Camp d’entraînement en Toscane
Vous le savez peut-être déjà, nous sommes partis Vendredi Saint pour Baar afin de rejoindre les athlètes du CheckPoint Zugerland pour leur camp d’entraînement de Pâques. Les dates convenaient en effet parfaitement avec nos vacances à l’EPFL... Après quelques jeux en soirées, le réveil est matinal pour partir en minibus à 4h du matin en direction de l’Italie. Nous avions prévu les shorts/T-shirts dans le sac, mais sur le trajet on s’aperçoit que plus on va vers le sud, plus il a l’air de pleuvoir. Heureusement ça se calme en arrivant en Toscane : ceux qui étaient déjà sur place nous disent avoir eu une semaine magnifique et que le mauvais temps arrive avec nous . On a de toute façon pas le choix et tout le monde est présent pour le décrassage facultatif à vélo, soit une heure et demie à un bon rythme de 28km/h de moyenne environ, qui sera suivi d’une petite demi-heure de natation en néoprène dans la piscine (non-chauffée) du « village de vacances ». Après le souper classique italien (pizzeria & gelateria !), chacun rentre dans son bungalow avant le début officiel du camp le dimanche.
Travail foncier
Les consignes sont claires : on privilégie un entraînement de base sans être une semaine dans le rouge et on ne veut aucun accident/blessures. A 8h, footing par petits groupes. Peter (Waser) suit avec le vélo et la caméra (qu’il aura tout le temps avec...). Ça discute encore pas mal sur l’aller, le rythme augmente progressivement sur le chemin du retour (peut-être l’envie d’aller manger ?). On part ensuite pour un joli tour d’environ 80km à vélo sur des routes assez bosselées mais souvent sans voiture. Ça permet de rouler à un bon rythme toujours en colonnes de deux avec des relais assez courts. Une jolie montée très roulante de 13km nous attend sur le chemin. Daniel casse un rayon de sa roue arrière au début. Je l’attends donc et on montera la fin rien que les deux. Notre petit groupe de 8 athlètes (nous deux avec Lars, Dani, Josh, Fabian, Nina, Michèle) avec deux moniteurs (Amade et Peter) s’entend très bien en général. Chacun tire ses petits relais (certains accélèrent en passant devant jusqu’à ce que Nina dise qu’elle croyait qu’il fallait donner tout ce qu’on avait...) et c’est vraiment très agréable de rouler avec. En fin d’après-midi nous attendent encore une demi-heure de natation, une bonne heure de circuit de force sur le terrain de tennis et les premières parties de beach-volley sur la plage !
Lundi, le temps est clément le matin. On choisit de faire alors la longue étape à vélo. Départ vers le sud puis on oblique vers l’arrière-pays un peu plus tôt que prévu pour éviter la route à grand trafic. C’est un peu plus vallonné mais les 60 premiers kilomètres (jusqu’à la pause) sont assez faciles. Peu après, on fait une jolie montée de 6km environ. Je pars devant et tire assez fort au train. Les filles et Lars nous laissent partir et on arrive au village avec peu d’écarts mais déjà un peu entamés. Ce qu’on ne savait pas c’est qu’il restait encore 2km de faux-plat montant. Heureusement que personne n’attaque : ça aurait pu faire mal. A presque 600m d’altitude, il nous reste une jolie descente puis 20km de contre-la-montre sur le retour (Lars ayant décidé d’attaquer jusqu’au « Golfo », soit l’arrivée). On arrive juste avant la pluie, la fin de la journée sera plus tranquille à l’intérieur, puis sur la plage dès l’accalmie.
Mardi, footing à peids nus dans le sable d’une demi-heure le matin enchaîné par le premier vrai entraînement de natation avec un peu plus de 4km dans la piscine de Follonica (qu’on rejoint à vélo). Notre style assez lent et très en glisse impressionne Peter qui en aimerait bien autant de ses athlètes . On a une piscine extérieur de 5 lignes sur 25m rien que pour nous, la classe ! L’après-midi, après la petite siesta obligatoire, c’est entraînement de transitions. On a un petit parcours en aller-retour sur une route peu fréquentée. La première fois c’est tranquille puis une simulation de Zofingen (mais en nettement plus court) avec les changements rapides. C’est pas encore top mais il faut dire que j’avais pas d’élastiques pour le vélo et toujours les lacets normaux aux chaussures avec des petites boules pour les serrer. Le soir, rétrospective vidéo des premiers jours (presque 20 athlètes exerçant les transitions ça donne vraiment bien...) suivi du repas et de la x-ième glace (je compte plus, elles étaient tellement bonnes ... seule ma jaquette blanche n’a pas vraiment aimé !).
Retour des intensités
Le milieu de la semaine étant derrière nous, on sent que certains baissent un peu le rythme ou en gardent pour les « compéts » de la fin de semaine. Moi, au contraire, je me dis qu’il est temps de mettre un peu le turbo et ça commence dès le premier entraînement de natation où on fait (après tant de glisse) une série de 10x100m avec des grosses pauses. J’ai toujours eu de bonnes sensations durant le camp (bon avec la néo les deux premiers jours c’est normal ; comment se sentir mal quand on nage sans forcer en 13 tours de bras par bassin ?). J’attaque donc les premiers en 1’09’’ avant de me dire qu’il sera dur de tous les tenir comme ça. Ça tourne finalement bien, avec le plus lent en 1’12’’. Bien content donc, on attaque le tour à vélo où on nous a promit deux cols assez courts mais « steig ». Daniel prend les devants sur le premier, emmenant Dani et moi dans sa roue jusqu’au sommet (mis à part une petite attaque de Dani). On roule tous ensemble derrière jusqu’à une pause où l’on sépare deux groupes. Le premier rentre direct et je pensais être parti pour le deuxième col avec l’autre groupe. Le rythme est rapide et j’hésite un peu à tirer des gros relais en sachant qu’une montée de 20% nous attend. Je comprendrai plus tard qu’ils avaient au fait choisi de rentrer pour ne pas faire trop long : tant pis, on se consolera avec un enchaînement d’environ 6km à pied à un très bon rythme (au feeling 4min/km).
Jeudi, exercices de 4 nages le matin. Les 3x 50m dauphin tirent un peu les bras en fin de camp, mais on accomplit sans trop de peine nos 4,5km du jour. L’après-midi, on forme des teams pour le triathlon : je serai avec Lars et Carina. Mais avant on refait les 40km du premier jour à un rythme « tactique » (càd pour une fois personne ne prend de relais). Le soir on place nos affaires pour le triathlon avant d’aller se réfugier à l’hôtel pendant le déluge. Le départ est retardé d’une demi-heure. On doit chacun faire un triathlon complet d’environ 50m-2km-400m suivi de trois triathlons avec le double de distance, mais à faire en relais. L’ambiance est très sympa car il y a toujours deux athlètes qui attendent et encouragent et les pauses sont courtes grâces aux faibles distances. Des touristes s’arrêtent aussi nous observer au bord de la route et personne ne tombe lors des demi-tours assez glissants sur route mouillée. Le soir, c’est repas royal à Massa (à environ 20km) avec pour nous une salade mêlée, des lasagnes et des frites en proportions « généreuses » : on s’est régalé !
Vendredi, dernier jour, il reste encore 4km de natation le matin avec pour finir l’entraînement des mini-wettkämpfe sous forme de relais par 3. Et enfin dernier entraînement l’après-midi avec le même tour que dimanche passé mais un chrono en montée d’un peu plus de 3km. C’est court et très éprouvant pour le souffle. Lars remporte la victoire en rattrapant Daniel parti juste avant lui. On fera encore une autre attaque au sommet de la montée avant le classement au sommet. Sur le retour, les chevaux sont lâchés et on forme des petites échappées (notamment moi avec Marco et Daniel) avant de tous se retrouver attablés à notre fameuse Gelateria pour une dernière glace ... qui sera en fait l’avant-dernière puisqu’on y retournera après le souper !
Soirée libre, on se couchera vers 2h30 après quelques parties de cartes pour mieux se lever (ou se faire lever plutôt) à 3h40 et rentrer en Suisse avec plein de boulot qui nous attend, mais très content de cette semaine avec nos amis suisses-allemands !
PS: on a beau avoir été photographiés/filmés régulièrement, je n'ai malheureusement pas de photos à mettre sur le site, ça viendra peut-être plus tard ...