetsuit was forbidden. Hum, ups. I am usually happy when this happens, but I really didn’t expect it in June in Zug. I guess that won’t be too bad on 1.5k swim, my quick estimation being around 20s lost (2s/100m difference, or 30s, minus 10s to remove it). Nevertheless, I still believe I have my chances to be the first out of the water and ride my own pace at the beginning of the bike course. My hope is to be at the front during the first half at least, and just have to hold on to someone overtaking me in the second half. I know it won’t be easy with guys like Ronnie, Fabian, Jean-Claude, with possibly some of them riding close together.

2018 Zug swim
Swim exit (© photo Swisstriathlon).

To make this happen, I have to pull out a good swim. And sadly it doesn’t start all too well. My arms simply don’t want to sprint at the gun. Jean-Claude is on my right, Fabian on my left, and I struggle to maintain their rhythm. Slowly but surely this sensation goes away and I can switch to the second gear to join Jan Tahlmann. The first buoy is approaching and what seems to be a large group is not too far on the right. Just before the turn, I can finally take the lead and begin to feel my strokes pushing against the water the way I’m used to. Mentally, I want to make up for this missed start, pushing stronger and stronger. A few hundred meters go by before I get back to my normal pace. Now, all I have to do is follow the leading kayak to the finish arch. Not a great swim, definitely not the same sensations as in Rapperswil, but not a bad swim after all.

Aero is fast

Push, push, push. It seems that I only have this in mind as soon as I jump on the saddle. I know perfectly that I have some aerodynamic gains to confirm today and don’t need to hold back anything for the run.  As such, I launch myself in an endless, and mostly lost, pursuit after the motorbike. My head stays fixed on the Edge much more than the scenery without worrying too much about the constantly above 300W power numbers. I have to, right?

Well, on the bright side, it seems that at least Jan didn’t try to follow me. On the less bright one, my quads start hurting after 10k already. “It’s only a quarter of the race”, I think at first. Actually, it’s already a quarter of the race! Keep pushing, keep pushing, keep pushing. The moto didn’t change that much from the beginning. I only have a bit more often the impression that I hear someone overtaking me.

2018 Zug bike
Aero position. The only problem is that you don't see where you go.

The rest of the ride is nothing very interesting. I’m still fighting the same, quads saying I’m crazy, head answering she doesn’t care. Mostly, it’s a big win, for the head as well as for the performance. Aggressive like hardly ever before, both in the position and the pace, I am very happy to get to the transition after less than 55’ (42.7km/h) and still leading alone.

Run as you can

2018 Zug run
Beginning of the run.

Running was the uncertain part. First, I have a tendon that has shown to be difficult in the past weeks, and second, the quads have already given most of what they had on the bike. Still, with one to two minutes in T2, I should be able to run at my pace and not get too much into troubles. Let’s say, I run a 35’, that would mean Jean-Claude or whoever is with him should run below 33’. If there’s Ronnie, it’s actually possible. 35’ is safe though? Thankfully, all these thoughts don’t bother me all too long and I get into my flow. I prefer not to look at my watch however, not quite sure I am running what it feels like, especially knowing that I roll my foot a bit more than usually. The more the kilometers go by, the more confident I feel. It is hard, but there is something in me wanting to believe I can make it and I could even sprint, would anyone catch up with me. Between marks 8 and 9, I have my small down-moment with breathing getting suddenly more difficult. That little snag is thankfully nothing to worry about and I feel like rushing towards the finish line, happy like a kid.

2018 Zug finish
Finish line (© photo Swisstriathlon).
2018 Zug post-finish
With Jean-Claude at the finish.

After a quick chat with Cendrine, Jean-Claude is already here, taking the second place by a short margin on Jan and Fabian. He doesn’t look good by the way he runs and shivers lying on the ground shortly after. The job is nevertheless done, and quite nicely. I did what I wanted to and am happy that the legs responded the way I hoped. What makes me the most proud is that performance at both Rappi and Zug followed the plan I had in mind – even though I must confess, beating Ronnie was more a dream than a plan, comparing times with different start is always perilous though.  If the tendon recovers fully, which I hope by giving it some time with less running, I can focus on Zurich with high confidence.

2018 Zug podium
Podium.



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