20km Lausanne
Objectif: théorie et pratique
Une semaine seulement après Porrentruy, la question est toujours de savoir si l'on a bien récupéré. Le test cette fois-ci est simple: les 20km de Lausanne avec pour objectif 1h08 (en-dessous bien évidemment, même si je me contenterais d'améliorer mon temps de ces deux dernières années de 1h09'09). Pour cela, mon plan en tête est simple: partir pas plus vite que la dernière fois (3'17/km) sur le plat avant Denantou de sorte à être encore frais après le premier passage à la Maladière et pouvoir faire la montée de manière plus correcte. Seulement voilà, ce qui est simple en théorie ne l'est pas forcément en pratique. Laisser des groupes avec des têtes connues partir le long du lac est bien trop difficile lorsque les sensations sont encore excellentes. 3'15 au premier kilomètre et 9'46 au passage du panneau du troisième. J'ai laissé filer François Leboeuf et Antoine Grandjean mais pas beaucoup plus et en plus c'est moi qui mène le groupe de derrière. Les jambes sont bonnes et je n'ai pas l'impression de faire de gros efforts même si je crains un peu de le payer ensuite.
Menant le groupe des poursuivants juste après le départ
Ça monte, ça monte
Gros coup de mou dans Denantou. Je ne perds pas vraiment de terrain sur mes compagnons (Épiney, Heiniger ou Oliviera) mais je me suis fait dépassé très rapidement et ai l'impression de souffrire pour simplement tenir les pieds. J'essaie de récupérer un peu de souffle dans l'avenue de Cour et crois pourvoir suivre; les certitudes sont malgré tout loin d'être là et les montées me font désormais peur (et il en reste quelques-unes). Retour vers la place Milan, dur dur comme escompté; simplement aucune force dans les cuisses pour me tirer en haut. Mon groupe explose tandis que je finis par gentiment revenir sur Antoine. Mètre par mètre et en en perdant quelques-uns sur Tivoli à nouveau. Mais les encouragements des supporters qui me connaissent et l'envie de crocher avec lui me permette de garder un semblant de rythme sur la montée. Après un passage en 33'50 au 10km et mon état du moment, l'objectif de 1h08 semble toutefois être très difficile.
Début de la montée en direction de la cathédrale.
La descente pour me sauver
Si les montées ne me réussissent pas cette année, il me reste toutefois un ou deux points pour me consoler: le rythme au plat me semble facile à tenir (en tout cas au début) et je récupère très vite des efforts de la montée. La descente pourrait-elle par conséquent sauver mon objectif? J'essaie de mon mieux de bien tirer, emmenant sur un bout Antoine et partant ensuite seul vers ma quête. Le chrono au 16e kilomètre me laissera toutefois sceptique et une petite baisse de régime sur les derniers deux kilomètres sonnera le glas. 1h08'16, pas très loin. Pas trop loin. Me tiraille un mélange de déception de ne pas avoir réussi ce qui me semblait clairement faisable et de ne pas savoir pourquoi j'ai eu ces sensations de ne plus savoir monter, mais aussi de satisfaction d'avoir amélioré mon temps sur le parcours et de mieux gérer qu'avant les plats à un bon rythme (qui sont mine de rien dominant sur les triathlons longue distance).