Daniel & Jean-Claude Besse

Natation Vélo Course

Jours 4 et 5

Mardi, 4e jour de notre semaine de vélo, le temps est annoncé mitigé. En se levant le matin, le ciel est bien couvert, la route légèrement mouillée, mais il ne pleut plus. On sort les gros habits et P-A nous propose un tour à "75km" à plat : la plus grosse difficulté sera le Col de la Ganga, alors qu’il était relégué à la catégorie de « col d’approche » les autres jours. En partant, il fait bon chaud et je profite pour enlever le K-way dès le début de la montée. Les plaies tirent un peu en roulant, mais c’est supportable en serrant un peu les dents (ça fait aussi partie de l’entraînement). On monte tranquille jusqu’à se faire dépasser par un autre cycliste qu’on essaiera de suivre ensuite. Descente puis faux plat habituel ensuite sur La Bisbal. Le parcours est identique à celui de dimanche jusqu’au pied du Mares dels Angels où on bifurque dans les petits villages de l’Empordà. Si charmant qu’on fera même un petit détour dans le village de Foixà (où le panneau d’entrée de village doit faire la taille de deux feuilles A4 !) et ensuite dans les rues fortifiées de Ullastret (splendide, vraiment !). Enfin, ça c’est la version officielle, l’officieuse c’est qu’on a suivi des nouvelles flèches vert fluo sur les routes mais ça ne doit pas être des Eitzinger.

Retour par l’est sur des routes un peu plus grosses passant par Pals, puis une belle montée sur Bégur et enfin Palafrugell. Là il faut chercher un peu son chemin entre l’autoroute et les travaux... on suit un bout la route qui longe la Via Verde (route en sable pour les VTT), il y a carrément le ruisseau qui traverse sur la route (il faut croire que les Espagnols ont pensé inutile de faire un pont sifflotant) ! On se fait guider ensuite par une Allemande pour rejoindre Sant-Antoni de Calonge et rentrer par le bord de mer. 115km de nouveau avec une moyenne similaire aux autres jours. Je reste à l’hôtel soigner mes blessures pendant que les autres enchaînent avec 30-50’ de càp.

Mercredi (aujourd’hui), le ciel semble se découvrir le matin lorsqu’on se lève. La météo au déjeuner annonce de la pluie sur toute l’Espagne, sauf deux petits soleils ... dont un se trouve pile au-dessus de Sant Féliu ! Chic alors, on sort la carte et décide de partir sur le Rocacorba : départ part Llagostera, puis toute la tirée dans la plaine jusqu’à Girone (sans jamais hésiter sur la route à suivre !). Et là P-A insiste pour faire la traversée dans les pavés de la vieille ville avant de sortir sur l’ouest pour attaquer un (long) faux plat montant avec vent de face. Il fait plus frais que les jours précédents, mais on ne voit pas un nuage dans le ciel (on a de la peine à croire la météo ces jours-ci...). La montée sur El Mas Lluners se fait rapide. Elle est finalement assez roulante et en deux étapes avec une redescente au milieu sur Bonmati. Si bien lancés, on saute allégrement la pause pique-nique prévue pour s’arrêter 9km plus loin à Salitja. Qu’il fait bon posés au soleil sur la place du village !

Mais il faut repartir, passer le long de l’aéroport puis bifurquer à droite sur Caldès de Malavella. Daniel voit un panneau annonçant la bonne direction et on s’engage donc. C’est une autre route que d’habitude, mais pourquoi ne pas changer un peu ? La réponse vient après quelques kilomètres : la route devient de la terre battue et ce sur les 4 derniers kilomètres avant Caldès ! Comme ça on aura fait de tous les styles de route cette semaine.

Après la traversée habituelle sur Llagostera, il devait manquer de déniv pour aujourd’hui, ou alors manquer quelques kilomètres pour être sûrs d’arriver à 150, ou bien ... bref, il se trouve qu’il manquait quelque chose et quand à Llagostera il manque un petite quelque chose, quoi de mieux que d’attaquer gaiement la montée du Sant Grau ?? Pas le temps de philosopher que P-A est déjà lancé et nous derrière : on monte ensemble les 5 premiers kilomètres "vallonnés" et sur la fin c’est chacun pour soi, avec les forces qu’il nous reste ! On s’arrête au sommet pour manger les dernières victuailles. Il me semble avoir rarement autant manger sur un tour (bon il faut dire qu’il faut tenir du déjeuner jusqu’à 16h30) : deux farmers (classique, j’allais dire), une banane (évidemment !), 5 sucres de raisins (faciles à avaler pendant un effort), une PowerBar (pour tester, mais qu’est ce que ça donne soif ; j’ai bu presque une demi-gourde avec !), 4 Läckerlis (parce que Priska avait raison, ça passe bien et ça change un peu du reste…) et en dernier un Snickers (parce qu’en camp d’entraînement, on mange de tout mais pas n’importe quoi ! Et une chose que j’ai retenue de la sophrologie avec Pierre c’est qu’il faut toujours garder une part de plaisir clin d'oeil). Point de vue boisson c’était vraiment limite, mais on peut difficilement prendre plus que deux gourdes et ici il n’y a pas de fontaine pour les remplir...

On a fait encore quelques petites photos (je les mettrais tout à l’heure dans l’album) avant de boucler nos 150km en un peu plus de 6h. Puisque j’en suis aux chiffres, j’en profite pour vous rappeler que nos parcours en Espagne sont en ligne ici : http://www.endomondo.com/workouts/rAFqK5FQ1gs, même si le GPS coupe parfois des petits bouts (comme aujourd’hui juste après le 100e km) et baisse notre moyenne en oubliant de s’arrêter aux différentes pauses...

A l’heure où j’écris, Daniel et P-A sont en train de nager à la piscine, moi je préserve encore quelques jours ma hanche et mon genou amochés (c’est surtout pour ne pas mettre les plaies dans l’eau parce qu’à vélo ça passe encore pas trop mal – il ne me reste plus qu’à retrouver pleine confiance dans les descentes…)



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