Coupe d'Europe à Echternach
Le vendredi de ses 18 ans, il y a ceux qui partent faire la fête et ne rentrent pas à la maison du week-end et ceux qui ne sont pas à la maison pour d'autres raisons. La nôtre est presque inédite : c'était le jour du départ au Luxembourg pour notre première Coupe d'Europe de triathlon.
Le voyage se fait le vendredi dans le minibus du tri team Oensingen et, après la petite pause habituelle sur un restoroute où l'on partage le cake fait par maman (enfin, avec ceux qui en veulent... les filles ne sont pas très gourmandes), on arrive dans la ville "historique" d'Echternach qui est plutôt un village avec un petit centre pavé si on a vraiment fait tout le tour. Avant souper, la délégation suisse emmenées par Fabio (il a déjà fait ce triathlon l'année passée) fait une petite reconnaissance du parcours vélo. Le tour du lac (devrait-on dire étang ?) de 4km est si rapidement terminée, qu'un deuxième tour s'impose.
Bilan : un des passages empruntés est relativement étroit (chemin de 2m de large) et il y a deux virages à 90° avant et après la ligne droite du retour (le deuxième fait peut-être même un peu plus que 90° et il y a des pavés dans le virages, mais ils sont heureusement très bons et pas très hauts).
Souper à l'hôtel avec des belles grandes assiettes mais peu remplies, la deuxième ration est donc une formalité pour quasiment tous les athlètes.
Samedi : repos
Samedi est la journée pendant laquelle nous avons le plus dormi depuis le début des vacances. Lever 8h, déjeuner et retour au lit pour une petite heure de somnolence. On retourne ensuite sur le parcours du triathlon pour tester les parcours càp et natation. La course se fait en deux aller-retour sur un chemin goudronné le long du retour vélo. Il fait très chaud (~35°C) et l'on est déjà tout transpirant. Un tour avec quelques accélérations suffira donc. Nous nous dirigeons ensuite sur le ponton de départ. Ueli plonge le premier et... grand étonnement ! Le lac n'a que 1,50m de profond avec 15 à 20cm de vase au fond. Pas surprenant dès lors que l'eau ne soit pas limpide et turquoise. Elle est même tout le contraire de cela : il n'est en effet pas possible de voir plus loin que son coude en nageant. Mais c'est au bout de 200m que la surprise est la plus grande. Le parcours en forme de triangle passe alors très proche du bord juste avant d'arriver à la première bouée et la profondeur est... de 20cm environ !! On peut donc marcher les pieds au fond !
L'équipe suisse au complet lors de la reconnaissance des parcours... (Photo par Bruno Probst)
Retour au centre ville pour dîner avec un petit tour du lac en sus (allez c'est tellement court), mais à l'hôtel voisin cette fois-ci, car les portions sont mieux fournies. L'après-midi se passe pour la majeur partie au lit : dodo d'abord, puis couché à regarder le tour de France. 2 minutes avant l'arrivée de Chavannel, nous devons repartir pour le briefing et la pasta party. Rien d'exceptionnel là, la neopren est interdite (logique avec de l'eau à bien 27°C) et nous devons signer la liste de départ.
La course
Dimanche, le déjeuner est fixé à 7h30. On a donc tout le temps de digérer avant le départ de 11h30. A 9h50, tout le monde se retrouve au minibus et pompe son vélo. Le stress doit déjà être bien grand, car, bien que le départ vers le lieu de la course était prévu par Claude à 10h, Jean-Claude et moi sommes les deux derniers garçons à partir à 9h56 (il faut préciser que les filles n'avaient la course qu'à 12h12).
Arrivé sur place, une course populaire adulte est en route. Bravant l'interdit, les copains partent presque tous sur le parcours à vélo. Mais, Jean-Claude et moi préférons courir un peu comme nous connaissons déjà bien ce parcours vélo. De retour, on se pose un moment à l'ombre tant il fait chaud avant de partir pour quelques brasses qui font le plus grand bien. L'heure du check-in est arrivée et nous restons aux abords de la zone de change jusqu'à 11h15. Le commissaire de l'ETU nous met ensuite en file par ordre croissant de numéro et un organisateur nous appelle au micro pour nous placer sur le ponton.
Il y a beaucoup de monde (environ 70 juniors) et il est donc logique que cela pousse un peu au départ. A 200m tout le monde se lève et je fais de même pour une dizaine de mètre avant de replonger. J'essaie une deuxième fois de me lever quelques mètres plus loin mais, même si je touche le fond, il est impossible de se pousser. Passage de la bouée avec à nouveau un ou deux accrochages mais rien de trop grave. Je touche à chaque tour de bras celui sur ma gauche avant de remarquer qu'il a lui aussi la combinaison suisse et de lui laisser par conséquent un peu plus d'espace. Je pensais en nageant qu'il s'agissait de Jean-Claude, mais au vu des temps natation je pencherais plutôt pour Fabio maintenant. Il me semble alors qu'il y a pas mal de monde devant.
A la sortie de l'eau, je vois en effet Fabio juste devant et je pars à vélo à la tête d'un petit groupe. Le groupe n'est pas encore véritablement formé et c'est Valentin et Leandro, sortis une dizaine de secondes en retard en natation, qui vont prendre les commandes du groupe jusqu'à rattraper le groupe d'Ueli. A partir de ce moment, nous sommes un groupe de 25 avec trois Suisses à l'avant du groupe (Valentin, Leandro, qui essayera même une sortie, et Robin) et trois plus sur l'arrière (Fabio, Ueli et moi). Jean-Claude est dans le groupe suivant, alors que (mentionnons tous les Suisses pendant que nous y sommes) Tim et Nils sont dans le premier groupe avec 1' d'avance.
L'écart avec la tête est constant sur toute la partie vélo, mais je dois me forcer dans toutes les relances pour m'accrocher au groupe. Dans le dernier retour (il y avait 5 tours) je remonte un peu sur la droite mais tout le monde fait cela et je me retrouve à nouveau à l'arrière de groupe après le virage à gauche et en posant le vélo (ça bouchonne même un peu à l'entrée de la zone de change).
Je pars plutôt gentiment en càp comme je suis déjà bien fatigué. La course se passe toutefois assez bien et je peux constamment accélérer mon rythme. Je n'ai pas non plus trop souffert de la chaleur (bon je me suis quand même beaucoup aspergé : 3 bouteilles + 1 ratée et 2 douches). J'ai donc dépassé Leandro et Fabio et je me suis bien rapproché de Nils.
Voilà pour la course. Niveau classement, je suis 37e et Jean-Claude 47e sur 64 classés. Je suis plutôt satisfait pour ma première Coupe d'Europe.
Daniel