Un test 3000m particulier(ement bon) !
Comme on vous en avait déjà parlé dans les dernières news, aujourd'hui avait lieu un test 3000m qualificatif pour les Championnats d'Europe de duathlon. On avait donc pris congé ce lundi 1er mars et enduré des séries sur piste ces deux dernières semaines.
On salue Fabio qui nous dit : "Ah ! c'est vous qui venez pour le test ?" et regardant sa montre "on avait dit quelle heure déjà ?". A la réponse de 16h30, il rétorque "et bien vous irez vous échauffer à 16h10 !". A Jean-Claude d'ajouter "Mais ça se fait bien en salle ? - Non, dehors bien sûr." On se regarde alors interloqués, mais on va se changer comme si de rien n'était. (J'ai simplifié un peu la conversation mais c'est l'impression qu'elle nous a laissée)
Dix minutes plus tard, on part en direction de la piste avec les pointes à la main (et short, T-shirt dans le sac car on pense encore courir en salle). Pas moins de 100m plus loin on croise Fabio qui revient justement de la piste en disant "vous avez pris les skis de fond ?!" : la piste est vraiment impraticable. Il s'arrange pour que l'on courre sur tapis lorsque les U-23 auront finis (donc plutôt vers 17h).
A mon tour maintenant. Avant de monter sur le tapis (gigantesque par ailleurs ; c'est un tapis pour le ski de fond qui fait bien 5m de long pour 3 de large) il faut se soumettre à toutes les préparations : ceinture comme pour la grimpe pour être sécurisé si l'on venait à tomber et ceinture Suunto pour un suivi en direct des puls. Un petit échauffement pour s'habituer au fonctionnement du tapis. Il tourne en 3' au kil si l'on reste au milieu et accélère lorsque l'on avance (il ralentit aussi si l'on recule mais à ça il ne faut pas y penser ) ; le chrono ainsi que la distance sont affichés sur un écran devant le tapis et des ventilateurs simulent le vent que l'on a d'habitude à 20km/h (du vrai pro quoi). Pause de 30" pour prendre le lactate et reprendre le souffle... attention, GO !
Ça part vite et pourtant je ne suis "qu'en" 39" au 200m (à la place de 36"). On accélère donc et le passage au 1000m est bon : 2'57". Durant le 2000m tout se passe bien et j'en oublie même la soif du début : 2'56". Le commencement du 3ème kilomètre est plus difficile. Il me semble caler légèrement (je pense donc être dans la même situation que Jean-Claude). Quelques coups d'œil par terre me rassurent : je vois le signe "+" à côté de moi et lorsque je ralentit je suis à côté du "N": j'ai donc couru jusque là plutôt sur l'avant du tapis et j'ai maintenant toujours une vitesse de 3' au kil (je suis au point neutre "N"). Vers 2300m, c'est le passage le plus dur. J'ai l'impression que les mètres défilent de moins en moins vite sur l'écran, mais je ne peux pas vérifier car je ne fixait pas l'écran auparavant. Les derniers hectomètres se font au mental et j'arrive même à atteindre le "++" sur le sprint final.
Lors de l'arrêt du tapis, même s'il s'est fait en douceur, Thomas Steiner doit me retenir pour m'éviter de tomber en arrière. Je m'appuie contre la barrière incrédule du temps qu'on vient de me dire : 8'46". Je l'avais vu à l'écran mais c'est maintenant que je réalise ce que ça veut dire... 8'46" ! Pendant ce temps, une gentille dame me prend le lactate (extrêmement haut) et Iwan Schuwey fait le pignouf sur le tapis : il se met devant l'écran montrant le chrono (qui n'était plus affiché) "à la Usain Bolt". J'essaie de le rejoindre, un peu chancelant à cause de débuts de crampes aux mollets.
Un décrassage accompagné de Jean-Claude et lorsque l'on revient Valentin a déjà fait un kilomètre. A ce qu'on nous dit, il est partit très, très vite et a eu un peu de peine à trouver le rythme sur le tapis. Il est à peu de chose près dans mes temps et les tiendra jusqu'à 2km ou 2,3km. Mais là le lactate se fait sentir et il finit en 9'07" : un bon temps en soi, qui le déçoit toutefois en comparaison des nôtres.
La douche, quelques téléphones et une tranche de gâteau plus tard : l'heure de rentrer est arrivée (et méritée) !
On a tous trois impressionné Iwan Schuwey (coach national) mais maintenant il faut voir ce que dira la Commission de sélection...
Daniel
Tout seul ?
Ce matin, Valentin m'appelle avant que je ne sois levé. Après une tentative de rappel de ma part sans succès, c'est lui qui appelle à nouveau : Lydia et Vivian sont allés hier à Macolin pour les Championnats Suisses d'athlétisme en salle et la piste de 400m est sous 30cm de neige bien tassée. On va donc certainement profiter de la piste Indoor pour faire notre test. Un dernier point d'interrogation reste à élucider : le rendez-vous est à 16h30, mais c'est le début du test ou de l'échauffement ? Un petit appel à Reinhard me permet d'être fixé sur notre sort (16h30 départ). Durant cette conversation, il me laisse entendre qu'il n'a eu que très peu d'intérêt pour ce 3000m et de continuer en disant "vous au moins vous êtes trois". Comment faut-il le comprendre ?Arrivée à Macolin = aléas
Après un voyage en train d'une bonne heure à une heure et demi, on arrive à Macolin. On rejoint immédiatement le "Pavilllon Nordique" (une petite allusion à la neige omniprésente dans les champs alentours) en se disant que si Fabio (un entraîneur U-23 qui doit organiser notre test) n'est pas encore là on peut déjà commencer l'échauffement. Bien au contraire, beaucoup de monde nous attendait... enfin, était là à notre arrivée (plus pour les U-23 qui faisaient des tests sur tapis que pour nous).On salue Fabio qui nous dit : "Ah ! c'est vous qui venez pour le test ?" et regardant sa montre "on avait dit quelle heure déjà ?". A la réponse de 16h30, il rétorque "et bien vous irez vous échauffer à 16h10 !". A Jean-Claude d'ajouter "Mais ça se fait bien en salle ? - Non, dehors bien sûr." On se regarde alors interloqués, mais on va se changer comme si de rien n'était. (J'ai simplifié un peu la conversation mais c'est l'impression qu'elle nous a laissée)
Dix minutes plus tard, on part en direction de la piste avec les pointes à la main (et short, T-shirt dans le sac car on pense encore courir en salle). Pas moins de 100m plus loin on croise Fabio qui revient justement de la piste en disant "vous avez pris les skis de fond ?!" : la piste est vraiment impraticable. Il s'arrange pour que l'on courre sur tapis lorsque les U-23 auront finis (donc plutôt vers 17h).
Le test en lui-même
Comme toujours, les test prennent un peu de retard lors des changements et c'est à 17h10 que Jean-Claude monte sur le tapis. Je suis en train de m'échauffer car je passe dès qu'il en a terminé et mis à part un petit saut au 2000m (où il passe en 5'53), c'est par ouï-dire que j'aurai connaissance de son résultat : 9'00 ; après un départ rapide (2'52" au premier kil !) il a assez logiquement calé sur la fin.A mon tour maintenant. Avant de monter sur le tapis (gigantesque par ailleurs ; c'est un tapis pour le ski de fond qui fait bien 5m de long pour 3 de large) il faut se soumettre à toutes les préparations : ceinture comme pour la grimpe pour être sécurisé si l'on venait à tomber et ceinture Suunto pour un suivi en direct des puls. Un petit échauffement pour s'habituer au fonctionnement du tapis. Il tourne en 3' au kil si l'on reste au milieu et accélère lorsque l'on avance (il ralentit aussi si l'on recule mais à ça il ne faut pas y penser ) ; le chrono ainsi que la distance sont affichés sur un écran devant le tapis et des ventilateurs simulent le vent que l'on a d'habitude à 20km/h (du vrai pro quoi). Pause de 30" pour prendre le lactate et reprendre le souffle... attention, GO !
Ça part vite et pourtant je ne suis "qu'en" 39" au 200m (à la place de 36"). On accélère donc et le passage au 1000m est bon : 2'57". Durant le 2000m tout se passe bien et j'en oublie même la soif du début : 2'56". Le commencement du 3ème kilomètre est plus difficile. Il me semble caler légèrement (je pense donc être dans la même situation que Jean-Claude). Quelques coups d'œil par terre me rassurent : je vois le signe "+" à côté de moi et lorsque je ralentit je suis à côté du "N": j'ai donc couru jusque là plutôt sur l'avant du tapis et j'ai maintenant toujours une vitesse de 3' au kil (je suis au point neutre "N"). Vers 2300m, c'est le passage le plus dur. J'ai l'impression que les mètres défilent de moins en moins vite sur l'écran, mais je ne peux pas vérifier car je ne fixait pas l'écran auparavant. Les derniers hectomètres se font au mental et j'arrive même à atteindre le "++" sur le sprint final.
Lors de l'arrêt du tapis, même s'il s'est fait en douceur, Thomas Steiner doit me retenir pour m'éviter de tomber en arrière. Je m'appuie contre la barrière incrédule du temps qu'on vient de me dire : 8'46". Je l'avais vu à l'écran mais c'est maintenant que je réalise ce que ça veut dire... 8'46" ! Pendant ce temps, une gentille dame me prend le lactate (extrêmement haut) et Iwan Schuwey fait le pignouf sur le tapis : il se met devant l'écran montrant le chrono (qui n'était plus affiché) "à la Usain Bolt". J'essaie de le rejoindre, un peu chancelant à cause de débuts de crampes aux mollets.
Un décrassage accompagné de Jean-Claude et lorsque l'on revient Valentin a déjà fait un kilomètre. A ce qu'on nous dit, il est partit très, très vite et a eu un peu de peine à trouver le rythme sur le tapis. Il est à peu de chose près dans mes temps et les tiendra jusqu'à 2km ou 2,3km. Mais là le lactate se fait sentir et il finit en 9'07" : un bon temps en soi, qui le déçoit toutefois en comparaison des nôtres.
La douche, quelques téléphones et une tranche de gâteau plus tard : l'heure de rentrer est arrivée (et méritée) !
On a tous trois impressionné Iwan Schuwey (coach national) mais maintenant il faut voir ce que dira la Commission de sélection...
Daniel