Porrentruy
Une boucle de plus par beau temps
Départ vélo à 9h00 pour le premier tour du programme. On l'effectue tous ensemble (enfin, ceux qui sont là car plusieurs ne nous rejoignent qu'à partir midi) et P-A propose déjà de rajouter un petite boucle avec deux cols dans le deuxième tour. Il y a donc une scission du peloton au sommet de la montée de Bure. Le passage de Réclère est assez facile et la transition le long du Doubs est magnifique. S'en suit une longue montée sur Montancy (une dizaine de kilomètres) très régulière. Dès le départ, Jean-Claude et Sébastien imposent un rythme soutenu. Je suis quasiment en train de lâcher, mais décide finalement de faire l'effort pour combler les trois à quatre mètres de retard. La suite se fait au train (dans un très bon rythme tout de même) emmené tout d'abord par Sébastien puis Jean-Claude prend le relai à partir du demi-tour. Étant resté dans les roues dans toute la partie montante, je lance l'accélération sur le dernier faux plat entre la sortie du village et le sommet du col. On redescend chercher les autres et on retourne sur Porrentruy. Ceux qui n'ont pas pris de veste ont un peu froid dans la descente mais nos pensées sont plutôt dirigée vers les pâtes qui nous attendent à la ferme : une heure pour manger et digérer avant de se rendre à la piscine.Au menu un 4km600 avec un bloc technique les pieds liés, une pyramide avec les anti-plaquettes et deux fois 400m. P-A propose que Jean-Claude et moi fassions ces 400m à fond et que les autres s'arrêtent en même temps que nous. On les tourne très bien (juste en dessous de 5' pour les deux) et la fatigue du soir est justifiée.
On s'entraîne même sous la pluie
Samedi, comme annoncé à la météo, c'est sous un ciel humide que Porrentruy se réveille. Mais bon, c'est pas trois gouttes d'eau qui se courent après qui vont faire peur à des triathlètes motivés. Notre décision est prise : on fait un petit tour à vélo suivi d'une plus longue course à pied. On refait donc le premier tour d'hier et il arrête même de pleuvoir au milieu de celui-ci. De retour à la ferme, on a dix petites minutes pour enlever les habits mouillés, en enfiler d'autres et c'est reparti pour la course. On part sur Porrentruy puis on monte dans la forêt en un bon peloton compact. Un groupe se détache dans la descente et on repasse devant la ferme à 40 minutes de footing. Philip et Sébastien augmentent un peu le rythme sur l'aller et décident de refaire une montée mais sur une plus petite boucle. Avec Jimmy, Joël et Jean-Claude nous décidons de rentrer à plat. Le rythme s'accélèrent à nouveau et Joël ne tarde pas à lâcher prise. Lorsque l'on croise l'autre groupe, Villy (le papa de Jimmy) nous conseille d'accélérer sur le retour. Jimmy obéit de suite et la fin est toujours plus rapide. Jean-Claude tient jusqu'à 500 mètres de l'arrivée et je dois laisser Jimmy finir seul sur les derniers 100 mètres à fond.A 15h30 c'est rebelote pour la natation. A nouveau le bloc technique la lanière aux pieds, la pyramide est inversée mais toujours avec les anti-plaquettes. La série est basée sur des sprints de 25m qui sont à mon avis moins traumatisants que les 400m. A la fin de l'entraînement, on a 4'700 mètres au compteur en 2 heures et le soir, au restaurant, rares sont ceux qui ne baillent pas en attendant le service un peu longuet.
Le plus long tour à vélo de la semaine
Le dimanche, le départ du matin est avancé d'une demi-heure pour faire un long tour vélo et rentrer à temps avant la natation. Tout le monde est prêt à 8h30 devant la ferme avec des provisions plein les poches pour éviter les déconvenues de l'année passée. Philip donne le rythme sur la première partie légèrement montante en direction de Bure. Ça roule vraiment tranquille et on voit certains qui s'impatientent et d'autres qui se demandent comment on pourra faire plus de 100km à cette vitesse. Des travaux sur la route reliant Bure au Paradis nous obligent à faire quelques détours et c'est en vitesse constante que l'on passe par tous les petits villages français avoisinants l'Ajoie. Après les (bientôt traditionnels mais toujours plus courts) petits tours dans Delle, plusieurs pauses pipi officieuses et une officielle, on reprend enfin la direction de Porrentruy. Paradoxalement, c'est vent de face que la moyenne augmente un petit peu (sans pour autant être exceptionnelle). A quelques kilomètres de Porrentruy, un petit groupe vire à gauche sur Courtemautruy puis le fameux col de la Croix pendant que les autres rentrent sur la ferme et, pour certains du moins, rajoutent un tour par la toute aussi fameuse montée de Bure. Chacun monte à son rythme dans ce "mur" (j'avoue avoir été lâché tout de suite par Sébastien, Philip et Jean-Claude, puis essayé de revenir dans la partie descendante mais avoir vu mes 5 mètres de retard s'agrandir dans la partie la plus raide) et la descente courte mais raide est rapidement achevée. A Saint-Ursanne, un gros nuage de brouillard arrive droit sur nous et on n'évite pas la pluie sur quelques kilomètres malgré quelques relais appuyés pour passer au plus vite de l'autre côté de cette perturbation. P-A et Sébastien continuent leurs relais le long du Doubs où la moyenne augmente enfin. Sur la fin et lorsqu'ils commencent à fatiguer, Jean-Claude passe devant et appuie bien fort sur les pédales. Derrière on s'accroche comme on peut, quand Stef ordonne de ralentir pour être en forme sur la montée de Réclère. Il ne nous reste plus qu'un kilomètre tout tranquille et une pause ravitaillement à la fontaine de Vaufrey (elle est vraiment faite pour ça !) avant la dernière grimpette de 4 kilomètres environ. Je ne suis pas très motivé à tirer fort dans cette montée et avec Stef et Jean-Claude on laisse partir Philip et Sébastien devant lorsqu'on entend crier Priska: "Daniel ! Daniel, P-A t'appelle !" Impossible d'en savoir plus, il faut redescendre vers lui. C'est alors qu'il me dit qu'il ne m'avait pas vu devant et qu'il voulait savoir si j'étais là ! Un peu frustré d'être redescendu rien que pour cela, je repars de plus belle (Jean-Claude et Stef me suivent) et l'on réduit sensiblement l'écart sur les deux premiers. J'ai presque envie de dire merci papa !Le retour est juste grandiose : vent de dos en faux plat descendant, on est régulièrement au dessus des 50km/h et la moyenne Réclère-Porrentruy doit bien être de 45km/h. Arrivé à la ferme, on a 130km au compteur et à peine un quart d'heure de retard sur l'autre groupe (qui a fait 120km), mais il est déjà 14h15 et le rendez-vous pour la piscine est à 15h15 :juste le temps pour quelques plats de pâtes ou spaghetti et on y retourne !
2'600m sont au programme aujourd'hui avec principalement des sprints. Une partie de water-polo clôt la natation pour la semaine.
Interval-duathlon Zofingen pour terminer le camp
Cette année, nous supportons à merveille la digestion de l'excellent repas de Chaton et nous pouvons donc prendre part au dernier entraînement de cette folle semaine : un interval-duathlon type Zofingen 4-16-4-16-4. Les premiers 4 kilomètres sont en groupe tranquille, mais les premiers écarts se font sur la montée à vélo (trop rapides pour certains bien que, en théorie, nous aurions dû rester tous ensemble). La transition suivante est rapide sur les premiers hectomètres puis un groupe conséquent se reforme sur la suite de la course à pied. Le départ vélo est plus lent la deuxième fois que la première, mais la montée est encore plus rapide qu'avant. Philip fait une attaque sur la petite partie moins raide et garde un rythme bien élevé sur le dernier raidillon. Seuls Sébastien et Jimmy ont suivi ; je suis un peu entre deux groupes mais remarque de suite qu'il sera impossible de revenir seul. J'attends Jean-Claude et on tire ensemble de bon relais sur le plat. Stef s'accroche comme il peut, mais c'est Villy qui passe dans la descente pour redonner un coup d'accélération. Il finit aux commandes du petit groupe jusqu'à la ferme... enfin, jusqu'à passage à niveau devant la ferme puisqu'on rejoint là les échappés qui sont bloqués par le train. Philip nous annonce 35 secondes de retard et 50 pour Jean-Claude (il avait perdu du temps lors du dépassement de la file de voiture dans Porrentruy). Suite à un consensus, on repart tous 35 secondes après eux. Villy sort premier de la transition et je m'accroche quelques mètres derrière lui. On reprend Philip (qui avait dû lasser ses chaussures) au bout de l'aller et le retour est un peu plus difficile. Je suis toutefois très content de mon rythme. Il faut dire aussi que la fatigue se faisait logiquement ressentir.Voilà, c'était une magnifique semaine de camp où on s'est beaucoup entraînés. La météo, bien que parfois un peu capricieuse, a été des nôtres et nous avons pu rouler comme nous l'espérions. J'en profite pour terminer par un petit mot pour tous ceux qui ont coordonné ces camps. L'organisation était parfait aussi bien à la Vallée de Joux qu'à Porrentruy et j'y ai vraiment pris beaucoup de plaisir.
Daniel