Recrutement
Je l’ai mentionné dans ma dernière news, j’étais de retour en Suisse un court instant pour le triathlon de Zug pour faire mon recrutement également et comme ça impacte ce que je vais faire l’hiver prochain parlons-en rapidement. Alors pour faire courte, il y a un moyen très simple : je vais sauter les innombrables attentes et interminables tests psychologiques sur ordinateur pour en venir au sport et à l’affectation.
ECG et tests de sport
Tout commence pour moi avec un test médical rapide qui contient taille, poids, pression, vue, ouïe, etc. mais surtout un électrocardiogramme. Le mien a l’air un peu spécial car le soldat semble consterné et revient placé toutes les ventouses autours du cœur et remettre du spray. Puis il appelle l’infirmière en chef qui vient vérifier le montage avant de me dire d’en parler au médecin mais « qu’il n’y a rien de grave ». Dans le bureau du médecin, je le mentionne donc mais celui-ci me réponds que pour lui il est normal « bien qu’il soit radiologue et ne comprenne rien aux ECG ». Il en reparlera donc au médecin chef. Pendant ce temps, mon groupe prend ses affaires de sport et se rend à la Pontaise pour les tests. En rentrant au vestiaire le soldat me dit que je suis dispensé. Lorsque je lui demande pourquoi, il me répond étonné que je devrais le savoir car je suis sur la liste. N’ayant pas envie de revenir le faire une autre fois en cas d’erreur et voulant bien faire un test Conconi, je demande si je peux courir quand même mais le « dispensé » devient alors un « interdit ». Bon, il ne me reste plus qu’à attendre et regarder mais la question de savoir ce que pourrait bien avoir mon cœur pour m’interdire de sport me revient par moment. Après le sport je me fais donc ramener chez l’infirmière en chef qui me mène au bureau du médecin en chef. Elle ouvre la porte en disant : « J’ai un sportif qui a été interdit de courir et qui ne sait pas pourquoi ». A quoi il répond en me regardant : « Laissez-moi deviner : vous êtes le numéro 330. Asseyez-vous et je dois vous racontez une histoire un peu triste. Mais d’abord, vous êtes sportif ? » - « Oui » - « Donc vous auriez pu faire les tests. » Il passe ensuite un bon moment à me raconter que mon ventricule gauche est gros et que ça arrive chez les sportifs sans que cela ne représente de problèmes. Par contre ça peut venir d’une malformation également et que les ordres de Berne sont d’interdire de sport si la machine ECG a sorti une alerte et que la personne n’a pas été auscultée par un médecin avant. Le sport pour mon groupe étant prévu avant l’auscultation détaillée je fais « les frais d’une hyper-précaution qui suit deux crises cardiaques l’année passée à l’armée et qui ne doivent pas se reproduire à un moment où l’armée est en danger » (référence à une votation en septembre certainement). Le mardi matin, un troisième médecin regarde l’ECG devant moi et « n’achète pas la maladie » avant de sortir le stéthoscope et me déclarer « Apte à l’armée ».
Lors de l’affectation ensuite, j’avais mis comme souhaits en premier soldat de sport et en deuxième pionnier d’ondes dirigées. Pour faire soldat de sport, il faut par contre avoir une card Swiss Olympic et être accepté par le chef de Macolin. Je ferai donc pionnier d’ondes dirigées cet hiver à Bülach-Oerlikon (proche de Kloten et de là où sera Jean-Claude donc). Ça m’a juste bien fait rire que je sois marqué dispensé de sport au recrutement et qu’il ait malgré tout laissé soldat de sport en deuxième. Mais avant cela, il me faut finir mon stage à Freising.