Grosse déception pour une reprise
Ça faisait longtemps que je n'avais pas donné de nouvelles depuis l'Allemagne. En effet, j'ai jusqu'à maintenant toujours utilisé les compétitions pour relater mes aventures et là, les choses se sont passées autrement que prévu... avec ma toute première aujourd'hui. Mais revenons un peu en arrière pour tout comprendre.
Fracture du radius
Ma dernière news date de mon weekend en Suisse pour le triathlon de Zug et le recrutement à Lausanne. Le samedi suivant, je participe avec le RVN Freising à la RTF Berglern. Pour les inhabitué des abbréviations allemandes, en gros un club de vélo qui se rend à une "journée lausannoise du vélo". 160km au programme, mais on va en faire 190km puisque l'on fait bien évidemment le trajet Freising-Berglern à vélo. Je suis en super forme et j'emmène assez régulièrement notre petit groupe sur ce joli parcours avec des ravitaillement organisé tous les 30-40km. Au point même de recevoir un ou deux commentaires après avoir prétendu le jeudi soir que le vélo n'était pas mon point fort en triathlon. Bref tout va bien et lorsqu'un des membres sur le retour dit de revenir le lendemain (les rdv traditionnels étant les mardis soir, jeudis soir et dimanches matin), je ne comprend pas l'humour et me rend véritablement au point de rencontre de Marzling. Aucune des petites chochottes ne sera présente (non, je rigole, ça roule plutôt bien en général avec même régulièrement des 30-32km/h de moyenne), mais nous sommes malgré tout 6 à partir pour un tour. Après quelques kilomètres, nous avons évité l'aller-retour sur Berglern et suivons le parcours de la veille... et bis repetita placent.
Sauf qu'après environ 60km, pour moi c'est l'accident. Au fond d'une descente, nous devons tourner à gauche sur la route prioritaire. Le première passe sans soucis mais nous dit de faire attention à une voiture venant de la droite. Petit coup d'oeil et je me dis alors qu'il y a le temps de passer. Le deuxième du groupe que je suis me donne également l'impression de s'élancer et je ne freine donc pas. Malheureusement, il a eu l'idée - très drôle à mon avis - de freiner et rester sur le côté gauche de la chaussée pour laisser passer la voiture à droite. Du temps que je remarque cela et freine comme je peux, je me fait coincer pas lui à l'intérieur et fini par tomber sur le côté droit. Heureusement je ne tombe pas très vite et suis encore sur le côté gauche de la route (et de toute façon la voiture à eu la place de s'arrêter avant le carrefour). Je me relève et dis bien évidemment que tout va bien quand on me le demande même si j'ai très visiblement l'air déboussolé. Le bras droite me fait tout de suite soucis mais je peux le bouger sans problème. Après avoir écarté le frein et le compteur avant pour laisser un peu de place a une roue clairement voilée, me voilà à nouveau en selle pour retourner sur Freising. La suite se fait malgré tout un peu en serrant les dents, le plus dur étant surtout de freiner avec un bras droit qui tire et le frein gauche complétement ouvert. Un des membres me raccompagne gentiment jusque presque chez moi, mais je suis par contre seul avec mon dilemme de savoir si c'est grave ou non. Je me douche donc pour commencer et prends ensuite la seule décision de la situation: allô maman, bobo! Et oui, je sors trouver internet et appeler la maison par Skype (car c'est aussi la période où internet ne fonctionnait pas à la maison, raison de plus, ou excuse bidon, de ne pas poster plus souvent). Bref, après quelques heures, le coude me fait de plus en plus mal et je me rends donc à l'hôpital malgré aucune trace extérieure si ce n'est un peu râpé et la moindre rouge. Le verdict est par contre assez direct après la radio. La tête du radius est fracturée et il faut immobiliser. Je me retrouve donc avec une sorte de mi-attelle mi-plâtre que l'on me changera pour un vrai plâtre après une semaine (et beaucoup de complications pour faire une radio avec une carte d'assuré suisse). Et ainsi passe juillet. Quant à août, il s'agit de reprendre les entraînements, avec pas mal de vélo (toujours avec le RVN Freising qui a un bon groupe), principalement des footings en càp et plusieurs 3km de natation (avec pendant plusieurs semaines l'impression de ne pas savoir nager à force de ne pas pouvoir tendre complétement le bras, mais les progrès vont vite); le tout aggrémenté de quelques séances de physiothérapie. Arrive septembre et le tout est oublié comme j'ai envie de le dire même si des marques restent indéniablement.
10km Volksfestlauf
Premièrement, mon coude craque plus fréquemment, mais voilà trois semaines environ que je n'ai plus du tout de mal en faisant tout et n'importe quoi comme mouvement. Plutôt positif donc. La course d'aujourd'hui, composée à la manière d'une corrida de 5 petits tours en ville avec un peu de sections pavées, m'a par contre rappelée que la vitesse me fait encore défaut. Je n'avais pas véritablement d'objectif très précis, mais comme je disais jeudi encore à un collègue de TI, "34' c'est mon record, 36-37' je devrais valoir maintenant et en-dessous de 38' j'ai toujours réussi depuis plusieurs années maintenant". Enfin, ça c'était avant, car après un premier kilomètre trop rapide pour la forme du moment (je nomme 5e du peloton en 3'20 et déjà bien largué par la tête), je perds rapidement du rythme et finis constant mais sans force, ni style, ni légerté, ni dynamisme, ni satisfaction personnelle en regardant passer les concurrents au fur et à mesure (et même 2 concurrentes) pour terminer très déçu en presque 39'. Ma foi, il ne fallait peut-être pas s'attendre à un miracle... même si je continue à penser que j'aurai pu espérer mieux.