20km de Lausanne
Avec le printemps, l’arrivée des premières chaleurs, des pollens, et l’approche de la saison de compétitions, il est aussi temps des 20km de Lausanne. Premier test réel de ma forme, qui me semble être au point. Tout de moins à pied, sur le vélo après un Porrentruy bien rodé il me semble avoir plus de peine les semaines suivantes, m’habituant plus gentiment que prévu au nouveau vélo également.
Ayant bien récupéré du marathon à Rotterdam, Daniel enchaîne gaiment avec 36km en marge de celui de Zürich deux semaines plus tard. Ce qui m’impressionne le plus, c’est sa capacité à supporter des longs efforts à ce rythme ironman, en étant prévenu que dix minutes auparavant. Quant à moi, souvent de la fatigue (couplé au rhume et les yeux qui piquent de saison), mais une belle forme pour la série sur piste mardi dernier (5x1000m en 3’02 de moyenne, 3x800m pareil derrière). J’y saute la fin, de peur de me blesser à la même période que l’an dernier, et avec une douleur sous l’arche plantaire, dont le fascia est légèrement enflammé. Fin de semaine en récup et on verra ce que ça donne.
Pour la course, je suis plus conservateur que les années précédentes et décide de porter mes « lourdes ». Quitte à perdre quelques secondes dans les montées, je préfère éviter trop les chocs pour mes articulations. A l’échauffement il fait bien chaud mais je suis relativement à l’aise. Daniel parsème le chemin vers le départ de blagues, il doit être en forme. Beaucoup de têtes connues comme d’habitude, je me faufile vers la tête du peloton malgré mon dossard violet du bloc 8. Pas de point pour passer devant, mais je me retrouve bien placé juste derrière les deux africains. Le départ n’est pas décompté, ni vraiment très clair, ça se regarde une fraction de seconde avant de partir.
Devant c’est un départ rapide à mon goût (ou plutôt je devrais dire un départ que j’aurais fait il y a quelques années, mais cette fois je me suis promis d’être sage). Laura Hrebec juste à côté, décidemment je ne suis pas trop vite pour une fois. Devant les deux africains sont déjà seuls au monde, un petit groupe se forme autour de Daniel et François Leboeuf notamment. Il ne semble pas aller trop vite, et je suis un peu seul intercalé au km 1. Puis sans accélérer je remonte gentiment et vais me placer dans les pieds de François qui discute avec Jérémy. Petit train régulier autour des 3’15-3’20/km le long du musée olympique. C’est beau d’être dans le groupe des meilleurs suisses !
Le joli plat ne dure malheureusement pas long à Lausanne, et sur Denantou les amarres sont larguées. Un groupe de 4 coureurs de montagnes s’échappe, Daniel s’accroche en 5e, je laisse partir tranquillement. Trop lourd par rapport à ces petits cabris valaisans. Le premier ravito arrive vers Montchoisi. Il ne fait pas encore trop chaud, mais je dirais pas non à quelques nuages. Retour sur du terrain plus plat vers la place Milan et l’avenue de Cour, je relance bien (contrairement à certaines années où ça devenait déjà plus difficile). Redescente vers la Maladière, on remet les compteurs de déniv à zéro. Daniel n’est finalement pas loin devant, l’écart depuis Denantou n’a pas changé. Je monte bien ces premiers béquets et me rapproche même pas à pas.
Place Milan, ravito suivant, je prends un point au ventre et doit serrer les dents dans les montées. 4km à plus de 4min/km à cause des raidillons du passage des voies, de Tivoli, et de la rue de Bourg jusqu’à la cathé. Partie difficile, le soleil tape, les jambes se raidissent. Perdu quelques places, mais faut dire que j’ai fait aucune série en montée cette année, et j’ai pas forcément le gabarit de ceux qui me dépasse. On se motive, y’a du monde en ville, dont pas mal de têtes connues, et après ça descend !
A la Riponne petit détour ajouté cette année pour arriver à 20km pour de vrai. Pas un cadeau, ça comprend une épingle à la rue de l’Ale et le tour de la place Palud. Enfin je retrouve des couleurs à la sortie du Flon, reprend deux positions dans le début de la descente. Je croise Kristina qui semble avoir de l’énergie à revendre pour un gros encouragement (désolé de pas avoir répondu). Mon pied tire un poil, et mon compteur énergétique est plutôt vide dans la « terreur des 20km », les infâmes kilomètres du parc Bourget une fois être passé juste devant l’arrivée.
Daniel est toujours à une trentaine de secondes devant. Je ne l’aurai pas cette fois, mais j’ai fait une belle course. Plus de peine dans les montées, mais bien régulier sinon et digne de ma forme du moment. 14e place selon les résultats officiels, j’avais dit viser minimum un top 20, le top 10 étant éventuellement jouable. Niveau chronométrique tout le monde a payé les détours ajoutés. 1h13.18 c’est un peu plus qu’escomptés, mais tout à fait honnête. Plaisir de se regrouper avec la troupe du Rushteam à l’arrivée ainsi que le soir à une gigantesque lasagnes-party. Le décrassage sera l’après-midi à jouer au loup et courater sur les bords du lac avec les cousins…
Vidéo de la Migros (Daniel)
Vidéo de la Migros (Jean-Claude)