Rev3 Anderson SC, Olympic
La semaine passée j’ai participé à mon deuxième olympique et en même temps deuxième triathlon aux USA. La saison est plus longue ici suite aux températures plus douces (le short – T-shirt est toujours de mise en milieu de journée même si un pull est parfois agréable en soirée ou le matin). Cette fois-ci, il s’agissait d’un triathlon dans la série des Revolution 3 et il y a donc plus de monde et une organisation plus importante que pour mon précédent à Hot Dam. Nous devons y aller la veille pour déposer le vélo (obligatoire) comme plus tôt le dimanche matin il y a déjà un départ pour le semi-ironman (avec quelques pros également). Rien de très inhabituelle sinon, à noter peut-être qu’il y a deux zones de transitions bien distinctes (5-6km) et qu’on doit donc déposer nos chaussures de course le matin à la T2 à côté de l’arrivée et prendre le bus shuttle pour rejoindre le départ. Il fait encore plus ou moins nuit à ce moment mais ça grouille pas mal dans la zone de transition. Zone de transition qui contient de très beaux vélos de contre-la-montre par ailleurs (ça fait un peu ironman de ce point de vue) et un de mes voisins sort même le sien des racks pour le mettre sur le rouleau avec la roue pleine pour s’échauffer. Personnellement je ne m’échauffe pas à vélo et courre simplement un peu avec quelques exercices. Sinon je fais passer le temps car on est bien en avance. Une autre chose qui m’a impressionnée à ce moment s’est passée peu avant le départ des pros. Une dame vient vers moi pour demander où elle doit donner son sac avec les habits pour qu’il soit ramené à l’arrivée, je lui indique donc et alors elle s’arrête et met la main sur le cœur. L’hymne américain passe aux haut-parleurs et en regardant autours de moi, je me rends compte que plus personne ne bouge. Pour une à deux minutes, le monde s’est arrêté sur cette plage de sable au soleil levant. L’image est vraiment saisissante. Je marche un peu le long de la route et le gens qui viennent dans l’autre sens depuis là où les bus arrivent s’arrête dès qu’ils entendent l’hymne. Et une fois terminé, la vie reprend et le stress de la foule se ressent à nouveau.
Le départ pour moi se fait dans la catégorie « collegiate » dans laquelle courent une soixantaine d’universitaires. Je ne suis pas le plus rapide au départ, mais sur la première ligne droite nous finissons par être plus que trois ensembles. Un des deux autres mène le train. Nous passons même un populaire du semi parti 20’ avant nous aux trois-quarts du parcours. A ce moment nous partons vers une dernière bouée tout au bout de la crique. D’après le starter, il fallait prendre toutes les bouées car celles pour le semi avaient été déplacées entre-temps mais je pense que celle-là était de trop, car elle n’était pas sur le plan et les temps se sont révélés plutôt lents pour tout le monde. Mais bon, je pense que c’est parce qu’on a dépassé une personne du semi qu’ils n’ont pas eu le temps de faire la distinction entre-deux. Etant plutôt bon nageur ça ne m’a pas vraiment dérangé je dois dire et après avoir pris la tête peu avant cette bouée, je sors de l’eau premier. Les deux autres sont dans mes talons et je rentre même dans la zone de transition en deuxième position. Je perds alors un peu de temps à mettre ma combinaison dans le sac en plastique (pour qu’elle soit ramenée à l’arrivée, pourtant je l’avais enlevée rapidement). Toutefois je comble rapidement les quelques mètres de retard. Les deux autres ont des vélos de contre-la-montre et un des deux une roue pleine. Je me force tout de suite à ne pas les laisser partir. Dans les quelques remontées, je suis plus rapide qu’eux et passe parfois devant mais sinon je suis principalement en deuxième position derrière celui avec la roue pleine. Je suis d’assez près mais sans vraiment drafter à mon avis (même si celui-là m’accusera à la fin de l’avoir drafté). Le troisième me suit avec une plus grande distance. Je fais juste un bout devant après que le premier ait déraillé dans un faux-plat montant et le troisième me fait également un bout devant sur le replat après, avant que notre chère roue pleine ne reprenne le lead. J’arrive donc à la transition avec le premier et me rapproche un peu dans les derniers virages pour poser le vélo en même temps. Je pense alors qu’on a plus ou moins lâché l’autre et le premier me dit un « good job » en mettant les chaussures (nous sommes juste à côté à la transition). Une fois de plus il est un peu plus rapide que moi, mais je le rejoins très vite et décide de partir plus vite que lui. Le parcours est parfois un peu difficile à suivre en courant et il n’y a vraiment personne mise à part aux ravitaillements et une ou deux intersections. Il paraît que les américains aiment ça, être au milieu de nulle part. Moi je trouve que quelques spectateurs ne feraient pas de mal, mais bon c’est comme ça et maintenant il faut courir et pas penser à autre chose. Le troisième me rejoint après un mile environ. Je tente de m’accrocher un moment mais il va plus vite que moi et en particulier dans les quelques montées je ne peux pas le suivre. A une intersection (où il avait pourtant un policier), la flèche est oblique à gauche et il y a une route tout droit et une autre 90° à gauche. Le premier (qui est celui que j’ai appelé troisième jusqu’ici car le premier à vélo a pris du retard) part à gauche et je le suis en me méfiant tout de même. Je fais bien de faire attention, car j’aperçois une flèche tout droit un peu en haut de la colline. Je rappelle donc l’autre et change de direction. Ayant fait une vingtaine de mètres de plus contre soixante à huitante pour lui, je suis en tête pendant un moment. Il me dépasse toutefois à nouveau peu de temps après. Il me semble avoir calé un petit peu sur la fin mais beaucoup moins que sur d’autres courses (même de 5km). Les mollets tirent plus que d’habitude j’ai l’impression, mais j’ai aussi moins fais de longues sorties à pied à la suite de ma blessure et je suis donc content de ma course. Pour ceux qui veulent savoir mon temps est de 2h03. Donc comme à Uster l’année passée plus ou moins... mais comme toujours comparer est difficile. Je pense qu’il y avait un peu plus que 1500m en natation (j’ai mis 22’ et tout le monde a mis plus de temps que normal, l’histoire de la bouée semble aussi cohérente). Par contre, mon compteur vélo donne 39km (et en général il est plutôt juste ou 1km de trop) et c’est difficile de juger sur la distance à pied. Ça reste quand même très bien et c’est là-dessus que je termine mes triathlons pour l’année 2012. Je n’en ai pas faits énormément à cause de mon pied. Pouvoir faire les deux de fin de saison ici aux USA m’a redonné du plaisir malgré tout. Je dois dire que j’ai également changé mes chaussures et il me semble que cela a aidé à faire partir la gêne en courant. Toujours est-il que je ne le sens plus maintenant (ou vraiment très très rarement et parce que j’y fais plus attention). Maintenant place à l’hiver (à confirmer encore s’il y en a un ici, car il paraît que certains roulent dehors toute l’année sans problème) et à la préparation de la saison prochaine... avec peut-être la possibilité de participer aux collegiate nationals à Tempe (à côté de Phoenix) en Arizona en avril prochain. Mais ça c’est de la musique d’avenir et on verra bien ce qu’il se passe d’ici là...
Podium de la catégorie Collegiate. À ne pas se méprendre, je suis bien 2e ; le vainqueur étant à gauche sur l'image, aux côtés de la charmante demoiselle qui remet les prix (sacs que nous devons laisser tomber pour voir le logo, même si je doute que vous ne voyiez grand chose...).
par Daniel the 21-10-2012 at 04:27
Bravo encore.
par PA the 21-10-2012 at 11:37