How is triathlon in London ?
Pour tous ceux qui n'ont pas eu la chance de lire l'incroyable Tricycle (que vous pouvez télécharger sous http://www.rushteam.ch/media/tricycle/Tricycle_v14.pdf), voici une copie de mon article.
How is Triathlon in London ?
Londres 2012, pour le monde du triathlon, c’est un grand événement en août. Pas pour moi : même si j’ai regardé attentivement les Jeux Olympiques, Londres 2012 c’est surtout le départ d’une grande aventure ; neuf mois d’échange universitaire. Dès lors l’immanquable passage par la case « Tricycle » intervient avec la question phare : comment se compare Londres à Ecublens pour le triathlon ?
Serpentine, le lieu du triathlon olympique en août dernier.
Météo
La moindre des choses qu’on puisse dire est que la météo n’est pas connue pour être l’avantage principal du Royaume-Uni. Et bien qu’après quelques semaines je dois dire qu’il ne pleut jamais d’énormes averses, le plus pénible est certainement les changements incessants de temps qui rendent une journée inplanifiable. Exemple de metoffice.gov.uk (l’équivalent UK de MétéoSuisse) :
Sunny spells after a cold, frosty, locally foggy start. Sharp showers are likely to affect southern coastal areas, with a few further inland,too. Becoming more generally cloudy later. Maximum Temperature 15 °C.
Il fait souvent frais le matin, les routes sont en général mouillées et le soleil se couche tôt (très tôt, trop tôt) en soirée. Les nuages masquent le soleil par intermittences, mais on peut facilement manger dehors à midi si on tombe sur un bon jour.
Natation
J’ai de la chance avec Imperial College (mon université d’accueil) : ils disposent d’une piscine de 25m avec 5 lignes et de larges horaires d’ouverture, gratuite pour les étudiants qui plus est. Donc je m’entraîne une fois par semaine le vendredi matin avec le club de tri, mais les deux lignes « club » sont littéralement si bondées que le premier a fait 50m quand le dernier part… et le reste du temps je vais pour moi, en m’inspirant sur internet quand les idées de séances me manquent, en essayant de viser au maximum des plages hors fréquentation maximale.
Pas de séances en extérieur prévues pour un bon bout de temps : il y a un petit coin piscine dans Serpentine mais il faut réserver par téléphone pour qu’ils mettent un gardien et l’eau frise les 10°C. Question propreté c’est pas vraiment ça non plus, même si ce point a été amélioré grâce aux JO.
Course
Oui je sais normalement il y a vélo ensuite, mais on y reviendra. Pour la course, étant situé en pleine ville, l’option la plus simple pour ne pas s’arrêter entre chaque carrefour est de partir sur Hyde Park. Un tour complet fait un peu plus de 7km, il y a une multitude de chemin qui coupent en travers dans tous les sens, ce qui permet d’adapter au besoin. Ça devient un peu rébarbatif à la longue mais c’est toujours mieux que les avenues à 4 voies en plein centre-ville, et j’ai même repéré une montée d’environ 40 secondes pour faire des séries. Dans Hyde Park on a l’impression que tous les Londoniens courent (à travers la majorité de touristes appareil photo autour du cou), mais ça doit être dû au fait qu’ils viennent tous chercher de la verdure là où il y en a.
Vélo
Si jusque-là l’impression est positive, le bât blesse à la section vélo : depuis mon quartier les rues sont bondées de voitures et ce sur un rayon de presque vingt kilomètres.
20km dans ce type de rues avant d’arriver dans l’arrière-pays…
C’est comme ça qu’on se rend compte de la chance qu’on a en Suisse ! Il y a un parc avec un pourtour de 10km où beaucoup de vélo se retrouvent (à une dizaine de kilomètres du centre), mais souvent des voitures l’empruntent pour éviter les bouchons et se retrouvent coincées entre des pelotons cyclistes ; pas vraiment l’idéal non plus.
Si on n’a pas le temps de faire 100km (parce qu’il faut compter 40km aller-retour dans le trafic, alors ils en font 100 au moins pour que l’effort d’échapper aux voitures en vaille la peine) ni l’envie de tourner en rond dans un parc il reste la solution de s’entraîner sur un vélo de spinning. Le centre de sport de l’uni en a des super-sophistiqués, qui donnent une vidéo du parcours en cours, programment un entraînement complet, etc. C’est donc une option que j’utiliserai certainement assez fréquemment, d’autant qu’on peut la combiner avec les tapis roulants (tout aussi technologiques : vitesse, pente, ventilation, musique, télé, …) pour faire quelques transitions.
Dernier petit détail pour moi : les Anglais roulent à gauche. Si en groupe on s’y fait assez vite (bien que je roule plus au centre de la route qu’eux), il y a deux situations critiques : le départ seul ou après une pause où je pars parfois à droite sans réfléchir et le passage de giratoire où je regarde presque toujours du mauvais côté instinctivement…
Engouement
Concernant l’engouement pour le triathlon dans l’université, il reflète bien la situation à Londres : énormément de monde s’est inscrit au club cette année juste après les Jeux. Beaucoup sont présents aux séances de natation et course à pied 8une bonne vingtaine à chaque fois, voire trente) mais presque personne aux sorties vélo (6 max) : la plupart (sauf ceux qui font des compètes) n’ont même pas trouvé la peine d’acheter un vélo digne de ce nom (et font du vélo avec un city bike entre leur logement et l’uni…) !
Kensington Gardens. Le parc est malheureusement fermé dès la tombée de la nuit.