Nos premiers 20km
Le week-end passé nous avons couru les 20km de Lausanne avec Daniel, pour notre première fois sur la distance. Partir un peu dans l'inconnu, sans trop savoir à quoi s'attendre. J'avais comme objectif de passer sous l'heure quinze, voire 1h13'20 (soit respectivement 3'45 et 3'40/km). Daniel visait lui entre 1h15 et 1h20. Une semaine plus tôt nous étions à Porrentruy, en camp d'entraînement, et tout semblait bien se dérouler (à se faire mal à vélo sur les cols et sprints de panneaux et sur des séries rallongées en natation. Course à pied un peu moins mais ça passait bien quand même). J'y étais même allé seul depuis Zurich à vélo (mon plus long parcours en solitaire - au bout d'un moment même la chanson dans la tête devient répétitive mais j'arrivais pas à la remplacer...).
Bref tout ça pour ensuite tomber (bizarrement) malade le mardi matin. Et par bizarrement je veux dire mal au ventre et diarrhée le mardi, puis ah c'est passé j'essaie d'aller courir avec Daniel le soir. Et je dois racourcir pour crampes d'estomac et Daniel encore plus pour mal au périoste (ça promettait pour samedi, incapables de courir plus de 35 minutes!). Mercredi ça allait mieux on a fait des séries en clm à Bavois, 3x10' à 40km/h de moyenne, ça fait plaisir au moral. Seulement le soir mal de tête et pas bien de nouveau, jeudi au lit avec une petite course mais sans conviction. Vendredi caché à l'intérieur sauf pour aller chercher nos dossards et sur le retour à vélo on croise Matthieu qui rentrait de Leysin. Daniel s'accroche et moi je regarde partir fatigué en me posant des questions pour la course le lendemain. A l'échauffement des points au ventre, pas la grosse forme, mais "Ca m'évitera de partir trop vite au moins" et après suivant comment ça passera. En tout cas pas question de changer d'objectif (c'est pas mon genre, j'étais pas venu pour courir 1h20).
Top départ ensuite, je suis le rythme à Daniel, Vitor, Michel, etc, bien régulier en 3'30 au premier kilomètre. Tip top, enfin sauf que j'ai déjà mal au bide. Se concentrer sur le rythme et oublier ça passe ensuite. Rythme très régule passage au 3e km en 10'30, 4e km en 4' mais il monte Denantou c'est normal. Au sommet de la peine à relancer je tourne plutôt en 3'45. Je récupère un peu dans la descente sur la Maladière et peux m'accrocher à Vitor qui me reprend jusqu'à la place Milan ensuite. Kilomètre 7, je cours déjà dans la tête c'est pas bon signe.
Les montées raides pour passer la gare puis Tivoli passent encore, au mental, mais je sens que les forces manquent. Et depuis le Flon c'est la cata. Plus d'énergie, l'envie de m'arrêter là. Je suis encore 41e, plus ou moins dans les temps escomptés, mais sais bien que ça va pas le faire. Heureusement une bonne ambiance et plein de monde au bord de la route encouragent, mais rapidement vers la cathé j'ai plus la tête non plus à me forcer (pourtant j'avais aussi une chanson en boucle cette fois-ci). 12e km en 5min (!), les concurrents défilent et malgré la descente que j'aime d'habitude si bien je n'arrive pas à me relâcher et finis dans la douleur (DNF is not an option). Daniel me dépasse devant Payot, Matteo dans le giratoire de la Maladière. Arrivée en 1h19'04, loin de l'objectif, mais vraiment au bout des forces du jour. Je me couche par terre, puis me relève, marche un bout, me recouche, remarche vers Gianna chercher un pull, puis une veste, et une deuxième, mais rien n'y fait je tremble toujours de froid. Retour sous la pluie le plus vite possible et puis une assiette de lasagnes avec un thé et au lit, la pasta party prévue ce sera sans moi.
Le parcours sur Strava montre effectivement que j'ai bien câlé même en GAP (Grade Adjusted Pace). Et les différence entre les photos du 7e et du 16e km sont nettes (avec Vitor qui lui court super régulier, et m'impressionne toujours. Pour ma part 41e temps sur les 11 premiers km, et 233e sur la descente pour une 100e place finale...). Daniel arrive 65e en 1h17'14 (50e à 11km, 96e sur la 2e moitié).
Les jours suivants j'ai récupéré gentiment (mais encore fatigué jusqu'au jeudi). Ce dimanche j'ai à nouveau une course, j'espère que cette crève ne sera plus qu'un mauvais souvenir, d'autant qu'elle s'annonce relevée (première manche du Circuit PRO triathlon).
Les prochains objectifs sont de finir la préparation en beauté avec le triathlon demain et en ramenant le maillot jaune du TDFO pour la Popeye II. Et le sérieux commence ensuite avec le Double-O de Troyes et le Tri de Zug en juin.