Corrida d'Octodure
L’année passée le marathon m’avait empêché de participer aux traditionnelles corridas de fin de saison, et cette année si l’envie est de mise la forme n’y est pas forcément suite à ma blessure et ma peine à reprendre la course à pied. Reste qu’on a été invités une fois de plus à participer à la corrida de Martigny, et qu’il est dur de dire non lorsqu’il n’y a même pas à s’inscrire soi-même. Entre Daniel en récup de fin de saison après Hawaii et moi en charge réduite pour la reprise, il faut dire que les derniers entraînements ont plutôt été de l’ordre d’un footing par semaine, et non pas des séries qui seraient appropriées pour montrer le meilleur de soi sur une distance assez courte (7.8km) et surtout très nerveuse avec beaucoup de virages et relances en ville.
Le jour J la pluie s’en mêle, mais comme dirait le speaker il ne fait du coup pas froid et c’est des conditions idéales qui attendent les coureurs. Je me dis toutefois que quelques spectateurs de plus par une belle journée d’automne n’auraient pas été de refus. Je m’échauffe de manière restreinte, de peur un peu de réveiller les douleurs au genou droit qui venaient souvent après quelques kilomètres lors des derniers entraînements. Les jambes semblent répondre présentes lors des petites accélérations avant le départ, je me réjouis d’en découdre.
Top départ, un petit peloton d’une quarantaine de coureurs, mais tous des cracks. Ça se pousse un poil pour les places, mais très vite le peloton s’étire. Pas de tour d’attente donc comme la dernière fois, ici c’est d’entrée un train d’enfer. Quoique j’ai un doute, et si je suis juste trop lent pour le groupe devant ? Mais ça n’en a pas l’air. En tout cas je suis à bout de souffle très vite, et laisse partir. Il y a du coup plus de place et moins de bousculades dans les virages, je prends un rythme plus raisonnable.
Deux kilomètres à peine et je suis en train de me faire remonter par l’arrière. Dieu sait si les séries à ce rythme me manquent ! Je semble reprendre un tantinet de poil de la bête vers les deux-tiers de la course, mais rien d’impressionnant, d’autant qu’à ce moment le genou se rappelle à moi également. Sans devenir insupportable, mais un peu gênant quand même.
Au sprint final c’est deux places que je perds à n’avoir aucune vitesse. Plus ou moins le même temps qu’il y a deux ans (où mes sensations n’étaient pas géniales non plus), et un sentiment très mitigé à l’arrivée. Moi plutôt déçu de ma course, mais Daniel, Valentin et nos supporters familiaux contents de me voir courir à nouveau sans être bloqués par des douleurs liées à la blessure. Reste à retrouver la vitesse désormais.