Triathlon aux USA
Un petit verre avec Dr. Pemberton? Le nom ne vous dit peut-être rien, mais je suis sûr que vous connaissez son invention !
Nous voilà à l'étranger depuis un moment maintenant avec Jean-Claude. Gianna a repris l'édition du Tricycle pour nous, mais nous avons malgré tout été mis à contribution pour relation notre expérience avec une attention particulière sur ce qui change par rapport à la Suisse et à notre cher Rushteam. Bien sûr l'article de Jean-Claude (voir news précédente) parle de Londres et le mien d'Atlanta. Pour ceux qui ne lisent pas le journal de notre club, voici une copie de l'article (pour la mise en page avec les photos, vous pouvez télécharger le pdf sur le site du club). Ça vous donne aussi la possibilité d'avoir quelques nouvelles, car on n'a pas beaucoup eu de temps (ni d'événement spécial) pour poster des news. Merci maman d'avoir fait le travail d'édition pour nous et bonne lecture à tous!
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Après une saison un peu bizarre qui a commencé par une série de sprints plutôt difficiles dans la catégorie pro suivie par une fracture de fatigue au pied gauche au moment où le circuit commençait réellement, me voilà depuis plus de deux mois aux USA maintenant. Comme je suis situé dans le sud, la principale différence par rapport à la Suisse est la température plus élevée (et même encore plus si l’on parle en fahrenheit) accompagnée de passablement d’humidité.
Sport universitaire
Au début, je me retrouve assez seul. C’est aussi la période où je recommence enfin à courir. Mon pied me gêne toujours les deux ou trois premières semaines et je me contente parfois de 10’ de footing pour le remettre en mouvement gentiment. Je tâche par contre de profiter un maximum du CRC (Campus Recreation Center). Il s’agit des installations sportives du campus (si l’on néglige pour le moment tous les sports en –ball comme football, baseball, softball et basketball, ce qui risque d’être un affront pour un étudiant américain...) qui sont construites autour de la piscine des Jeux de 1996. La piscine (dernière des Jeux à être encore extérieure) a été recouverte et est utilisée comme deux piscine de 25 et il y a encore une autre piscine à côté de 25. Vous avez aussi le plongeon, le fitness au 1er étage et si au contraire vous montez depuis l’entrée (2e), vous avez les étages 4 et 5 qui sont 6 une grande salle de la taille de 6 terrains de basket avec des petits studio pour yoga, spinning ou autre à côté et une piste de 400, mais en dur et avec des virages assez serrés. Le tout avec des horaires d’ouverture incroyable pour tout habitué des piscines publiques en Suisse (même si la piscine principale est parfois réservée pour le club de la ville) et avec entrée gratuite sur présentation de la carte d’étudiant. Les étudiants d’ici paient en fait une taxe de sport obligatoire dans leurs frais de scolarité mais après il y a plus de soutien en retour.
Triathlon, un sport individuel
Une fois les cours débutés, le club de triathlon organise sa première réunion. Je dois avouer qu’ils ne font pas énormément de choses en commun et certains semblent être au club plus pour profiter des prestations de l’université que pour s’entraîner en groupe. L’université rembourse en effet les inscriptions aux courses officielles ainsi que l’essence pour y aller, ce qui est au final plutôt cher et en tout cas plus que les 90$ de cotisation au club pour l’année. Petit à petit, un ou deux événements en commun se mettent en place et je participe ainsi à quelques entraînements en dehors de la ville ainsi que deux triathlons et un tour à vélo dans le nord plus montagneux. La ville d’Atlanta est en effet bien plus grande qu’Ecublens et il est difficile de trouver un parcours sans avoir de stop. Le mieux que l’on puisse faire je crois est de partir sur les grosses routes pour 5km environ et ensuite couler gentiment les très fréquents 4 stops aux croisements (si tout le monde s’arrête de toute façon, les vélos peuvent passer, non ?). Je finis également par aller avec un magasin de sport (où une des filles du club travaille le week-end) pour aller à vélo avec un groupe. Les locaux ici semblent être assez enclins à prendre la voiture pour une demi-heure avant de commencer l’entraînement plus loin de la ville et la fille (qui est grecque d’origine) me confirme que les américains ont de très belles infrastructures, mais sont très individualistes, car de toute manière « c’est eux les meilleurs » !
Match de football universitaire, quand je vous dis que ça intéresse du monde ! (Quoiqu'on puisse se demander si les gens sont vraiment là pour le match... mais ça c'est une autre question.)
Atlanta... et Georgia Tech
Mis à part ça, je découvre aussi la ville et la vie à Atlanta. Je remarque très vite que l’attrait touristique n’est pas de la plus grande importance. Il y a un peu d’histoire principalement pour la communauté noire avec notamment Martin Luther King, mais les quartiers sont aussi plus connus pour leur insécurité. De ce fait, le campus de Georgia Tech est un peu une ville à part. Je suis étonné en effet qu’un bon nombre d’étudiants ne soit jamais allés au centre-ville (ce que j’ai fait la première semaine). Toute la vie étudiante se passe également sur le campus, avec beaucoup d’undergraduates vivants directement sur le campus ou dans les logements grecs (fraternités et sororités) et religieux, et bien évidemment les cantines et autres fast-food au milieu. Le sentiment d’insécurité qu’ont certains en dehors du campus (qui a sa propre police, mais bon je n’ai rien vu de louche personnellement même si ça fait moins propre et lumineux qu’en Suisse) et le fait que les bars et autres établissements vendant de l’alcool soient interdits aux moins de 21 ans font que toutes les fêtes et soirées se font également sur place. Et même le weekend, les gens restent (ou parfois viennent) pour les matchs de football et leur tradition de « tail gating ». C’est donc vivant en continu, ce qui change de notre campus à l’EPFL qui semble mort le weekend et n’avoir que des étudiants le soir uniquement le jour avant un rendu de projet. Parlant de travail, il y a plus à faire à la maison avec des devoirs toutes les semaines, mais sinon moins de cours par semaine ce qui fait qu’au final ça revient plus ou moins au même mis à part qu’avant les examens le trois-quarts de la note est déjà acquis et ils se permettent par conséquent de les regrouper en une semaine (sans préparation avant).
Campus de GeorgiaTech (vous l'aurez deviné ce n'est pas un jour de cours)
Voilà, vous savez un peu plus sur un peu tout sur ce que je fais ici. A noter quand même que notre maillot de vélo préféré s’est fait remarquer (aussi grâce à sa couleur orange) et que venir d’un si petit pays (la Suisse fait moins de la moitié de la Géorgie en superficie) fait plutôt grande impression ! « Sweet ! » qu’ils disent ici en général (excepté les deux ou trois qui répondent en demandant si c’est bien au centre de l’Europe ou plutôt au nord...).